Menace sur des produits de première nécessité : Le coût humain des crises alimentaire et énergétique

Elena Queyranne (Modératrice) :
Bonjour à tous, et bienvenue à notre discussion sur la crise alimentaire et énergétique que traverse le monde en ce moment. L’événement va débuter dans quelques instants. En attendant, n’hésitez pas à posez-nous vos questions, notre experte Ghada Elabed est là pour y répondre. Vous pouvez aussi consulter les biographies des intervenants sur cette page.

Modou kabir KANE :
Comment nous (les paysans sénégalais) pouvons nous contribuer à l'autosuffisance alimentaire avec notre système de production redumentaire c'est à dire l'utilisation des petits matériels comme le semoir et la houe en attraction avec des ânes ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@ Modou kabir KANE. Toutes les dimensions de la sécurité alimentaire sont visées par la réponse de la Banque mondiale (accès, disponibilité, qualité, et la stabilité). Le renforcement de l'agriculture familiale est essentiel dans la crise actuelle et pour accroître la résilience du système alimentaire à moyen et long terme. L'une des priorités de notre réponse mondiale est de soutenir la production alimentaire et les agriculteurs. L'accent est mis sur l'amélioration de la production de la saison prochaine en supprimant les barrières commerciales aux intrants, en promouvant une utilisation plus efficace des engrais et en réorientant les politiques et les dépenses publiques pour mieux soutenir les agriculteurs.

Espoir :
Pourquoi ne pas profiter de l'énergie solaire

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Espoir. Les énergies renouvelables peuvent aider les pays à atténuer le changement climatique, à renforcer leur résilience face à la volatilité des prix et à réduire les coûts de l'énergie. Ceci est particulièrement crucial dans le contexte actuel de la flambée des coûts des combustibles fossiles, surtout pour les pays pauvres importateurs d'énergie. La production d'électricité à partir d'énergies renouvelables s'est accélérée à mesure que les coûts de ces technologies diminuaient. Par exemple, le coût de l'électricité produite par les mini-réseaux solaires est passé de 0,55 $/kWh en 2018 à 0,38 $/kWh aujourd'hui. Les mini-réseaux solaires modernes apportent de l'énergie aux populations éloignées non connectées au réseau électrique, ils deviennent le moyen le moins coûteux d'apporter une électricité fiable et propre aux communautés éloignées.

ARIELE NYETAM juste :
Quelle sont mesures prises par rapport aux gaspillage alimentaire

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@ ARIELE NYETAM juste. Je vous invite à consulter ce rapport de la Banque mondiale « Réduction des pertes et du gaspillage alimentaires : un scénario gagnant pour la sécurité alimentaire et l’environnement » Ce rapport montre que les stratégies de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires, conjuguées à d’autres politiques et instruments, peuvent avoir de multiples avantages. Les priorités politiques et le contexte propre à chaque pays vont déterminer l’accent mis sur différents maillons de la chaîne d’approvisionnement. Le rapport inclut aussi quatre études de cas.http://wrld.bg/neV650L7uq3

Alimasi Neville Usher :
Comment pouvons nous faire pour la banque mondiale puisse finacer les projets lier à la consommation des insectes à l'Est de la République Démocratique du Congo?, Vu que la majorité n'a pas de moyen pour se procurer la nourriture riche en protéine.

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Alimasi Neville Usher. Un nouveau rapport de la Banque mondiale examine comment l'élevage d'insectes peut créer des emplois, diversifier les moyens de subsistance et améliorer la nutrition. Cette technologie fonctionne dans des endroits aux ressources limitées, et permet également aux agriculteurs d'économiser de l'argent. De plus, ele permet aux gouverments d'économiser les réserves de devises en réduisant les achats de nourriture, d'aliments pour animaux et d'engrais. Ceci est particulièrement important aujourd'hui compte tenu de la crise alimentaire globale.http://wrld.bg/neV650L7uq3

Josaphat Gabriel ZAZI :
Comment faire pour lutter définitivement contre une crise alimentaire ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Josaphat Gabriel ZAZI. Les pays doivent prendre des mesures urgentes pour atténuer l'impact de la hausse des prix alimentaires en: (i) évitant les restrictions commerciales qui risquent d'exacerber l’inflation ; (ii) renforçant les filets de sécurité sociale et fournir des transferts monétaires bien ciblés et rentables aux ménages vulnérables dans la mesure du possible ; (iii) facilitant l'accès des agriculteurs au financement des intrants afin de protéger la production des prochaines saisons ; et (iv) transformant les systèmes alimentaires afin qu'ils soient plus productifs, durables et résilients. Il s'agit notamment d'investissements visant à réduire les pertes et le gaspillage alimentaires et la réorientation des politiques agricoles pour encourager l'investissement privé et soutenir les technologies agricoles intelligentes face au climat.

Galana Antoine :
Pouvez vous nous aider à trouver les moyens pouvant nous permettre d'augmenter notre production agricole? sinon la pluie est devenu rare.

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@ Galana Antoine. La Banque mondiale aide les pays à transformer leurs systèmes alimentaires par le biais de financements et d’assistance technique pour soutenir une reprise verte, résiliente et inclusive. Cela comprend la réaffectation des subventions publiques et la mobilisation de financements privés pour stimuler les innovations et l'agriculture intelligente face au climat.

