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Alors que le monde est confronté à des défis inextricablement liés, du changement climatique au surendettement, en passant par les pandémies, la fragilité et les tensions géopolitiques, le Groupe de la Banque mondiale se transforme pour être davantage force de solutions et améliorer sa capacité d’action. Ce processus d’évolution a débuté par l’affirmation d’une mission et d’une vision renouvelées : un monde sans pauvreté sur une planète vivable. Pour se donner les moyens de cette ambition, le Groupe de la Banque mondiale a pris des mesures vigoureuses destinées à réduire le poids de la bureaucratie, agir avec plus de célérité et être plus accessible. Il a augmenté sa puissance de frappe financière en mobilisant des ressources nouvelles et en optimisant les existantes, et il a déployé toute l’étendue de ses données et connaissances de pointe. Et ce, avec un seul et même objectif : améliorer les conditions de vie des populations à travers le monde.

Impact, agilité, envergure et efficacité : tels sont les maîtres-mots qui guident les mesures prises par le Groupe de la Banque mondiale. Ils seront au cœur de cet évènement organisé à l’occasion des Assemblées annuelles 2024. 

Si vous êtes sur place, nous vous attendons nombreux dans l’atrium de la Banque mondiale !

[Musique] [Mark Malloch Brown] Bonjour à tous. Bienvenue aux réunions 2024 du FMI et de la Banque Mondiale. Je suis Mark Malloch Brown et je suis heureux de modérer la séance d'aujourd'hui. Au cours des minutes qui viennent, nous allons parler de l'évolution de la Banque mondiale qui veut devenir une banque meilleure. Nous savons que le monde est confronté au changement climatique, aux pandémies, aux tensions géopolitiques et au surendettement. Le panel qui va intervenir maintenant va parler des réformes entreprises par la Banque pour réagir aux pays qui sont confrontés à ces enjeux. Est-ce qu'il y a eu une réussite ? Est-ce que les autres pays commencent à sentir ce changement ? Je souhaite, avant le panel, demander à madame Janet Yellen, secrétaire au Trésor des États-Unis, d'introduire la séance par quelques remarques.

[Janet Yellen] Merci Mark. Il y a deux ans de ça, à la veille des réunions annuelles, j'ai appelé à l'évolution des banques multilatérales de développement. Je suis heureuse d'être aujourd'hui ici avec monsieur Banga, avec monsieur Malloch Brown et avec monsieur Musokotwane pour vous dire ce que nous avons réussi à mettre en place et pour réaffirmer notre engagement à cet élan de changement. J'ai appelé à l'évolution parce qu'avec les récessions, la COVID et leurs impacts dans le monde entier, nous avons tous compris que les enjeux étaient grands. Les progrès n'ont pas été suffisants. Avec un recul par rapport à nos progrès vis-à-vis des objectifs de développement durable, nous sommes confrontés à des menaces de diminution à l'avenir, des changements au niveau du climat, aux pandémies, aux autres urgences, sans parler de la fragilité du conflit et de la violence. Je suis convaincue que le rôle vital des BMD peut faire la différence. Au fil des décennies, des relations se sont établies avec les gouvernements et un certain nombre d'outils ont été mis en place, du financement à l'appui aux politiques, à l'assistance technique. J'ai pu voir leur impact dans le cadre de mes voyages en tant que secrétaire au Trésor, des centres de traitement des données dans le domaine de l'éducation en Inde à l'amélioration des résultats éducatifs. J'ai pu voir avec le président Banga au Maroc une université où nous avons pu également marquer l'évolution et l'anniversaire l'année dernière dans le cadre de nos réunions. L'engagement au changement des BMD doit pouvoir répondre aux enjeux d'aujourd'hui qui sont énormes, si nous nous concentrons davantage sur le bien public mondial. Atteindre les résultats au niveau national est lié avec l'atteinte des enjeux au niveau international pour mieux exploiter les ressources du secteur privé et pour agir plus rapidement dans le cadre du système. En dépit de différentes perspectives sur ce qui était requis, il y a eu un consensus sur le besoin d'évoluer. Très rapidement, différentes parties prenantes sont intervenues, le président Banga et les dirigeants des différentes BMD, les organisations gouvernementales et non gouvernementales, les institutions de recherche et le secteur privé, tous se sont impliqués pour façonner cette évolution et pour continuer de l'appuyer. Les présidents du G20 ont continué de penser à ces évolutions et développements des BMD. Les BMD ont entrepris le travail de la mise en œuvre. Le programme en matière d'évolution se concentre sur plusieurs points : la mission, les incitations, les modèles opérationnels et les capacités financières. Et nous avons pu voir des progrès dans chacun de ces domaines.

