Elena Queyranne (Modératrice) :
Bonjour à tous, et bienvenue à notre discussion sur la situation de l’éducation le monde. L’événement va débuter dans quelques instants. En attendant, n’hésitez pas à posez-nous vos questions, nos experts Marie-Hélène Cloutier et Adrien Ciret sont là pour y répondre. Vous pouvez aussi consulter les biographies des intervenants sur cette page.
Mohamed boucedra
Bonsoir
Kladég Salomon
Bonjour!
Samba nar
Bonjour je suis samba Nar Diagne enseignant au Sénégal.
Balla Moussa
Bonjour
Deodonne Kunwufine
Comment gérer la scolarisation des filles pendant la situation de crise ?
Deodonne Kunwufine
Comment promouvoir l'insertion du genre féminin dans les enseignements techniques et professionnels?
Marie-Hélène Cloutier / Banque mondiale :
@Deodonne Kunwufine: Dans de nombreux contextes, ce sont les filles qui ont le plus souffert des effets négatifs des perturbations scolaires liées à la COVID-19. Des données provenant du Nigéria, de l'Éthiopie et du Bangladesh montrent que les garçons étaient plus susceptibles de recevoir une aide familiale pour leurs travaux scolaires, tandis que les filles consacraient plus de temps aux tâches ménagères que les garçons, au détriment du temps consacré à leur éducation.
Des campagnes de réinscription ciblant les filles peuvent aider. Des données ventilées sur les enfants qui retournent à l'école en fonction de leur sexe, de leur lieu de résidence, de leur handicap ou de leur appartenance à un groupe défavorisé aideront les pays à cibler les élèves des zones rurales ou difficiles d'accès, les élèves défavorisés, les élèves issus de minorités ethniques ou linguistiques et les filles, afin de réduire l'abandon scolaire parmi les groupes vulnérables. Les projets d'éducation visant la reprise à la suite de la COVID-19 au Bangladesh, au Bénin, en Éthiopie, au Ghana, au Pakistan et en Ouganda comprennent des campagnes de plaidoyer pour la réinscription des filles - certaines avec un accent spécifique sur les filles enceintes. En Tanzanie, le gouvernement a récemment adopté de nouvelles mesures visant à garantir que la grossesse et la maternité ne constituent pas des motifs d'expulsion. http://wrld.bg/FG1N50L8z3w
Adrien Ciret :
@RogerMunying : La pandémie de Covid-19 a provoqué des interruptions sans précédent dans la scolarité et les données montrent des pertes d'apprentissage importantes dans le monde entier. La République démocratique du Congo n’a pas été épargnée par cette tendance. En outre, le taux d'abandon scolaire augmente dans certains pays tout comme les mariages et les grossesses précoces, le travail des enfants et les problèmes de santé mentale. Ces effets se sont produits dans un contexte de pauvreté d'apprentissage déjà élevé : avant la pandémie, 53 % des enfants des pays à revenu faible et intermédiaire n’étaient pas en mesure de lire un texte simple à l'âge de 10 ans et les taux d'amélioration de l'apprentissage étaient déjà très faibles. Durant la pandémie de COVID-19, le taux de pauvreté d'apprentissage pourrait atteindre jusqu’ à 70 %, en raison de la fermeture prolongée des écoles et d’un enseignement à distance moins efficace et plus inégal que l’enseignement dispensé en milieu scolaire., Pour y remédier, la BM soutient la mise en place du programme RAPID pour la relance de l’apprentissage. Vous en trouverez tous les détails ici : http://wrld.bg/lbtG50L8yOX
vololona
Bonjour, j'aimerais connaître votre opinion à propos des enfants âgés de 6 à 18 ans non scolarisés à Madagascar à cause du manque de moyens de leurs parents, après le covid, car nombreux d'entre eux abandonnent l'école pour aider leurs parents.
