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Quatrième table ronde ministérielle sur le soutien à l’Ukraine

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L’invasion de l’Ukraine par la Russie a infligé de très lourdes pertes à la population et à l’économie du pays, en faisant basculer au moins sept millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté. La guerre a aussi des conséquences dévastatrices sur l’économie mondiale, en ajoutant à une conjoncture déjà difficile une inflation galopante, une montée des prix de l’alimentation et de l'énergie, et une fragmentation croissante.

C’est pourquoi soutenir la stabilisation et la reconstruction de l’Ukraine c'est investir dans la stabilité et la prospérité mondiales. La quatrième table ronde ministérielle sur l’Ukraine s'est tenue le 11 octobre 2023, dans le cadre des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Marrakech. Coprésidée par le gouvernement ukrainien, la Banque mondiale et le FMI, elle a permis de faire le point sur le soutien financier apporté au pays, son impact et les enseignements tirés de l’aide internationale.

Cet évènement FMI-Banque mondiale a été retransmis en direct en anglais, avec interprétation simultanée en arabe et français.

[Anna Bjerde] Bonsoir, nous allons commencer. Je voulais tout d'abord vous souhaiter la bienvenue à cette quatrième table ronde ministérielle en faveur de l'Ukraine. J'aimerais souhaiter la bienvenue à tous ceux qui sont ici présents dans la salle à Marrakech, mais également à tous ceux qui nous suivent en ligne. Nous nous réunissons aujourd'hui, comme nous l'avons déjà fait auparavant, pour témoigner du soutien que nous souhaitons apporter à l'Ukraine et à sa population, et aussi ce que nous avons appris du soutien que nous avons réussi à mobiliser dans le monde entier. Nous aimerions saluer l'Ukraine pour son leadership et pour avoir réussi à traverser une période si difficile. Sans plus attendre, voici un message du président Zelensky.

[Volodymyr Zelensky] Mesdames et Messieurs, je suis ravi de prendre la parole aujourd'hui. Tout d'abord, je voulais vous parler de la catastrophe qui a sévi il y a quelques semaines à peine au Maroc, qui a détruit des vies humaines, des logements, qui a laissé des enfants orphelins. Toutes mes condoléances aux Marocains. Et j'aimerais exprimer aussi toute ma gratitude à tous ceux qui  ont permis aux survivants d'échapper à la catastrophe. Nous ne pouvons pas échapper aux catastrophes naturelles, mais nous pouvons veiller à ce que le mal de la nature humaine ne détruise pas des vies humaines. Nous devons coopérer pour éviter la destruction. La terreur et la destruction existent. Et j'aimerais aimer tous ceux qui ont aidé l'Ukraine à se protéger contre l'agression de la Russie, l'agression non provoquée et tous ceux qui ont aidé l'Ukraine à se rétablir après les attaques par missiles par drone de la Russie. Près de trois mille drones iraniens ont été utilisés contre l'Ukraine dans cette guerre de terreur. L'Ukraine est reconnaissante envers tous les pays, toutes les nations qui l'ont soutenue. N'oubliez pas que lorsque l'on protège les vies humaines de l'agression et de la terreur, un des facteurs clés, c'est la continuité du soutien. La résilience de notre résistance dépend de cela. Lorsque un agresseur est sur la trajectoire de la défaite, comme c'est le cas de la Russie dans cette guerre contre l'Ukraine, cette trajectoire dépend de cela. Elle n'est pas encore prête à reconnaître, que cette décision était une mauvaise décision. Elle n'est pas prête à se retirer. Pas encore. Mais ce jour viendra. Et pour l'éviter, la Russie essaye de tout miser sur une dernière chose, sur l'idée que l'Ukraine ne se défendra pas aussi longtemps que cela sera nécessaire. Aujourd'hui, nous devons décider si l'agresseur et la terreur régneront et si c'est une façon de définir les pays, les nations. Que se passe-t-il dans cette guerre ? Qu'adviendra-t-il des enfants ? Il faut leur montrer ce que signifie la vie humaine, l'éducation face à ces armes et que c'est le mot « bonheur », « joie » qui régnera et pas la guerre. Il faut donc imposer des sanctions à l'égard de toute personne qui détruit des vies pour qu'elles payent le prix le plus fort. Et je remercie tous ceux qui appuient l'Ukraine avec des sanctions vis-à-vis de la Russie. Ensuite, tous les actifs doivent être confisqués en compensation aux dommages qui ont été occasionnés. Nous pouvons mettre fin à cette guerre en confisquant les actifs russes sans garantie de financement à long terme pour protéger les vies. Nous ne pourrons pas poursuivre. La résilience dépend de la résilience de la société et lorsqu'il y a un soutien des agresseurs, des terroristes, ils auront l'illusion qu'ils peuvent toujours gagner quelque chose et protéger leurs intérêts. Évidemment, l'utilisation de ces fonds doit être pleinement contrôlée avec une responsabilité, comme c'est le cas des fonds pour l'Ukraine. D'ailleurs, nous avons utilisé ce soutien financier à bon escient. Un mécanisme doit être également adopté pour stimuler et pour encourager les fonds privés, notamment pour assurer les risques militaires et attirer les capitaux privés. Cela sera toujours utile. Alors, il s'agit évidemment de stimuler les crédits et assurer et garantir des projets d'infrastructures. Lorsque l'on parle de cela. Il est également important de noter qu'il faut entendre l'Ukraine. C'est ce qui rend l'Ukraine résiliante dans sa guerre pour l'indépendance. C'est ce qui fera de l'Ukraine un modèle de résistance pour tous les autres pays libres. Ensemble, nous pouvons créer un modèle de travail pour créer un monde sûr. Je vous remercie pour votre attention et je vous remercie pour votre soutien et je vous souhaite à tous. Paix [parle dans une langue étrangère]. [Pause]