La Banque mondiale a une nouvelle vision, une nouvelle ambition qui est de créer un monde exempt de pauvreté sur une planète sur laquelle on peut vivre. Les banques de développement régionales ont également fait évoluer leurs missions. Il y a de nouvelles incitations telles que la mise à jour des fiches de performance pour focaliser la Banque sur les résultats, l'impact et la mobilisation des capitaux privés. Les projets de la Banque mondiale évoluent plus rapidement en vue de leur approbation et IDB Invest a un nouveau modèle de partage pour attirer les capitaux privés. Nous avons également beaucoup augmenté les capacités en matière financière. Dans toutes les BMD, le travail sur les bilans permettra de contribuer avec des millions de dollars de crédits pour de nouvelles capacités au cours de la décennie à venir, avec potentiellement 160 milliards d'autres mesures identifiées. Je vais vous donner certains exemples de ce que ces évolutions veulent dire dans la pratique pour les pays du monde entier. 19 pays ont adopté une nouvelle option qui leur permet de réaffecter les fonds de la Banque mondiale pour une intervention en cas d'urgence, de manière à pouvoir mieux venir en aide à leurs citoyens en cas de crise. Par exemple, on peut déplacer les ressources pour des projets d'infrastructures à long terme, de manière à rebâtir des infrastructures critiques suite à une catastrophe naturelle. D'autres pays bénéficient d'outils innovateurs comme les clauses de dettes résilientes au climat. Saint-Vincent et les Grenadines a choisi de retarder son paiement à la Banque mondiale pendant deux ans pour libérer des fonds de manière à appuyer l'intervention suite à la catastrophe naturelle à un moment compliqué. Tirer les enseignements de la pandémie de la COVID-19 a permis d'améliorer la communication et la coordination de toutes les BMD et autres institutions, de manière à permettre une réponse plus rapide et plus responsable aux crises en matière de santé. La Banque mondiale travaille avec l'Organisation mondiale de la santé et le Groupe de travail sur les finances et la santé du G20 pour suivre la réponse au mpox, de manière à ce que les ressources puissent être mises en lien avec les besoins. La Banque, le FMI et l'OMS vont conjointement aider les pays, selon une récente annonce, pour augmenter l'accès et la résilience en matière de lacunes par rapport à la préparation. Les pays, de plus en plus, identifient les facteurs sous-jacents dans le domaine de la fragilité et du conflit. Par exemple, il y a un prêt qui a été accordé par la Banque africaine de développement en République du Congo pour accroître la productivité agricole dans les communautés qui ont été frappées par le déplacement des personnes. Les efforts en matière de mobilisation des capitaux donnent également des résultats. De nouvelles données des marchés émergents, dans le cadre d'une base de données sur le risque, permettent de mieux se focaliser sur l'atteinte des Objectifs de développement durable pour attirer des milliards de dollars de financement, y compris dans le cadre d'un fonds de pension néerlandais. De plus en plus de crédits mènent à des projets, comme 200 millions de financement pour une société de télécommunication au Sénégal qui aidera à augmenter la connectivité dans ce pays.

Les banques multilatérales de développement travaillent de plus en plus à la mise en place de personnel qui identifiera les opportunités pour l'implication dans le secteur privé. En prenant ces exemples, ces inspirations, nous pourrons faire évoluer nos approches au cours des mois à venir. Les ODD nous demandent d'éradiquer la pauvreté extrême. Le président Banga a défini des objectifs ambitieux, à savoir par exemple, travailler à l'électrification de 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne d'ici 2030. Pour répondre à ces enjeux et pour réellement faire évoluer la situation, nous devons de plus en plus travailler à la mise en œuvre. Ceci inclut le renforcement des partenariats dans le contexte de la fragilité du conflit et de la violence et trouver de meilleures manières de travail pour accroître l'état de préparation par rapport aux pandémies. Nous devons également rester focalisés sur la mobilisation accrue des capitaux privés et l'utilisation du capital de façon aussi efficace que possible. Le travail qui nous attend n'est pas seulement aux banques multilatérales de développement. D'autres intervenants doivent jouer un rôle actif et c'est pour cela que les États-Unis ont appuyé des investissements accrus pour la BERD, une augmentation de capital pour la Banque africaine de développement et le plus grand renflouement du Fonds de développement de l'Asie. C'est pour cela que nous comptons faire tout ce que nous pouvons pour livrer une politique, une série de mesures financières robustes pour le nouveau renflouement. Nous ne pouvons pas reculer avec Bretton Woods. Nous avons créé des institutions qui ont façonné des accomplissements dans le monde entier et aujourd'hui, les BMD représentent la meilleure option pour le financement en matière de développement qui est transparent et robuste. Le monde a changé et chaque génération a la responsabilité de s'assurer que les institutions continuent à évoluer. J'ai fait partie de cet effort pendant les deux dernières années et j'estime que le travail que nous avons accompli et continuerons à faire va durer longtemps après notre mandat pour qu'on puisse arriver à des institutions plus grandes, meilleures et aptes à soulever les défis du monde d’aujourd'hui et des décennies à venir. Merci. [Applaudissements]