Marie-Hélène Cloutier / Banque mondiale :
@vololona: Effectivement, à Madagascar comme ailleurs, de nombreux enfants risquent de ne jamais retourner à l'école après la crise. Pour atténuer ce problème, les pays peuvent envisager d'adopter des campagnes de réinscription et de surveiller les chiffres d'inscription. Lorsque les écoles fonctionnent, il est possible de mettre en place des systèmes d'alerte précoce pour surveiller l'absentéisme ou le non-retour des élèves et de développer des systèmes d'orientation en conséquence. Plusieurs pays ont lancé des campagnes de retour à l'école pour inciter les enfants à retourner à l'école et à apprendre. Outre le suivi des réinscriptions, les campagnes de retour à l'école et les actions de sensibilisation ciblées, d'autres stratégies visant à stimuler les réinscriptions comprennent les transferts monétaires conditionnels, qui lient l'aide financière aux familles à l'inscription à l'école. Finalement, étant donné que certains élèves ne retourneront pas à l'école, les pays devront également renforcer le soutien et les opportunités de développement des compétences pour le nombre accru d'enfants et de jeunes non scolarisés.
Abdou
Quels sont les déterminants de la pauvreté éducative ?
Adrien Ciret :
@Abdou : La pauvreté éducative est une des priorités de la Banque mondiale. Comme de nombreux autres problèmes, la pauvreté éducative peut être causée par de multiples éléments. Tout d’abord, il y a encore de nos jours un nombre important d’enfants qui ne sont pas scolarisés (64 millions). Ensuite, il arrive bien souvent que les enfants scolarisés n’apprennent pas efficacement. Cela peut être causé par plusieurs raisons. Au sein des établissements, il se peut que les professeurs ne maîtrisent pas suffisamment le programme qu’ils enseignent ; que les compétences pédagogiques de ces derniers ne soient pas optimales ; que la gestion de l’école et de ces ressources ne soient pas efficaces ; que les infrastructures soient insuffisantes, voire complètement absentes ; ou encore que l’enseignement se fasse dans une langue étrangère à celle de l’élève. De plus, la crise de la Covid-19 a révélé que l’apprentissage des élèves n’est pas seulement impacté par l’environnement scolaire mais aussi par l’environnement familial et les réalités socio-économiques. Tout comme l’administration éducative, les politiques publiques sont autant d’éléments qui contribue à améliorer ou, au contraire, empêcher l’apprentissage des élèves. Afin de mieux comprendre ces obstacles et ces moteurs de l’apprentissage la Banque mondiale déploie des projets qui permettent de mieux diagnostiquer les systèmes éducatifs. L’initiative du Tableau de Bord des politiques mondiales de l’éducation en est un exemple : http://wrld.bg/AIYt50L8Ax8
Mariama
Les pays du Sahel sont confrontés à de multiples crises qui continuent d'affecter les apprentissages. On note le contexte sécuritaire préoccupant et la pauvreté auquel s'est ajoutée la pandémie de la COVID-19. Cette pandémie a ralenti l'économie déjà en marche de caméléon malgré les importantes ressources dont regorgent les pays du Sahel. A quel niveau de vos priorités situez vous le Sahel car il est plus que urgent d'agir pour ne pas être à la queue dans la course pour l'atteinte des objectifs de développement à l'horizon 2030 et au delà. Merci infiniment. Mariama KOFFI, Éducation nationale, Niger
Marie-Hélène Cloutier / Banque mondiale :
@Mariama: Le Sahel occupe une place importante au sein du travail de la Banque Mondiale en éducation. La Banque Mondiale a d’ailleurs récemment publié le « Livre Blanc sur l’Éducation au Sahel – La richesse d’aujourd’hui et de demain ». https://www.banquemondiale.org/... Ce rapport décrit les défis auxquels le secteur est confronté et propose des pistes de solutions. Entre autres, les pays ont besoin d’un engagement politique de haut niveau, qui soit accompagné d’un meilleur suivi et d’une meilleure évaluation, mais aussi d’une plus grande implication des communautés, le tout adapté aux conditions difficiles du Sahel. Le budget actuel de l’éducation étant limité, un signe majeur d’engagement devrait être une augmentation du financement public de l’éducation. Ensuite, pour soutenir et pérenniser les gains à court et à moyen terme, l’accent devrait être mis sur le renforcement du système, avec un soutien efficace apporté aux apprenants et aux enseignants, des révisions bien pensées apportées aux ressources d’apprentissage, et des améliorations apportées à la gestion et à l’environnement des écoles. À travers toutes ces réformes, le fait de continuer à se concentrer sur de meilleurs résultats pour tous les enfants et les jeunes - et de prendre des décisions en conséquence - permettra d’accroître l’efficacité des dépenses et de mieux utiliser les ressources limitées.
