Capital humain : protéger les populations en temps de pandémie
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Parce qu’elle met à nu les faiblesses des systèmes de santé, d’éducation et de protection sociale, la pandémie de COVID-19 risque d'annuler les avancées accomplies dans le développement du capital humain. Les deux panels réunis pour cette discussion se sont penchés sur les mesures immédiates et à plus long terme qui pourraient permettre d’éloigner ce spectre et de favoriser une reprise plus durable.
Mari Pangestu, directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats, a précisé la menace que fait peser la crise de la COVID sur le capital humain et tracé les grandes lignes de l’action déployée par l’institution pour aider les pays à endiguer la pandémie, sauver des vies et rebâtir leur économie.
La parole a été donnée aux soignants, en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, et à des jeunes du monde entier, qui ont fait part des difficultés auxquelles ils sont confrontés, des solutions pour y remédier et de leurs idées pour installer les conditions d’un redressement résilient.
Le débat a aussi été centré sur la question des inégalités entre les sexes, à la faveur des interventions de Melinda Gates, coprésidente de la Fondation Bill & Melinda Gates, qui a montré comment cette crise touche plus durement les femmes et les filles, victimes d’une autre pandémie « invisible », et de Mirai Chatterjee, directrice de la sécurité sociale pour la Self Employed Women’s Association (SEWA), en Inde, qui a insisté sur la nécessité d’investir dans les agents de santé, et en particulier dans le personnel féminin.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui assure actuellement la présidence de l’Union africaine, a exposé les contours d’une action régionale stratégique et collaborative axée sur la préservation des vies humaines et la protection des moyens de subsistance.
Le premier panel, qui portait plus spécifiquement sur l’importance des investissements dans le capital humain pour une reprise résiliente et sans exclus, a réuni Abhijit Banerjee (économiste et prix Nobel), Azucena Arbeleche (ministre de l’Économie et des Finances d’Uruguay), Mai Alkaila (ministre de la Santé de l’Autorité palestinienne) et Reha Denemec (vice-ministre de l’Éducation nationale de Turquie).
Dans le deuxième panel, axé sur le secteur privé, Narender Dev Mantena, chef de la stratégie mondiale et PDG de Biological E. Limited (Inde), et Mohammed Akoojee, PDG du groupe Imperial Logistics (Afrique du Sud), ont expliqué comment, avec le soutien d’IFC, leurs entreprises renforçaient leurs capacités de production de vaccins et déployaient des centres de dépistage mobiles susceptibles de proposer, à terme, des soins de santé primaires.