Transcription
- 00:28 [Lana Wong, Directrice de communication] Bonjour aux auditeurs du monde entier,
- 00:32 ravi que vous rejoigniez pour les réunions de printemps sur
- 00:37 la révolution numérique résilience et inclusion.
- 00:41 Je suis en direct du quartier général de la Banque mondiale à Washington.
- 00:47 Deux ans après le début de la pandémie, certaines choses ne s'effaceront pas.
- 00:52 En outre, des grandes difficultés pour les existences.
- 00:56 La pandémie a changé la façon dont nous
- 00:58 vivons dans les sociétés, travail, comment les gouvernements sont en
- 01:03 contact avec les citoyens, comment nous communiquons entre nous.
- 01:06 De nouveaux outils numériques ont été déployés rapidement ces deux dernières
- 01:10 années, très souvent pour des utilisations que nous ne savions imaginer.
- 01:14 C'est pour la continuité des entreprises de l'éducation,
- 01:17 ce qui a permis aux gouvernements de fournir des services et d'accélérer
- 01:20 l'adoption d'outils financiers numériques. Alors que ces technologies se développent,
- 01:26 elles élargissent l'inclusion également pour toucher des populations vulnérables
- 01:31 lointaines et renforcer la résilience face aux crises à l'avenir.
- 01:35 L'innovation numérique entraîne
- 01:37 la transformation économique par l'accélération de la connectivité,
- 01:40 l'accès aux finances et la création d'emplois.
- 01:43 Tout ceci est extrêmement important à titre de moteur de la croissance
- 01:47 et au moment du choc économique, c'est encore plus pertinent.
- 01:50 Mais en dépit d'une augmentation de l'utilisation numérique pendant
- 01:54 la pandémie, près de la moitié de la population du monde reste sans connexion.
- 01:59 Parallèlement, il nous faut atténuer
- 02:01 les risques ayant trait à l'aspect privé de la donnée et la cybersécurité.
- 02:05 Dans 90 minutes,
- 02:06 nous allons réunir des experts pour discuter de ces questions importantes.
- 02:11 Voyons tout d'abord ce que nous avons prévu pour vous.
- 02:55 Quel éventail, n'est ce pas ?
- 02:56 Il y a un nombre de façons avec lequelles vous pouvez participer.
- 03:00 Tout d'abord, nous sommes en direct
- 03:02 en anglais, français, espagnol et arabe sur Worldbank.org.
- 03:06 Des experts également vont répondre à vos questions dans les discussions en direct.
- 03:10 D'ailleurs, certains d'entre eux sont déjà là d'arrache-pied, et nous allons partager
- 03:15 des idées sur la technologie pour transformer les économies.
- 03:18 Et vous avez le hashtag #POWEROFDIGITAL.
- 03:20 Vous pouvez suivre cet événement
- 03:22 sur Instagram, sur Twitter et LinkedIn. Avant de commencer la première discussion,
- 03:28 voyons de plus près l'écart numérique.
- 03:30 Le nombre de personnes qui ont accès à l'internet,
- 03:33 certes, a augmenté pendant la pandémie, mais cet accès n'est pas égal.
- 03:37 Les données démontrent que l'écart
- 03:39 numérique est encore plus important aujourd'hui.
- 03:41 à la suite de la Covid-19. Voyons l'impact sur les entreprises
- 03:47 L'enquête de la Banque mondiale a posé la question aux entreprises.
- 03:56 Toutes les entreprises ont recherché
- 03:58 des solutions pour les opérations, mais il y a des écarts très vastes en ce
- 04:03 qui concerne le déploiement de la technologie. Voyons comment
- 04:05 les investissements diffèrent selon la taille des entreprises.
- 04:09 Vous voyez ici des investissements
- 04:11 améliorés dans le numérique 15% et 25%.
- 04:16 Mais pour les moyennes entreprises et les grandes entreprises qui ont
- 04:20 indiqué de plus grand investissement, vous voyez 34% et 45% respectivement.
- 04:26 L'écart numérique est également présent.
- 04:28 Par ailleurs, dans le monde entier,
- 04:30 76% des personnes qui vivent dans les villes se servent de l'internet,
- 04:36 alors que c'est uniquement 39% dans les zones rurales.
- 04:38 90% des gens dans les pays développés se servent de l'Internet,
- 04:44 90% mais 67% dans les pays moins développés, ce n'est que 27%.
- 04:50 Et l'écart entre les sexes est encore plus important.
- 04:54 31% des hommes se servent
- 04:56 de l'Internet, alors que seuls 19% des femmes s'en servent,
- 05:00 comparé à la parité
- 05:02 de l'utilisation numérique dans les pays développés.
- 05:06 Comment pouvons nous régler ces écarts et ouvrir les opportunités numériques
- 05:10 pour davantage de petites entreprises, de femmes et davantage de gens
- 05:13 qui vivent dans les zones rurales ?
- 05:15 C'est la question que nous posons à nos deux invités qui ont ouvert la porte
- 05:19 au développement numérique et à la transformation économique,
- 05:22 Omobola Johnson et Michael Miebach.
- 05:28 Madame Johnson a été le ministre au Nigéria
- 05:32 pour les technologies, et est investisseur.
- 05:36 Monsieur Miebach est le Président de MasterCard.
- 05:40 Nous vous accueillons tous deux.
- 05:42 Nous sommes ravis de vous voir tous les deux et je crois que notre
- 05:46 conversation sera très intéressante. Nous allons commencer par vous Madame.
- 05:50 Le Nigeria a fait de grands pas quant à l'expansion de la connectivité
- 05:54 d'Internet, mais il reste un écart entre l'urbain et le rural.
- 06:00 Comment le Nigeria et d'autres pays,
- 06:02 qui ont les mêmes difficultés, pourraient élargir l'accès à l'Internet pour tous ?
- 06:07 [Omobola Johnson, TLCOM Capital] Merci. Oui, effectivement,
- 06:11 nous avons fait de grands progrès au Nigeria pour la connectivité.
- 06:14 Aujourd'hui, cela représente 90% 80% dans tout le pays et 70% par ailleurs.
- 06:22 Mais les écarts, 10%, donc ces écarts
- 06:25 dans les zones rurales et c'est là ou la grande difficulté se trouve.
- 06:29 Mais je crois que ce que je veux dire, c'est que
- 06:35 l'accessibilité, c'est la connectivité.
- 06:38 Et c'est ce qui nous intéresse, non seulement la connectivité,
- 06:42 mais également que la connectivité soit bonne, donc interconnexion.
- 06:48 Et cela signifie appropriation des différents dispositifs,
- 06:53 accès au quotidien pour toutes les activités, communications et autres.
- 06:57 Et en fait, nous avons des données et il nous les faut d'ailleurs.
- 07:03 Qu'est ce que nous pouvons faire
- 07:04 au Nigeria pour nous assurer que tout un chacun a la connectivité utile ?
- 07:08 Et c'est vrai que, au Nigeria, nous avons déjà mis en place ces connexions.
- 07:15 Nous avons encouragé la collaboration entre les réseaux communautaires
- 07:19 et nationaux, et les premiers ont un espace grâce aux subventions,
- 07:25 et au niveau national, le spectre doit être élargi
- 07:29 et la connectivité pour toucher les communautés.
- 07:33 Ensuite, ce qu'il nous faut faire,
- 07:35 c'est l'appropriation des différents dispositifs.
- 07:40 C'est une question d'impôts, réduire les impôts, les taxes qui sont fondées sur
- 07:46 ces téléphones smart, et également améliorer la possibilité.
- 07:52 Bien sûr, il faudra davantage que cela.
- 07:55 Et donc ce sera nécessaire
- 07:58 de permettre l'accessibilité au niveau financier.
- 08:04 Que ce soit accessible, qu'il y ait des possibilités.
- 08:07 Et comment faire comme on le souhaite ?
- 08:11 Et avoir donc le droit d'accès,
- 08:16 et les télécoms et les réseaux ?
- 08:19 Et également tout ce qui est les données,
- 08:22 ce qui est extrêmement important, et pour l'Internet des données
- 08:28 qui vous permettent d'offrir des services et enfin avoir suffisamment de spectre
- 08:34 qui est abordable et un spectre qui nous permettra d'avoir des données qui sont
- 08:40 nécessaires car les données sont absolument nécessaires.
- 08:44 Donc que ce soit disponible
- 08:46 pour les sociétés de télécoms à un coût qui n'est pas exorbitant alors que ça
- 08:52 l'est pour l'instant, ce sont les différentes options.
- 08:54 Nous avons un demi milliard de dollars
- 08:57 pour ce faire et donc il nous faut une fraction de ces dollars,
- 09:02 plutôt que d'avoir du spectre, nous assurer que nous réduisons son coût,
- 09:07 mais donner également aux sociétés des obligations
- 10:09 de déploiement pour arriver à ce spectre,
- 09:14 pour que ce soit dans les zones rurales, et à leur propre rythme, quand ils
- 09:18 le souhaitent, pour améliorer les réseaux communautaires.
- 09:23 [Lana Wong] J'ai bien compris que ce soit
- 09:24 une connexion utile et abordable, ce qui est essentiel.
- 09:28 Et donc ceci nous amène à faire en sorte que ce soit utile pour les consommateurs.
- 09:32 Michael, vous avez maintenant la parole. Comment est ce que le secteur privé peut
- 09:36 faire de l'innovation et des connaissances spécialisées pour appuyer la prospérité ?
- 09:40 [Michael Miebach, Président de Mastercard] La prospérité financière doit être
- 09:45 l'objectif que nous avons à l'esprit.
- 09:51 Nous, au secteur privé, nous sommes clairs :
- 09:54 accès à l'économie numérique.
- 09:56 Tout d'abord, cela commence par ce qu'on vient de nous dire,
- 09:59 c'est à dire un accès fondamental pour être en ligne, mais ensuite,
- 10:03 à partir de là, c'est quoi l'accès pour l'économie numérique ?
- 10:07 C'est là, à la Banque mondiale,
- 10:09 à cette étape, il y a encore sept ans, nous avons donc avancé les yeux fermés.
- 10:15 Donc il y a eu 8 milliards de personnes qui ne font pas partie de cette économie.
- 10:19 Donc en tant que joueur du secteur privé pour les communautés,
- 10:23 comment 500 millions de personnes les faire venir dans l'économie numérique ?
- 10:27 Alors, passons à la Covid.
- 10:31 C'est un moment en 2020 où nous avons
- 10:35 justement réalisé cet objectif. À partir de là,
- 10:39 le gouvernement, certes, a son rôle à jouer.
- 10:43 Le secteur privé se sert de l'accès
- 10:45 du spectre de l'infrastructure dont on vient de parler pour assurer des services
- 10:49 financiers avec un accès et ensuite se lancer vers la prospérité.
- 10:53 Que faire ? Voilà les enseignements
- 10:57 qui sont que dans le secteur privé, il faut des partenariats.
- 11:00 Je vais vous donner un exemple pour que vous compreniez
- 11:03 c'est quoi la prospérité financière avec le modèle à l'échelle ?
- 11:07 Voyons l'Egypte.
- 11:09 Je travaillais au Moyen-Orient pendant
- 11:10 très longtemps et l'une des grandes industries c'est la confection.
- 11:15 Et avec un demi million de travailleurs, des salaires dans les banques, aujourd'hui
- 11:21 ce sont des comptes numériques qui ont besoin d'un chemin
- 11:27 numérique pour avoir accès au crédit et vous pourrez ensuite faire des achats,
- 11:32 vos petites entreprises particuliers etc., et le cercle virtuel se termine.
- 11:37 Donc c'est là un partenariat de Levi avec les banques.
- 11:42 C'est un modèle à l'échelle car
- 11:45 la confection est importante dans notre pays,
- 11:47 par exemple, au Bangladesh.
- 11:48 Nous avons fait en sorte de prendre tous les enseignements
- 11:53 en disant, il nous reste 2 millions de personnes qui ne sont pas
- 11:55 dans le système financier, qui ne sont pas dans une économie numérique.
- 11:58 Que faire ?
- 11:59 Nous avons donc redoublé nos efforts pour 1 milliard de personnes et nous avons
- 12:06 décidé de réaliser cet objectif, ce qui a été fait.
- 12:09 Mais le secteur privé est essentiel.
- 12:11 Le secteur privé recherche des modèles durables.
- 12:17 On ne peut pas s'appuyer sur les subventions.
- 12:19 Le secteur privé veut savoir si c'est logique.
- 12:21 Est ce qu'il y a d'autres players qui vont venir ?
- 12:23 Telco, par exemple, pour donner des services financiers
- 12:26 dans les zones rurales et la stabilité commerciale sans cela ne pourra se faire.
- 12:31 Le secteur privé va rechercher des économies d'échelle pour faire
- 12:34 en sorte que ce soit durable du point de vue économique, et va rechercher
- 12:37 l'innovation, la technologie, la concurrence, et tout ceci est nécessaire.
- 12:41 Et c'est pourquoi que nous jouons un grand rôle et que nous sommes l'un des modèles.
- 12:44 [Lana Wong] Formidable.
- 12:47 C'est pourquoi ces partenariats publics
- 12:49 privés, gouvernement, sont essentiels. Merci de nous l'avoir dit.
- 12:55 Ce qui nous amène aux emplois, la création d'emplois.
- 12:58 Parlons maintenant de la création d'emplois.
- 13:00 Nous savons que ce n'est pas uniquement le chômage qu'il faut aborder,
- 13:05 mais le sous-emploi qui touche surtout les femmes.
- 13:09 Comment nous assurer que les femmes
- 13:11 et des populations marginalisées sont inclues dans cette nouvelle économie ?
- 13:15 Allez y ! Numérique voulais-je dire.
- 13:17 [Omobola Johnson] Merci.
- 13:20 Pour parler de la structure, tout d'abord, de cette économie, c'est à dire numérique.
- 13:26 Pour le Nigeria, cela représente les économies africaines.
- 13:30 La plupart des emplois sont créés
- 13:32 par des PME ou des toutes petites entreprises au Nigeria.
- 13:36 40% du PIB vient des PME,
- 13:41 et les entreprises, les PME et 80% de ces emplois viennent de ces entreprises.
- 13:49 Donc, c'est la création d'emplois pour les femmes, et je parlerai des femmes
- 13:54 plus particulièrement dans quelques instants.
- 13:56 Donc la création d'emplois dans toute l'économie.
- 13:58 Il nous faut savoir comment est-ce que je peux déployer ces PME.
- 14:02 Ce sont des entreprises qui ont une fragmentation,
- 14:06 donc il y en a des milliards au Nigeria, et fragmentées, de petite taille,
- 14:12 méconnues, car elles ne peuvent déployer à l'échelle.
- 14:18 Donc qu'est-ce qu'on trouve dans ces PME ?
- 14:22 Ainsi que Peter l'a dit, dans l'investissement.
- 14:26 Ce sont donc les petites entreprises
- 14:29 qui sont desservies et ce sont des sociétés qui ont une demande,
- 14:36 pour la plupart des entreprises qui se servent de technologies pour offrir
- 14:40 des services, pour remplir la demande en question
- 14:43 et leur permettre de se déployer et de connaître une croissance.
- 14:46 Je vous le prouve,
- 14:48 alors Twiga est une société à Nairobi qui dessert des petits entrepreneurs,
- 14:56 Donc vraiment,
- 14:59 nous n'allons pas dans les supermarchés en Afrique pour acheter de l'alimentation.
- 15:04 Nous allons dans des petites entreprises, des petits magasins et donc Twiga.
- 15:09 Ce sont des petites entreprises et elle dessert 130 000 petits entrepreneurs.
- 15:17 Comment faire pour assurer des produits
- 15:20 frais etc. pour toutes ces entreprises au Kenya
- 15:25 où les commandes sont faites par voie mobile ?
- 15:29 Donc, les produits frais sont livrés sur le marché.
- 15:33 Ensuite ils sont payés, et bien sûr, c'est des fonds qui sont numériques,
- 15:39 ces paiements, ces fonds,
- 15:41 pour les biens par voie numérique et également pour vendre par voie mobile.
- 15:46 Donc c'est d'une transparence numérique.
- 15:48 Quant aux flux monétaires, combien on a vendu, combien on a reçu ?
- 15:52 Et donc Twiga offre un capital d'exploitation pour ces entreprises
- 15:58 au détail, car l'on comprend combien l'on travaille et que l'on peut développer
- 16:04 une côte de crédit grâce à cela pour ces petites entreprises.
- 16:08 Alors la plupart de ces petites entreprises,
- 16:13 de ces petits commerçants au détail,
- 16:16 sont des femmes et qui sont exclues de l'économie numérique.
- 16:24 en ligne, rendre des paiements et donc avoir
- 16:28 un capital et ceux qui leur permettent de déployer les chaînes de leurs entreprises.
- 16:32 Il y a d'autres exemples.
- 16:33 Je peux vous donner un autre exemple,
- 16:35 d'une autre société.
- 16:37 Pula, a fourni des assurances aux petits agriculteurs, aux petits exploitants
- 16:42 agricoles en leur permettant d'acheter une assurance contre un échec des récoltes.
- 16:48 Aucune grosse compagnie d'assurance n'accepte de couvrir ce type de risque,
- 16:53 mais Pula rassemble tous ces exploitants agricoles et les couvre de cette façon.
- 17:00 Et cela, encore une fois, permet de développer l'activité.
- 17:05 La plupart des petits exploitants agricoles, encore une fois,
- 17:08 sont des femmes dans cette région d'Afrique, donc
- 17:12 ce sont là différentes façons de fournir des capitaux,
- 17:16 aux entreprises qui desservent ces petites entreprises
- 17:22 ou les petits exploitants agricoles.
- 17:25 [Lana Wong] Merci.
- 17:27 J'ai vécu moi même à Nairobi, au Kenya pendant cinq ans et je
- 17:36 sais bien moi-même comment on peut encourager le développement
- 17:40 des PME et que c'est une bonne façon de promouvoir ce type d'évolution.
- 17:45 Alors bien sûr, la crise de la Covid nous
- 17:48 a montré l'urgence qui s'attache à apporter des solutions
- 17:54 à cette fracture numérique.
- 17:55 Quels sont les moyens de rétrécir ou d'éliminer cette fracture numérique,
- 18:01 et quels sont les problèmes auxquels il faut s'attaquer d'urgence ?
- 18:05 [Michael Miebach, Directeur, Mastercard] Merci.
- 18:06 Merci de m'expliquer de ces façons dont nous travaillons.
- 18:11 Je travaille en Afrique depuis dix ans,
- 18:15 au Kenya, au Nigeria et dans d'autres pays.
- 18:19 Je crois que les inégalités que la Covid a mis en lumière étaient déjà là.
- 18:25 En fait, elles n'ont fait que s'approfondir et s'accélérer.
- 18:28 Je crois que c'est cela qui s'est passé.
- 18:30 Alors, pour dire les choses de façon
- 18:33 positive, cela nous fournit aussi l'occasion de nous attaquer à ces
- 18:37 inégalités et nous assurer que tous les bienfaits qui découleront de cette
- 18:42 économie numérique seront positifs, que nous éviterons tous les revers.
- 18:46 La fracture numérique dont vous parlez est une réalité.
- 18:50 Alors que faire pour l'éliminer ?
- 18:52 Pour éviter que les personnes qui sont déjà dans l'économie numérique,
- 18:58 aient toute une série de choix
- 19:02 qui ne s'offrent pas aux autres.
- 19:07 Alors il faut être très pragmatique.
- 19:11 Tout le monde dit il y aura peut être pas
- 19:13 de réponse, mais heureusement, il y a une réponse parce que nous y travaillons.
- 19:17 Et il y a en fait à cela quatre dimensions.
- 19:20 D'abord, la technologie.
- 19:21 Nous sommes une entreprise technologique.
- 19:25 Je crois en la technologie et je pense que la technologie peut apporter
- 19:28 des solutions à beaucoup de ces problèmes, comme je l'ai dit par exemple.
- 19:33 Prenez le cas de Trigger, de Pula,
- 19:35 Ce sont des solutions technologiques
- 19:36 qui sont fournies par des FinTechs qui travaillent déjà dans notre secteur.
- 19:43 Et la créativité de tous ces ingénieurs peut
- 19:48 nous aider à mettre en place une base
- 19:55 sur laquelle cette créativité peut s'exprimer.
- 19:58 Nous avons des outils
- 20:00 numériques qui ont une importance pour tout le monde, par exemple cybersécurité.
- 20:04 Comment pouvons nous aider toutes ces
- 20:07 personnes à exercer la concurrence sur ce marché ?
- 20:09 Mais comment se mettre en ligne ?
- 20:11 Comment construire un site Internet une fois que vous êtes en ligne ?
- 20:15 Comment trouver vos clients ?
- 20:16 Comment assurer la sécurité de votre site ?
- 20:18 Parce qu'il y a des menaces, des cybermenaces.
- 20:21 Donc il y a toute une série de solutions que nous pouvons fournir,
- 20:24 que nous pouvons apporter, aux entreprises comme Trigger, comme Pula et d'autres.
- 20:29 Et nous aidons les d'autres partenaires à faire la même chose.
- 20:33 Il y a PayPal, il y en a d'autres,
- 20:35 qui mettent l'accent sur l'encouragement de l'écosystème.
- 20:41 Donc ça, c'est le premier point.
- 20:43 Deuxième point : je crois qu'il est très important
- 20:52 que beaucoup plus d'entreprises se rendent compte que cela doit
- 21:01 être fait dans le secteur privé.
- 21:03 Nous devons investir notre argent dans des compagnies qui attachent
- 21:11 le prix aux objectifs de développement
- 21:15 et que davantage d'entreprises doivent avancer dans ce sens.
- 21:20 Donc, il faut cet état d'esprit.
- 21:22 Alors mettre l'accent également sur la croissance inclusive.
- 21:26 Troisième point, les partenariats.
- 21:28 Cette question de la fracture numérique est tellement importante que personne ne
- 21:32 peut régler cela tout seuls les pouvoirs publics, le secteur privé, les ONG.
- 21:37 Mais si nous travaillons ensemble, nous pourrons le faire, encore une fois,
- 21:40 Pour reprendre l'exemple de l'Égypte que j'ai donné,
- 21:43 les partenariats publics privés sont
- 21:45 importants et ont été un élément important de la solution.
- 21:49 Dernier point et là, on revient au point des menaces.
- 21:52 Il y a un point de départ où il y a
- 21:58 du scepticisme, de la méfiance : où sont mes données ?
- 22:02 Est ce que mes données sont sûres ?
- 22:04 Est ce que mon argent est sûr ?
- 22:05 Si j'ai mon argent sous le matelas, je sais qu'il est sûr.
- 22:08 Mais s'il est en ligne, s'il est numérique, je ne suis pas sûr.
- 22:12 Donc, nous devons mettre l'accent sur la création d'une confiance numérique
- 22:19 et il y a beaucoup de technologies qui permettent de le faire aujourd'hui.
- 22:24 Ça ne doit pas nécessairement être
- 22:26 difficile et il y a des tas de choses qui peuvent être faites
- 22:33 pour donner confiance dans la sécurité. Il faut bien se rendre compte
- 22:35 que le public est sceptique et méfiant et qu'il faut s'attaquer à cela dès
- 22:39 le départ, donc exploiter la technologie mais montrer
- 22:43 qu'elle est sûre. En ce qui concerne les données,
- 22:46 ceux qui vivent déjà dans l'ère
- 22:49 numérique sont ceux qui peuvent utiliser leurs données pour leur
- 22:53 permettre de faire de meilleurs choix et d'accéder à de meilleurs services.
- 22:56 Mais les gens ne le font que s'ils
- 22:59 sont confiants que leurs données sont traitées dans un environnement sûr.
- 23:04 Donc moi, je sais que mes données sont bonnes pour mon propre usage,
- 23:11 et il faut que chez MasterCard ou dans les services en ligne des gouvernements,
- 23:17 quelqu'un va assurer la sécurité de mes données.