Ahizayo
En Côte d'Ivoire dans la région du n'zi comoé, l'apprentissage est en baisse à cause du manque de moyens financiers pour acquérir les documents adéquats pour les enfants, pour équiper les écoles. Parce que la population est agricultrice en grande majorité. Comment faire pour obtenir les moyens de moderniser l'agriculture dans cette zone afin que les parents puissent avoir suffisamment de moyens pour financer la formation de leurs enfants ?
Adrien Ciret :
@Ahizayo : Le manque de financement dans le domaine de l'éducation est un problème récurrent dans l’ensemble des pays à moyen et faible revenus. Ces problèmes de financement ont été aggravé avec la crise de la Covid-19. En effet, 41 % des pays à faible revenu ont réduit leurs dépenses d'éducation après le début de la pandémie en 2020, avec une baisse moyenne des dépenses de 13,5 %. En outre, la part des dépenses d'éducation dans les dépenses publiques totales a chuté, bien que modestement, passant d'une moyenne de 15,2 à 14,3 % de 2019 à 2020 dans l'ensemble des pays analysés sur cette période. La Banque mondiale travaille en collaboration étroite avec les pays partenaires, comme la Côte d’Ivoire, afin de préserver les budgets alloués à l’éducation et d’aider à prioriser les dépenses pour mieux répondre aux besoins.
Davy Pouaty Nzembialéla
Lorsque les programmes des Nations-Unies élaborent des programmes en collaboration avec les Etats, ces programmes ne touchent pas souvent les peuples autochtones et les communautés locales vivants dans des zones enclavées. Nous pensons que le programme éducation pour tous ne touche que les populations vivant en zone urbaine.
Balla Moussa
Quel effet pourrait jouer le financement de l'éducation sur l'émigration clandestine ?
Adrien Ciret :
@Balla Moussa : Les pays ont besoin de systèmes éducatifs forts, résilients et inclusifs qui favorisent l'apprentissage, les compétences de vie et la cohésion sociale. Cependant, les systèmes peinent à fournir des services éducatifs dans des contextes défavorables tels que les conflits armés, les catastrophes naturelles, les crises politiques, les épidémies et la violence omniprésente. Dans ces contextes, l'exclusion et les inégalités peuvent aggraver la fragilité et forcer la population à immigrer, mais l'éducation joue également un rôle important pour prévenir la violence et atténuer les risques associés à ces adversités et aider les enfants et les jeunes à réussir malgré de graves difficultés. Notre approche de l'éducation dans les contextes de fragilité, de conflit et de violence commence par (1) des programmes qui en préviennent l'apparition, (2) se poursuit en restant engagé dans les crises par le biais d'un soutien humanitaire, (3) aide à reconstruire des systèmes plus résilients dans les situations post-conflit et (4) répond aux besoins des communautés et des groupes de population touchés par les crises par le déplacement forcé ou l'exclusion et l'inégalité.
Masson
Bonjour,
Hassanatou Bah
Justement c'est pour cela j'aspire à aider les jeunes à se contrôler à retrouver leur niveau c'est vraiment un défis dans notre pays.
Roger Munying
En connaissance l'impact de la crise économique du à la COVID 19 et le retard engendre. Comment récupérer et avancer le programme en cours dans un pays où la grève menace le secteur de l'enseignement ? Cas de la RDC. Preuve à l'appui j'étais enseignant il y a quelques mois, le niveau des enfants est très faible.
Davy Pouaty Nzembialéla
Les pays africains ne prennent pas assez en compte la problématique du développement du capital humain. Il y'a toujours des égalités qui persistent entre les groupes socio-économiques.
Sayon Soumounil Traoré
Comment se fait-il que malgré toutes les subventions dans le domaine de l'éducation en Guinée, la situation reste toujours la même ?
Marie-Hélène Cloutier / Banque mondiale :
@Sayon Soumounil Traoré: Les investissement importants en éducation et l'augmentation des niveaux d'accès à l'éducation sont nécesaires mais pas suffisants. Il est important de s'assurer que ces ressources sont utilisées efficacement en réduisant les inefficacités de dépenses communes à de nombreux systèmes éducatifs. Il se peut que les fonds ne parviennent pas aux écoles, que les décisions en matière de dépenses ne soient pas alignées sur les objectifs d'apprentissage et que les agences gouvernementales n'aient pas la capacité d'utiliser les fonds de manière efficace. Aider les pays à faire un meilleur usage de leurs investissements dans l'éducation est une priorité clé du travail de la Banque mondiale sur le financement de l'éducation.
