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Les bases d’un avenir résilient : Investir dans l’éducation pour les jeunes générations

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La pandémie a amplifié la crise de l'éducation. Ce constat était au cœur d’un évènement spécial qui a réuni dirigeants gouvernementaux, experts internationaux et représentants de la société civile et du secteur privé le 12 octobre 2022, en marge des Assemblées annuelles.

La fermeture prolongée des écoles a entraîné chez les élèves des pertes d’apprentissage massives. Dans les pays à revenu faible et intermédiaire, 70 % des enfants de 10 ans sont incapables de lire et comprendre un texte simple, tandis que plus d’un milliard de jeunes ont subi une interruption de leurs études ou de leur formation. Cette perte d’emplois et de compétences causera des dommages durables à la productivité des générations actuelles et futures. Si l’on ne fait rien, cette génération d'élèves risque désormais de perdre 21 000 milliards de dollars de revenus tout au long de la vie en valeur actuelle, soit l’équivalent d’une diminution de 10 % des revenus de toute une vie pour chaque année de scolarité perdue.

« L'amélioration des systèmes éducatifs dans le monde entier relève d’un impératif économique et moral », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, qui animait la première table ronde consacrée au rattrapage des pertes d’apprentissage.

David Malpass était entouré du ministre libérien des Finances et de la Planification du développement Samuel D. Tweah Jr, de la directrice générale de l’UNICEF Catherine Russell et du président-directeur général de la Teach the World Foundation Shafiq Khan. La discussion s'est penchée sur le choc qu'a provoqué la COVID, en mettant en lumière les efforts déployés par les pays et les organisations en vue de combler les lacunes et d’accélérer l’acquisition des apprentissages.

« La volonté politique est la clé de la transformation de l’éducation », a affirmé Catherine Russell. « Les dirigeants doivent en faire l’une de leurs priorités. Car, sinon, cette crise des apprentissages pourrait être catastrophique à long terme. »

Samuel D. Tweah Jr a mis l’accent sur la difficulté d’investir dans l'éducation face à d'autres défis urgents du développement, tout en pointant le coût de l'inaction : « Le capital humain est un enjeu crucial, qui ne concerne pas seulement l’éducation. C’est un enjeu économique car, sans investissements suffisants, on met l’avenir en péril. »

En outre, les pertes dues à la COVID ne se limitent pas à l’enseignement primaire et secondaire. Une deuxième table ronde était consacrée aux défis du chômage des jeunes et de l’interruption des formations professionnelles pendant la pandémie.

La discussion, animée par la directrice générale de la Banque mondiale pour les Politiques de développement et partenariats Mari Pangestu, a réuni le président du Groupe de la Banque islamique de développement Muhammad Al Jasser, Betty Vandenbosch, directrice des contenus numériques de Coursera, et Augustine Mayabi (a), directeur adjoint au ministère des TIC, de l’Innovation et de la Jeunesse.

Ensemble, ils ont exploré les possibilités offertes par la transformation numérique, les partenariats innovants et les investissements dans le développement des compétences. Muhammad Al Jasser a insisté sur la nécessité d'anticiper les besoins futurs et d'un développement professionnel continu : « Nous devrions anticiper l’avenir et doter les jeunes des compétences nécessaires pour le futur, avec le souci d'éviter les besoins de reconversion pour nous concentrer au contraire sur un perfectionnement permanent. »

Le ministre Augustine Mayabi, qui est aussi coordinateur national d’un projet pour l’emploi des jeunes au Kenya (KYEOP), a expliqué l’importance de cette initiative qui se focalise sur la jeunesse en situation de précarité : « Ce qui compte avant tout c'est de faire en sorte que [les jeunes vulnérables], qui sont souvent sans éducation, même informelle, puissent eux aussi acquérir des compétences et devenir employables. Il ne faut pas les laisser pour compte. »

Les intervenants ont souligné la nécessité d'adapter l’offre de formation et d’éducation au marché du travail, ainsi que l’importance, pour un développement plus inclusif, de mieux cibler les jeunes vulnérables et les femmes.

Liste des intervenants ˅

00:00 Mot de bienvenue | Investir dans l'éducation
04:13 Données en bref : Éducation et emploi des jeunes
07:03 Surmonter la crise de l'apprentissage amplifiée par la pandémie
29:46 Impact sur les jeunes et initiatives à venir
33:23 Emplois et compétences pour les jeunes
01:01:08 Questions-réponses en direct
01:05:14 Concours de poésie Spoken Word : Nora Anyidoho, Ghana
01:06:49 Conversation et sondage sur les réseaux sociaux
01:09:52 Conclusions

RESSOURCES UTILES

Intervenants

Cet évènement sera animé par :