- 23:20 Donc, nous avons invité d'autres
- 23:23 participants du secteur privé à participer à cet effort.
- 23:30 Donc, état d'esprit, objectifs du développement,
- 23:33 la sécurité, tout cela est concret, très concret.
- 23:35 Ce n'est pas facile à faire, mais
- 23:38 nous avons déjà fait des progrès depuis des années.
- 23:42 Nous avons déjà de l'expérience
- 23:43 et le moment est venu de mettre à profit cette expérience que nous avons acquise.
- 23:48 [Lana Wong] Merci beaucoup Michael,
- 23:51 merci beaucoup de nous avoir expliqué comment nous pouvons
- 23:56 accélérer cette révolution numérique pour inclure tout le monde.
- 24:01 [Réunions des printemps, Dhaka, Bangladesh] Bonjour,
- 24:04 je souhaite la bienvenue à tous les participants des réunions de printemps
- 24:08 du Fonds monétaire et de la Banque mondiale.
- 24:11 [Lana Wong] Quelle discussion stimulante !
- 24:12 La technologie peut réellement amplifier l'impact des réformes économiques
- 24:16 et les secteurs privés et publics ont tous deux un rôle à jouer.
- 24:20 On nous a expliqué comment
- 24:22 es compagnies peuvent encourager l'innovation
- 24:24 nécessaire pour combler
- 24:26 les lacunes de l'accès à l'Internet et des politiques bien conçues
- 24:30 et des cadres réglementaires doivent être en place pour que cela puisse se produire.
- 24:34 Si vous venez de nous rejoindre, mon nom est Lana Wong et vous êtes
- 24:38 aux réunions de printemps et à cette rencontre sur la révolution numérique.
- 24:44 Encourager l'inclusion et la croissance résiliente. Dans un moment nous donnerons
- 24:48 la parole à Monsieur David Malpass, Président de la Banque mondiale
- 24:53 qui s'entretenira avec Paul Kagamé, Président du Rwanda.
- 24:55 Vous pouvez également nous rejoindre en utilisant le hashtag #Powerofdigital.
- 25:00 Nous allons également organiser un sondage
- 25:04 en vous demandant de nous dire ce que vous considérez comme plus important
- 25:07 pour accélérer la croissance résiliente et inclusive.
- 25:10 Option A, Le gouvernement en ligne et les cartes d'identité numériques.
- 25:15 Si vous pensez que Fintech
- 25:16 et les paiements digitaux sont la priorité, c'est l'option B.
- 25:19 Option C infrastructure digitale ou numérique et accès à Internet.
- 25:23 Et votre dernière option est D,
- 25:26 technologies dans l'éducation et compétences numériques.
- 25:31 Donc, que pensez vous qui est la priorité
- 25:34 pour accélérer la croissance résiliente et inclusive, participez à ce sondage
- 25:39 et nous vous donneront les résultats à la fin de cet événement.
- 25:42 Nous allons maintenant donner la parole
- 25:44 au Président du Rwanda, Monsieur Paul Kagamé, qui va s'entretenir avec
- 25:50 M. Malpass, Président de la Banque mondiale, sur la transformation numérique.
- 25:55 [David Malpass] Bonjour à tous.
- 25:57 Je souhaite la bienvenue au Président
- 25:58 Kagamé du Rwanda, il nous rejoint depuis Kigali.
- 26:03 La transformation numérique est un élément crucial du développement et c'est un thème
- 26:08 important aussi de nos réunions de printemps cette année.
- 26:11 Je suis très heureux que le président du Rwanda soit parmi nous aujourd'hui.
- 26:16 Il a été un pionnier dans l'utilisation
- 26:19 des technologies numériques dans la région.
- 26:21 C'est une façon d'améliorer les vies des citoyens, d'améliorer la connectivité.
- 26:26 Et je voudrais souhaiter la bienvenue
- 26:27 au Président Kagamé à notre réunion aujourd'hui.
- 26:31 [Paul Kagame, Prśident du Rwanda] Merci beaucoup Monsieur Malpass.
- 26:34 Je vous suis très reconnaissant de votre invitation.
- 26:37 D'abord, je dois dire que je suis très heureux
- 26:42 d'être ici avec vous pour cette conversation.
- 26:44 Alors commençons.
- 26:47 Nous savons qu'il est très important pour les Rwandais partout dans le pays,
- 26:52 vous êtes parvenus à accroître l'accès à haut débit, les services numériques.
- 26:57 Qu'est ce qui est à votre avis, quelles
- 26:59 ont été les étapes essentielles qui ont permis ce progrès possible au Rwanda ?
- 27:04 S'agit-il de l'infrastructure, du cadre réglementaire qui a été amélioré ?
- 27:09 Quelles ont été les étapes essentielles qui ont été franchies ?
- 27:13 Et puis, je vous demanderai si vous avez des conseils à donner à d'autres
- 27:19 pays d'Afrique qui essayent aussi d'avancer sur ce chemin du numérique.
- 27:26 Écoutez, je vais vous répondre de façon
- 27:29 générale aux deux questions que vous avez posées.
- 27:34 Au cours des années la transformation numérique a été
- 27:39 encouragée, en particulier par les services financiers mobiles.
- 27:45 L'Afrique est en fait un pionnier mondial dans ce secteur.
- 27:51 80% de la population africaine dispose d'un téléphone mobile.
- 28:00 Mais tout le monde n'a pas accès
- 28:01 à l'Internet à haut débit sur téléphone.
- 28:06 Et pourtant, l'Internet à haut débit est indispensable pour encourager
- 28:12 la transformation numérique sur notre continent.
- 28:15 Un des grands défis
- 28:18 reste l'accès à la fibre optique dans les régions rurales.
- 28:22 Donc si nous pouvons nous attaquer à ce problème,
- 28:26 enfin, sans nous attaquer à ce problème, nous ne pourrons pas donner accès à haut
- 28:30 débit à toutes les régions, notamment les régions rurales.
- 28:32 Et ça c'est un élément très important.
- 28:36 Au Rwanda, nous avons procédé à des investissements
- 28:41 importants dans l'infrastructure à haut débit.
- 28:43 Nous sommes parvenus à atteindre plus de
- 28:45 95% pourcent de couverture à haut débit dans notre pays.
- 28:54 Par exemple, dans le secteur de l'électricité,
- 28:57 presque toutes les installations dans le pays sont connectées à l'Internet.
- 29:04 J'ajouterai à cela que nos partenariats, notre partenariat avec la Banque mondiale,
- 29:10 nous a aidé à nous attaquer à certains obstacles dans ce domaine et je
- 29:16 voudrais saisir cette occasion pour vous exprimer notre reconnaissance à vous même
- 29:21 M. Malpasse, à la Banque mondiale, de nous avoir épaulé dans cet effort.
- 29:26 [David Malpass] Merci beaucoup.
- 29:29 Et puis nous voulons aller plus loin
- 29:33 en revoyant également en Afrique ce qui m'a intéressé.
- 29:36 Vous avez décrit les transactions financières et les systèmes financiers
- 29:40 de paiement comme étant la dorsale et dans nombre de pays,
- 29:44 et l'on souhaite utiliser ces transactions numériques,
- 29:49 c'est la façon de faire moins chère
- 29:54 dans les paiements de biens et de services.
- 30:00 Nous irons un peu plus loin sur le sujet,
- 30:02 le franc rwandais est spécifique au Rwanda.
- 30:09 Comment voyez-vous l'importance des paiements transfrontières ?
- 30:15 Si quelqu'un prend un camion qui traverse la frontière.
- 30:20 Le même système de paiement ne pourra être utilisé.
- 30:23 Alors, est ce qu'il est important qu'il y ait une seule monnaie ?
- 30:28 Ou en quoi cela va évoluer à votre sens ?
- 30:31 Et bien, il y a eu des efforts
- 30:35 dans toute la région au cours de l'intégration de la région.
- 30:41 Par exemple, si vous prenez
- 30:45 la communauté de l'Afrique de l'Est, il y a eu une harmonisation de plusieurs
- 30:51 éléments, y compris pour voir comment ce problème pourrait être réglé.
- 31:00 C'est à dire que d'un lieu à l'autre,
- 31:02 ce serait comme de se déplacer dans le même pays.
- 31:08 Donc, la Communauté de l'Afrique de l'Est a resserré ses rangs.
- 31:15 Et puis, ce serait comme un grand pays, un seul grand pays
- 31:20 qui réunirait tous les pays qui font partie de cette organisation.
- 31:25 Ce serait comme un État.
- 31:28 C'est là ce qui se fait, on en parle beaucoup.
- 31:34 Comment avoir une union monétaire,
- 31:42 et ce avec une harmonisation ?
- 31:45 Quelles seraient les choses qui serait produit en la matière,
- 31:48 sur les déplacements et donc sur les devises de paiement dans le système ?
- 31:54 [David Malpass] J'imagine alors qu'il y aura davantage
- 32:01 de commerce transfrontières entre les pays de l'Afrique de l'Est,
- 32:05 ceci amènera l’idée des transactions qui sont acceptées dans les différents pays.
- 32:13 Monsieur le Président, alors que vous réfléchissez
- 32:17 aux difficultés au sein du Rwanda, la question de la confidentialité
- 32:23 des données intéresse les particuliers dans le monde entier.
- 32:27 Comment éviter donc la surveillance des données personnelles
- 32:35 et comment cette difficulté sera surmontée ?
- 32:38 C’est à dire des informations pour tout un chacun,
- 32:41 il y a certains pays qui ferment l’Internet
- 32:44 en ce qui concerne certaines données.
- 32:47 Qu’en pensez-vous ?
- 32:48 [Paul Kagame] Tout d’abord, il faut être conscient des risques
- 32:53 que comporte
- 32:56 cette nouvelle technologie et donc il faut prendre des mesures
- 33:01 individuellement pour s’assurer que les risques soient atténués.
- 33:05 Et parallèlement, il nous faut canaliser la productivité, l’efficacité
- 33:14 et toutes les valeurs que comportent ces nouvelles technologies.
- 33:19 Ainsi, il nous faut réfléchir
- 33:21 à la sécurité des données et être conscients, très conscients, des risques.
- 33:30 Alors, dans notre propre système, ici au Rwanda,
- 33:36 nous avons lancé à Kigali la première révolution numérique,
- 33:46 en partenariat avec le Forum économique mondial.
- 33:50 Ce qui nous donne la possibilité de saisir les problèmes et décupler les avantages,
- 33:57 réduire au minimum les risques ainsi que tout ce qui est
- 34:04 question de liberté, quant à la gestion des données,
- 34:09 et permettre aux particuliers d’en tirer des avantages.
- 34:17 Et je crois qu’il faut voir comment intervenir
- 34:21 pour en discuter, mettre les droits en place,
- 34:25 non pas uniquement au niveau national, mais au niveau régional.
- 34:28 Et également
- 34:31 tirer des enseignements des meilleures pratiques dans le monde entier.
- 34:35 Ce n’est pas, certes, chose facile, mais c’est faisable
- 34:40 et il faut que ce soit entraîné par les bonnes politiques également
- 34:46 pour que l’on comprenne les avantages que cela
- 34:50 représente pour les êtres humains, mais permettre également aux libertés
- 34:58 de régner, mais également de gérer les risques que cela comporte.
- 35:08 Je vais vous donner un exemple.
- 35:10 L’an dernier, au Rwanda, nous avons
- 35:13 adopté une loi sur la protection des données et de la confidentialité
- 35:18 et nous avons joué un rôle très important à cet effet.
- 35:25 Ces lois ont été élaborées pour nous assurer
- 35:29 que la protection des données est réelle, et que cela permettra
- 35:39 d’encourager la confiance,
- 35:42 ce qui amènera l’innovation et les flux de données interfrontières.
- 35:48 [David Malpass] Est-ce que vous avez des conseils
- 35:51 pour les autres régions d’Afrique sur ce que vous les encourageriez à appliquer ?
- 35:57 Ça peut être pour le Kenya,
- 35:59 est-ce que vous avez une bonne connexion ?
- 36:01 Est-ce que cela peut être élargi ?
- 36:03 Comment vous voyez donc ces éléments ? Quels sont les conseils
- 36:07 que vous pourriez donner
- 36:09 à tout un chacun, et nous y compris ?
- 36:13 [Paul Kagame] Alors que les pays s’asseyent autour d’une table
- 36:19 c’est un avantage, non seulement des grands marchés que nous avons,
- 36:28 ce qui est très important,
- 36:30 mais c’est également comment nous pouvons
- 36:32 tirer des enseignements les uns des autres.
- 36:35 Nous pouvons apporter notre appui les uns aux autres, travailler ensemble
- 36:39 pour aborder ces difficultés encore une fois, tirer un enseignement
- 36:42 des meilleures pratiques qui existent, et tout ce qui est nécessaire,
- 36:49 c’est-à-dire d’être francs les uns avec les autres,
- 36:55 débattre de l’importance de la gouvernance, de l’importance
- 37:05 des intérêts des particuliers dans tout ce que nous faisons, que ce soit le Kenya,
- 37:11 le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, la RDC,
- 37:17 nous voulons nous assurer que les points forts qui sont les nôtres
- 37:27 les ressources qui sont abondantes sont à l’avantage des citoyens.
- 37:34 Toutefois, ce potentiel, pour qu’il soit réalisé,
- 37:40 il nous faut un financement des investisseurs,
- 37:44 des institutions internationales financières, tout particulièrement
- 37:52 pour les premiers efforts que nous voyons
- 37:58 pour les PME, par les PME,
- 38:03 il y a toujours un manque de financement
- 38:08 pour qu’elles soient en mesure d’accélérer nos initiatives.
- 38:16 Donc, il y a toutes sortes de choses
- 38:19 qu’il va nous falloir revoir : gouvernance, connectivité, financement.
- 38:27 Nous assurer que ce marché remplit son potentiel.
- 38:34 Et encore une fois, ce pour nos citoyens.
- 38:39 [David Malpass] J’ai été ravi de lire
- 38:44 les comptes rendus des réunions en avril à Nairobi et la connexion à la RDC
- 38:51 qui sera importante étant donné la taille de son marché.
- 38:55 Les progrès réalisés sont très importants.
- 38:58 Je vous poserai deux questions.
- 39:02 Est-ce qu’il y a des applications que vous appréciez
- 39:05 que vous voyez émerger au Rwanda ?
- 39:08 Comment vous vous servez de l’Internet dans vos activités au quotidien ?
- 39:19 [Paul Kagame]Nous tirons des enseignements, et non des moindres.
- 39:23 Récemment, pendant la pandémie,
- 39:28 il y a tant de technologies, d’applis
- 39:32 qui font la connexion entre les particuliers,
- 39:37 quelle que soit leur recherche, leurs désidératas, et donc
- 39:43 le travail à domicile,
- 39:46 notamment l’éducation et les foyers,
- 39:54 pour la bonne raison que les enfants
- 39:56 ne peuvent pas aller à l’école, les services
- 39:59 de santé ont tiré parti de ces applis.
- 40:03 Et pour moi personnellement,
- 40:06 ce qui est important, c’est non seulement
- 40:13 de pouvoir travailler de concert, mais également assurer les informations
- 40:19 qui sont nécessaires ou l’apport de ces informations quand c’est nécessaire,
- 40:26 pour que la vie soit aussi normale que faire se peut,
- 40:34 même en l’absence de ceux que nous connaissions dans le travail au quotidien.
- 40:39 Jusque là, donc, je suis sur des médias sociaux,
- 40:44 je me sers des mails, du courrier électronique,
- 40:49 des autres technologies également, pour faire
- 40:57 et obtenir ce que l’on souhaite, et faire autant que faire se peut
- 41:03 de quelque endroit, où que vous soyez, comme vous le souhaitez.
- 41:08 Voilà, c’est ce que je pourrais vous dire.
- 41:12 Et ceci a donné aux jeunes qui sont novateurs la possibilité
- 41:22 de régler ces problèmes justement auxquels la société est confrontée,
- 41:26 et également, à partir de là, gagner de l’argent,
- 41:32 et faire toutes sortes de choses.
- 41:37 On ne saurait se plaindre.
- 41:39 [David Malpass] Il faut tout simplement être prêt à affronter les défis suivants.
- 41:44 C’est exactement cela et différentes utilisations dans différents pays,
- 41:48 c’est ce que nous voyons.
- 41:49 Et c’est là l’avantage de la numérisation.
- 41:53 Je parlerai du travail de la Banque mondiale
- 41:58 et le secteur privé et bien sûr la SFI.
- 42:03 Nous avons été actifs au Rwanda,
- 42:06 dans les pays voisins, également grâce à la SFI pour les PME,
- 42:12 les entreprises qui ont accès aux financements,
- 42:15 à l’innovation et aux différentes plateformes, ce qui est extrêmement
- 42:19 important pour faire avancer la numérisation.
- 42:24 Les services de l’état sont de plus
- 42:27 en plus fournis par l’intermédiaire de l’Internet, et cela est une plateforme,
- 42:32 un appui supplémentaire pour les investissements qui sont nécessaires.
- 42:36 D’après moi,
- 42:38 il y a autant de services aujourd’hui qui sont fournis par voie d’Internet,
- 42:42 que cela couvre les investissements qui ont été réalisés par les pays,
- 42:47 ce qui fait que les progrès réglementaires sont là.
- 42:51 L’un des éléments porteurs pour les pays
- 42:54 alors qu’ils se penchent sur Internet, le plus grand progrès,
- 42:59 c’est pour le commerce, ce matériel
- 43:02 interfrontières et numérique pour les paiements.
- 43:06 Vous avez décrit le commerce matériel.
- 43:12 Et si la numérisation va pouvoir faire avancer ces progrès.
- 43:15 [Paul Kagame] Pas de conflit, en fait,
- 43:20 entre ce qui est matériel du commerce et ce qui est numérique,
- 43:30 mais c’est une complémentarité à mon sens.
- 43:33 Et plus nous numérisons ces processus,
- 43:37 plus nous verrons que tout est plus efficace.
- 43:44 Par exemple, dans certains lieux de nos frontières
- 43:51 avec les voisins, nous avons créé en fait une plateforme de dédouanement.
- 43:59 Donc, d’un côté de la frontière
- 44:02 et de l’autre côté de la frontière,
- 44:04 les agents se trouvent en un seul lieu.
- 44:06 Et qu’attendre? C’est clair.
- 44:10 Les biens qui arrivent, quelles que soient les informations
- 44:15 nécessaires qui les accompagnent, seront immédiates.
- 44:21 Sur le terrain, les gens
- 44:25 se déplacent avec facilité et on peut s’assurer que c’est attendu et rempli.
- 44:33 C’est vérifié sur les lieux, grâce à la technologie et les entreprises.
- 44:39 Les services, donc, traversent les frontières sans difficulté.
- 44:45 Pour moi, c’est comment les deux sont
- 44:48 en interaction, peuvent se compléter aussi vite que faire se peut.
- 44:54 Et d’avoir un seul processus,
- 44:59 c’est de voir encore une fois comment nous pouvons fusionner ces deux éléments
- 45:04 et être en mesure de traverser les frontières.
- 45:06 Nous voyons
- 45:08 le développement dans ce domaine.
- 45:16 [David Malpass] Vous avez très bien dit les choses.
- 45:19 En fait, faire travailler les gens
- 45:22 ensemble, ils ne doivent pas nécessairement être les mêmes,
- 45:25 ils doivent simplement pouvoir se connecter les uns aux autres.
- 45:28 Vous avez dit tout à l’heure que, en fait,
- 45:32 les personnes peuvent également gagner de l’argent ce faisant,
- 45:35 ce qui est également aussi un moteur bien sûr de la numérisation.
- 45:40 Ça améliore la productivité, la capacité de gagner de l’argent et
- 45:46 pour les chefs d’entreprise, c’est très important pour eux.
- 45:49 Merci beaucoup Monsieur le Président de cette conversation
- 45:54 de ce matin, elle a été des plus
- 45:56 intéressantes et je vous suis reconnaissant de vous être joint à nous
- 45:59 et je vous adresse tous mes vœux de succès dans toutes vos entreprises.
- 46:02 [Paul Kagame] Merci beaucoup.
- 46:04 Merci Monsieur Malpass, merci de cette invitation.
- 46:07 Mais avant toute chose, je tiens à vous remercier encore une fois,
- 46:11 personnellement et à travers vous, la Banque mondiale,
- 46:14 pour l’excellent partenariat, qui nous a permis justement d’investir
- 46:22 dans ces infrastructures et dans le développement des compétences
- 46:28 dont nous avons besoin pour poursuivre cet effort de numérisation auprès
- 46:35 de notre population.
- 46:38 Nous avons tous du travail à faire,
- 46:45 et nous allons poursuivre tous nos efforts.
- 46:47 [David Malpass] Merci beaucoup. Merci beaucoup.
- 46:49 Nous aussi, nous nous félicitons de
- 46:51 ce partenariat et nous sommes très heureux de pouvoir travailler avec vous,
- 46:55 et attendons avec intérêt la poursuite de cette collaboration.
- 47:03 [Lana Wong] Vous êtes aux réunions de printemps
- 47:05 de la Banque mondiale et du FMI.
- 47:07 Merci à vous deux pour cette discussion
- 47:10 très intéressante. Il est très exaltant de voir comment, en dépit des difficultés,
- 47:16 le Rwanda fait des progrès dans l’amélioration de la connectivité
- 47:19 à haut débit et dans l’expansion de l’inclusion numérique.
- 47:22 Maintenant,
- 47:23 nous regardons certaines données sur la fracture numérique et la fourniture
- 47:27 de services essentiels. Comme on nous l’a dit,
- 47:30 les technologies numériques peuvent encourager
- 47:35 des solutions de développement qui n’étaient pas envisageables jusqu’ici.
- 47:39 Malgré tout, 3 milliards de personnes ne sont pas connectées, surtout dans les pays
- 47:43 en développement. Pour les populations vulnérables,
- 47:46 la connexion est synonyme de résilience.
- 47:49 Pendant la pandémie de Covid 19, environ 60 pays ont utilisé
- 47:54 des paiements numériques pour fournir des services.
- 47:57 Les pays qui ont utilisé l’identification numérique
- 48:00 pour des paiements ont atteint 39 % de personnes de plus que les autres.
- 48:07 La numérisation
- 48:09 des services s’est étendue également aux services de santé
- 48:13 et à l’éducation. L’éducation à distance,
- 48:17 avec la fermeture des écoles, a permis de toucher plus de personnes.
- 48:22 L’école en ligne a augmenté de 21% par an et devra augmenter de 21% par an.
- 48:31 La télémédecine
- 48:33 augmentera de 19% par an d’ici au milieu de la décennie.
- 48:39 Dans le monde de l’après Covid
- 48:40 de nouvelles compétences seront
- 48:42 nécessaires pour saisir les occasions de cette transformation numérique.
- 48:47 87% des entreprises dans le monde disent
- 48:50 qu’elles ont aujourd’hui un déficit de compétences en Afrique, au sud du Sahara.
- 48:54 À elles seules,
- 48:55 plus de 230 millions d’emplois exigeront des compétences numériques d’ici à 2030.
- 49:02 Alors comment pouvons-nous faire en sorte
- 49:04 que la révolution numérique permette d’améliorer
- 49:09 l’efficacité des services en ligne, fournisse des solutions aux pauvres
- 49:14 et permette de développer les compétences numériques ?
- 49:18 Pour cette conversation, j’aurai à mes côtés Madame Ghita Mezzour,
- 49:24 ministre de la Transformation numérique au Maroc, Enkh-Amgalan, ministre
- 49:29 de l’Éducation et de la Science en Mongolie et enfin Carme Artigas,
- 49:33 secrétaire d’État pour la Numérisation et l’intelligence artificielle en Espagne.
- 49:38 Étant donné certaines difficultés
- 49:40 techniques dans notre connexion avec la Mongolie, nous produirons
- 49:45 des sous-titres pour les observations de la ministre.
- 49:49 Merci beaucoup d’être ici avec nous donc Madame Mezzour.