Elena Queyranne (Modératrice) :
Vous avez été nombreux à demander comment obtenir un prêt de la Banque mondiale. Nous ne sommes pas une banque de détail et ne prêtons pas directement aux particuliers et ne finançons pas de projets individuels. Nous regrettons donc de ne pas pouvoir vous soutenir financièrement dans votre projet. La vocation de la Banque mondiale est d'abord d'aider les gouvernements des pays partenaires à identifier et à financer les projets les plus à même de promouvoir leur développement. Elle fournit également des conseils en matière de politiques publiques et une assistance technique à la demande des gouvernements. Vous pouvez contacter les ministères et départements étroitement liés au domaine de votre intervention au cas où ils seraient en mesure de vous aider.
Diallo
Comment résoudre le problème de l’inadéquation entre les formations universitaires et les besoins des entreprises.
Adrien Ciret :
@Diallo : Malgré des investissements importants dans le domaine de l’éducation, de nombreux pays sont toujours confrontés à une inadéquation persistante entre les formations et le marché de l’emploi. Dans ce contexte, la capacité à surmonter la pénurie d'informations et à réduire les déséquilibres de compétences est un élément essentiel de la gestion de la main-d'œuvre. La mise en place de systèmes souples et adaptables est importante afin que les travailleurs continuent à acquérir de nouvelles compétences tout au long de leur vie professionnelle. Le développement d'outils et de méthodes permettant de suivre les changements rapides en temps réel est également un élément essentiel pour s’assurer que les systèmes d’apprentissage et les formations professionnelles remplissent leurs rôles. Enfin, pour surmonter l’asymétrie de l’information, il est essentiel que les universités travaillent étroitement avec les entreprises et industries. De même, au niveau gouvernemental, une collaboration entre le ministère de l’Education et le ministère de tutelle en charge de l’emploi et de l’insertion professionnelle peut aider à mieux articuler la politique éducative avec celle de l’emploi en ciblant les secteurs compétitifs et en demandes.
Samir Graba
Comment le secteur privé peut investir dans l'éducation ?
Marie-Hélène Cloutier / Banque mondiale :
@Samir Graba: Le secteur privé peut intervenir en éducation via les partenariat public-privé (PPP). Les PPP peuvent accroître l'accès à une éducation de bonne qualité pour tous, en particulier pour les enfants pauvres qui vivent dans des communautés éloignées et mal desservies et pour les enfants des populations minoritaires et dans les pays post-conflit en cours de reconstruction. Certains accords de PPP très innovants sont mis en place dans les pays arabes, et des leçons peuvent être tirées de leur expérience. Plus d'information ici: http://wrld.bg/fzap50L8Bvl
AMOUSSOU-ZOGLA Didier
1-Quelles sont les statistiques relatives aux investissements de la BM dans l'éducation en Afrique en générale, et en Afrique occidentale et centrale en particulier, au cours donc de la dernière décennie?
Elena Queyranne (Modératrice) :
@DidierAmoussou, vous pouvez trouver toutes les données statistiques de la Banque mondiale liées à l’éducation sur notre site https://donnees.banquemondiale.org/...
Adrien Ciret :
@Djiddi Moussa Souleymane : La Banque mondiale investit de façon importante dans l’éducation – à tous les niveaux – car une bonne éducation pour tous est la clé d'un meilleur avenir à long terme. L'éducation améliore l'employabilité et les revenus, réduit les écarts entre les sexes, sort les familles de la pauvreté, renforce les institutions et produit des bénéfices qui se répercutent sur la génération suivante. En effet, les lacunes dans la qualité et la quantité de l'enseignement, que l'on a résumées sous le terme de crise de l'apprentissage, sont l'une des principales causes du déficit en capital humain qui est observé actuellement dans certains pays. Les mauvais résultats en matière d'éducation ont un coût important pour la prospérité future, étant donné que le capital humain est la composante la plus importante de la richesse au niveau mondial. En effet, son importance croît à mesure que les pays deviennent plus prospères : dans les pays à haut revenu de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le capital humain représente plus de 60 % de la richesse. Or, ces dernières années, il est devenu évident que de nombreux enfants dans le monde n'apprennent pas à lire correctement. Ce constat s’est même aggravé avec la crise de la Covid-19, ce qui a poussé la BM à accroitre son engagement dans de nombreux pays.