[Mark Malloch Brown] Merci beaucoup, Madame la Secrétaire. C'était un excellent résumé de ce qui se passe. Je veux maintenant souhaiter la bienvenue à Situmbeko Musokotwane, le ministre des Finances et du plan de Zambie, et Ajay Banga, le président du Groupe de la Banque mondiale. Ajay, ma première question est pour vous. Vous avez mis en place un processus d'évolution depuis l'année dernière. Comment est-ce que ça avance ?

[Ajay Banga] Ça avance très bien. Madame la Secrétaire Yellen, merci beaucoup de ce que vous avez dit. Nous voulons continuer à travailler avec vous et vos collègues. Nous avons accompli une partie du trajet, mais il reste beaucoup de travail à faire. Dans notre définition d'évolution, nous voulons inclure la notion de planète vivable parce que toutes les crises sont liées : changement climatique, pandémique, fragilité, conflits, violences. On ne peut pas espérer d'avancer sans avoir une vision plus intégrée de ces défis. C'est donc crucial. Nous avons également mis l'accent sur les jeunes et sur les femmes. Les femmes représentent 50 % de la population, mais le nombre de jeunes qui représentent une démographie croissante dans les pays en développement et dans les marchés émergents, il faut pouvoir leur trouver de bons emplois pour que nous ayons un monde meilleur. En moyenne, il fallait 19 mois pour qu'un projet passe du début jusqu'au stade d'approbation. Maintenant, c'est descendu à 12 mois.

Il y a 12 projets en soins de santé en Zambie, en Afrique, où l'approbation a été reçue en 100 jours, quelques-uns en 50. Il y a des efforts aux îles du Pacifique qui ont été approuvés en 10 mois. Certains projets prennent plus longtemps, mais il faut arriver à une moyenne de dix mois. Maintenant, nous avons amélioré les résultats pour la Banque. Nous avons des indices des filles qui vont à l'école, combien de crédits d'émission ont été économisés. Ça ne suffit pas pour nous de voir certains résultats. Il faut également une ventilation par projet. Maintenant, pour ce qui est de la collaboration avec les autres BMD, nous avons une plateforme numérique où toutes les banques multilatérales de développement peuvent entrer leurs projets. Nous pouvons les cofinancer, en parler ensemble et cela nous permet à tous de bénéficier d'un travail conjoint. Nous ne forçons pas chaque pays à traiter avec trois BMD différentes avant de pouvoir avoir leur financement. J'espère donc que ces efforts vont mener à de bons résultats, mais il reste beaucoup de travail à faire sur ce que nous pouvons faire ensemble. Nous pouvons partager nos meilleures pratiques. Par exemple, la BERD et nous, on partageait des processus d'acquisition pour l'Ukraine. Nous travaillons avec la Banque asiatique de développement. Il serait bon d'avoir un système de partage complet où leur diligence raisonnable s'appliquerait également à nous. Quand j'étais dans les îles du Pacifique Tuvalu et Fidji, je suis revenu et j'ai dit à la Secrétaire Yellen que j'ai vu des projets en commun que nous financions. Mais les pays qui avaient une capacité limitée ont dû passer par nous deux fois pour pouvoir réaliser leur projet. Donc, deux systèmes d'acquisition, deux séries de diligences raisonnables. Nous pouvons régler ce problème. Il faut simplement élaborer les bons processus. Tout cela fait partie de la simplification. Maintenant, pour le secteur privé, je pense que la Secrétaire Yellen a trouvé la vérité. Il n'y a pas assez d'argent dans les banques, dans les fonds pour accomplir tout ce qu'il faut accomplir. Il faut que le secteur privé soit impliqué si on veut leur trouver un moyen de trouver des bénéfices. Par exemple, si l'énergie solaire coûte moins par unité que l'énergie pétrolière, pourquoi est-ce qu'il n'y a pas plus d'investissements ? Il faut une clarté dans les politiques réglementaires. Si je l'avais, j'investirais comme entreprise privée. Il y en a 300 millions qui investissent en Afrique. Il y a 15 chefs d'État qui viendront en Zambie à la fin de janvier avec leur pacte d'énergie, ils vont s'engager à des changements politiques envers les investisseurs multilatéraux et envers le secteur privé. Il y a également la question des garanties. Il faut une simplification. Le travail se fait. Les garanties ont déjà doublé ce qu'elles faisaient il y a quelques années, donc je pense que là, il y a de bonnes possibilités pour une croissance réelle. Ceux qui aimeraient que la Société financière internationale puisse investir une injection de capital, ce n'est pas une bonne expérience. Nous avons créé un fonds de possibilités pour la première année, ce qui va nous permettre de donner du financement aux organismes philanthropiques.