- 49:53 Aujourd’hui, 23%
- 49:54 des services sont pleinement numérisés au Maroc.
- 49:58 Mais l’ambition est de porter ce chiffre à 100%.
- 50:02 C’est très ambitieux.
- 50:04 Alors comment vous proposez-vous d’atteindre cet objectif et en quoi cela
- 50:08 changera-t-il les choses pour la population du Maroc ?
- 50:11 [Ghita Mezzour] Le nouveau modèle du développement
- 50:14 du Maroc insiste sur la numérisation des services publics de façon à ce que
- 50:19 les citoyens puissent avoir accès aux services de façon
- 50:24 transparente, efficace et améliorer les services.
- 50:28 Nous voulons avoir une relation de confiance avec nos citoyens
- 50:33 et entre les citoyens et l’administration et le gouvernement en général.
- 50:37 Notre ministère travaille en étroite collaboration avec d’autres services
- 50:42 publics en leur fournissant un soutien au jour le jour
- 50:46 en matière de développement des services numériques,
- 50:51 la simplification des services
- 50:54 et pour faciliter la transition vers le numérique.
- 50:59 Mais un numérique basé sur le citoyen.
- 51:02 [Lana Wong] Très intéressant d'entendre ces progrès au Maroc.
- 51:05 Qu'en est-il en Mongolie ?
- 51:08 Monsieur le ministre, comment la Mongolie utilise-t-elle
- 51:12 la technologie numérique pour améliorer la fourniture des services publics ?
- 51:16 [Enkh-Amgalan Luvsantseren] Merci de cette invitation.
- 51:20 Je vous suis très reconnaissant
- 51:22 de pouvoir participer
- 51:24 à cette discussion des plus utiles. Depuis 2019 nous avons tous dû
- 51:32 faire face à des situations inattendues,
- 51:36 que nous n'avions jamais rencontrées dans le passé.
- 51:40 La pandémie de la COVID 19 a généré de grands défis,
- 51:45 mais également des grandes opportunités. Et nous avons établi
- 51:48 dans ce contexte un nouveau ministère appelé le Ministère
- 51:52 du Développement et de la Communication numérique.
- 51:55 En 2020, le gouvernement de Mongolie s'est lancé dans un effort
- 52:02 sur cinq ans pour développer les services numériques,
- 52:06 pour mettre l'accent sur les données et la technologie,
- 52:09 pour faciliter l'innovation et diversifier l'économie extractive de base en Mongolie.
- 52:15 Le gouvernement de la Mongolie a lancé
- 52:19 une plateforme, eMongolia qui fournit
- 52:25 les services publics les plus demandés
- 52:27 en 2020 et d'après les données les plus récentes dont nous disposons,
- 52:32 eMongolia a permis de connecter 700 services publics et un grand nombre
- 52:37 de services en ligne, a permis de développer
- 52:41 d'importants bénéfices pour la population et les entreprises en Mongolie.
- 52:46 La pandémie nous a donc donné l'occasion
- 52:49 de développer le numérique bien plus qu'auparavant.
- 52:56 [Lana Wong] Merci.
- 52:58 Comme vous l'avez dit, la crise de la COVID a créé
- 53:03 de nouvelles possibilités de révolution numérique.
- 53:06 Mais il y a aussi des risques
- 53:10 qui sont liés au développement de ces nouvelles technologies et madame Artigas
- 53:17 a de l'expérience sur le développement de la confiance.
- 53:20 Les services numériques
- 53:23 se sont beaucoup développés pendant la pandémie,
- 53:29 mais les attaques numériques aussi.
- 53:31 [Carme Artigas] Merci beaucoup.
- 53:32 Merci pour cette rencontre.
- 53:35 Oui.
- 53:38 En Espagne, c'est notre une priorité de faire en sorte que cette
- 53:43 transformation soit inclusive et transforme la société.
- 53:47 Parce que nous pensons que la numérisation
- 53:50 ne peut porter ses fruits que si elle apporte les services
- 53:54 à ceux qui en ont le plus besoin.
- 53:56 Nous considérons donc
- 53:57 que tout cela doit servir à mettre
- 54:01 la technologie au service de tous et que personne ne soit laissé sur la touche.
- 54:05 Nous pensons que ces technologies peuvent être une défense contre l'inégalité et
- 54:12 nous avons maintenant l'occasion de jeter les bases d'une société numérique
- 54:16 qui doit être plus juste et résiliente face aux cycles économiques.
- 54:21 Bien sûr, il y a beaucoup de risques dans ce nouveau panorama numérique,
- 54:29 mais nous devons nous y attaquer on en prenant conscience,
- 54:32 mais aussi par la formation, en développant les compétences numériques.
- 54:36 C'est pour ça que nous mettons en place une stratégie numérique,
- 54:42 au-delà de l'accès haut débit pour tous.
- 54:45 Parce que l'Espagne est déjà un des pionniers parmi
- 54:49 les pays européens dans le développement du haut débit.
- 54:53 Donc, nous avons une bonne infrastructure,
- 54:55 mais nous devons avoir deux infrastructures supplémentaires.
- 55:00 D'abord une infrastructure de talent,
- 55:01 et une infrastructure d'innovation et de partenariat.
- 55:05 Nous sommes tous conscients
- 55:07 de devoir générer ou susciter la confiance pour développer
- 55:12 un environnement numérique pour toute la population.
- 55:16 Nous avons donc développé
- 55:17 une charte des droits numériques en Espagne.
- 55:19 L'Espagne veut être chef de file
- 55:21 dans le développement des droits du citoyen dans le monde numérique.
- 55:25 Par exemple le droit à l'égalité, le droit à ne pas faire l'objet de discrimination.
- 55:31 Donc il faut que cette technologie
- 55:33 soit centrée sur le citoyen, nous considérons que c'est notre priorité.
- 55:38 Merci beaucoup.
- 55:41 [Lana Wong] Oui, les droits numériques sont un élément très important.
- 55:46 Il faut que cet environnement soit sûr,
- 55:49 soit fiable et tous ces efforts sont importants.
- 55:52 Alors madame Mezzour, au Maroc, vous avez une importante
- 55:57 population rurale, les taux d'inalphabétisation sont importants.
- 56:02 Donc comment pensez-vous
- 56:06 pouvoir encourager la numérisation dans ce domaine ?
- 56:13 [Ghita Mezzour] Le Maroc, lui aussi a une très bonne infrastructure
- 56:17 en technologies de communication
- 56:22 et une grande partie de nos régions sont déjà couvertes par l'Internet.
- 56:27 Nous cherchons à accroître notre couverture Internet pour les écoles.
- 56:34 Nous avons le programme Génie
- 56:36 qui équipe les écoles avec des dispositifs Internet et forme
- 56:44 également les étudiants dans ces technologies.
- 56:48 Nous travaillons dans tous ces domaines, sur tous ces fronts,
- 56:51 parce que nous pensons que l'ensemble de la société doit pouvoir
- 56:56 bénéficier de cette transition numérique.
- 57:02 [Lana Wong] Merci. C'est très bon d'entendre
- 57:06 que cette transformation s'accélère au Maroc.
- 57:08 Nous revenons à la Mongolie.
- 57:11 Monsieur le ministre, vous avez conduit cet effort
- 57:13 pour encourager l'alphabétisation numérique et la fourniture
- 57:17 de services, notamment dans le cadre de la pandémie, par l'éducation à distance.
- 57:21 A quels défis avez-vous fait face
- 57:23 et quelles sont les opportunités qui s'offrent grâce
- 57:26 à la transformation numérique en Mongolie ?
- 57:32 [Enkh-Amgalan Luvsantseren] La Covid 19 continue de poser
- 57:34 des défis importants aux économies et aux gouvernements du monde.
- 57:37 Et de ce fait, le monde
- 57:40 est confronté à de nouveaux modes de vie et d'éducation.
- 57:44 L'apprentissage change et les pertes
- 57:50 d'apprentissage peuvent avoir un impact sur les enfants, sur les étudiants.
- 57:54 Aujourd'hui, nous devons
- 57:59 remédier à ces problèmes, aux effets de ces problèmes.
- 58:06 Les deux dernières années,
- 58:07 près de 50% des étudiants n'ont pas pu aller à l'école
- 58:12 et ils ont utilisé des ressources à distance et des ressources en ligne
- 58:16 en Mongolie, et donc pour promouvoir une égalité
- 58:20 de l'accès des chances pour les jeunes et pour les enfants
- 58:23 et pour regagner en quelque sorte le temps perdu,
- 58:28 le ministre de l'Éducation et de la Science en Mongolie a essayé
- 58:32 de transformer l'éducation en utilisant les progrès numériques.
- 58:36 Nous savons que ça peut donner
- 58:37 de bons résultats, que ça marche bien.
- 58:40 Environ 1 million de personnes ont eu accès à medlee.mn,
- 58:45 une plateforme qui a été développée pour donner accès à de nouvelles formes
- 58:49 d'apprentissage aux enfants et aux jeunes.
- 58:51 Le ministère de l’Éducation et de la Science a commencé
- 58:54 à développer des studios d'apprentissage dans les écoles situées
- 59:00 dans des régions éloignées, pour créer un contenu numérique.
- 59:06 Ces studios enrichiront les bases de données
- 59:10 d'apprentissage à distance, et permettront l'apprentissage
- 59:17 et d'être prêts en cas d'urgence ou de force majeure.
- 59:20 [Lana Wong] Merci.
- 59:21 Il est essentiel que l'éducation puisse atteindre tout le monde.
- 59:27 Toute cette question de l'accès
- 59:32 à l'éducation nous montre que vous êtes bien préparés.
- 59:37 Madame Artigas, avec une boule
- 59:39 de cristal pourriez-vous prédire l'avenir ?
- 59:42 Comment voyez-vous le potentiel du Big Data ?
- 59:48 Et en quoi pensez-vous que cela pourra renforcer la croissance dans les pays ?
- 59:52 [Carme Artigas] Nous pensons que la numérisation
- 59:55 et la croissance durable sont deux revers d'une même médaille.
- 59:58 Donc l'expérience nous montre que cela peut
- 01:00:04 modifier un modèle avec un gain d'efficacité.
- 01:00:11 Et tout cela est essentiel pour
- 01:00:15 mettre en place un système de production plus efficace.
- 01:00:18 Tout ce qui a trait à l'économie circulaire, à l'économie verte,
- 01:00:21 à la transition verte, tout cela aussi doit s'appuyer sur cette numérisation.
- 01:00:28 On estime que 70% des gains
- 01:00:30 de productivité viennent de l'automatisation,
- 01:00:34 et l'intelligence artificielle pourrait améliorer la productivité de 40%.
- 01:00:39 Donc, tout cela doit aller en parallèle de l'économie de la transition écologique.
- 01:00:45 L'Espagne a ses deux transformations,
- 01:00:49 la transformation numérique et la transformation verte,
- 01:00:53 et je pense qu'il est important que la coopération internationale
- 01:00:59 ait accès à des espaces. Tout ceci exige des données.
- 01:01:05 Il est important que nous trouvions les moyens d'échanger les données
- 01:01:09 entre pays d'une façon sûre, en toute confiance et il est important
- 01:01:14 au niveau international, comme nous le faisons, de mettre
- 01:01:17 en place des environnements avec des espaces
- 01:01:19 de données industrielles pour l'innovation. Pour moi,
- 01:01:25 il y a une condition plus importante,
- 01:01:27 il faut voir quelles technologies
- 01:01:32 et quelles applications les pays doivent développer, parce qu'il y a aussi
- 01:01:37 les connaissances, les compétences qui existent dans les pays.
- 01:01:44 Je pense que toute stratégie
- 01:01:49 doit être basée sur le service aux personnes.
- 01:01:53 [Lana Wong] Merci beaucoup.
- 01:01:57 Dernière question que je vais vous poser.
- 01:01:59 Tout d'abord, madame la ministre,
- 01:02:01 une question du Groupe de la Banque mondiale, pour améliorer
- 01:02:06 l'utilisation d'Internet, que diriez-vous ?
- 01:02:12 [Ghita Mezzour] Si nous avons l'Internet,
- 01:02:14 il faut tout faire pour donner l'accès aux dispositifs aux populations.
- 01:02:20 Donc nous avons déjà des possibilités.
- 01:02:24 Nous pouvons les élargir,
- 01:02:26 et ce serait formidable
- 01:02:28 de partager les connaissances spécialisées de la part des autres pays.
- 01:02:32 Comment réussir ?
- 01:02:36 Ce serait
- 01:02:37 également nécessaire.
- 01:02:40 [Lana Wong] Merci, la Mongolie maintenant,
- 01:02:43 monsieur le ministre.
- 01:02:48 [Enkh-Amgalan Luvsantseren] Je demanderais au Groupe de la Banque mondiale
- 01:02:51 de soutenir des connexions Internet à haut débit dans tout le pays.
- 01:02:54 Car la Mongolie est lointaine et c'est
- 01:02:57 un pays assez important du point de vue géographique, étant donné les restrictions
- 01:03:01 de la pandémie qui vont être levées.
- 01:03:05 Nous voulons continuer à apprendre
- 01:03:07 et par ce que nous avons des pertes d'apprentissage,
- 01:03:10 en particulier pour les enfants dans les zones les plus éloignées
- 01:03:13 et reculées, la majorité de ceux touchés par la pandémie,
- 01:03:16 étant donné l'absence d'accessibilité à l'éducation, aux cours en ligne.
- 01:03:22 Il faut surmonter les pertes d'apprentissage
- 01:03:24 et accélérer l'apprentissage,
- 01:03:26 appuyer le développement des enseignants et des élèves.
- 01:03:32 C'est crucial.
- 01:03:34 Il y a eu des difficultés dans ce domaine, il nous faut
- 01:03:37 améliorer les compétences des enseignants en ce qui concerne les outils numériques
- 01:03:41 et le contenu numérique pour encourager l'apprentissage.
- 01:03:45 [Lana Wong] Merci, madame Artigas.
- 01:03:51 [Carme Artigas] La Banque mondiale sera encouragée
- 01:03:52 à appuyer les initiatives en ce qui concerne les compétences
- 01:03:57 au niveau des pays, pour qu'on puisse donner à tous les citoyens les avantages
- 01:04:04 du numérique, mais également appuyer là où le développement est nécessaire.
- 01:04:12 Ce n'est pas des progrès,
- 01:04:14 c'est trop cher et ce ne peut être fait par des processus
- 01:04:23 qui vont à l'encontre des citoyens.
- 01:04:26 Donc, ces droits doivent être acquis.
- 01:04:31 Et appuyer les politiques des entreprises selon les valeurs et les principes
- 01:04:36 et les droits également pour les citoyens dans le monde numérique.
- 01:04:39 Ceci peut se faire au niveau du public, et du privé.
- 01:04:45 Encore une fois dans l'objectif de ne laisser personne à la traîne.
- 01:04:48 [Lana Wong] Je suis tout à fait d'accord.
- 01:04:51 Dans cette révolution numérique,
- 01:04:53 personne ne doit rester à la traîne.
- 01:04:55 Merci de votre expérience d'avoir participé à notre séance aujourd'hui.
- 01:05:00 Cette conversation était très intéressante et je vous remercie.
- 01:05:05 Je suis ravie de voir combien le défi
- 01:05:08 dans certains pays est une opportunité pour l'inclusion numérique.
- 01:05:12 Srimathi Sridhar est à mes côtés,
- 01:05:14 elle a suivi la conversation en ligne dans les médias sociaux.
- 01:05:17 Que dit-on ?
- 01:05:19 [Srimathi Sridhar] Ravie de vous voir,
- 01:05:20 on se joint à nous dans le monde entier le Rwanda, le Nigeria, la France, l'Inde,
- 01:05:26 le Venezuela, l'Espagne, l'Ouganda, le Mexique et les États-Unis.
- 01:05:30 Et grâce au hashtag d'aujourd'hui,
- 01:05:35 vous avez des conversations sur Facebook, LinkedIn, etc.
- 01:05:39 De quoi parle-t-on ?
- 01:05:42 Une meilleure connectivité,
- 01:05:43 mais également l'accès à la technologie et aux compétences numériques,
- 01:05:47 notamment dans les pays en développement.
- 01:05:49 Je prendrai un instant pour vous montrer les commentaires que nous avons reçus.
- 01:05:55 Nous avons Lucy du Rwanda : pour réaliser l'inclusion financière
- 01:06:01 pour chacun, tout Africain doit avoir accès à un compte numérique
- 01:06:07 et aux services qui seront véritablement une inclusion.
- 01:06:14 Sur LinkedIn, Zahradeen Ahmad dit
- 01:06:15 qu'il y a un écart ayant trait à l'infrastructure numérique
- 01:06:20 et à l'accès Internet dans le monde du Sud, c'est-à-dire l'Afrique.
- 01:06:25 Et sur Facebook, Jubaida Begum dit
- 01:06:27 que la transformation numérique est une des meilleures techniques
- 01:06:30 pour encourager la croissance économique.
- 01:06:33 Il faut développer nos compétences
- 01:06:34 pour utiliser la technologie à bon escient.
- 01:06:38 [Lana Wong] Ravie d'entendre toutes ces voix.
- 01:06:41 Et voici les résultats du sondage que nous avons exécuté.
- 01:06:45 Je vous rappelle que la question était :
- 01:06:48 qu'est-ce qui est le plus important pour la croissance résiliente et inclusive ?
- 01:06:54 Quatre options donc, le gouvernement
- 01:06:56 numérique, la FinTech et les paiements numériques, l'infrastructure numérique
- 01:07:01 ou la technologie de l'éducation et les compétences numériques.
- 01:07:05 Quel serait votre choix ?
- 01:07:08 [Lana Wong] Moi, je suis dans l'éducation,
- 01:07:10 mais peut être, tout ce que nous voyons ici.
- 01:07:14 [Srimathi Sridhar] Moi, je préférerais le 1, mais nous allons voir le vote,
- 01:07:18 et nous avons 240 personnes qui ont participé à ce sondage.
- 01:07:21 Voici les résultats 13% pour le
- 01:07:24 gouvernement numérique, 12% pour FinTech et les paiements
- 01:07:28 numériques, 39% pour l'infrastructure numérique et l'accès à Internet et 35%
- 01:07:33 pour la technologie et les compétences numériques.
- 01:07:37 Comme vous voyez les résultats, merci 1000 fois.
- 01:07:42 [Réunions de printemps] Bonjour, je me présente Patrick, de Dublin.
- 01:07:47 Vous suivez les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
- 01:07:52 [Lana Wong] Et maintenant nous sommes à la Banque mondiale.
- 01:07:55 Je suis à côté de Monsieur Gallego, Programme régional pour le développement
- 01:08:01 à la Banque mondiale numérique et le responsable de FinTech et de la SFI,
- 01:08:08 qui vont répondre aux questions que vous avez posées, et ce dans quelques instants.
- 01:08:12 Mais tout d'abord, récapitulons les grands
- 01:08:14 éléments que nous avons ressenti nos intervenants.
- 01:08:17 Comment nous assurer d'une révolution numérique pour la croissance inclusive ?
- 01:08:22 Les technologies numériques ont
- 01:08:23 une opportunité sans précédent pour transformer les économies
- 01:08:27 en développement pour la croissance et la prospérité à longue échéance.
- 01:08:31 L'innovation numérique révolutionne le gouvernement, la santé, l'éducation,
- 01:08:35 les entreprises, le financement, la finance et les emplois.
- 01:08:39 Trop de personnes dans les pays en développement, ne sont pas connectées
- 01:08:42 ou n'ont pas les moyens de tirer parti de la transformation numérique.
- 01:08:46 Et il nous faut un engagement collectif
- 01:08:49 des secteurs public et privé pour qu'il n'y ait plus de ces écarts et avoir
- 01:08:56 les fondements d'une économie numérique équitable pour tous.
- 01:08:59 Particulièrement lors des chocs économiques et des difficultés.
- 01:09:05 Questions réponses: vous avez des questions, vous avez voté,
- 01:09:11 Leila et Doyle sont à nos côtés pour répondre aux plus grandes questions.
- 01:09:15 Alors voici une question,
- 01:09:20 qui nous vient du Nigéria.
- 01:09:23 [Intervenant] Je pose la question suivante :
- 01:09:26 de quelle façon le gouvernement et les institutions,
- 01:09:28 les organisations peuvent elles compléter l'innovation numérique
- 01:09:32 par des connaissances nécessaires pour l'adoption par les citoyens,
- 01:09:36 dans toutes les communautés
- 01:09:38 qui connaissent peu, qui ne peuvent lire ni écrire ?
- 01:09:42 Et comment peuvent ils participer à cette technologie ?
- 01:09:45 [Lana Wong] Doyle, une question importante soulevée
- 01:09:48 sur les compétences numériques, qu'est ce qu'on peut y faire ?
- 01:09:51 [Doyle Gallegos, Chef de programme régional, Banque mondiale] Merci.
- 01:09:53 Cette question vient au coeur de la grande
- 01:09:55 difficulté que nous connaissons à l'heure actuelle.
- 01:09:57 Il nous faut trouver, l'innovation pour améliorer
- 01:10:01 l'utilisation de l'Internet avantageux pour tout un chacun,
- 01:10:06 ça veut dire également les personnes handicapées, et donc handicapées,
- 01:10:11 c'est à dire ceux qui ont des besoins particuliers, les personnes âgées
- 01:10:14 ainsi que ceux qui sont analphabètes ou illettrés.
- 01:10:18 Que faire ?
- 01:10:20 La technologie peut nous aider et d'ailleurs c'est une grande difficulté,
- 01:10:27 pour la bonne raison que,
- 01:10:28 à l'heure actuelle, l'OMS a estimé qu'un milliard de personnes sont handicapées.
- 01:10:35 Et la tendance, si elle continue,
- 01:10:38 d'ici 2030, la moitié de la planète
- 01:10:41 sera considérée population handicapée.
- 01:10:44 Donc oui, la technologie va pouvoir règler nombre de ces problèmes,
- 01:10:49 mais ce qui est ironique,
- 01:10:51 c'est que les innovations qu'on a aujourd'hui sont importantes.
- 01:10:55 Mais il y a des obstacles, et pour faire
- 01:10:56 en sorte que, les obstacles soient éliminés,
- 01:11:00 par exemple les règlementations, les politiques,
- 01:11:02 les normes, n'existent pas pour
- 01:11:05 les appareils, pour le service dans le cloud. Et donc il nous faut pouvoir
- 01:11:12 fournir tous ces services aux personnes désavantagées.
- 01:11:16 [Lana Wong] Leila, une question de la part de Nicolas, comment les outils émergeants
- 01:11:21 numériques peuvent nous aider, par exemple dans le changement climatique ?
- 01:11:25 [Leila Search, Chargée d'investissement Fintech, IFC] Oui, nous voyons ces outils
- 01:11:29 numériques qui peuvent donner des solutions aux problèmes
- 01:11:33 de l'environnement, donc numérique, modèles d'entreprises
- 01:11:38 dans différents secteurs, l'agriculture, la logistique.
- 01:11:41 C'est vrai pour l'énergie également.
- 01:11:43 Et la SFI est un partenaire et investit dans ces sociétés qui apportent ces
- 01:11:48 changements, par exemple, dans les sociétés de logistique
- 01:11:53 l'intelligence artificielle
- 01:11:56 permet de faire déplacer les camions notamment,
- 01:12:05 et éliminer, par exemple, les déperditions alimentaires.
- 01:12:09 Twiga le fait,
- 01:12:11 la chaîne d'approvisionnement est améliorée et enfin, dans l'énergie, où
- 01:12:16 l'on voit une modification quant à l'utilisation du solaire.
- 01:12:21 Solfacil, notamment, aide la distribution de l'installation de panneaux solaires,
- 01:12:27 par exemple pour les petites entreprises et les particuliers.
- 01:12:30 Et il y a des milliers de possibilités
- 01:12:33 pour ajuster le changement climatique dans les marchés émergents.