Brahim KHALLOQI :
Dicter les règles de bonnes pratiques aux agriculteurs africains n'est pas efficace. Il faut tenir compte de leurs habitudes

Zoumana :
Quelles sont les perspectives de la Banque mondiale pour la lutte contre cette dite menace en Afrique et quels sont ces projets ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Zoumana. S’appuyant sur son expérience lors de la crise des prix alimentaires de 2008, la Banque mondiale soutient la lutte contre la crise alimentaire mondiale actuelle avec jusqu'à 30 milliards de dollars de projets existants et nouveaux dans les domaines de l'agriculture, de la nutrition, de la protection sociale, de l'eau et de l'irrigation. Pour plus d’information veuillez consulter notre dernier rapport annuel : http://wrld.bg/krYR50L7k2Q

TOUKOUSSALA :
Quelles sont les remèdes à tous ces soucis.L'usage des pesticides et d'engrais chimiques ne contribut-il pas à l'apauvrissement des sols ce qui entraîne la famine ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Toukoussaa. La Banque mondiale aide les pays à transformer leurs systèmes alimentaires par le biais de financements et d’assistance technique pour soutenir une reprise verte, résiliente et inclusive. Cela comprend la réaffectation des subventions publiques et la mobilisation de financements privés pour stimuler les innovations et l'agriculture intelligente face au climat. Ce type d'agriculture encourage les pratiques agricoles qui garantissent un « triple gain » : stimuler la productivité, renforcer la résilience et réduire les émissions de gaz  à effet de serre. Plus d’info ici :  http://wrld.bg/MKzO50L7sNj

DIARRASSOUBA :
Quelles sont les politiques de financement des paysans dans le secteur du vivrier sachant notre agriculture est essentiellement de type familiale ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Diarrassouba. La Banque mondiale aide les pays clients à fournir des services financiers fondés sur le marché et à financer des investissements verts et à long terme pour soutenir des chaînes de valeur agroalimentaires durables. Pour en savoir plus, veuillez consulter le lien suivant : http://wrld.bg/MKzO50L7sNj

Mamadou Lamine Toure:
La banque mondiale peut réduire les prix alimentaires ? Si oui comment ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Mamadou Lamine Toure. La Banque mondiale fournit jusqu'à 30 milliards de dollars dans des projets existants et nouveaux pour soutenir les réponses à court et à long terme à la crise de la sécurité alimentaire, en aidant les pays à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de leur population.

Jean magloire TCHIAMOU :
Que faut-il faire pour que nos responsables politique resolve les problème des coûts des denrées qui ne cessent d'augmenter pour soulager les populations fac à la crise actuelle ?

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@Jean Magloire TCHIAMOU. La Banque mondiale fournit aux pays partenaires des financements et assistance technique pour face à la crise alimentaire, et sa réponse se concentre sur quatre priorités : (i) soutenir la production et les producteurs, (ii) faciliter l'augmentation du commerce alimentaire, (iii) soutenir les ménages vulnérables avec des programmes élargis de protection sociale et (iv) investir dans une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable en renforçant la résilience aux risques et aux chocs économiques.

Président AMONTCHI KOFFI ARMAND :
Merci pour Les Assemblées 2022. Pourquoi ne pas faire de l'Afrique le grenier de la Terre Planète ? Et Pourquoi la crise alimentaire et la crise énergétique semblent ressembler à des surprises pour la quasi-totalité des dirigeants du monde entier ? IL est plus que urgent de tout reconsidérer en préservant tous les acquis, et il faut abandonner & cesser les mauvaises politiques et tous les programmes inadaptés. La Banque Mondiale et le FMI doivent conjuguer leurs efforts pour aller au-delà des solutions pour agir avec des réponses.

Ghada Elabed / Banque mondiale :
@President Amontchi Koffi Armand. Un nouveau rapport de la Banque mondiale et IFPRI révèle qu'à l'échelle mondiale, les gouvernements dépensent des sommes importantes en subventions agricoles - environ 635 milliards de dollars, ce qui entraîne des inefficacités. Le rapport constate que la réorientation des politiques publiques agricoles actuelles pourrait offrir de multiples avantages pour les personnes, la planète et l'économie. https://openknowledge.worldbank.org/...

Domingo Gédéon J. :
Je voulais savoir comment vous aidez les producteurs maraichers. 

Elena Queyranne (Modératrice) :
@Gédéon. Vous êtes nombreux à nous poser la même question concernant les prêts de la Banque mondiale aux agriculteurs, coopératives, entrepreneurs etc. La Banque mondiale n'est pas une banque de détail, et donc ne prête pas directement de fonds à des particuliers. La vocation de la Banque mondiale est d'abord d'aider les gouvernements des pays partenaires à identifier et à financer les projets les plus à même de promouvoir leur développement. Elle fournit aussi une assistance technique et du conseil dans tous les secteurs du développement comme l’éducation, l’agriculture, les infrastructures, l’accès à l’eau et à l’assainissement.

Elena Queyranne (Modératrice) :
Vous pouvez retrouver toutes les dernières données et informations sur la situation alimentaire dans le monde sur notre site : http://wrld.bg/V73g50L7iVO