[Anna Bjerde] Denys Shmyhal a la parole, le Premier ministre de l'Ukraine.

[Denys Shmyhal] Merci Monsieur Ajay Banga, Madame Kristalina Georgieva, Excellences, ministres, secrétaires, représentants et Chefs d'État et de gouvernement, représentants d'organisations internationales et j'aimerais vous remercier tous et tous ceux qui appuient l'Ukraine aujourd'hui. Nos partenaires et les organisations internationales nous ont beaucoup soutenues ces derniers mois. Cela nous a permis de survivre, de nous défendre et de continuer à croire en l'avenir. Merci pour votre soutien. Pour sa part, l'Ukraine a montré une résilience incroyable. Nous avons compris comment y parvenir. Tout d'abord, il y a les réformes. Les réformes permettent de renforcer la résilience aux chocs et cette résilience est importante pour se prémunir contre tout type de chocs, que ce soit une attaque ou une crise financière. C'est pour cela que nous poursuivons nos réformes globales en nous concentrant sur le renforcement des institutions, les politiques économiques et la numérisation. Notre gouvernement prépare actuellement un plan de réforme jusqu'à 2027. C'est un plan qui inclut les recommandations de nos partenaires internationaux ainsi que les propositions émanant des autorités ukrainiennes. L'appui et la coopération internationale avec les banques multilatérales ont été cruciaux. Grâce à cet appui, nous avons réussi à stabiliser la situation. Dans le même temps, le déficit de l'État sera à 20 % l'année prochaine à 21 % du PIB. Pour combler pleinement ce déficit. nous allons devoir attirer des financements extérieurs d'environ 40 milliards de dollars cette année et l'année prochaine. Et nous espérons pouvoir attirer un appui à cette hauteur de la part de nos partenaires et bailleurs. Nous avons également des obligations sociales. Nous devons payer les salaires des enseignants, des médecins et nous devons aider tous ceux dont les logements ont été détruits par les Russes. Le secteur privé a un rôle à jouer. L'économie reste solide. Grâce à la mobilisation de recettes, nous avons recouvré tous les impôts et les taxes et c'est le secteur privé qui permet à l'armée de poursuivre ses opérations. Le secteur privé jouera donc un rôle clé en Ukraine pour sa reconstruction. La Banque mondiale nous a permis d'évaluer nos besoins en reconstruction. 40 milliards de dollars sont nécessaires pour le projet de reconstruction. C'est là où votre solidarité sera cruciale. L'agresseur doit payer pour les dommages causés, doit payer pour cette agression. Et c'est pour cette raison que nous travaillons avec la communauté internationale pour créer un mécanisme de compensation universelle internationale pour la confiscation et la réutilisation d'actifs russes. Chers collègues, j'aimerais vous remercier encore une fois pour l'appui que vous avez apporté au peuple ukrainien en cette période la plus difficile de notre histoire. La paix prévaudra au nom de la justice, de la liberté et de la démocratie [parle dans une langue étrangère].

[Anna Bjerde] J'aimerais céder la parole au président du groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga.