- 01:12:38 [Lana Wong] Bonne nouvelle, en plein milieu de toutes ces crises auxquelles
- 01:12:41 on fait face aujourd'hui. La question qui nous vient de [Nom],
- 01:12:47 selon l'impact économique du Covid,
- 01:12:53 les pays industrialisés se remetteront sur leurs pieds en 2030, mais pas les autres.
- 01:12:58 Comment la Banque mondiale peut elle, grâce à son travail numérique,
- 01:13:02 réduire le laps de temps pour les pays à faible revenu intermédiaire ?
- 01:13:07 [Doyle Gallegos] Oui, effectivement, mais ça ne prendra pas aussi longtemps.
- 01:13:09 Ce n'est pas obligatoire.
- 01:13:11 Qu'est ce que cela veut dire : si nous pouvons réussir, pour appuyer les pays
- 01:13:14 clients quant à l'accélération vers la transformation numérique,
- 01:13:19 ce laps de temps pourra être réduit, et de beaucoup.
- 01:13:24 Là encore, comment faire ?
- 01:13:25 Eh bien,
- 01:13:29 si nous ne faisons rien aujourd'hui, le coût d'opportunité et l'opportunité
- 01:13:33 de la déperdition sera de plus en plus importante.
- 01:13:37 Ce qu'il faudra, c'est que le gouvernement
- 01:13:38 s'unisse et réfléchisse à une stratégie pour appuyer les pays,
- 01:13:43 pour voir la base de référence et le diagnostic de la situation actuelle.
- 01:13:48 Nous pourrons alors avoir une carte
- 01:13:52 pour cette transformation comme ça, ce qui est facile.
- 01:13:56 Mais comment évaluer les écarts,
- 01:13:58 les normes, les politiques, pour pouvoir attirer
- 01:14:04 le secteur privé, pour investir et accélérer tout ce processus ?
- 01:14:09 [Lana Wong] Merci.
- 01:14:11 Leila, une question :
- 01:14:14 quelques recommandations sur le marché
- 01:14:17 ou l'espace FinTech pour les solutions numériques qui sont abordables
- 01:14:21 pour les économies émergentes et les communautés, pour trouver
- 01:14:24 des solutions pour ceux qui ne sont pas encore connectés.
- 01:14:28 [Leila Search] Les services financiers ont été relativement onéreux depuis toujours.
- 01:14:32 Nous savons des données de la Banque mondiale
- 01:14:34 que, même si des progrès ont été réalisés depuis 5 à 10 ans,
- 01:14:37 nous avons 33% de la population mondiale, 1,7 milliard de personnes qui n'ont pas
- 01:14:43 accès à des comptes bancaires, tout simplement.
- 01:14:46 Alors c'est vrai que c'est onéreux,
- 01:14:48 pour la bonne raison qu'il nous faut une infrastructure physique.
- 01:14:51 Il faut avoir des succursales, des agents dans les zones rurales
- 01:14:55 et que l'on vienne que l'on ait des documents etc,
- 01:14:59 et je crois que nous avons une révolution numérique grâce aux fintech.
- 01:15:04 Pour ceux qui vous permettent d'ouvrir
- 01:15:06 un compte bancaire en virtuel, vous pouvez faire des paiements,
- 01:15:09 vous pouvez régler vos factures et tout cela est facilité par la technologie
- 01:15:14 qui ensuite réduit les coûts et fait en sorte que c'est abordable.
- 01:15:18 Pendant la Covid, on a même vu une révolution totale.
- 01:15:22 Un grand pas quant à l'adoption de services financiers en numérique.
- 01:15:27 On ne va plus dans les banques, en physique.
- 01:15:29 Et ce qui est important, les régulateurs l'ont compris et ont
- 01:15:33 permis des réglementations qui permettent ces services financiers virtuels.
- 01:15:38 Et on nous a prouvé, grâce à la pandémie,
- 01:15:40 qu'il faut faire davantage au Kenya, en Ouganda et ailleurs.
- 01:15:43 Aujourd'hui, vous pouvez ouvrir un compte
- 01:15:44 bancaire en virtuel sans avoir à aller dans la banque,
- 01:15:49 conjugaison de ce nouveau modèle
- 01:15:51 et de la technologie financière et des technologies, grâce aux régulateurs,
- 01:15:55 ce qui nous permettra de combler les écarts de façon exponentielle.
- 01:15:59 [Lana Wong] Merci.
- 01:16:01 Encore une question pour vous, Doyle.
- 01:16:03 Nous avons une question de Mohamed.
- 01:16:05 Il y a un consensus sur le fait
- 01:16:06 que la transformation économique numérique est essentielle pour
- 01:16:09 la croissance économique et la création d'emplois.
- 01:16:11 Cependant, dans les pays en développement,
- 01:16:13 les infrastructures numériques de base font défaut.
- 01:16:16 Donc, quelles stratégies soutenables les pays
- 01:16:21 peuvent ils mettre en oeuvre pour surmonter cette difficulté ?
- 01:16:25 [Doyle Gallegos] Encore une fois,
- 01:16:26 c'est une excellente question.
- 01:16:28 Il est encourageant de voir que 39%
- 01:16:30 de nos participants pensent que l'infrastructure a un rôle à jouer.
- 01:16:36 Nous pensons que l'infrastructure numérique est la base de toutes les bases.
- 01:16:40 Si nous n'avons pas une bonne
- 01:16:42 infrastructure de base, il n'y aura pas de technologie de transformation.
- 01:16:46 Il n'y aura pas de transformation
- 01:16:48 numérique, il n'y aura pas d'économie numérique.
- 01:16:50 Donc il faut que les choses soient en place.
- 01:16:52 500 milliards de dollars de capitaux
- 01:16:55 privés doivent être déployés pour combler ce déficit.
- 01:17:00 Donc,ce que nous devons faire,
- 01:17:02 c'est essayer de comprendre où sont
- 01:17:05 les lacunes, où sont les plus gros besoins, et essayer d'aider à mettre en place
- 01:17:12 des réglementations qui permettent d'attirer le secteur privé.
- 01:17:16 De quoi a besoin le secteur privé ?
- 01:17:19 Une baisse des prix de l'épine dorsale
- 01:17:24 de la fibre optique et une fiscalité plus raisonnable.
- 01:17:29 Nous devons aussi
- 01:17:31 faire en sorte que ces technologies soient accessibles à tous.
- 01:17:34 Il faut que les chefs d'entreprise ou
- 01:17:38 fournisseurs de services internet puissent venir fournir les services,
- 01:17:43 que les pouvoirs publics et
- 01:17:49 le secteur privé se consultent pour voir ou faire avancer
- 01:17:53 les choses et pour faire en sorte que cette transformation se matérialise.
- 01:17:59 [Lana Wong] Encore une question pour vous Leila, d'Abdel, qui
- 01:18:01 nous demande si la révolution numérique peut faciliter la création d'emplois
- 01:18:06 pour les jeunes dans les pays en développement.
- 01:18:08 [Leila Search] Bien sûr,
- 01:18:09 la transformation numérique a déjà créé des possibilités,
- 01:18:15 des emplois de différentes façons dans l'économie numérique.
- 01:18:20 Et il faut faire deux choses en tout cas pour ce faire,
- 01:18:24 l'éducation de hier ne fonctionne plus pour les jeunes d'aujourd'hui.
- 01:18:29 Dans cette économie numérique,
- 01:18:31 il faut des compétences en matière de technologies et de données et cela ne
- 01:18:37 peut pas se faire dans les économies émergentes.
- 01:18:42 On a besoin de proximité, donc il y a beaucoup à faire dans ce domaine.
- 01:18:47 Nous travaillons beaucoup dans le monde, dans l'espace de l'éducation à distance,
- 01:18:53 Coursera et d'autres qui justement enseignent des technologies nécessaires
- 01:18:58 aujourd'hui, surtout du côté numérique.
- 01:19:01 Mais cela transforme également la façon
- 01:19:04 dont les gens travaillent, dont ils recrutent les personnes.
- 01:19:08 Donc il faut des plateformes qui servent à cela également.
- 01:19:11 Nous constatons aujourd'hui que beaucoup d'emplois peuvent être effectués
- 01:19:16 à distance, et il y a des gens dans certains pays qui travaillent
- 01:19:19 dans d'autres pays et ils doivent aussi avoir les compétences qui leur permettent
- 01:19:25 de le faire et qui sont acquises sur ces plateformes de formation.
- 01:19:29 Donc ça crée beaucoup plus
- 01:19:31 d'emplois que dans le passé ou on avait besoin d'une proximité physique.
- 01:19:36 [Lana Wong] C'est vrai.
- 01:19:37 Nous pourrions parler de cela pendant très longtemps.
- 01:19:41 Mais je tiens à vous remercier et merci
- 01:19:43 aussi à tous ceux qui ont bien voulu poser des questions.
- 01:19:45 Donc, pour finir sur une note positive,
- 01:19:47 voyons la révolution numérique en action à Cabo Verde, sur la côte de l'Afrique,
- 01:19:55 une technologie a été mise en oeuvre pour encourager les vaccinations contre
- 01:20:02 la Covid 19 par la mise en place d'un pass sanitaire.
- 01:20:08 [Brocy Centeio, Développeur Nha Card] Ce qui m'enthousiasme
- 01:20:10 c'est de travailler sur un projet qui aide
- 01:20:12 le pays à rouvrir ses entreprises et qui permet aux citoyens de se déplacer
- 01:20:17 librement et de voyager librement en présentant ce pass sanitaire.
- 01:20:22 Mon équipe et moi avons travaillé très dur pour nous assurer que ce certificat soit
- 01:20:27 valide, qu'il soit reconnu et qu'il puisse être vérifié partout dans le monde.
- 01:20:34 Cette carte, la carte Nha, permet au Cap-Vert d'avancer vers
- 01:20:41 une situation plus normale, pour permettre la réouverture de l'économie,
- 01:20:46 et pour donner confiance dans notre situation sanitaire.
- 01:20:50 [Mayra Silva, Directrice d'académie, NOSI] La carte Nha va au delà de la Covid.
- 01:20:54 Nous parlons aujourd'hui de la Covid, mais la carte Nha nous permet
- 01:21:00 d'aider le secteur de la santé à entrer dans la transition numérique.
- 01:21:06 Notre objectif est de faire en sorte
- 01:21:07 que cette carte accompagne le citoyen pendant toute sa vie.
- 01:21:11 Travailler ce projet a été très
- 01:21:14 satisfaisant pour moi parce que j'ai eu l'impression de vraiment pouvoir apporter
- 01:21:20 une contribution importante au pays et à la réouverture de son économie.
- 01:21:25 Mais avant tout, de pouvoir aider, contribuer à la liberté de notre
- 01:21:31 population qui peut maintenant se déplacer de façon beaucoup plus sûre.
- 01:21:41 [Réunions de printemps] Bonjour à tous, de Vientiane au Laos et bienvenus
- 01:21:48 aux réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI.
- 01:21:51 [Lana Wong] Nous sommes ainsi arrivés au terme de ce
- 01:21:54 programme, mais il y a encore beaucoup de choses à venir,
- 01:21:56 notamment des rencontres, des événements sur le changement
- 01:22:01 climatique et les personnes vivant dans les situations de fragilité,
- 01:22:09 et également, une manifestation sur l'ouverture
- 01:22:13 du commerce et les investissements dans le capital humain.
- 01:22:17 Vous pourrez également revoir
- 01:22:20 ce programme sur le site live.worldbank.org
- 01:22:26 Et n'oubliez pas de nous envoyer vos commentaires sur le programme
- 01:22:31 d'aujourd'hui avec le hashtag #ResilientFuture ou #Resilient.
- 01:22:38 Nous vous remercions et nous espérons
- 01:22:41 que vous avez appris quelque chose de nouveau aujourd'hui.
La révolution numérique : Favoriser l’inclusion et une croissance résiliente
À l’heure où les pays en développement s’efforcent de se relever de la pandémie de COVID-19, ils peuvent s'appuyer sur des solutions numériques pour engager leur transformation économique et se placer sur la voie d’une croissance verte, résiliente et inclusive. Les investissements privés et publics dans les solutions digitales apportent des services essentiels aux plus pauvres, créent des emplois, soutiennent les petites et moyennes entreprises, favorisent le commerce et les services, et renforcent la résilience aux chocs. Dans le même temps, plus de la moitié des pays en développement ne sont toujours pas connectés, tandis que les problèmes de confidentialité des données et de cybersécurité posent des risques croissants dans le monde entier.
Ces enjeux étaient au cœur de notre événement sur la révolution numérique, qui s'est attaché à mettre en évidence les nouvelles façons dont les pays exploitent les technologies digitales : des services financiers à l’enseignement à distance en passant par des services publics plus inclusifs, les solutions numériques favorisent une croissance plus rapide, plus équitable et résiliente. Qu’ils soient issus du secteur public ou privé, des dirigeants du monde entier ont dit à quel point, à l’ère du numérique, l’utilisation de technologies sûres et efficaces est devenue essentielle au développement.
RACCOURCIS DE PAGE |
- INTERVENANTS - |
- LIENS UTILES - |
- POSER UNE QUESTION - |
- À PROPOS DES RÉUNIONS DE PRINTEMPS - |
LIENS UTILES
Transcription
- 00:28 [Lana Wong, Directrice de communication] Bonjour aux auditeurs du monde entier,
- 00:32 ravi que vous rejoigniez pour les réunions de printemps sur
- 00:37 la révolution numérique résilience et inclusion.
- 00:41 Je suis en direct du quartier général de la Banque mondiale à Washington.
- 00:47 Deux ans après le début de la pandémie, certaines choses ne s'effaceront pas.
- 00:52 En outre, des grandes difficultés pour les existences.
- 00:56 La pandémie a changé la façon dont nous
- 00:58 vivons dans les sociétés, travail, comment les gouvernements sont en
- 01:03 contact avec les citoyens, comment nous communiquons entre nous.
- 01:06 De nouveaux outils numériques ont été déployés rapidement ces deux dernières
- 01:10 années, très souvent pour des utilisations que nous ne savions imaginer.
- 01:14 C'est pour la continuité des entreprises de l'éducation,
- 01:17 ce qui a permis aux gouvernements de fournir des services et d'accélérer
- 01:20 l'adoption d'outils financiers numériques. Alors que ces technologies se développent,
- 01:26 elles élargissent l'inclusion également pour toucher des populations vulnérables
- 01:31 lointaines et renforcer la résilience face aux crises à l'avenir.
- 01:35 L'innovation numérique entraîne
- 01:37 la transformation économique par l'accélération de la connectivité,
- 01:40 l'accès aux finances et la création d'emplois.
- 01:43 Tout ceci est extrêmement important à titre de moteur de la croissance
- 01:47 et au moment du choc économique, c'est encore plus pertinent.
- 01:50 Mais en dépit d'une augmentation de l'utilisation numérique pendant
- 01:54 la pandémie, près de la moitié de la population du monde reste sans connexion.
- 01:59 Parallèlement, il nous faut atténuer
- 02:01 les risques ayant trait à l'aspect privé de la donnée et la cybersécurité.
- 02:05 Dans 90 minutes,
- 02:06 nous allons réunir des experts pour discuter de ces questions importantes.
- 02:11 Voyons tout d'abord ce que nous avons prévu pour vous.
- 02:55 Quel éventail, n'est ce pas ?
- 02:56 Il y a un nombre de façons avec lequelles vous pouvez participer.
- 03:00 Tout d'abord, nous sommes en direct
- 03:02 en anglais, français, espagnol et arabe sur Worldbank.org.
- 03:06 Des experts également vont répondre à vos questions dans les discussions en direct.
- 03:10 D'ailleurs, certains d'entre eux sont déjà là d'arrache-pied, et nous allons partager
- 03:15 des idées sur la technologie pour transformer les économies.
- 03:18 Et vous avez le hashtag #POWEROFDIGITAL.
- 03:20 Vous pouvez suivre cet événement
- 03:22 sur Instagram, sur Twitter et LinkedIn. Avant de commencer la première discussion,
- 03:28 voyons de plus près l'écart numérique.
- 03:30 Le nombre de personnes qui ont accès à l'internet,
- 03:33 certes, a augmenté pendant la pandémie, mais cet accès n'est pas égal.
- 03:37 Les données démontrent que l'écart
- 03:39 numérique est encore plus important aujourd'hui.
- 03:41 à la suite de la Covid-19. Voyons l'impact sur les entreprises
- 03:47 L'enquête de la Banque mondiale a posé la question aux entreprises.
- 03:56 Toutes les entreprises ont recherché
- 03:58 des solutions pour les opérations, mais il y a des écarts très vastes en ce
- 04:03 qui concerne le déploiement de la technologie. Voyons comment
- 04:05 les investissements diffèrent selon la taille des entreprises.
- 04:09 Vous voyez ici des investissements
- 04:11 améliorés dans le numérique 15% et 25%.
- 04:16 Mais pour les moyennes entreprises et les grandes entreprises qui ont
- 04:20 indiqué de plus grand investissement, vous voyez 34% et 45% respectivement.
- 04:26 L'écart numérique est également présent.
- 04:28 Par ailleurs, dans le monde entier,
- 04:30 76% des personnes qui vivent dans les villes se servent de l'internet,
- 04:36 alors que c'est uniquement 39% dans les zones rurales.
- 04:38 90% des gens dans les pays développés se servent de l'Internet,
- 04:44 90% mais 67% dans les pays moins développés, ce n'est que 27%.
- 04:50 Et l'écart entre les sexes est encore plus important.
- 04:54 31% des hommes se servent
- 04:56 de l'Internet, alors que seuls 19% des femmes s'en servent,
- 05:00 comparé à la parité
- 05:02 de l'utilisation numérique dans les pays développés.
- 05:06 Comment pouvons nous régler ces écarts et ouvrir les opportunités numériques
- 05:10 pour davantage de petites entreprises, de femmes et davantage de gens
- 05:13 qui vivent dans les zones rurales ?
- 05:15 C'est la question que nous posons à nos deux invités qui ont ouvert la porte
- 05:19 au développement numérique et à la transformation économique,
- 05:22 Omobola Johnson et Michael Miebach.
- 05:28 Madame Johnson a été le ministre au Nigéria
- 05:32 pour les technologies, et est investisseur.
- 05:36 Monsieur Miebach est le Président de MasterCard.
- 05:40 Nous vous accueillons tous deux.
- 05:42 Nous sommes ravis de vous voir tous les deux et je crois que notre
- 05:46 conversation sera très intéressante. Nous allons commencer par vous Madame.
- 05:50 Le Nigeria a fait de grands pas quant à l'expansion de la connectivité
- 05:54 d'Internet, mais il reste un écart entre l'urbain et le rural.
- 06:00 Comment le Nigeria et d'autres pays,
- 06:02 qui ont les mêmes difficultés, pourraient élargir l'accès à l'Internet pour tous ?
- 06:07 [Omobola Johnson, TLCOM Capital] Merci. Oui, effectivement,
- 06:11 nous avons fait de grands progrès au Nigeria pour la connectivité.
- 06:14 Aujourd'hui, cela représente 90% 80% dans tout le pays et 70% par ailleurs.
- 06:22 Mais les écarts, 10%, donc ces écarts
- 06:25 dans les zones rurales et c'est là ou la grande difficulté se trouve.
- 06:29 Mais je crois que ce que je veux dire, c'est que
- 06:35 l'accessibilité, c'est la connectivité.
- 06:38 Et c'est ce qui nous intéresse, non seulement la connectivité,
- 06:42 mais également que la connectivité soit bonne, donc interconnexion.
- 06:48 Et cela signifie appropriation des différents dispositifs,
- 06:53 accès au quotidien pour toutes les activités, communications et autres.
- 06:57 Et en fait, nous avons des données et il nous les faut d'ailleurs.
- 07:03 Qu'est ce que nous pouvons faire
- 07:04 au Nigeria pour nous assurer que tout un chacun a la connectivité utile ?
- 07:08 Et c'est vrai que, au Nigeria, nous avons déjà mis en place ces connexions.
- 07:15 Nous avons encouragé la collaboration entre les réseaux communautaires
- 07:19 et nationaux, et les premiers ont un espace grâce aux subventions,
- 07:25 et au niveau national, le spectre doit être élargi
- 07:29 et la connectivité pour toucher les communautés.
- 07:33 Ensuite, ce qu'il nous faut faire,
- 07:35 c'est l'appropriation des différents dispositifs.
- 07:40 C'est une question d'impôts, réduire les impôts, les taxes qui sont fondées sur
- 07:46 ces téléphones smart, et également améliorer la possibilité.
- 07:52 Bien sûr, il faudra davantage que cela.
- 07:55 Et donc ce sera nécessaire
- 07:58 de permettre l'accessibilité au niveau financier.
- 08:04 Que ce soit accessible, qu'il y ait des possibilités.
- 08:07 Et comment faire comme on le souhaite ?
- 08:11 Et avoir donc le droit d'accès,
- 08:16 et les télécoms et les réseaux ?
- 08:19 Et également tout ce qui est les données,
- 08:22 ce qui est extrêmement important, et pour l'Internet des données
- 08:28 qui vous permettent d'offrir des services et enfin avoir suffisamment de spectre
- 08:34 qui est abordable et un spectre qui nous permettra d'avoir des données qui sont
- 08:40 nécessaires car les données sont absolument nécessaires.
- 08:44 Donc que ce soit disponible
- 08:46 pour les sociétés de télécoms à un coût qui n'est pas exorbitant alors que ça
- 08:52 l'est pour l'instant, ce sont les différentes options.
- 08:54 Nous avons un demi milliard de dollars
- 08:57 pour ce faire et donc il nous faut une fraction de ces dollars,
- 09:02 plutôt que d'avoir du spectre, nous assurer que nous réduisons son coût,
- 09:07 mais donner également aux sociétés des obligations
- 10:09 de déploiement pour arriver à ce spectre,
- 09:14 pour que ce soit dans les zones rurales, et à leur propre rythme, quand ils
- 09:18 le souhaitent, pour améliorer les réseaux communautaires.
- 09:23 [Lana Wong] J'ai bien compris que ce soit
- 09:24 une connexion utile et abordable, ce qui est essentiel.
- 09:28 Et donc ceci nous amène à faire en sorte que ce soit utile pour les consommateurs.
- 09:32 Michael, vous avez maintenant la parole. Comment est ce que le secteur privé peut
- 09:36 faire de l'innovation et des connaissances spécialisées pour appuyer la prospérité ?
- 09:40 [Michael Miebach, Président de Mastercard] La prospérité financière doit être
- 09:45 l'objectif que nous avons à l'esprit.
- 09:51 Nous, au secteur privé, nous sommes clairs :
- 09:54 accès à l'économie numérique.
- 09:56 Tout d'abord, cela commence par ce qu'on vient de nous dire,
- 09:59 c'est à dire un accès fondamental pour être en ligne, mais ensuite,
- 10:03 à partir de là, c'est quoi l'accès pour l'économie numérique ?
- 10:07 C'est là, à la Banque mondiale,
- 10:09 à cette étape, il y a encore sept ans, nous avons donc avancé les yeux fermés.
- 10:15 Donc il y a eu 8 milliards de personnes qui ne font pas partie de cette économie.
- 10:19 Donc en tant que joueur du secteur privé pour les communautés,
- 10:23 comment 500 millions de personnes les faire venir dans l'économie numérique ?
- 10:27 Alors, passons à la Covid.
- 10:31 C'est un moment en 2020 où nous avons
- 10:35 justement réalisé cet objectif. À partir de là,
- 10:39 le gouvernement, certes, a son rôle à jouer.
- 10:43 Le secteur privé se sert de l'accès
- 10:45 du spectre de l'infrastructure dont on vient de parler pour assurer des services
- 10:49 financiers avec un accès et ensuite se lancer vers la prospérité.
- 10:53 Que faire ? Voilà les enseignements
- 10:57 qui sont que dans le secteur privé, il faut des partenariats.
- 11:00 Je vais vous donner un exemple pour que vous compreniez
- 11:03 c'est quoi la prospérité financière avec le modèle à l'échelle ?