La dernière chose que je trouve intéressante, c'est créer une catégorie d'actifs dans cet espace-ci. On peut normaliser ces prêts et les coter, nous pourrons créer des obligations qui peuvent être échangées. Nous voulons travailler avec BlackRock, des fonds de pension et des banques pour arriver à établir ces produits. Il faut voir cela comme mission originale, simplicité, rapidité et travailler avec notre banque de connaissance pour améliorer la capacité de certains pays et impliquer le secteur privé. Janet a parlé de l'adéquation de capital, donc je ne vais pas en parler. [Mark Malloch Brown] Ajay, c'est une série de réformes très impressionnantes, mais Monsieur le Ministre, est-ce que ça fonctionne au niveau du pays ? Est-ce vous voyez ces changements chez vous ? Est-ce qu'ils donnent des résultats chez vous ?

[Situmbeko Musokotwane] Merci beaucoup. Je vais commencer par applaudir le leadership de la Banque pour cette initiative, cette initiative de réforme de leurs institutions multilatérales. C'est important pour nous parce que pendant des décennies, il était clair qu'un problème existait. C'était toujours très facile pour les problèmes d'être attribués au pays récipiendaires. C'était eux le problème. Mais personne ne montrait les institutions du doigt pour demander ce qui ne marchait pas bien de ce côté-là. Donc, les choses ont changé et nous sommes contents de le voir. Maintenant, pour votre question, voyons-nous les résultats ? Oui, je pense qu’on voit des résultats, on voit deux catégories de résultats. Premièrement, nous avons bien l'impression que la Banque écoute plus qu'avant. On a un engagement, des discussions et on arrive à des ententes. Et ça, c'est en soi quelque chose de très positif. C'est passer de la culture d'en haut où la Banque savait tout et si vous ne faites pas X, pas d'argent pour vous. Donc, cela change. Et je ne peux qu'encourager la Banque à maintenir son imputabilité. Ce que j'aimerais voir, enfin, vous savez, par le passé, l'attitude envers nos pays était intimidante, mais cela change et je veux applaudir la direction et le groupe dirigeant pour cette évolution.

La Zambie a vu que la Banque a bien écouté nos problèmes qui étaient des problèmes d'endettement et de durabilité. Il y a un ou deux ans, nous avions de gros problèmes et votre banque est venue appuyer la Zambie. Nous avons fait beaucoup de progrès maintenant. Il y avait également la malheureuse situation de faire face à une sécheresse plus sévère que nous avions vue pendant des années. La Banque nous a appuyés. Vous avez un programme de réponse en situation d'urgence. Je ne me souviens pas du titre exact, mais vous avez approuvé de l'aide pour notre pays très rapidement. Je trouve encore difficile à croire avec quelle rapidité vous l'avez fait et je vous remercie, Monsieur le Président Banga, parce que sans votre aide, je peux vous dire que les chutes Victoria, où il y avait plein d'eau qui passait par les chutes, si vous y allez maintenant, on peut déjeuner sous les chutes parce qu'il n'y a pas d'eau. La Banque mondiale nous a donné beaucoup d'appui. En conclusion, je dirais que nous pouvons continuer à bâtir sur ceci parce que cela nous montre que quand elles sont déterminées à le faire, les institutions peuvent changer pour le mieux. Nous pourrons plus tard parler des façons dont nous pouvons capitaliser pour améliorer les choses.