Sonah Mady CAMARA
Comment investir dans la formations en adéquation avec le marché de l'emploi pour les étudiants du système LMD de l'Afrique de l'Ouest, Guinée)?
En Afrique, mieux vaut investir dans les formations pratiques ?
Marie-Hélène Cloutier / Banque mondiale :
@Sonah Mady Camara: Très bonne question. Les pays, tel que la Guinée, sont confrontés à un risque réel d'échec de coordination où les entreprises privées s'abstiennent d'investir dans secteurs à fort potentiel en raison du manque de travailleurs ayant les compétences requises, et dans le même temps les jeunes et les adultes n'investissent pas dans l'enseignement supérieur en raison du manque d'emplois. Pour éviter ce piège, les investissements dans un enseignement de haute qualité doivent être réalisés en tandem avec d'autres réformes politiques visant à encourager l'investissement privé et la création d'emplois, tout en établissant des mécanismes efficaces pour aligner l'expansion de l'offre de programmes tertiaires aux besoins du marché du travail et des employeurs, tels que les conseils sectoriels de compétences, le suivi de l'employabilité des diplômés, et de communiquer de façon régulière des informations sur le rendement des différents domaines d'études pour aider les étudiants à faire meilleurs choix. Il peut en résulter un cercle vertueux où les investissements dans l'enseignement supérieur suivent les besoins du marché du travail, et une main-d'œuvre qualifiée attire les bons investissements qui peuvent créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité.
MMAKA Ibrahim
Quelle est la vision de l'Afrique sur l'éducation ?
Elena Queyranne (Modératrice) :
Sonah et @Ibrahim, je vous invite à consulter la fiche d’information générale sur notre action en faveur de l’éducation : http://wrld.bg/eJXk50L8lKn
et plus particulièrement la nouvelle stratégie de la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest et centrale : http://wrld.bg/Tm6A50L8lwS
Justin BULOZE Ruvubika
Quel soutien envisage -t-il la banque mondiale pour les enfants orphelins et réfugiés
Adrien Ciret :
@Justin BULOZE Ruvubika : Dans le domaine de l’éducation comme ailleurs, les populations marginalisées sont souvent les populations qui nécessitent un soutient et une aide importante, mais qu’il est bien souvent difficile d’atteindre. Une des raisons pour cela est que ces populations sont régulièrement absentes des données qui permettent de cibler les aides au développement : l’éducation ne fait ici pas figure d’exception. Pour pallier ce manquement, la Banque mondiale appuie les pays partenaires afin de collecter des données fiables et actualisées sur ces populations. En outre, ces populations font face à des problèmes qui sont spécifiques. A cet effet, la Banque mondiale met en place des instruments de mesures qui permettent de mieux comprendre les réalités de ces populations pour leurs apporter un soutien éducatif plus approprié. Par exemple, beaucoup de jeunes enfants réfugiés ont fait l’expérience de stress toxique ce qui peut générer un obstacle à leur développement personnel et à leur apprentissage. Enfin, la Banque mondiale soutient financièrement les pays partenaires en investissant massivement (5,35 milliards du portefeuille) dans les pays dits fragiles, en conflit, ou en proie à la violence (FCV) afin de soutenir les efforts de prévention et d'atténuation et d'aide humanitaire d'urgence. L’éducation est ainsi vue comme un droit humain et un outil qui doit permettre de prévenir la réapparition de conflits dans le futur et favoriser la mise en place de la paix dans les sociétés ayant vécu des périodes de conflit prolongé.
Elena Queyranne (Modératrice) :
Cet événement est terminé. Merci d'y avoir participé ! Vous avez été très nombreux à poser des questions et nos experts n’ont malheureusement pas pu y répondre à toutes. Le replay sera bientôt disponible sur cette page.
Si vous souhaitez rester informé de nos publications et événements à venir, pensez à vous abonner à la newsletter de la Banque mondiale en français : https://www.banquemondiale.org/...