- 11:07 Voyons l'Egypte.
- 11:09 Je travaillais au Moyen-Orient pendant
- 11:10 très longtemps et l'une des grandes industries c'est la confection.
- 11:15 Et avec un demi million de travailleurs, des salaires dans les banques, aujourd'hui
- 11:21 ce sont des comptes numériques qui ont besoin d'un chemin
- 11:27 numérique pour avoir accès au crédit et vous pourrez ensuite faire des achats,
- 11:32 vos petites entreprises particuliers etc., et le cercle virtuel se termine.
- 11:37 Donc c'est là un partenariat de Levi avec les banques.
- 11:42 C'est un modèle à l'échelle car
- 11:45 la confection est importante dans notre pays,
- 11:47 par exemple, au Bangladesh.
- 11:48 Nous avons fait en sorte de prendre tous les enseignements
- 11:53 en disant, il nous reste 2 millions de personnes qui ne sont pas
- 11:55 dans le système financier, qui ne sont pas dans une économie numérique.
- 11:58 Que faire ?
- 11:59 Nous avons donc redoublé nos efforts pour 1 milliard de personnes et nous avons
- 12:06 décidé de réaliser cet objectif, ce qui a été fait.
- 12:09 Mais le secteur privé est essentiel.
- 12:11 Le secteur privé recherche des modèles durables.
- 12:17 On ne peut pas s'appuyer sur les subventions.
- 12:19 Le secteur privé veut savoir si c'est logique.
- 12:21 Est ce qu'il y a d'autres players qui vont venir ?
- 12:23 Telco, par exemple, pour donner des services financiers
- 12:26 dans les zones rurales et la stabilité commerciale sans cela ne pourra se faire.
- 12:31 Le secteur privé va rechercher des économies d'échelle pour faire
- 12:34 en sorte que ce soit durable du point de vue économique, et va rechercher
- 12:37 l'innovation, la technologie, la concurrence, et tout ceci est nécessaire.
- 12:41 Et c'est pourquoi que nous jouons un grand rôle et que nous sommes l'un des modèles.
- 12:44 [Lana Wong] Formidable.
- 12:47 C'est pourquoi ces partenariats publics
- 12:49 privés, gouvernement, sont essentiels. Merci de nous l'avoir dit.
- 12:55 Ce qui nous amène aux emplois, la création d'emplois.
- 12:58 Parlons maintenant de la création d'emplois.
- 13:00 Nous savons que ce n'est pas uniquement le chômage qu'il faut aborder,
- 13:05 mais le sous-emploi qui touche surtout les femmes.
- 13:09 Comment nous assurer que les femmes
- 13:11 et des populations marginalisées sont inclues dans cette nouvelle économie ?
- 13:15 Allez y ! Numérique voulais-je dire.
- 13:17 [Omobola Johnson] Merci.
- 13:20 Pour parler de la structure, tout d'abord, de cette économie, c'est à dire numérique.
- 13:26 Pour le Nigeria, cela représente les économies africaines.
- 13:30 La plupart des emplois sont créés
- 13:32 par des PME ou des toutes petites entreprises au Nigeria.
- 13:36 40% du PIB vient des PME,
- 13:41 et les entreprises, les PME et 80% de ces emplois viennent de ces entreprises.
- 13:49 Donc, c'est la création d'emplois pour les femmes, et je parlerai des femmes
- 13:54 plus particulièrement dans quelques instants.
- 13:56 Donc la création d'emplois dans toute l'économie.
- 13:58 Il nous faut savoir comment est-ce que je peux déployer ces PME.
- 14:02 Ce sont des entreprises qui ont une fragmentation,
- 14:06 donc il y en a des milliards au Nigeria, et fragmentées, de petite taille,
- 14:12 méconnues, car elles ne peuvent déployer à l'échelle.
- 14:18 Donc qu'est-ce qu'on trouve dans ces PME ?
- 14:22 Ainsi que Peter l'a dit, dans l'investissement.
- 14:26 Ce sont donc les petites entreprises
- 14:29 qui sont desservies et ce sont des sociétés qui ont une demande,
- 14:36 pour la plupart des entreprises qui se servent de technologies pour offrir
- 14:40 des services, pour remplir la demande en question
- 14:43 et leur permettre de se déployer et de connaître une croissance.
- 14:46 Je vous le prouve,
- 14:48 alors Twiga est une société à Nairobi qui dessert des petits entrepreneurs,
- 14:56 Donc vraiment,
- 14:59 nous n'allons pas dans les supermarchés en Afrique pour acheter de l'alimentation.
- 15:04 Nous allons dans des petites entreprises, des petits magasins et donc Twiga.
- 15:09 Ce sont des petites entreprises et elle dessert 130 000 petits entrepreneurs.
- 15:17 Comment faire pour assurer des produits
- 15:20 frais etc. pour toutes ces entreprises au Kenya
- 15:25 où les commandes sont faites par voie mobile ?
- 15:29 Donc, les produits frais sont livrés sur le marché.
- 15:33 Ensuite ils sont payés, et bien sûr, c'est des fonds qui sont numériques,
- 15:39 ces paiements, ces fonds,
- 15:41 pour les biens par voie numérique et également pour vendre par voie mobile.
- 15:46 Donc c'est d'une transparence numérique.
- 15:48 Quant aux flux monétaires, combien on a vendu, combien on a reçu ?
- 15:52 Et donc Twiga offre un capital d'exploitation pour ces entreprises
- 15:58 au détail, car l'on comprend combien l'on travaille et que l'on peut développer
- 16:04 une côte de crédit grâce à cela pour ces petites entreprises.
- 16:08 Alors la plupart de ces petites entreprises,
- 16:13 de ces petits commerçants au détail,
- 16:16 sont des femmes et qui sont exclues de l'économie numérique.
- 16:24 en ligne, rendre des paiements et donc avoir
- 16:28 un capital et ceux qui leur permettent de déployer les chaînes de leurs entreprises.
- 16:32 Il y a d'autres exemples.
- 16:33 Je peux vous donner un autre exemple,
- 16:35 d'une autre société.
- 16:37 Pula, a fourni des assurances aux petits agriculteurs, aux petits exploitants
- 16:42 agricoles en leur permettant d'acheter une assurance contre un échec des récoltes.
- 16:48 Aucune grosse compagnie d'assurance n'accepte de couvrir ce type de risque,
- 16:53 mais Pula rassemble tous ces exploitants agricoles et les couvre de cette façon.
- 17:00 Et cela, encore une fois, permet de développer l'activité.
- 17:05 La plupart des petits exploitants agricoles, encore une fois,
- 17:08 sont des femmes dans cette région d'Afrique, donc
- 17:12 ce sont là différentes façons de fournir des capitaux,
- 17:16 aux entreprises qui desservent ces petites entreprises
- 17:22 ou les petits exploitants agricoles.
- 17:25 [Lana Wong] Merci.
- 17:27 J'ai vécu moi même à Nairobi, au Kenya pendant cinq ans et je
- 17:36 sais bien moi-même comment on peut encourager le développement
- 17:40 des PME et que c'est une bonne façon de promouvoir ce type d'évolution.
- 17:45 Alors bien sûr, la crise de la Covid nous
- 17:48 a montré l'urgence qui s'attache à apporter des solutions
- 17:54 à cette fracture numérique.
- 17:55 Quels sont les moyens de rétrécir ou d'éliminer cette fracture numérique,
- 18:01 et quels sont les problèmes auxquels il faut s'attaquer d'urgence ?
- 18:05 [Michael Miebach, Directeur, Mastercard] Merci.
- 18:06 Merci de m'expliquer de ces façons dont nous travaillons.
- 18:11 Je travaille en Afrique depuis dix ans,
- 18:15 au Kenya, au Nigeria et dans d'autres pays.
- 18:19 Je crois que les inégalités que la Covid a mis en lumière étaient déjà là.
- 18:25 En fait, elles n'ont fait que s'approfondir et s'accélérer.
- 18:28 Je crois que c'est cela qui s'est passé.
- 18:30 Alors, pour dire les choses de façon
- 18:33 positive, cela nous fournit aussi l'occasion de nous attaquer à ces
- 18:37 inégalités et nous assurer que tous les bienfaits qui découleront de cette
- 18:42 économie numérique seront positifs, que nous éviterons tous les revers.
- 18:46 La fracture numérique dont vous parlez est une réalité.
- 18:50 Alors que faire pour l'éliminer ?
- 18:52 Pour éviter que les personnes qui sont déjà dans l'économie numérique,
- 18:58 aient toute une série de choix
- 19:02 qui ne s'offrent pas aux autres.
- 19:07 Alors il faut être très pragmatique.
- 19:11 Tout le monde dit il y aura peut être pas
- 19:13 de réponse, mais heureusement, il y a une réponse parce que nous y travaillons.
- 19:17 Et il y a en fait à cela quatre dimensions.
- 19:20 D'abord, la technologie.
- 19:21 Nous sommes une entreprise technologique.
- 19:25 Je crois en la technologie et je pense que la technologie peut apporter
- 19:28 des solutions à beaucoup de ces problèmes, comme je l'ai dit par exemple.
- 19:33 Prenez le cas de Trigger, de Pula,
- 19:35 Ce sont des solutions technologiques
- 19:36 qui sont fournies par des FinTechs qui travaillent déjà dans notre secteur.
- 19:43 Et la créativité de tous ces ingénieurs peut
- 19:48 nous aider à mettre en place une base
- 19:55 sur laquelle cette créativité peut s'exprimer.
- 19:58 Nous avons des outils
- 20:00 numériques qui ont une importance pour tout le monde, par exemple cybersécurité.
- 20:04 Comment pouvons nous aider toutes ces
- 20:07 personnes à exercer la concurrence sur ce marché ?
- 20:09 Mais comment se mettre en ligne ?
- 20:11 Comment construire un site Internet une fois que vous êtes en ligne ?
- 20:15 Comment trouver vos clients ?
- 20:16 Comment assurer la sécurité de votre site ?
- 20:18 Parce qu'il y a des menaces, des cybermenaces.
- 20:21 Donc il y a toute une série de solutions que nous pouvons fournir,
- 20:24 que nous pouvons apporter, aux entreprises comme Trigger, comme Pula et d'autres.
- 20:29 Et nous aidons les d'autres partenaires à faire la même chose.
- 20:33 Il y a PayPal, il y en a d'autres,
- 20:35 qui mettent l'accent sur l'encouragement de l'écosystème.
- 20:41 Donc ça, c'est le premier point.
- 20:43 Deuxième point : je crois qu'il est très important
- 20:52 que beaucoup plus d'entreprises se rendent compte que cela doit
- 21:01 être fait dans le secteur privé.
- 21:03 Nous devons investir notre argent dans des compagnies qui attachent
- 21:11 le prix aux objectifs de développement
- 21:15 et que davantage d'entreprises doivent avancer dans ce sens.
- 21:20 Donc, il faut cet état d'esprit.
- 21:22 Alors mettre l'accent également sur la croissance inclusive.
- 21:26 Troisième point, les partenariats.
- 21:28 Cette question de la fracture numérique est tellement importante que personne ne
- 21:32 peut régler cela tout seuls les pouvoirs publics, le secteur privé, les ONG.
- 21:37 Mais si nous travaillons ensemble, nous pourrons le faire, encore une fois,
- 21:40 Pour reprendre l'exemple de l'Égypte que j'ai donné,
- 21:43 les partenariats publics privés sont
- 21:45 importants et ont été un élément important de la solution.
- 21:49 Dernier point et là, on revient au point des menaces.
- 21:52 Il y a un point de départ où il y a
- 21:58 du scepticisme, de la méfiance : où sont mes données ?
- 22:02 Est ce que mes données sont sûres ?
- 22:04 Est ce que mon argent est sûr ?
- 22:05 Si j'ai mon argent sous le matelas, je sais qu'il est sûr.
- 22:08 Mais s'il est en ligne, s'il est numérique, je ne suis pas sûr.
- 22:12 Donc, nous devons mettre l'accent sur la création d'une confiance numérique
- 22:19 et il y a beaucoup de technologies qui permettent de le faire aujourd'hui.
- 22:24 Ça ne doit pas nécessairement être
- 22:26 difficile et il y a des tas de choses qui peuvent être faites
- 22:33 pour donner confiance dans la sécurité. Il faut bien se rendre compte
- 22:35 que le public est sceptique et méfiant et qu'il faut s'attaquer à cela dès
- 22:39 le départ, donc exploiter la technologie mais montrer
- 22:43 qu'elle est sûre. En ce qui concerne les données,
- 22:46 ceux qui vivent déjà dans l'ère
- 22:49 numérique sont ceux qui peuvent utiliser leurs données pour leur
- 22:53 permettre de faire de meilleurs choix et d'accéder à de meilleurs services.
- 22:56 Mais les gens ne le font que s'ils
- 22:59 sont confiants que leurs données sont traitées dans un environnement sûr.
- 23:04 Donc moi, je sais que mes données sont bonnes pour mon propre usage,
- 23:11 et il faut que chez MasterCard ou dans les services en ligne des gouvernements,
- 23:17 quelqu'un va assurer la sécurité de mes données.
- 23:20 Donc, nous avons invité d'autres
- 23:23 participants du secteur privé à participer à cet effort.
- 23:30 Donc, état d'esprit, objectifs du développement,
- 23:33 la sécurité, tout cela est concret, très concret.
- 23:35 Ce n'est pas facile à faire, mais
- 23:38 nous avons déjà fait des progrès depuis des années.
- 23:42 Nous avons déjà de l'expérience
- 23:43 et le moment est venu de mettre à profit cette expérience que nous avons acquise.
- 23:48 [Lana Wong] Merci beaucoup Michael,
- 23:51 merci beaucoup de nous avoir expliqué comment nous pouvons
- 23:56 accélérer cette révolution numérique pour inclure tout le monde.
- 24:01 [Réunions des printemps, Dhaka, Bangladesh] Bonjour,
- 24:04 je souhaite la bienvenue à tous les participants des réunions de printemps
- 24:08 du Fonds monétaire et de la Banque mondiale.
- 24:11 [Lana Wong] Quelle discussion stimulante !
- 24:12 La technologie peut réellement amplifier l'impact des réformes économiques
- 24:16 et les secteurs privés et publics ont tous deux un rôle à jouer.
- 24:20 On nous a expliqué comment
- 24:22 es compagnies peuvent encourager l'innovation
- 24:24 nécessaire pour combler
- 24:26 les lacunes de l'accès à l'Internet et des politiques bien conçues
- 24:30 et des cadres réglementaires doivent être en place pour que cela puisse se produire.
- 24:34 Si vous venez de nous rejoindre, mon nom est Lana Wong et vous êtes
- 24:38 aux réunions de printemps et à cette rencontre sur la révolution numérique.
- 24:44 Encourager l'inclusion et la croissance résiliente. Dans un moment nous donnerons
- 24:48 la parole à Monsieur David Malpass, Président de la Banque mondiale
- 24:53 qui s'entretenira avec Paul Kagamé, Président du Rwanda.
- 24:55 Vous pouvez également nous rejoindre en utilisant le hashtag #Powerofdigital.
- 25:00 Nous allons également organiser un sondage
- 25:04 en vous demandant de nous dire ce que vous considérez comme plus important
- 25:07 pour accélérer la croissance résiliente et inclusive.
- 25:10 Option A, Le gouvernement en ligne et les cartes d'identité numériques.
- 25:15 Si vous pensez que Fintech
- 25:16 et les paiements digitaux sont la priorité, c'est l'option B.
- 25:19 Option C infrastructure digitale ou numérique et accès à Internet.
- 25:23 Et votre dernière option est D,
- 25:26 technologies dans l'éducation et compétences numériques.
- 25:31 Donc, que pensez vous qui est la priorité
- 25:34 pour accélérer la croissance résiliente et inclusive, participez à ce sondage
- 25:39 et nous vous donneront les résultats à la fin de cet événement.
- 25:42 Nous allons maintenant donner la parole
- 25:44 au Président du Rwanda, Monsieur Paul Kagamé, qui va s'entretenir avec
- 25:50 M. Malpass, Président de la Banque mondiale, sur la transformation numérique.
- 25:55 [David Malpass] Bonjour à tous.
- 25:57 Je souhaite la bienvenue au Président
- 25:58 Kagamé du Rwanda, il nous rejoint depuis Kigali.
- 26:03 La transformation numérique est un élément crucial du développement et c'est un thème
- 26:08 important aussi de nos réunions de printemps cette année.
- 26:11 Je suis très heureux que le président du Rwanda soit parmi nous aujourd'hui.
- 26:16 Il a été un pionnier dans l'utilisation
- 26:19 des technologies numériques dans la région.
- 26:21 C'est une façon d'améliorer les vies des citoyens, d'améliorer la connectivité.
- 26:26 Et je voudrais souhaiter la bienvenue
- 26:27 au Président Kagamé à notre réunion aujourd'hui.
- 26:31 [Paul Kagame, Prśident du Rwanda] Merci beaucoup Monsieur Malpass.
- 26:34 Je vous suis très reconnaissant de votre invitation.
- 26:37 D'abord, je dois dire que je suis très heureux
- 26:42 d'être ici avec vous pour cette conversation.
- 26:44 Alors commençons.
- 26:47 Nous savons qu'il est très important pour les Rwandais partout dans le pays,
- 26:52 vous êtes parvenus à accroître l'accès à haut débit, les services numériques.
- 26:57 Qu'est ce qui est à votre avis, quelles
- 26:59 ont été les étapes essentielles qui ont permis ce progrès possible au Rwanda ?
- 27:04 S'agit-il de l'infrastructure, du cadre réglementaire qui a été amélioré ?
- 27:09 Quelles ont été les étapes essentielles qui ont été franchies ?
- 27:13 Et puis, je vous demanderai si vous avez des conseils à donner à d'autres
- 27:19 pays d'Afrique qui essayent aussi d'avancer sur ce chemin du numérique.
- 27:26 Écoutez, je vais vous répondre de façon
- 27:29 générale aux deux questions que vous avez posées.
- 27:34 Au cours des années la transformation numérique a été
- 27:39 encouragée, en particulier par les services financiers mobiles.
- 27:45 L'Afrique est en fait un pionnier mondial dans ce secteur.
- 27:51 80% de la population africaine dispose d'un téléphone mobile.
- 28:00 Mais tout le monde n'a pas accès
- 28:01 à l'Internet à haut débit sur téléphone.
- 28:06 Et pourtant, l'Internet à haut débit est indispensable pour encourager
- 28:12 la transformation numérique sur notre continent.
- 28:15 Un des grands défis
- 28:18 reste l'accès à la fibre optique dans les régions rurales.
- 28:22 Donc si nous pouvons nous attaquer à ce problème,
- 28:26 enfin, sans nous attaquer à ce problème, nous ne pourrons pas donner accès à haut
- 28:30 débit à toutes les régions, notamment les régions rurales.
- 28:32 Et ça c'est un élément très important.
- 28:36 Au Rwanda, nous avons procédé à des investissements
- 28:41 importants dans l'infrastructure à haut débit.
- 28:43 Nous sommes parvenus à atteindre plus de
- 28:45 95% pourcent de couverture à haut débit dans notre pays.
- 28:54 Par exemple, dans le secteur de l'électricité,
- 28:57 presque toutes les installations dans le pays sont connectées à l'Internet.
- 29:04 J'ajouterai à cela que nos partenariats, notre partenariat avec la Banque mondiale,
- 29:10 nous a aidé à nous attaquer à certains obstacles dans ce domaine et je
- 29:16 voudrais saisir cette occasion pour vous exprimer notre reconnaissance à vous même
- 29:21 M. Malpasse, à la Banque mondiale, de nous avoir épaulé dans cet effort.
- 29:26 [David Malpass] Merci beaucoup.
- 29:29 Et puis nous voulons aller plus loin
- 29:33 en revoyant également en Afrique ce qui m'a intéressé.
- 29:36 Vous avez décrit les transactions financières et les systèmes financiers
- 29:40 de paiement comme étant la dorsale et dans nombre de pays,
- 29:44 et l'on souhaite utiliser ces transactions numériques,
- 29:49 c'est la façon de faire moins chère
- 29:54 dans les paiements de biens et de services.
- 30:00 Nous irons un peu plus loin sur le sujet,
- 30:02 le franc rwandais est spécifique au Rwanda.
- 30:09 Comment voyez-vous l'importance des paiements transfrontières ?
- 30:15 Si quelqu'un prend un camion qui traverse la frontière.
- 30:20 Le même système de paiement ne pourra être utilisé.
- 30:23 Alors, est ce qu'il est important qu'il y ait une seule monnaie ?
- 30:28 Ou en quoi cela va évoluer à votre sens ?
- 30:31 Et bien, il y a eu des efforts
- 30:35 dans toute la région au cours de l'intégration de la région.
- 30:41 Par exemple, si vous prenez
- 30:45 la communauté de l'Afrique de l'Est, il y a eu une harmonisation de plusieurs
- 30:51 éléments, y compris pour voir comment ce problème pourrait être réglé.
- 31:00 C'est à dire que d'un lieu à l'autre,
- 31:02 ce serait comme de se déplacer dans le même pays.
- 31:08 Donc, la Communauté de l'Afrique de l'Est a resserré ses rangs.
- 31:15 Et puis, ce serait comme un grand pays, un seul grand pays
- 31:20 qui réunirait tous les pays qui font partie de cette organisation.
- 31:25 Ce serait comme un État.
- 31:28 C'est là ce qui se fait, on en parle beaucoup.
- 31:34 Comment avoir une union monétaire,
- 31:42 et ce avec une harmonisation ?
- 31:45 Quelles seraient les choses qui serait produit en la matière,
- 31:48 sur les déplacements et donc sur les devises de paiement dans le système ?
- 31:54 [David Malpass] J'imagine alors qu'il y aura davantage
- 32:01 de commerce transfrontières entre les pays de l'Afrique de l'Est,
- 32:05 ceci amènera l’idée des transactions qui sont acceptées dans les différents pays.
- 32:13 Monsieur le Président, alors que vous réfléchissez
- 32:17 aux difficultés au sein du Rwanda, la question de la confidentialité
- 32:23 des données intéresse les particuliers dans le monde entier.
- 32:27 Comment éviter donc la surveillance des données personnelles
- 32:35 et comment cette difficulté sera surmontée ?
- 32:38 C’est à dire des informations pour tout un chacun,
- 32:41 il y a certains pays qui ferment l’Internet
- 32:44 en ce qui concerne certaines données.
- 32:47 Qu’en pensez-vous ?
- 32:48 [Paul Kagame] Tout d’abord, il faut être conscient des risques
- 32:53 que comporte
- 32:56 cette nouvelle technologie et donc il faut prendre des mesures
- 33:01 individuellement pour s’assurer que les risques soient atténués.
- 33:05 Et parallèlement, il nous faut canaliser la productivité, l’efficacité
- 33:14 et toutes les valeurs que comportent ces nouvelles technologies.
- 33:19 Ainsi, il nous faut réfléchir
- 33:21 à la sécurité des données et être conscients, très conscients, des risques.
- 33:30 Alors, dans notre propre système, ici au Rwanda,
- 33:36 nous avons lancé à Kigali la première révolution numérique,
- 33:46 en partenariat avec le Forum économique mondial.
- 33:50 Ce qui nous donne la possibilité de saisir les problèmes et décupler les avantages,
- 33:57 réduire au minimum les risques ainsi que tout ce qui est
- 34:04 question de liberté, quant à la gestion des données,
- 34:09 et permettre aux particuliers d’en tirer des avantages.
- 34:17 Et je crois qu’il faut voir comment intervenir
- 34:21 pour en discuter, mettre les droits en place,
- 34:25 non pas uniquement au niveau national, mais au niveau régional.
- 34:28 Et également
- 34:31 tirer des enseignements des meilleures pratiques dans le monde entier.
