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Des investissements pour les populations et la planète : financer la transition bas carbone et résiliente

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Comment les pays peuvent-ils obtenir les financements dont ils ont besoin pour lutter contre le changement climatique, dans un contexte de ressources qui se raréfient et de crises qui se multiplient ? L'évènement « Des investissements pour les populations et la planète » a exploré cette question en la déclinant autour de trois thèmes de discussion : le potentiel des marchés du carbone pour lever des financements ; les moyens de mobiliser les financements du secteur privé au service de la transition bas carbone ; et les financements nécessaires pour atteindre l'objectif de zéro émission nette.

Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a lancé les débats et évoqué les enjeux du marché carbone en tant que source de financements pour la transition énergétique, en citant l’exemple du démantèlement des centrales à charbon. Or, les marchés du carbone sont encore relativement réduits et inefficaces, a indiqué Annette Nazareth, présidente de l’Integrity Council for the Voluntary Carbon Markets, en insistant sur l’importance d’une norme universelle pour les crédits carbone : « L'intégrité des marchés est une condition de leur expansion. » L’adoption, l'année dernière, des directives de mise en œuvre de l’article 6 de l’accord de Paris, qui encadre la coopération internationale, constitue « un tournant » pour les marchés carbone, selon Dirk Forrister, président-directeur général de l’Association internationale pour l'échange de droits d'émission (IETA) : « Aucun pays ne peut parvenir seul à la neutralité carbone. Il a besoin de partenaires. La coopération prévue par l’article 6 est le seul espoir de réaliser l’accord de Paris. »

La conversation suivante a réuni Makhtar Diop, directeur général d’IFC, et Slawomir Krupa, directeur général adjoint Banque de financement et d’investissement à la Société Générale. Elle a porté sur les difficultés, mais aussi les perspectives que présente le recours à des financements privés pour soutenir des transitions vertes dans les pays en développement. Comme l’a affirmé Slawomir Krupa, « la transition suscite l'appétit des investisseurs et l’argent ne manque pas ». Sauf que, à l’heure actuelle, il y a plus d’opportunités d’investissement dans les pays de l’OCDE. « La bonne nouvelle, c'est que beaucoup de pays émergents disposent de sources d'énergie renouvelable. Toute la question est de savoir comment canaliser les financements disponibles vers les besoins d’investissement. »

Quels sont précisément ces besoins de financement ? C'est la question qu’a posée Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale en charge des Politiques de développement et partenariats, à Nicholas Stern, professeur d’économie et de gouvernance à la London School of Economics. Selon ce dernier, il faudrait augmenter les investissements dans le monde d’environ 3 points de pourcentage du PIB pour pouvoir financer la transition énergétique, les besoins d’adaptation et de résilience et s’atteler aux défis liés au capital naturel. Les besoins des marchés émergents et des pays en développement pourraient s’élever à environ 2 000 milliards de dollars par an d’ici 2030 (hors Chine). « C’est indispensable pour éviter les pires menaces du changement climatique. Il faut investir à grande échelle et il faut investir maintenant », a déclaré Nicholas Stern. « C'est ainsi que nous écrirons l’histoire de la croissance du 21e siècle. »

Pour accompagner les discussions, un intermède graphique a permis de visualiser les flux de financement climatique, en soulignant l’importance d'agir au niveau de l’offre et de la demande pour stimuler ces financements. Une brève vidéo a illustré l’impact positif majeur de l'action climatique sur les conditions de vie et les moyens de subsistance de la population du Sahel. L'évènement était animé par Mercy Niwe, responsable des relations avec les parties prenantes au sein de la division Relations extérieures et institutionnelles du Groupe de la Banque mondiale.

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Intervenants

Un évènement animé par :

  • Mercy  Niwe

    Mercy Niwe

    Responsable des relations avec les parties prenantes, Relations extérieures et institutionnelles, Groupe de la Banque mondiale