[Mark Malloch Brown] Merci Monsieur le Ministre. Nous allons atténuer les questions planifiées à cause du fait qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps. Madame la Secrétaire, nous savons qu'il y a plusieurs conflits dans le monde. Il y a des reculs dans le domaine de la lutte contre la pauvreté. Il y a la question du dérèglement climatique. Quels sont les autres scénarios adverses, ou plutôt dans le cadre de ces scénarios très négatifs, quelle est la promesse d'avenir que vous voyez ? Désolé d'avoir changé l'ordre de mes questions.

[Janet Yellen] Je voudrais commencer par dire que oui, j'ai de l'espoir par rapport à l'avenir et je crois que cela vient de ma conviction selon laquelle, même si nous sommes confrontés à d'énormes enjeux tels que ceux que vous avez mentionnés, nous avons les moyens de les gérer. Ce que je vois au quotidien, lorsque je vais au Trésor, me motive. Je suis motivée par mes homologues qui se concentrent sur de nouvelles solutions, de nouvelles approches, et qui arrivent à collaborer de manière productive pour trouver d'excellentes idées que nous arrivons à mettre en œuvre. Lorsque je parle avec mes homologues du monde entier, le président Banga, monsieur le Ministre Musokotwane et tous ceux qui voient les difficultés en manière de politique, ce que j'observe, c'est que tous travaillent de manière constructive pour mettre en place un changement significatif. Ce qui me donne espoir, c'est que je vois parmi nous le même objectif : partager les objectifs présentés par Ajay de la Banque visant à réduire la pauvreté, visant à faire avancer les ODD pour vivre sur une planète habitable ou vivable. Nous partageons ceci. Certes, nous avons différents points de vue, différentes perspectives, mais nous savons tous que nous devons collaborer ensemble par rapport à ces enjeux primordiaux. Il y a vraiment une conviction de tous par rapport à la collaboration et par rapport aux fruits que cela peut porter. Et enfin, nous voyons des réussites. Par exemple, les 36 pays qui ne bénéficient plus de l'IDA parce qu'ils sont passés au niveau supérieur. Dix d'entre eux sont des donateurs à l'IDA 20 et donc nous devrions avoir pour l'IDA 21 des chiffres robustes qui vont évoluer. 20 pays ne sont plus à la BERD et pour les pays à revenus intermédiaires, on peut observer que de plus en plus, ils ont moins besoin de la Banque pour des financements, et de plus en plus, ils s'appuient sur l'assistance technique. Donc, de plus en plus, on voit une collaboration au niveau des banques multilatérales de développement, comme le président Banga l'a dit. Je crois que nous pouvons en faire davantage dans ce domaine. Donc, je crois qu'il y a tout à fait des raisons d'espérer. Je suis remplie d'espoir. Nous avons beaucoup fait et nous continuerons dans ce sens.

[Mark Malloch Brown] Merci beaucoup, Madame Yellen. J'ai été impliqué dans le système de Bretton Woods depuis 30 ans, donc avoir la secrétaire du Trésor avec sa compréhension des questions et son engagement en vue de ces questions, pour moi, c'est vraiment un privilège. Et toutes mes excuses aux deux autres panélistes, nous avons vraiment très peu de temps, mais je voulais quand même mentionner que maintenant que je vous ai écouté tous les deux, maintenant que j'ai écouté la Secrétaire, s'il fallait, pour l'avenir, réfléchir à ce que nous allons faire, comment ajuster certains outils. Par exemple, Ajay, vous avez parlé de votre voyage, avoir deux approvisionnements pour un seul emprunt. Donc c'est une question de simplification pour les pays emprunteurs. Et puis, vous l'avez dit, Monsieur le Ministre, en Zambie, la réponse à la crise de la dette est parfois très lente. Mais si nous comprenons bien, la Banque et le Fonds utilisent les outils à leur disposition pour permettre la transition, pour permettre le soutien dont vous avez besoin. Je crois que ce que l'on peut dire, c'est que nous avons déjà tiré les enseignements. Nous voyons que Ajay a déjà beaucoup fait au cours de ce court temps qu'il a passé dans ce mandat. Si vous souhaitez envoyer vos commentaires, n'hésitez pas à le faire. Vous pouvez utiliser le mot-dièse qui apparaît à l'écran et je vous remercie encore une fois pour vos interventions. [Musique]

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