- 34:35 Ce n’est pas, certes, chose facile, mais c’est faisable
- 34:40 et il faut que ce soit entraîné par les bonnes politiques également
- 34:46 pour que l’on comprenne les avantages que cela
- 34:50 représente pour les êtres humains, mais permettre également aux libertés
- 34:58 de régner, mais également de gérer les risques que cela comporte.
- 35:08 Je vais vous donner un exemple.
- 35:10 L’an dernier, au Rwanda, nous avons
- 35:13 adopté une loi sur la protection des données et de la confidentialité
- 35:18 et nous avons joué un rôle très important à cet effet.
- 35:25 Ces lois ont été élaborées pour nous assurer
- 35:29 que la protection des données est réelle, et que cela permettra
- 35:39 d’encourager la confiance,
- 35:42 ce qui amènera l’innovation et les flux de données interfrontières.
- 35:48 [David Malpass] Est-ce que vous avez des conseils
- 35:51 pour les autres régions d’Afrique sur ce que vous les encourageriez à appliquer ?
- 35:57 Ça peut être pour le Kenya,
- 35:59 est-ce que vous avez une bonne connexion ?
- 36:01 Est-ce que cela peut être élargi ?
- 36:03 Comment vous voyez donc ces éléments ? Quels sont les conseils
- 36:07 que vous pourriez donner
- 36:09 à tout un chacun, et nous y compris ?
- 36:13 [Paul Kagame] Alors que les pays s’asseyent autour d’une table
- 36:19 c’est un avantage, non seulement des grands marchés que nous avons,
- 36:28 ce qui est très important,
- 36:30 mais c’est également comment nous pouvons
- 36:32 tirer des enseignements les uns des autres.
- 36:35 Nous pouvons apporter notre appui les uns aux autres, travailler ensemble
- 36:39 pour aborder ces difficultés encore une fois, tirer un enseignement
- 36:42 des meilleures pratiques qui existent, et tout ce qui est nécessaire,
- 36:49 c’est-à-dire d’être francs les uns avec les autres,
- 36:55 débattre de l’importance de la gouvernance, de l’importance
- 37:05 des intérêts des particuliers dans tout ce que nous faisons, que ce soit le Kenya,
- 37:11 le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi, la RDC,
- 37:17 nous voulons nous assurer que les points forts qui sont les nôtres
- 37:27 les ressources qui sont abondantes sont à l’avantage des citoyens.
- 37:34 Toutefois, ce potentiel, pour qu’il soit réalisé,
- 37:40 il nous faut un financement des investisseurs,
- 37:44 des institutions internationales financières, tout particulièrement
- 37:52 pour les premiers efforts que nous voyons
- 37:58 pour les PME, par les PME,
- 38:03 il y a toujours un manque de financement
- 38:08 pour qu’elles soient en mesure d’accélérer nos initiatives.
- 38:16 Donc, il y a toutes sortes de choses
- 38:19 qu’il va nous falloir revoir : gouvernance, connectivité, financement.
- 38:27 Nous assurer que ce marché remplit son potentiel.
- 38:34 Et encore une fois, ce pour nos citoyens.
- 38:39 [David Malpass] J’ai été ravi de lire
- 38:44 les comptes rendus des réunions en avril à Nairobi et la connexion à la RDC
- 38:51 qui sera importante étant donné la taille de son marché.
- 38:55 Les progrès réalisés sont très importants.
- 38:58 Je vous poserai deux questions.
- 39:02 Est-ce qu’il y a des applications que vous appréciez
- 39:05 que vous voyez émerger au Rwanda ?
- 39:08 Comment vous vous servez de l’Internet dans vos activités au quotidien ?
- 39:19 [Paul Kagame]Nous tirons des enseignements, et non des moindres.
- 39:23 Récemment, pendant la pandémie,
- 39:28 il y a tant de technologies, d’applis
- 39:32 qui font la connexion entre les particuliers,
- 39:37 quelle que soit leur recherche, leurs désidératas, et donc
- 39:43 le travail à domicile,
- 39:46 notamment l’éducation et les foyers,
- 39:54 pour la bonne raison que les enfants
- 39:56 ne peuvent pas aller à l’école, les services
- 39:59 de santé ont tiré parti de ces applis.
- 40:03 Et pour moi personnellement,
- 40:06 ce qui est important, c’est non seulement
- 40:13 de pouvoir travailler de concert, mais également assurer les informations
- 40:19 qui sont nécessaires ou l’apport de ces informations quand c’est nécessaire,
- 40:26 pour que la vie soit aussi normale que faire se peut,
- 40:34 même en l’absence de ceux que nous connaissions dans le travail au quotidien.
- 40:39 Jusque là, donc, je suis sur des médias sociaux,
- 40:44 je me sers des mails, du courrier électronique,
- 40:49 des autres technologies également, pour faire
- 40:57 et obtenir ce que l’on souhaite, et faire autant que faire se peut
- 41:03 de quelque endroit, où que vous soyez, comme vous le souhaitez.
- 41:08 Voilà, c’est ce que je pourrais vous dire.
- 41:12 Et ceci a donné aux jeunes qui sont novateurs la possibilité
- 41:22 de régler ces problèmes justement auxquels la société est confrontée,
- 41:26 et également, à partir de là, gagner de l’argent,
- 41:32 et faire toutes sortes de choses.
- 41:37 On ne saurait se plaindre.
- 41:39 [David Malpass] Il faut tout simplement être prêt à affronter les défis suivants.
- 41:44 C’est exactement cela et différentes utilisations dans différents pays,
- 41:48 c’est ce que nous voyons.
- 41:49 Et c’est là l’avantage de la numérisation.
- 41:53 Je parlerai du travail de la Banque mondiale
- 41:58 et le secteur privé et bien sûr la SFI.
- 42:03 Nous avons été actifs au Rwanda,
- 42:06 dans les pays voisins, également grâce à la SFI pour les PME,
- 42:12 les entreprises qui ont accès aux financements,
- 42:15 à l’innovation et aux différentes plateformes, ce qui est extrêmement
- 42:19 important pour faire avancer la numérisation.
- 42:24 Les services de l’état sont de plus
- 42:27 en plus fournis par l’intermédiaire de l’Internet, et cela est une plateforme,
- 42:32 un appui supplémentaire pour les investissements qui sont nécessaires.
- 42:36 D’après moi,
- 42:38 il y a autant de services aujourd’hui qui sont fournis par voie d’Internet,
- 42:42 que cela couvre les investissements qui ont été réalisés par les pays,
- 42:47 ce qui fait que les progrès réglementaires sont là.
- 42:51 L’un des éléments porteurs pour les pays
- 42:54 alors qu’ils se penchent sur Internet, le plus grand progrès,
- 42:59 c’est pour le commerce, ce matériel
- 43:02 interfrontières et numérique pour les paiements.
- 43:06 Vous avez décrit le commerce matériel.
- 43:12 Et si la numérisation va pouvoir faire avancer ces progrès.
- 43:15 [Paul Kagame] Pas de conflit, en fait,
- 43:20 entre ce qui est matériel du commerce et ce qui est numérique,
- 43:30 mais c’est une complémentarité à mon sens.
- 43:33 Et plus nous numérisons ces processus,
- 43:37 plus nous verrons que tout est plus efficace.
- 43:44 Par exemple, dans certains lieux de nos frontières
- 43:51 avec les voisins, nous avons créé en fait une plateforme de dédouanement.
- 43:59 Donc, d’un côté de la frontière
- 44:02 et de l’autre côté de la frontière,
- 44:04 les agents se trouvent en un seul lieu.
- 44:06 Et qu’attendre? C’est clair.
- 44:10 Les biens qui arrivent, quelles que soient les informations
- 44:15 nécessaires qui les accompagnent, seront immédiates.
- 44:21 Sur le terrain, les gens
- 44:25 se déplacent avec facilité et on peut s’assurer que c’est attendu et rempli.
- 44:33 C’est vérifié sur les lieux, grâce à la technologie et les entreprises.
- 44:39 Les services, donc, traversent les frontières sans difficulté.
- 44:45 Pour moi, c’est comment les deux sont
- 44:48 en interaction, peuvent se compléter aussi vite que faire se peut.
- 44:54 Et d’avoir un seul processus,
- 44:59 c’est de voir encore une fois comment nous pouvons fusionner ces deux éléments
- 45:04 et être en mesure de traverser les frontières.
- 45:06 Nous voyons
- 45:08 le développement dans ce domaine.
- 45:16 [David Malpass] Vous avez très bien dit les choses.
- 45:19 En fait, faire travailler les gens
- 45:22 ensemble, ils ne doivent pas nécessairement être les mêmes,
- 45:25 ils doivent simplement pouvoir se connecter les uns aux autres.
- 45:28 Vous avez dit tout à l’heure que, en fait,
- 45:32 les personnes peuvent également gagner de l’argent ce faisant,
- 45:35 ce qui est également aussi un moteur bien sûr de la numérisation.
- 45:40 Ça améliore la productivité, la capacité de gagner de l’argent et
- 45:46 pour les chefs d’entreprise, c’est très important pour eux.
- 45:49 Merci beaucoup Monsieur le Président de cette conversation
- 45:54 de ce matin, elle a été des plus
- 45:56 intéressantes et je vous suis reconnaissant de vous être joint à nous
- 45:59 et je vous adresse tous mes vœux de succès dans toutes vos entreprises.
- 46:02 [Paul Kagame] Merci beaucoup.
- 46:04 Merci Monsieur Malpass, merci de cette invitation.
- 46:07 Mais avant toute chose, je tiens à vous remercier encore une fois,
- 46:11 personnellement et à travers vous, la Banque mondiale,
- 46:14 pour l’excellent partenariat, qui nous a permis justement d’investir
- 46:22 dans ces infrastructures et dans le développement des compétences
- 46:28 dont nous avons besoin pour poursuivre cet effort de numérisation auprès
- 46:35 de notre population.
- 46:38 Nous avons tous du travail à faire,
- 46:45 et nous allons poursuivre tous nos efforts.
- 46:47 [David Malpass] Merci beaucoup. Merci beaucoup.
- 46:49 Nous aussi, nous nous félicitons de
- 46:51 ce partenariat et nous sommes très heureux de pouvoir travailler avec vous,
- 46:55 et attendons avec intérêt la poursuite de cette collaboration.
- 47:03 [Lana Wong] Vous êtes aux réunions de printemps
- 47:05 de la Banque mondiale et du FMI.
- 47:07 Merci à vous deux pour cette discussion
- 47:10 très intéressante. Il est très exaltant de voir comment, en dépit des difficultés,
- 47:16 le Rwanda fait des progrès dans l’amélioration de la connectivité
- 47:19 à haut débit et dans l’expansion de l’inclusion numérique.
- 47:22 Maintenant,
- 47:23 nous regardons certaines données sur la fracture numérique et la fourniture
- 47:27 de services essentiels. Comme on nous l’a dit,
- 47:30 les technologies numériques peuvent encourager
- 47:35 des solutions de développement qui n’étaient pas envisageables jusqu’ici.
- 47:39 Malgré tout, 3 milliards de personnes ne sont pas connectées, surtout dans les pays
- 47:43 en développement. Pour les populations vulnérables,
- 47:46 la connexion est synonyme de résilience.
- 47:49 Pendant la pandémie de Covid 19, environ 60 pays ont utilisé
- 47:54 des paiements numériques pour fournir des services.
- 47:57 Les pays qui ont utilisé l’identification numérique
- 48:00 pour des paiements ont atteint 39 % de personnes de plus que les autres.
- 48:07 La numérisation
- 48:09 des services s’est étendue également aux services de santé
- 48:13 et à l’éducation. L’éducation à distance,
- 48:17 avec la fermeture des écoles, a permis de toucher plus de personnes.
- 48:22 L’école en ligne a augmenté de 21% par an et devra augmenter de 21% par an.
- 48:31 La télémédecine
- 48:33 augmentera de 19% par an d’ici au milieu de la décennie.
- 48:39 Dans le monde de l’après Covid
- 48:40 de nouvelles compétences seront
- 48:42 nécessaires pour saisir les occasions de cette transformation numérique.
- 48:47 87% des entreprises dans le monde disent
- 48:50 qu’elles ont aujourd’hui un déficit de compétences en Afrique, au sud du Sahara.
- 48:54 À elles seules,
- 48:55 plus de 230 millions d’emplois exigeront des compétences numériques d’ici à 2030.
- 49:02 Alors comment pouvons-nous faire en sorte
- 49:04 que la révolution numérique permette d’améliorer
- 49:09 l’efficacité des services en ligne, fournisse des solutions aux pauvres
- 49:14 et permette de développer les compétences numériques ?
- 49:18 Pour cette conversation, j’aurai à mes côtés Madame Ghita Mezzour,
- 49:24 ministre de la Transformation numérique au Maroc, Enkh-Amgalan, ministre
- 49:29 de l’Éducation et de la Science en Mongolie et enfin Carme Artigas,
- 49:33 secrétaire d’État pour la Numérisation et l’intelligence artificielle en Espagne.
- 49:38 Étant donné certaines difficultés
- 49:40 techniques dans notre connexion avec la Mongolie, nous produirons
- 49:45 des sous-titres pour les observations de la ministre.
- 49:49 Merci beaucoup d’être ici avec nous donc Madame Mezzour.
- 49:53 Aujourd’hui, 23%
- 49:54 des services sont pleinement numérisés au Maroc.
- 49:58 Mais l’ambition est de porter ce chiffre à 100%.
- 50:02 C’est très ambitieux.
- 50:04 Alors comment vous proposez-vous d’atteindre cet objectif et en quoi cela
- 50:08 changera-t-il les choses pour la population du Maroc ?
- 50:11 [Ghita Mezzour] Le nouveau modèle du développement
- 50:14 du Maroc insiste sur la numérisation des services publics de façon à ce que
- 50:19 les citoyens puissent avoir accès aux services de façon
- 50:24 transparente, efficace et améliorer les services.
- 50:28 Nous voulons avoir une relation de confiance avec nos citoyens
- 50:33 et entre les citoyens et l’administration et le gouvernement en général.
- 50:37 Notre ministère travaille en étroite collaboration avec d’autres services
- 50:42 publics en leur fournissant un soutien au jour le jour
- 50:46 en matière de développement des services numériques,
- 50:51 la simplification des services
- 50:54 et pour faciliter la transition vers le numérique.
- 50:59 Mais un numérique basé sur le citoyen.
- 51:02 [Lana Wong] Très intéressant d'entendre ces progrès au Maroc.
- 51:05 Qu'en est-il en Mongolie ?
- 51:08 Monsieur le ministre, comment la Mongolie utilise-t-elle
- 51:12 la technologie numérique pour améliorer la fourniture des services publics ?
- 51:16 [Enkh-Amgalan Luvsantseren] Merci de cette invitation.
- 51:20 Je vous suis très reconnaissant
- 51:22 de pouvoir participer
- 51:24 à cette discussion des plus utiles. Depuis 2019 nous avons tous dû
- 51:32 faire face à des situations inattendues,
- 51:36 que nous n'avions jamais rencontrées dans le passé.
- 51:40 La pandémie de la COVID 19 a généré de grands défis,
- 51:45 mais également des grandes opportunités. Et nous avons établi
- 51:48 dans ce contexte un nouveau ministère appelé le Ministère
- 51:52 du Développement et de la Communication numérique.
- 51:55 En 2020, le gouvernement de Mongolie s'est lancé dans un effort
- 52:02 sur cinq ans pour développer les services numériques,
- 52:06 pour mettre l'accent sur les données et la technologie,
- 52:09 pour faciliter l'innovation et diversifier l'économie extractive de base en Mongolie.
- 52:15 Le gouvernement de la Mongolie a lancé
- 52:19 une plateforme, eMongolia qui fournit
- 52:25 les services publics les plus demandés
- 52:27 en 2020 et d'après les données les plus récentes dont nous disposons,
- 52:32 eMongolia a permis de connecter 700 services publics et un grand nombre
- 52:37 de services en ligne, a permis de développer
- 52:41 d'importants bénéfices pour la population et les entreprises en Mongolie.
- 52:46 La pandémie nous a donc donné l'occasion
- 52:49 de développer le numérique bien plus qu'auparavant.
- 52:56 [Lana Wong] Merci.
- 52:58 Comme vous l'avez dit, la crise de la COVID a créé
- 53:03 de nouvelles possibilités de révolution numérique.
- 53:06 Mais il y a aussi des risques
- 53:10 qui sont liés au développement de ces nouvelles technologies et madame Artigas
- 53:17 a de l'expérience sur le développement de la confiance.
- 53:20 Les services numériques
- 53:23 se sont beaucoup développés pendant la pandémie,
- 53:29 mais les attaques numériques aussi.
- 53:31 [Carme Artigas] Merci beaucoup.
- 53:32 Merci pour cette rencontre.
- 53:35 Oui.
- 53:38 En Espagne, c'est notre une priorité de faire en sorte que cette
- 53:43 transformation soit inclusive et transforme la société.
- 53:47 Parce que nous pensons que la numérisation
- 53:50 ne peut porter ses fruits que si elle apporte les services
- 53:54 à ceux qui en ont le plus besoin.
- 53:56 Nous considérons donc
- 53:57 que tout cela doit servir à mettre
- 54:01 la technologie au service de tous et que personne ne soit laissé sur la touche.
- 54:05 Nous pensons que ces technologies peuvent être une défense contre l'inégalité et
- 54:12 nous avons maintenant l'occasion de jeter les bases d'une société numérique
- 54:16 qui doit être plus juste et résiliente face aux cycles économiques.
- 54:21 Bien sûr, il y a beaucoup de risques dans ce nouveau panorama numérique,
- 54:29 mais nous devons nous y attaquer on en prenant conscience,
- 54:32 mais aussi par la formation, en développant les compétences numériques.
- 54:36 C'est pour ça que nous mettons en place une stratégie numérique,
- 54:42 au-delà de l'accès haut débit pour tous.
- 54:45 Parce que l'Espagne est déjà un des pionniers parmi
- 54:49 les pays européens dans le développement du haut débit.
- 54:53 Donc, nous avons une bonne infrastructure,
- 54:55 mais nous devons avoir deux infrastructures supplémentaires.
- 55:00 D'abord une infrastructure de talent,
- 55:01 et une infrastructure d'innovation et de partenariat.
- 55:05 Nous sommes tous conscients
- 55:07 de devoir générer ou susciter la confiance pour développer
- 55:12 un environnement numérique pour toute la population.
- 55:16 Nous avons donc développé
- 55:17 une charte des droits numériques en Espagne.
- 55:19 L'Espagne veut être chef de file
- 55:21 dans le développement des droits du citoyen dans le monde numérique.
- 55:25 Par exemple le droit à l'égalité, le droit à ne pas faire l'objet de discrimination.
- 55:31 Donc il faut que cette technologie
- 55:33 soit centrée sur le citoyen, nous considérons que c'est notre priorité.
- 55:38 Merci beaucoup.
- 55:41 [Lana Wong] Oui, les droits numériques sont un élément très important.
- 55:46 Il faut que cet environnement soit sûr,
- 55:49 soit fiable et tous ces efforts sont importants.
- 55:52 Alors madame Mezzour, au Maroc, vous avez une importante
- 55:57 population rurale, les taux d'inalphabétisation sont importants.
- 56:02 Donc comment pensez-vous
- 56:06 pouvoir encourager la numérisation dans ce domaine ?
- 56:13 [Ghita Mezzour] Le Maroc, lui aussi a une très bonne infrastructure
- 56:17 en technologies de communication
- 56:22 et une grande partie de nos régions sont déjà couvertes par l'Internet.
- 56:27 Nous cherchons à accroître notre couverture Internet pour les écoles.
- 56:34 Nous avons le programme Génie
- 56:36 qui équipe les écoles avec des dispositifs Internet et forme
- 56:44 également les étudiants dans ces technologies.
- 56:48 Nous travaillons dans tous ces domaines, sur tous ces fronts,
- 56:51 parce que nous pensons que l'ensemble de la société doit pouvoir
- 56:56 bénéficier de cette transition numérique.
- 57:02 [Lana Wong] Merci. C'est très bon d'entendre
- 57:06 que cette transformation s'accélère au Maroc.
- 57:08 Nous revenons à la Mongolie.
- 57:11 Monsieur le ministre, vous avez conduit cet effort
- 57:13 pour encourager l'alphabétisation numérique et la fourniture
- 57:17 de services, notamment dans le cadre de la pandémie, par l'éducation à distance.
- 57:21 A quels défis avez-vous fait face
- 57:23 et quelles sont les opportunités qui s'offrent grâce
- 57:26 à la transformation numérique en Mongolie ?
- 57:32 [Enkh-Amgalan Luvsantseren] La Covid 19 continue de poser
- 57:34 des défis importants aux économies et aux gouvernements du monde.
- 57:37 Et de ce fait, le monde
- 57:40 est confronté à de nouveaux modes de vie et d'éducation.
- 57:44 L'apprentissage change et les pertes
- 57:50 d'apprentissage peuvent avoir un impact sur les enfants, sur les étudiants.
- 57:54 Aujourd'hui, nous devons
- 57:59 remédier à ces problèmes, aux effets de ces problèmes.
- 58:06 Les deux dernières années,
- 58:07 près de 50% des étudiants n'ont pas pu aller à l'école
- 58:12 et ils ont utilisé des ressources à distance et des ressources en ligne
- 58:16 en Mongolie, et donc pour promouvoir une égalité
- 58:20 de l'accès des chances pour les jeunes et pour les enfants
- 58:23 et pour regagner en quelque sorte le temps perdu,
- 58:28 le ministre de l'Éducation et de la Science en Mongolie a essayé
- 58:32 de transformer l'éducation en utilisant les progrès numériques.
- 58:36 Nous savons que ça peut donner
- 58:37 de bons résultats, que ça marche bien.
- 58:40 Environ 1 million de personnes ont eu accès à medlee.mn,
- 58:45 une plateforme qui a été développée pour donner accès à de nouvelles formes
- 58:49 d'apprentissage aux enfants et aux jeunes.
- 58:51 Le ministère de l’Éducation et de la Science a commencé
- 58:54 à développer des studios d'apprentissage dans les écoles situées
- 59:00 dans des régions éloignées, pour créer un contenu numérique.
- 59:06 Ces studios enrichiront les bases de données
- 59:10 d'apprentissage à distance, et permettront l'apprentissage
- 59:17 et d'être prêts en cas d'urgence ou de force majeure.
- 59:20 [Lana Wong] Merci.
- 59:21 Il est essentiel que l'éducation puisse atteindre tout le monde.
- 59:27 Toute cette question de l'accès
- 59:32 à l'éducation nous montre que vous êtes bien préparés.
- 59:37 Madame Artigas, avec une boule
- 59:39 de cristal pourriez-vous prédire l'avenir ?
- 59:42 Comment voyez-vous le potentiel du Big Data ?
- 59:48 Et en quoi pensez-vous que cela pourra renforcer la croissance dans les pays ?
- 59:52 [Carme Artigas] Nous pensons que la numérisation
- 59:55 et la croissance durable sont deux revers d'une même médaille.
- 59:58 Donc l'expérience nous montre que cela peut
- 01:00:04 modifier un modèle avec un gain d'efficacité.
- 01:00:11 Et tout cela est essentiel pour
- 01:00:15 mettre en place un système de production plus efficace.
- 01:00:18 Tout ce qui a trait à l'économie circulaire, à l'économie verte,
- 01:00:21 à la transition verte, tout cela aussi doit s'appuyer sur cette numérisation.
- 01:00:28 On estime que 70% des gains
- 01:00:30 de productivité viennent de l'automatisation,
- 01:00:34 et l'intelligence artificielle pourrait améliorer la productivité de 40%.
- 01:00:39 Donc, tout cela doit aller en parallèle de l'économie de la transition écologique.
- 01:00:45 L'Espagne a ses deux transformations,
- 01:00:49 la transformation numérique et la transformation verte,
- 01:00:53 et je pense qu'il est important que la coopération internationale
- 01:00:59 ait accès à des espaces. Tout ceci exige des données.