[Ajay Banga] Merci, Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, bonjour à tous. J'aimerais féliciter le peuple ukrainien et nous sommes inspirés par leur résilience. Malgré tout, les écoles sont ouvertes, les entreprises continuent de tourner, les enfants vont à l'école et le peuple ukrainien mérite un meilleur avenir. Alors évidemment, la situation est exacerbée par l'inflation et par les autres facteurs de fragilité tels que l'insécurité alimentaire, le changement climatique. La route vers la reprise sera longue, mais il sera possible d'y parvenir avec la solidarité de la communauté internationale. Nous avons donc besoin d'une participation, d'une pleine participation de toutes les parties prenantes. Nous devons répondre aux besoins sociaux et économiques de l'Ukraine. Nous devons appuyer les entreprises ukrainiennes qui, encore aujourd'hui, restent stables. La société civile assure un suivi des projets pour assurer une redevabilité et une transparence. Les partenaires appuient le pays pour répondre à ses besoins humanitaires et économiques. Et, comme nous l'avons dit, le secteur privé reste résilient pour que l'économie continue à tourner et pour préserver les emplois. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement a mobilisé 40 milliards de dollars par le biais des ressources de ses partenaires en faveur de l'Ukraine pour fournir des services essentiels à plus de 20 millions d'Ukrainiens. Nous avons également le mécanisme qui permet de soutenir les pays touchés par des conflits et en particulier pour l'Ukraine. La [inintelligible] appuie les entreprises pour pouvoir continuer à échanger des biens et à fournir des services d'infrastructure. Le ministre des Finances, Monsieur Marchenko et moi, nous sommes entretenus hier et nous avons parlé de la croissance future de l'Ukraine et d'un programme pour les principaux secteurs du pays. Je suis heureux d'apprendre que l'Ukraine a mis sur mise au point un programme pluriannuel, une stratégie. Si les conditions sont réunies, nous estimons qu'un tiers des besoins futurs de l'Ukraine pourront être comblés par les financements du secteur privé. Il y a par exemple un énorme potentiel dans le numérique, harmonisation des procédures, infrastructure numérique. Cela sera très important et en plus de l'appui aux réformes, notamment agricoles et foncières, nous devons également tirer les leçons du travail qui a été abattu en Ukraine pour aider les autres populations dans les pays fragiles et touchés par des conflits. Les ressources qui sont nécessaires pour que les pouvoirs publics puissent continuer à fournir des services dans un système numérique, un transfert de ressources de manière efficace, avec responsabilité. Il y a également une leçon assez triste que nous avons tirée et c'est que la guerre ne fait qu'aggraver la pauvreté. Le pays s'est montré courageux et résilient et nous avons tous réussi à mobiliser un soutien en faveur de l'Ukraine et j'espère que tous ensemble, nous pourrons nous tourner vers l'avenir. Encore une fois, à tous, merci à vous tous et encore félicitations au peuple ukrainien pour toute sa résilience et soyez rassurés, nous sommes à vos côtés.

[Anna Bjerde] Merci beaucoup. Madame Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, a la parole.

[Kristalina Georgieva] Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre. Vous venez de nous donner une image de la réalité, de votre pays hanté par cette guerre injuste. Vous êtes également debout. Il en va de même pour l'économie du pays. La guerre a un coût humain, économique. pour les Ukrainiens, c'est une plaie pour l'économie. En période de crise, lorsque nous sommes confrontés à plusieurs chocs déjà. Il y a ces interruptions du corridor des céréales de la mer Noire et donc l'impossibilité de nourrir les pays les plus pauvres. Nous avons procédé à la deuxième revue du programme du Fonds monétaire international en faveur de l'Ukraine. Comme vous le savez sans doute. C'est un programme qui a permis de mobiliser 150 milliards de dollars sur une période de quatre ans pour fournir une stabilité financière et plus de prévisibilité en Ukraine. La deuxième revue, comme la première, a été achevée en juin. Et cette revue prouve que, en dépit des conditions de la guerre, la gestion des finances publiques est très bonne. Tout d'abord, l'Ukraine connaît une reprise beaucoup plus rapide que prévu. La croissance devrait être au niveau supérieur de la fourchette de 1 à 3 %, donc plus proche des 3 %. Comme me disent les Ukrainiens, peut-être que l'on dépassera même ces 3 %. Nous avons également constaté que des réformes difficiles continuent evd'être mises en œuvre. Elles sont difficiles à mettre en œuvre en temps de paix et encore plus difficiles à mettre en œuvre en temps de guerre. Mais cela est le cas, elles sont adoptées. Ensuite, nous avons également constaté une stabilité macroéconomique et financière, au point où aujourd'hui, l'Ukraine a une inflation, a un chiffre, ce qui n'est pas le cas dans beaucoup d'autres pays en meilleure posture. Ensuite, la Banque centrale de l'Ukraine a adopté progressivement un régime de taux de change flexible. Tout cela est positif. Mais ces mesures pourront être mises en œuvre et avec notre soutien. Nous devons aider les économies à croître, à obtenir de meilleurs résultats. Les besoins du pays seront plus élevés que prévu de 3 milliards de dollars environ. Je suis convaincue que notre investissement, ce n'est pas de la charité, c'est un investissement. Et cet investissement sera rentable, rentable pour la population de l'Ukraine, pour l'économie de la région. Le message aujourd'hui sera entendu. Aucune guerre ne peut écraser une nation. C'est ce message-là que l'on souhaite diffuser au reste du monde. Je vous remercie.