- 01:01:05 Il est important que nous trouvions les moyens d'échanger les données
- 01:01:09 entre pays d'une façon sûre, en toute confiance et il est important
- 01:01:14 au niveau international, comme nous le faisons, de mettre
- 01:01:17 en place des environnements avec des espaces
- 01:01:19 de données industrielles pour l'innovation. Pour moi,
- 01:01:25 il y a une condition plus importante,
- 01:01:27 il faut voir quelles technologies
- 01:01:32 et quelles applications les pays doivent développer, parce qu'il y a aussi
- 01:01:37 les connaissances, les compétences qui existent dans les pays.
- 01:01:44 Je pense que toute stratégie
- 01:01:49 doit être basée sur le service aux personnes.
- 01:01:53 [Lana Wong] Merci beaucoup.
- 01:01:57 Dernière question que je vais vous poser.
- 01:01:59 Tout d'abord, madame la ministre,
- 01:02:01 une question du Groupe de la Banque mondiale, pour améliorer
- 01:02:06 l'utilisation d'Internet, que diriez-vous ?
- 01:02:12 [Ghita Mezzour] Si nous avons l'Internet,
- 01:02:14 il faut tout faire pour donner l'accès aux dispositifs aux populations.
- 01:02:20 Donc nous avons déjà des possibilités.
- 01:02:24 Nous pouvons les élargir,
- 01:02:26 et ce serait formidable
- 01:02:28 de partager les connaissances spécialisées de la part des autres pays.
- 01:02:32 Comment réussir ?
- 01:02:36 Ce serait
- 01:02:37 également nécessaire.
- 01:02:40 [Lana Wong] Merci, la Mongolie maintenant,
- 01:02:43 monsieur le ministre.
- 01:02:48 [Enkh-Amgalan Luvsantseren] Je demanderais au Groupe de la Banque mondiale
- 01:02:51 de soutenir des connexions Internet à haut débit dans tout le pays.
- 01:02:54 Car la Mongolie est lointaine et c'est
- 01:02:57 un pays assez important du point de vue géographique, étant donné les restrictions
- 01:03:01 de la pandémie qui vont être levées.
- 01:03:05 Nous voulons continuer à apprendre
- 01:03:07 et par ce que nous avons des pertes d'apprentissage,
- 01:03:10 en particulier pour les enfants dans les zones les plus éloignées
- 01:03:13 et reculées, la majorité de ceux touchés par la pandémie,
- 01:03:16 étant donné l'absence d'accessibilité à l'éducation, aux cours en ligne.
- 01:03:22 Il faut surmonter les pertes d'apprentissage
- 01:03:24 et accélérer l'apprentissage,
- 01:03:26 appuyer le développement des enseignants et des élèves.
- 01:03:32 C'est crucial.
- 01:03:34 Il y a eu des difficultés dans ce domaine, il nous faut
- 01:03:37 améliorer les compétences des enseignants en ce qui concerne les outils numériques
- 01:03:41 et le contenu numérique pour encourager l'apprentissage.
- 01:03:45 [Lana Wong] Merci, madame Artigas.
- 01:03:51 [Carme Artigas] La Banque mondiale sera encouragée
- 01:03:52 à appuyer les initiatives en ce qui concerne les compétences
- 01:03:57 au niveau des pays, pour qu'on puisse donner à tous les citoyens les avantages
- 01:04:04 du numérique, mais également appuyer là où le développement est nécessaire.
- 01:04:12 Ce n'est pas des progrès,
- 01:04:14 c'est trop cher et ce ne peut être fait par des processus
- 01:04:23 qui vont à l'encontre des citoyens.
- 01:04:26 Donc, ces droits doivent être acquis.
- 01:04:31 Et appuyer les politiques des entreprises selon les valeurs et les principes
- 01:04:36 et les droits également pour les citoyens dans le monde numérique.
- 01:04:39 Ceci peut se faire au niveau du public, et du privé.
- 01:04:45 Encore une fois dans l'objectif de ne laisser personne à la traîne.
- 01:04:48 [Lana Wong] Je suis tout à fait d'accord.
- 01:04:51 Dans cette révolution numérique,
- 01:04:53 personne ne doit rester à la traîne.
- 01:04:55 Merci de votre expérience d'avoir participé à notre séance aujourd'hui.
- 01:05:00 Cette conversation était très intéressante et je vous remercie.
- 01:05:05 Je suis ravie de voir combien le défi
- 01:05:08 dans certains pays est une opportunité pour l'inclusion numérique.
- 01:05:12 Srimathi Sridhar est à mes côtés,
- 01:05:14 elle a suivi la conversation en ligne dans les médias sociaux.
- 01:05:17 Que dit-on ?
- 01:05:19 [Srimathi Sridhar] Ravie de vous voir,
- 01:05:20 on se joint à nous dans le monde entier le Rwanda, le Nigeria, la France, l'Inde,
- 01:05:26 le Venezuela, l'Espagne, l'Ouganda, le Mexique et les États-Unis.
- 01:05:30 Et grâce au hashtag d'aujourd'hui,
- 01:05:35 vous avez des conversations sur Facebook, LinkedIn, etc.
- 01:05:39 De quoi parle-t-on ?
- 01:05:42 Une meilleure connectivité,
- 01:05:43 mais également l'accès à la technologie et aux compétences numériques,
- 01:05:47 notamment dans les pays en développement.
- 01:05:49 Je prendrai un instant pour vous montrer les commentaires que nous avons reçus.
- 01:05:55 Nous avons Lucy du Rwanda : pour réaliser l'inclusion financière
- 01:06:01 pour chacun, tout Africain doit avoir accès à un compte numérique
- 01:06:07 et aux services qui seront véritablement une inclusion.
- 01:06:14 Sur LinkedIn, Zahradeen Ahmad dit
- 01:06:15 qu'il y a un écart ayant trait à l'infrastructure numérique
- 01:06:20 et à l'accès Internet dans le monde du Sud, c'est-à-dire l'Afrique.
- 01:06:25 Et sur Facebook, Jubaida Begum dit
- 01:06:27 que la transformation numérique est une des meilleures techniques
- 01:06:30 pour encourager la croissance économique.
- 01:06:33 Il faut développer nos compétences
- 01:06:34 pour utiliser la technologie à bon escient.
- 01:06:38 [Lana Wong] Ravie d'entendre toutes ces voix.
- 01:06:41 Et voici les résultats du sondage que nous avons exécuté.
- 01:06:45 Je vous rappelle que la question était :
- 01:06:48 qu'est-ce qui est le plus important pour la croissance résiliente et inclusive ?
- 01:06:54 Quatre options donc, le gouvernement
- 01:06:56 numérique, la FinTech et les paiements numériques, l'infrastructure numérique
- 01:07:01 ou la technologie de l'éducation et les compétences numériques.
- 01:07:05 Quel serait votre choix ?
- 01:07:08 [Lana Wong] Moi, je suis dans l'éducation,
- 01:07:10 mais peut être, tout ce que nous voyons ici.
- 01:07:14 [Srimathi Sridhar] Moi, je préférerais le 1, mais nous allons voir le vote,
- 01:07:18 et nous avons 240 personnes qui ont participé à ce sondage.
- 01:07:21 Voici les résultats 13% pour le
- 01:07:24 gouvernement numérique, 12% pour FinTech et les paiements
- 01:07:28 numériques, 39% pour l'infrastructure numérique et l'accès à Internet et 35%
- 01:07:33 pour la technologie et les compétences numériques.
- 01:07:37 Comme vous voyez les résultats, merci 1000 fois.
- 01:07:42 [Réunions de printemps] Bonjour, je me présente Patrick, de Dublin.
- 01:07:47 Vous suivez les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
- 01:07:52 [Lana Wong] Et maintenant nous sommes à la Banque mondiale.
- 01:07:55 Je suis à côté de Monsieur Gallego, Programme régional pour le développement
- 01:08:01 à la Banque mondiale numérique et le responsable de FinTech et de la SFI,
- 01:08:08 qui vont répondre aux questions que vous avez posées, et ce dans quelques instants.
- 01:08:12 Mais tout d'abord, récapitulons les grands
- 01:08:14 éléments que nous avons ressenti nos intervenants.
- 01:08:17 Comment nous assurer d'une révolution numérique pour la croissance inclusive ?
- 01:08:22 Les technologies numériques ont
- 01:08:23 une opportunité sans précédent pour transformer les économies
- 01:08:27 en développement pour la croissance et la prospérité à longue échéance.
- 01:08:31 L'innovation numérique révolutionne le gouvernement, la santé, l'éducation,
- 01:08:35 les entreprises, le financement, la finance et les emplois.
- 01:08:39 Trop de personnes dans les pays en développement, ne sont pas connectées
- 01:08:42 ou n'ont pas les moyens de tirer parti de la transformation numérique.
- 01:08:46 Et il nous faut un engagement collectif
- 01:08:49 des secteurs public et privé pour qu'il n'y ait plus de ces écarts et avoir
- 01:08:56 les fondements d'une économie numérique équitable pour tous.
- 01:08:59 Particulièrement lors des chocs économiques et des difficultés.
- 01:09:05 Questions réponses: vous avez des questions, vous avez voté,
- 01:09:11 Leila et Doyle sont à nos côtés pour répondre aux plus grandes questions.
- 01:09:15 Alors voici une question,
- 01:09:20 qui nous vient du Nigéria.
- 01:09:23 [Intervenant] Je pose la question suivante :
- 01:09:26 de quelle façon le gouvernement et les institutions,
- 01:09:28 les organisations peuvent elles compléter l'innovation numérique
- 01:09:32 par des connaissances nécessaires pour l'adoption par les citoyens,
- 01:09:36 dans toutes les communautés
- 01:09:38 qui connaissent peu, qui ne peuvent lire ni écrire ?
- 01:09:42 Et comment peuvent ils participer à cette technologie ?
- 01:09:45 [Lana Wong] Doyle, une question importante soulevée
- 01:09:48 sur les compétences numériques, qu'est ce qu'on peut y faire ?
- 01:09:51 [Doyle Gallegos, Chef de programme régional, Banque mondiale] Merci.
- 01:09:53 Cette question vient au coeur de la grande
- 01:09:55 difficulté que nous connaissons à l'heure actuelle.
- 01:09:57 Il nous faut trouver, l'innovation pour améliorer
- 01:10:01 l'utilisation de l'Internet avantageux pour tout un chacun,
- 01:10:06 ça veut dire également les personnes handicapées, et donc handicapées,
- 01:10:11 c'est à dire ceux qui ont des besoins particuliers, les personnes âgées
- 01:10:14 ainsi que ceux qui sont analphabètes ou illettrés.
- 01:10:18 Que faire ?
- 01:10:20 La technologie peut nous aider et d'ailleurs c'est une grande difficulté,
- 01:10:27 pour la bonne raison que,
- 01:10:28 à l'heure actuelle, l'OMS a estimé qu'un milliard de personnes sont handicapées.
- 01:10:35 Et la tendance, si elle continue,
- 01:10:38 d'ici 2030, la moitié de la planète
- 01:10:41 sera considérée population handicapée.
- 01:10:44 Donc oui, la technologie va pouvoir règler nombre de ces problèmes,
- 01:10:49 mais ce qui est ironique,
- 01:10:51 c'est que les innovations qu'on a aujourd'hui sont importantes.
- 01:10:55 Mais il y a des obstacles, et pour faire
- 01:10:56 en sorte que, les obstacles soient éliminés,
- 01:11:00 par exemple les règlementations, les politiques,
- 01:11:02 les normes, n'existent pas pour
- 01:11:05 les appareils, pour le service dans le cloud. Et donc il nous faut pouvoir
- 01:11:12 fournir tous ces services aux personnes désavantagées.
- 01:11:16 [Lana Wong] Leila, une question de la part de Nicolas, comment les outils émergeants
- 01:11:21 numériques peuvent nous aider, par exemple dans le changement climatique ?
- 01:11:25 [Leila Search, Chargée d'investissement Fintech, IFC] Oui, nous voyons ces outils
- 01:11:29 numériques qui peuvent donner des solutions aux problèmes
- 01:11:33 de l'environnement, donc numérique, modèles d'entreprises
- 01:11:38 dans différents secteurs, l'agriculture, la logistique.
- 01:11:41 C'est vrai pour l'énergie également.
- 01:11:43 Et la SFI est un partenaire et investit dans ces sociétés qui apportent ces
- 01:11:48 changements, par exemple, dans les sociétés de logistique
- 01:11:53 l'intelligence artificielle
- 01:11:56 permet de faire déplacer les camions notamment,
- 01:12:05 et éliminer, par exemple, les déperditions alimentaires.
- 01:12:09 Twiga le fait,
- 01:12:11 la chaîne d'approvisionnement est améliorée et enfin, dans l'énergie, où
- 01:12:16 l'on voit une modification quant à l'utilisation du solaire.
- 01:12:21 Solfacil, notamment, aide la distribution de l'installation de panneaux solaires,
- 01:12:27 par exemple pour les petites entreprises et les particuliers.
- 01:12:30 Et il y a des milliers de possibilités
- 01:12:33 pour ajuster le changement climatique dans les marchés émergents.
- 01:12:38 [Lana Wong] Bonne nouvelle, en plein milieu de toutes ces crises auxquelles
- 01:12:41 on fait face aujourd'hui. La question qui nous vient de [Nom],
- 01:12:47 selon l'impact économique du Covid,
- 01:12:53 les pays industrialisés se remetteront sur leurs pieds en 2030, mais pas les autres.
- 01:12:58 Comment la Banque mondiale peut elle, grâce à son travail numérique,
- 01:13:02 réduire le laps de temps pour les pays à faible revenu intermédiaire ?
- 01:13:07 [Doyle Gallegos] Oui, effectivement, mais ça ne prendra pas aussi longtemps.
- 01:13:09 Ce n'est pas obligatoire.
- 01:13:11 Qu'est ce que cela veut dire : si nous pouvons réussir, pour appuyer les pays
- 01:13:14 clients quant à l'accélération vers la transformation numérique,
- 01:13:19 ce laps de temps pourra être réduit, et de beaucoup.
- 01:13:24 Là encore, comment faire ?
- 01:13:25 Eh bien,
- 01:13:29 si nous ne faisons rien aujourd'hui, le coût d'opportunité et l'opportunité
- 01:13:33 de la déperdition sera de plus en plus importante.
- 01:13:37 Ce qu'il faudra, c'est que le gouvernement
- 01:13:38 s'unisse et réfléchisse à une stratégie pour appuyer les pays,
- 01:13:43 pour voir la base de référence et le diagnostic de la situation actuelle.
- 01:13:48 Nous pourrons alors avoir une carte
- 01:13:52 pour cette transformation comme ça, ce qui est facile.
- 01:13:56 Mais comment évaluer les écarts,
- 01:13:58 les normes, les politiques, pour pouvoir attirer
- 01:14:04 le secteur privé, pour investir et accélérer tout ce processus ?
- 01:14:09 [Lana Wong] Merci.
- 01:14:11 Leila, une question :
- 01:14:14 quelques recommandations sur le marché
- 01:14:17 ou l'espace FinTech pour les solutions numériques qui sont abordables
- 01:14:21 pour les économies émergentes et les communautés, pour trouver
- 01:14:24 des solutions pour ceux qui ne sont pas encore connectés.
- 01:14:28 [Leila Search] Les services financiers ont été relativement onéreux depuis toujours.
- 01:14:32 Nous savons des données de la Banque mondiale
- 01:14:34 que, même si des progrès ont été réalisés depuis 5 à 10 ans,
- 01:14:37 nous avons 33% de la population mondiale, 1,7 milliard de personnes qui n'ont pas
- 01:14:43 accès à des comptes bancaires, tout simplement.
- 01:14:46 Alors c'est vrai que c'est onéreux,
- 01:14:48 pour la bonne raison qu'il nous faut une infrastructure physique.
- 01:14:51 Il faut avoir des succursales, des agents dans les zones rurales
- 01:14:55 et que l'on vienne que l'on ait des documents etc,
- 01:14:59 et je crois que nous avons une révolution numérique grâce aux fintech.
- 01:15:04 Pour ceux qui vous permettent d'ouvrir
- 01:15:06 un compte bancaire en virtuel, vous pouvez faire des paiements,
- 01:15:09 vous pouvez régler vos factures et tout cela est facilité par la technologie
- 01:15:14 qui ensuite réduit les coûts et fait en sorte que c'est abordable.
- 01:15:18 Pendant la Covid, on a même vu une révolution totale.
- 01:15:22 Un grand pas quant à l'adoption de services financiers en numérique.
- 01:15:27 On ne va plus dans les banques, en physique.
- 01:15:29 Et ce qui est important, les régulateurs l'ont compris et ont
- 01:15:33 permis des réglementations qui permettent ces services financiers virtuels.
- 01:15:38 Et on nous a prouvé, grâce à la pandémie,
- 01:15:40 qu'il faut faire davantage au Kenya, en Ouganda et ailleurs.
- 01:15:43 Aujourd'hui, vous pouvez ouvrir un compte
- 01:15:44 bancaire en virtuel sans avoir à aller dans la banque,
- 01:15:49 conjugaison de ce nouveau modèle
- 01:15:51 et de la technologie financière et des technologies, grâce aux régulateurs,
- 01:15:55 ce qui nous permettra de combler les écarts de façon exponentielle.
- 01:15:59 [Lana Wong] Merci.
- 01:16:01 Encore une question pour vous, Doyle.
- 01:16:03 Nous avons une question de Mohamed.
- 01:16:05 Il y a un consensus sur le fait
- 01:16:06 que la transformation économique numérique est essentielle pour
- 01:16:09 la croissance économique et la création d'emplois.
- 01:16:11 Cependant, dans les pays en développement,
- 01:16:13 les infrastructures numériques de base font défaut.
- 01:16:16 Donc, quelles stratégies soutenables les pays
- 01:16:21 peuvent ils mettre en oeuvre pour surmonter cette difficulté ?
- 01:16:25 [Doyle Gallegos] Encore une fois,
- 01:16:26 c'est une excellente question.
- 01:16:28 Il est encourageant de voir que 39%
- 01:16:30 de nos participants pensent que l'infrastructure a un rôle à jouer.
- 01:16:36 Nous pensons que l'infrastructure numérique est la base de toutes les bases.
- 01:16:40 Si nous n'avons pas une bonne
- 01:16:42 infrastructure de base, il n'y aura pas de technologie de transformation.
- 01:16:46 Il n'y aura pas de transformation
- 01:16:48 numérique, il n'y aura pas d'économie numérique.
- 01:16:50 Donc il faut que les choses soient en place.
- 01:16:52 500 milliards de dollars de capitaux
- 01:16:55 privés doivent être déployés pour combler ce déficit.
- 01:17:00 Donc,ce que nous devons faire,
- 01:17:02 c'est essayer de comprendre où sont
- 01:17:05 les lacunes, où sont les plus gros besoins, et essayer d'aider à mettre en place
- 01:17:12 des réglementations qui permettent d'attirer le secteur privé.
- 01:17:16 De quoi a besoin le secteur privé ?
- 01:17:19 Une baisse des prix de l'épine dorsale
- 01:17:24 de la fibre optique et une fiscalité plus raisonnable.
- 01:17:29 Nous devons aussi
- 01:17:31 faire en sorte que ces technologies soient accessibles à tous.
- 01:17:34 Il faut que les chefs d'entreprise ou
- 01:17:38 fournisseurs de services internet puissent venir fournir les services,
- 01:17:43 que les pouvoirs publics et
- 01:17:49 le secteur privé se consultent pour voir ou faire avancer
- 01:17:53 les choses et pour faire en sorte que cette transformation se matérialise.
- 01:17:59 [Lana Wong] Encore une question pour vous Leila, d'Abdel, qui
- 01:18:01 nous demande si la révolution numérique peut faciliter la création d'emplois
- 01:18:06 pour les jeunes dans les pays en développement.
- 01:18:08 [Leila Search] Bien sûr,
- 01:18:09 la transformation numérique a déjà créé des possibilités,
- 01:18:15 des emplois de différentes façons dans l'économie numérique.
- 01:18:20 Et il faut faire deux choses en tout cas pour ce faire,
- 01:18:24 l'éducation de hier ne fonctionne plus pour les jeunes d'aujourd'hui.
- 01:18:29 Dans cette économie numérique,
- 01:18:31 il faut des compétences en matière de technologies et de données et cela ne
- 01:18:37 peut pas se faire dans les économies émergentes.
- 01:18:42 On a besoin de proximité, donc il y a beaucoup à faire dans ce domaine.
- 01:18:47 Nous travaillons beaucoup dans le monde, dans l'espace de l'éducation à distance,
- 01:18:53 Coursera et d'autres qui justement enseignent des technologies nécessaires
- 01:18:58 aujourd'hui, surtout du côté numérique.
- 01:19:01 Mais cela transforme également la façon
- 01:19:04 dont les gens travaillent, dont ils recrutent les personnes.
- 01:19:08 Donc il faut des plateformes qui servent à cela également.
- 01:19:11 Nous constatons aujourd'hui que beaucoup d'emplois peuvent être effectués
- 01:19:16 à distance, et il y a des gens dans certains pays qui travaillent
- 01:19:19 dans d'autres pays et ils doivent aussi avoir les compétences qui leur permettent
- 01:19:25 de le faire et qui sont acquises sur ces plateformes de formation.
- 01:19:29 Donc ça crée beaucoup plus
- 01:19:31 d'emplois que dans le passé ou on avait besoin d'une proximité physique.
- 01:19:36 [Lana Wong] C'est vrai.
- 01:19:37 Nous pourrions parler de cela pendant très longtemps.
- 01:19:41 Mais je tiens à vous remercier et merci
- 01:19:43 aussi à tous ceux qui ont bien voulu poser des questions.
- 01:19:45 Donc, pour finir sur une note positive,
- 01:19:47 voyons la révolution numérique en action à Cabo Verde, sur la côte de l'Afrique,
- 01:19:55 une technologie a été mise en oeuvre pour encourager les vaccinations contre
- 01:20:02 la Covid 19 par la mise en place d'un pass sanitaire.
- 01:20:08 [Brocy Centeio, Développeur Nha Card] Ce qui m'enthousiasme
- 01:20:10 c'est de travailler sur un projet qui aide
- 01:20:12 le pays à rouvrir ses entreprises et qui permet aux citoyens de se déplacer
- 01:20:17 librement et de voyager librement en présentant ce pass sanitaire.
- 01:20:22 Mon équipe et moi avons travaillé très dur pour nous assurer que ce certificat soit
- 01:20:27 valide, qu'il soit reconnu et qu'il puisse être vérifié partout dans le monde.
- 01:20:34 Cette carte, la carte Nha, permet au Cap-Vert d'avancer vers
- 01:20:41 une situation plus normale, pour permettre la réouverture de l'économie,
- 01:20:46 et pour donner confiance dans notre situation sanitaire.
- 01:20:50 [Mayra Silva, Directrice d'académie, NOSI] La carte Nha va au delà de la Covid.
- 01:20:54 Nous parlons aujourd'hui de la Covid, mais la carte Nha nous permet
- 01:21:00 d'aider le secteur de la santé à entrer dans la transition numérique.
- 01:21:06 Notre objectif est de faire en sorte
- 01:21:07 que cette carte accompagne le citoyen pendant toute sa vie.
- 01:21:11 Travailler ce projet a été très
- 01:21:14 satisfaisant pour moi parce que j'ai eu l'impression de vraiment pouvoir apporter
- 01:21:20 une contribution importante au pays et à la réouverture de son économie.
- 01:21:25 Mais avant tout, de pouvoir aider, contribuer à la liberté de notre
- 01:21:31 population qui peut maintenant se déplacer de façon beaucoup plus sûre.
- 01:21:41 [Réunions de printemps] Bonjour à tous, de Vientiane au Laos et bienvenus
- 01:21:48 aux réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI.
- 01:21:51 [Lana Wong] Nous sommes ainsi arrivés au terme de ce
- 01:21:54 programme, mais il y a encore beaucoup de choses à venir,
- 01:21:56 notamment des rencontres, des événements sur le changement
- 01:22:01 climatique et les personnes vivant dans les situations de fragilité,
- 01:22:09 et également, une manifestation sur l'ouverture
- 01:22:13 du commerce et les investissements dans le capital humain.
- 01:22:17 Vous pourrez également revoir
- 01:22:20 ce programme sur le site live.worldbank.org
- 01:22:26 Et n'oubliez pas de nous envoyer vos commentaires sur le programme
- 01:22:31 d'aujourd'hui avec le hashtag #ResilientFuture ou #Resilient.
- 01:22:38 Nous vous remercions et nous espérons
- 01:22:41 que vous avez appris quelque chose de nouveau aujourd'hui.
Questions-Réponses avec l'expert
Modérateur Bonjour à tous, et bienvenue à l’événement « La révolution numérique » . Nous allons débuter dans quelques instants. En attendant :
- Posez-nous vos questions, notre expert sera là pour y répondre en direct.
- Consultez les biographies des intervenants : live.banquemondiale.org
- Rejoignez la conversation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PowerOfDigital
- Participez au sondage en cours publié sur cette page.
Bienvenue ! Je m’appelle Imane Ikkez et je fais partie de l’équipe Communication de la Banque mondiale. Je vous accompagnerai tout au long de ce tchat en direct en fournissant des informations en temps réel et des ressources sur le sujet en question.
Notre expert, Xavier Stephane Decoster , spécialiste senior du développement numérique à la Banque mondiale, fera en sorte de répondre à un maximum de questions dans ce tchat.
Xavier Decoster (Banque mondiale) Bonjour à tous
✮ Jean Rodrigue Quelle est la place de l'intelligence artificielle dans le développement des pays africains?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Jean Rodrigue : Le changement climatique, les maladies infectieuses, les catastrophes, la pollution atmosphérique, les migrations et la pauvreté figurent parmi les défis les plus critiques auxquels le monde est confronté aujourd'hui. La technologie mobile, l'analyse avancée et l'intelligence artificielle peuvent jouer un rôle pour améliorer radicalement l'efficacité et l'efficience de la planification et des réponses à ces défis. Il examine également les moyens par lesquels la prise de décision axée sur la connaissance peut encourager l'adoption et l'utilisation responsable de l'analyse des données mobiles et de l'intelligence artificielle afin d'accélérer les progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
La Banque mondiale a publié plusieurs rapports et notes sur ce sujet, notamment : 'Harnessing Artificial Intelligence for Development on the Post-COVID-19 Era : A Review of National AI Strategies and Policies' (openknowledge.worldbank.org)
✮ Gondoyvette88 J'aimerais savoir l'impact de la révolution numérique sur la jeunes?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Gondoyvette88 : La possibilité de création de millions d’emplois dans le secteur numérique est une source d'opportunité pour la jeunesse. Par exemple, sur le continent africain, les jeunes du continent représentent 60 % des chômeurs africains et sont deux fois plus affectés par le chômage que les adultes. Les jeunes peuvent facilement profiter des emplois que la révolution numérique apporte. La technologie peut également permettre de combler les inégalités causées par le fossé éducatif. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, plus d’un cinquième des enfants âgés de 6 à 11 ans ne vont pas à l’école, ainsi qu’un tiers des jeunes âgés de 12 à 14 ans. Près de 60 % des jeunes âgés de 15 à 17 ans ne vont pas à l'école. Au fur et à mesure que l'accès à l'internet mobile se développera, il sera plus facile de réduire le fossé éducatif dont souffre le continent. L’apprentissage en ligne continuera de croître en raison de son accessibilité. (www.un.org)
NDIHOKUBWAYO Gervais Merci beaucoups pour cette bonne présentation
Leriçoit Bonjour j'apprécie beaucoup l'initiative.
✮ ABDOULAYE TRAORE Pourquoi la banque mondiale ne finance pas les infrastructures numériques pour les pays en développement, il n'y a que les operateurs de téléphonies mobiles dans ces pays. Ils coûtent très cher pour la population et ils ne couvrent pas également tout le territoire.
Xavier Decoster (Banque mondiale) @ABDOULAYE TRAORE : A travers plusieurs opérations dans le développement du secteur numérique, la Banque mondiale finance l'acquisition et le déploiement d'infrastructures numériques. Elle finance, à travers de nombreux projets, l'extension du réseau mobile dans les zones blanches pour étendre le service universel des télécommunications ; l'achat de capacité au niveau de câbles sous-marin ; la construction de Datacenter et de Point d'Echange Internet (IXP) ; etc. Ces infrastructures ont permis, dans les pays où ils ont été déployés d'accroître l'accès aux services mobiles, de réduire les coûts des forfaits Internet et d'améliorer la performance des réseaux.
Wade Malick les stratégies d’inclusion financière basées sur la Fintech n’augmente t’elles pas les risques prises pas les institutions financières ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Wade Malick : La technologie financière (Fintech) fait évoluer le secteur financier dans le monde entier. Elle favorise l’accès des ménages à bas revenu aux services financiers. Son potentiel et son impact sont considérables, ainsi que sa capacité à améliorer les conditions de vie dans les pays en développement. Toutefois, à l’ère des Fintech, les risques existent, et les instances de régulation doivent s’adapter à un environnement en évolution constante et à une nouvelle catégorie d’acteurs, tout en veillant à instaurer les mêmes règles du jeu pour tous, à protéger les consommateurs et la vie privée, ainsi qu’à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Modérateur N'oubliez pas que vous pouvez réagir sur les réseaux sociaux avec le hashtag #PowerOfDigital
✮ Cherif Lambert Quelles solutions apporter dans l'éducation numérique pour les pays en voie développement afin que chacun puisse profiter de l'économie numérique ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Cherif Lambert : Pour favoriser l'expansion de l'éducation numérique, les politiques et les initiatives en rapport aux compétences numériques devraient porter à un niveau maximal l’adoption des nouvelles technologies et des nouveaux processus, et préparer une main-d’œuvre de qualité et agile. Elles devraient également former la main-d’œuvre tout au long de son parcours - à commencer par l’acquisition des compétences fondamentales, techniques et agiles au sein du système éducatif formel et jusqu’au lieu de travail, et par la numérisation de la société. Elles devraient être appuyées par des politiques générales d’économie numérique qui favorisent l’agilité opérationnelle. Les décideurs pourraient : (i) créer des incitations commerciales qui encouragent un entrepreneuriat numérique réussi; (ii) doter les individus de compétences générales en alphabétisation, en calcul, en compétences numériques transversales, en compétences d’utilisateurs du numérique et en compétences numériques spécialisées à travers des systèmes d’apprentissage publics, privés et industriels; et (iii) définir et mettre en œuvre des lignes directrices pour réorienter les politiques d’éducation, de développement de la main-d’œuvre et de services dans un cadre de compétences numériques, en mettant l’accent sur la parité entre les sexes et l’équité spatiale.
HMIDET SALAH La digitalisation dans le domaine social notamment au niveau des services relatifs à la protection sociale dans ses différentes branches de sécurité sociale en l’occurrence l'Assurance maladie, pourrait elle avoir une relance effective qui conduit à un rétablissement du climat de confiance entre les émetteurs et les percepteurs ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @ HMIDET SALAH : La pandémie de COVID-19 a mis en évidence le rôle fondamental que les écosystèmes numériques peuvent jouer pour aider un pays à fournir rapidement des services et des aides à sa population, comme l'éducation aux soins de santé et l'assistance sociale. Pendant la pandémie, les États qui ont recouru à des bases de données et des systèmes d’identification numériques pour le versement des allocations publiques ont touché plus de bénéficiaires. Les technologies numériques ont fait la preuve de l’énorme potentiel qu’elles offrent dans de très nombreux domaines liés à la sécurité sociale, notamment dans ceux des soins de santé, de la sécurité au travail, du recouvrement des cotisations et de l’échange de données, pour ne citer que ces exemples. Elles permettent de porter rapidement assistance aux personnes qui en ont besoin, comme les personnes âgées dont la mobilité est réduite ou les personnes handicapées, et améliorent la qualité des services et l’intégrité des processus opérationnels tout en permettant une diminution des coûts de fonctionnement. Les plateformes numériques, qui constituent une composante essentielle de cette «révolution numérique», gagnent rapidement en importance grâce à leur évolutivité, à leur flexibilité et à leur adaptabilité. Elles pourraient permettre une mise en relation immédiate de l’offre et de la demande de produits et services relatifs à la protection des consommateurs, à des coûts très bas, générant ainsi de nouvelles demandes et de nouvelles possibilités.
Jean Shubert Peut-on parler de "révolution numérique" dans les pays du sud où les bases sont encore quasi inexistantes ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Jean Shubert :Oui, la révolution numérique touche tous les pays du monde. Pour les pays en développement, près de 27% des foyers avaient un accès internet en 2012, et ce chiffre a doublé en 10 ans pour atteindre près de 58% en 2020 (source Union Internationale des Télécommunications, www.itu.int). Toutefois, encore beaucoup reste à faire, alors que le nombre de personnes connectées à l’internet dans le monde a atteint cinq milliards pendant la pandémie, trois milliards d’individus en sont encore privés, parmi lesquels 96 % vivent dans des pays en développement. (blogs.worldbank.org)
Cheikh Ahmed Est-ce que la BM compte vulgariser la connexion internet par satellite dans les pays en developpement?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Cheikh Ahmed : C'est une question très pertinente et la Banque mondiale s'intéresse effectivement à toutes les technologies, satellite y compris. Vous pouvez vous référer par exemple au rapport de la Banque mondiale sur les modèles innovants pour le haut-débit, qui mentionne le rôle et l'importance du satellite : documents1.worldbank.org (2018)
FOKALBO COGITO Bonjour à toutes et à tous, merci pour cet exposé, en tout état de cause, je pense que les pays africains doivent fournir davantage d'effort dans le domaine du numérique, qui de nos jours constitue un élément clef du développement. Depuis N'Djamena au Tchad.
Djemil Comment le mobile money ou le payements mobile joue son rôle dans un pays où la politique d'inclusion financière est quasi inexistante ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Djemil : L'adoption et l'utilisation du mobile money ont un effet direct sur l'inclusion financière. L'inclusion financière est influencée à la fois par l'adoption et l'utilisation du mobile money et par la protection numérique des consommateurs. Les services mobile money ont réussi à se développer dans les pays de l'UEMOA et ont accompli des progrès importants en matière d’inclusion financière, avec notamment le développement de services financiers numériques (SFN). Cependant malgré toutes ces avancées, Il est essentiel pour les pays en développement de se doter d'une politique d'inclusion financière concrète et efficiente afin de bénéficier des potentiels de développement socio-économique qu'offrent les services tels que le Mobile Money.
Andriantsalama Je vis la situation où beaucoup nous manque : infrastructure, internet, énergie, ... Et je pense que tout est dit dans votre introduction sur la révolution numérique. comment peut-on diminuer les fossés numériques ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Andriantsalama : Le nombre de personnes ayant accès à Internet continue de croître, mais de nombreux pays et communautés restent encore en arrière-plan. Pour maximiser les avantages potentiels du numérique parmi les ménages d'Afrique subsaharienne, il est prioritaire d'identifier les principales contraintes auxquelles sont confrontés les individus qui souhaitent adopter les services internet. La plupart des études qui analysent cette question identifient les caractéristiques démographiques et socio-économiques, telles que l'âge, le sexe, le niveau d'éducation, la richesse, la culture numérique et la taille du ménage, comme des facteurs clés associés à l'adoption de l'internet. Des politiques et stratégies pourraient être mis en place et complémentées avec des actions concrètes telles que (i) la revue et les coûts de l'accessibilité des services numériques, car l'accessibilité est un des principaux freins à l'adoption du numérique; (ii) mettre en place des campagnes de sensibilisation dans les communautés et notamment les populations marginalisées car certaines personnes pensent que "le numérique ne leur est pas destiné"; et (iii) renforcer les investissements en infrastructures numériques, surtout au niveau des zones rurales.
Ilhame A Comment desservir les populations rurales avec de meilleures infrastructures de connexion ? L’éducation à distance et la maîtrise des outils informatiques et en ligne font-elles partie de votre stratégie pour aider les plus pauvres?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @ Ilhame A: La Banque mondiale soutient l'extension des infrastructures dans les zones rurales à travers une combinaison d'actions spécifiques à chaque pays. Ces actions peuvent être relatives à l'amélioration du cadre légal et réglementaire, le renforcement du partage des infrastructures, et un appui à l'extension de la couverture numérique à travers le déploiement d'infrastructures passives et/ou actives. La question de l'éducation au numérique est effectivement bien prise en compte car cela est crucial pour lutter contre l'illectronisme.
Thierry Barbaut Les opérateurs télécoms doivent investir dans les programmes ruraux portés par des communautés locales qui elles connaissent parfaitement les contextes économiques, sociaux et culturels. Comment accélérer ces dispositifs ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Thierry Barbaut : Merci pour cette question sur les communautés locales. Le développement de réseaux communautaires fait partie des options possibles pour étendre la connectivité numérique. Il s'agit de petits réseaux généralement construits et exploités par des membres de la communauté ou des entrepreneurs locaux pour desservir un village ou une ville, destinés à compléter les réseaux mobiles commerciaux. Ces réseaux fournissent des services adaptés aux besoins de communautés particulières, améliorant ainsi la connectivité en favorisant à la fois l'accès et la création de contenus et de services locaux. Les décideurs politiques qui cherchent à favoriser les réseaux communautaires pourraient examiner les politiques et cadres politiques et juridiques actuels afin d'identifier les obstacles au développement de tels réseaux (par exemple la politique de gestion du spectre).
NDIHOKUBWAYO Gervais Merci beaucoups notre cher Président du Rwanda.J'apprécie votre parole qui est très importante,idéale etsignificative.Le votre Gervais NDIHKUBWAYO
Mustafa Sousa de azinhaga Bonjour. Pour nous les pays pauvres comme la guinée Bissau. Quelle est la méthode la plus adéquate pour booster le numérique. On est parmi les derniers au monde en matière d'innovation numérique.
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Mustafa Sousa de azinhaga : De manière générale il existe divers solutions pour soutenir l'essor de l'économie numérique. Parmi les différents leviers disponibles, nous pouvons citer : (i) l'élaboration d'une bonne stratégie numérique nationale, avec des objectifs ambitieux et réalistes; (ii) la réforme du cadre réglementaire afin de pallier aux éventuels défaillances du marché numérique et pour permettre l'innovation dans le secteur; (iii) le renforcement des capacités du Régulateur des Télécoms; et (iv) la mise en place de projets d'infrastructures numériques pour améliorer la performance des réseaux et réduire les coûts. Plusieurs de ces leviers pourraient ainsi être combinés pour permettre aux pays d'atteindre les objectifs attendus en terme d'accessibilité et de performance.
STEVEN Je m'appelle Steven Rabuku.J'ai une question à vous poser sur le numérique par rapport aux changements climatiques comme au suivant :Dans quelle manière la révolution numérique va-t-elle atténuer les effets des changements climatiques ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Steven : Merci pour cette question sur le rôle du numérique pour le changement climatique. Les technologies numériques peuvent aider les pays à lutter contre le changement climatique en permettant une plus grande efficacité dans les domaines de l'énergie, des transports, de l'agriculture et de la gestion des villes, entre autres secteurs économiques et sociaux, y compris le domaine numérique lui-même. La numérisation crée à la fois des défis et des opportunités pour l'agenda du changement climatique. L'augmentation rapide de la production, de l'utilisation et de l'élimination/recyclage des objets et services numériques participent à l'accroissement des émissions de gaz à effet de serre (GES). Parallèlement, les applications des technologies numériques dans des secteurs tels que l'énergie, les transports, l'agriculture et l'urbanisme présentent un potentiel important pour l'atténuation du changement climatique et l'adaptation à celui-ci. En outre, les technologies numériques offrent de nouvelles solutions aux gouvernements pour concevoir et mettre en œuvre efficacement des stratégies et des politiques de lutte contre le changement climatique.
Georgette Quel peut être l'impact du numérique sur l'agriculture ivoirienne?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Georgette : Les innovations technologiques et la numérisation offrent la possibilité de transformer l’agriculture africaine pour dégager des rendements plus élevés, augmenter la valeur ajoutée et assurer la production d’aliments plus nutritifs à une plus grande échelle. Avec l’essor de l’agriculture de précision, l’industrie des intrants agricoles pourrait passer de la vente de moyens de production physiques, comme les engrais et les machines, à la fourniture de plateformes numériques qui englobent toute une gamme de services destinés à aider les agriculteurs à accroître leur productivité et leur rentabilité. Le développement des technologies numériques agricoles ouvre aussi de nouvelles opportunités à de nombreux et nouveaux acteurs. Les start-up du secteur travaillent sur la collecte et l'exploitation de données pour optimiser la production au plan technique, environnemental et économique. Elles développent aussi des outils collaboratifs susceptibles de modifier les organisations établies. La Banque mondiale, à travers le Projet de Solutions Numériques pour le Désenclavement des Zones Rurales en Côte d'Ivoire (PSNDEA), appuie le Gouvernement dans le déploiement d'infrastructures et de services numériques au profit des agriculteurs et de la population rurale dans plusieurs régions du pays.
Agriferma La Banque mondiale finance-t-elle des projets numériques au Cameroun?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Agriferma : Oui, la Banque mondiale financent plusieurs projets numériques au Cameroun. C'est notamment le cas du "Projet d'Accélération de la Transformation Numérique du Cameroun", doté d'un financement initial de 100 millions de dollars US (www.banquemondiale.org). Il vise à i) accompagner la mise en place d’un environnement stratégique, politique et réglementaire plus propice à l’émergence d’une économie numérique dynamique, sûre et inclusive ; ii) réduire les fractures numériques géographiques et sociales dont souffrent les zones rurales ; et iii) faciliter la mise en œuvre de solutions fondées sur les données pour stimuler l’innovation dans le secteur agricole.
Cabrel PayPal, leader peut etre considéré comme l'un des leader en matière de paiement en ligne. Ce système numérique permet aux acheteurs et aux vendeurs d'envoyer et de recevoir des paiements en ligne. Mais toute fois dans certains pays tel que le Gabon par exemple PayPal n'est pas disponible. Cette indisponibilité constitue un frein ou est une barrière sur le plan numérique entre les pays
yadinane Bonsoir, ici aux Comores, l'operateur historique Comores Telecom vient de lancer la connexion Internet par fibre optique jusqu'á la maison nommé FTTH.
NOA-Gabon Bonjour à tous, nous savons tous l'importance des TIC dans le développement personnel, communautaire des individus, mais nous ne comprenions pas pourquoi les étaits Africains, Gabonais ainsi que les organismes internationaux n'ont pas mit en priorité les TIC dans leur agenda de programmation!
Van Shaka Comment est-ce que les pays africains se tourneront sur la question du numérique tant qu'ils ont la guerre par-ci par-là aux différents frontières
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Van Shaka : Les initiatives TIC de Citoyen à Citoyen peuvent aider à contribuer à la résilience des communautés sur le long terme. La Banque mondiale soutient plusieurs initiatives dans ce domaine, à travers différents projets qui aident, entre autres, à : (i) développer les capacités locales; (ii) améliorer la connectivité entre les différentes populations et différentes entités; et (iii) à favoriser le partage des meilleures pratiques. L'adoption de nouvelles technologies, notamment dans les localités proches des zones de conflits, pourrait permettre de prévenir la violence et les conflits, en renforçant la cohésion et l'harmonie des populations ainsi que la sensibilisation face au discours extrémistes.
Amara Souaré Comment assurer l'inclusion financière au sein d'une population analphabète?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Amara Souaré : Appuyer l'inclusion financière au profit des personnes qui ne savent ni lire ni écrire nécessite notamment de : (i) renforcer les connaissances en matière d’inclusion financière des potentiels bénéficiaires afin qu’ils puissent comprendre les offres financières et développer un environnement qui facilite l’accès au crédit (avec une attention particulière pour les personnes déscolarisées, les femmes et les personnes vivant avec un handicap) ; (ii) établir un cadre de protection des usagers contre les risques induits par l’utilisation des services financiers ; (iii) promouvoir la microfinance nationale comme un outil d’innovation et d’émancipation. D'autres méthodes complémentaires telles que la mise en place de programmes d’éducation/formation et de renforcement des infrastructures financières devraient contribuer à augmenter le nombre des potentiels utilisateurs des produits et services financiers. La mise en place de stratégies adaptées, méthodes et contenus pour augmenter l’alphabétisation, notamment chez les femmes et les producteurs ruraux, favoriserait l’inclusion financière et la croissance économique profitable à toutes les couches d'une population.
AHMED MALIDE Comment relancer les économies en voix de développement sachant que les pays ne partagent pas le même contexte économique ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @ AHMED MALIDE : En effet, les pays ne partagent pas les mêmes contextes économiques. Chaque pays comprend ses caractéristiques et des stratégies de développement qui lui sont propres. Les projets numériques doivent être adaptés au contexte local pour un meilleur impact. En se basant sur les réussites et leçons apprises dans d'autres pays combinés aux meilleurs pratiques internationales, il est également possible de s'inspirer de l'exemple d'autres pays de la région et sous-région, et d'adapter cet exemple au contexte local en s'assurant de respecter le cadre réglementaire et socio-économique du pays.
Cherif Lambert Les crypto money pourront elles se développer en Afrique.
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Cherif Lambert : Bien que le continent africain ne reçoive que 2% de la valeur mondiale de toutes les crypto-monnaies, cela pourrait croître à l'avenir. Un récent rapport (Chainalysis, une plateforme de données blockchain), indique qu'entre juillet 2020 et juin 2021, les Africains ont reçu 105,6 milliards de dollars de paiements en crypto-monnaies, soit une augmentation de 1200 % par rapport à l'année précédente. D'après le classement Chainalysis, le Kenya, l'Afrique du Sud et le Nigeria se retrouvent parmi les 10 premiers pays en termes d'utilisation des crypto-monnaies.
Modérateur Découvrez comment Cabo Verde est arrivé à booster son taux de vaccination avec un pass électronique sanitaire : www.youtube.com
Cheikh SALL Comment mettre le numérique au service de l'imagerie pour l'instruction des analphabètes ?
Xavier Decoster (Banque mondiale) @Cheikh SALL : Les images et les médias sont des outils de communication puissants. Ils sont utiles pour transmettre des concepts et des informations, et ils peuvent contribuer à améliorer la compréhension en renforçant les informations fournies dans le texte. La visualisation est une méthode de lecture importante que les lecteurs utilisent pour créer des images mentales ou des films dans leur esprit afin de représenter les idées qu'ils lisent dans le texte. La visualisation demande aux apprenants de tisser ensemble leurs propres connaissances de base, les preuves textuelles et leur créativité pour créer une image dans leur esprit correspondant à l'histoire ou à l'article informatif qu'ils lisent. Les images qu'ils créent les aident à comprendre ce qu'ils lisent à un niveau plus profond. Dans ce sens, les outils numériques pourraient faciliter l'accès à ces ressources et ainsi permettre la vulgarisation de l'apprentissage basé sur l'image qui, combiné à d'autres techniques traditionnelles, impacte positivement les efforts d'alphabétisation de la population.
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À l’occasion des Réunions de printemps, dirigeants gouvernementaux et du secteur privé, représentants d’organisations internationales et de la société civile se retrouvent, aux côtés d’un large éventail d’experts, pour débattre ensemble des grands défis mondiaux et tracer la voie à suivre. Prenez part vous aussi à nos événements virtuels sur les enjeux du développement international.
19 avril : Affronter les chocs mondiaux
20 avril : Conférence de presse
20 avril : La révolution numérique
21 avril : Financer l'action climatique
21 avril : Table ronde sur l'Ukraine
22 avril : Fragilité et conflit
22 avril : Subventions et commerce
23 avril : Investir dans les populations
Les événements sont retransmis en anglais, arabe, français et espagnol.