[Anna Bjerde] [Parle dans une langue étrangère] Madame Janet Yellen, secrétaire du Trésor américain, a la parole.

[Janet Yellen] J'aimerais remercier le Premier ministre et le président de l'Ukraine pour leur allocution. Cette table ronde montre que nous continuons de condamner l'agression de la Russie et que nous continuons d'appuyer l'Ukraine avec le soutien de ses partenaires et alliés. Tout d'abord, soyons clairs, les États-Unis condamnent cette guerre brutale de manière décisive et apporte son soutien inébranlable. Nous avons fourni un appui économique à l'Ukraine. Les États-Unis continueront d'aider l'Ukraine aux côtés de ses alliés autant que cela sera nécessaire. Cette guerre mène à la souffrance terrible de sa population, a causé des dommages économiques terribles et a des effets sur l'insécurité alimentaire partout dans le monde, puisque la Russie cible les infrastructures d'exportation alimentaire et a coupé le corridor des céréales de la mer Noire. Et il faut aussi que nous continuions d'apporter notre soutien aux pays qui sont aux prises avec les effets de cette guerre. En dépit des circonstances, les autorités ukrainiennes ont abattu un travail remarquable, a appuyer ces populations. Le Président Zelensky est resté concentré sur la lutte contre la corruption, sur le renforcement de la responsabilité et la bonne gouvernance. Il faudra continuer à remédier à ces difficultés pour que garantie pour garantir un avenir, l'avenir que les Ukrainiens méritent. Et les résultats obtenus sont très positifs en dépit des circonstances. Le programme de 15,6 milliards du Fonds monétaire international en faveur de l'Ukraine a également été fondamental pour assurer la stabilité macroéconomique, poursuivre les réformes. Il faudra donc poursuivre ce programme qui sera nécessaire à la reprise et à la reconstruction. Nous saluons également le soutien de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement et de la Banque mondiale, et les sauvegardes que fournissent les banques multilatérales de développement. Pour leur part, les États-Unis ont fourni un appui militaire, mais aussi un appui économique conséquent. Cette aide a joué un rôle crucial pour aider la l'Ukraine à résister contre cette guerre menée par la Russie et pour maintenir des services publics tels que des écoles, des hôpitaux. Nous sommes encouragés par la présence de nos partenaires mondiaux dans cet effort. Nous sommes heureux de voir qu'il reste aux côtés de l'Ukraine et y compris les alliés européens. 55 milliards d'euros ont été fournis à l'Ukraine pour une assistance économique et pour la reprise du pays. En tant que communauté internationale, nous devons continuer de fournir à l'Ukraine l'appui financier prévisible dont le pays a besoin pour continuer de poursuivre ses opérations et de fournir les services publics. Il y a également des sanctions historiques qui continueront de restreindre l'accès à la de la Russie, aux actifs dont elle a besoin pour appuyer son armée, les produits raffinés, notamment et autres actifs. Cela en fait cible directement les sources de revenus de la Russie et protège aussi les marchés. Les États-Unis sont fiers d'être aux côtés de manière résolue de l'Ukraine.

[Anna Bjerde] [Parle dans une langue étrangère] Le commissaire européen aux Affaires économiques, Paolo Gentiloni.

[Paolo Gentiloni] Nous confirmons notre soutien à l'Ukraine. Vous vous battez pour les valeurs auxquelles nous croyons. Vous pouvez être fiers en tant que partenaires internationaux, du fait que nous ayons contribué aussi bien au besoin de financement de l'année dernière que de cette année pour l'Ukraine grâce à la solidarité. L'économie ukrainienne se trouve en meilleure posture que nous nous y attendions il y a un an. Les progrès sont liés à une meilleure perspective économique, un ralentissement de l'économie, comme l'a dit Kristalina, un renforcement des réserves et l'efficacité des partenaires économiques. Nous avons quelque 15,5 milliards de crédits qui ont été consentis. Un autre 4,5 milliards viendront s'y ajouter d'ici à la fin de l'année. Cela s'inscrit dans un ensemble plus large de mesures d'aide destinées à l'Ukraine. L'Ukraine a montré qu'elle pouvait continuer de mener des mesures de réformes économiques. Nos conditions d'assistance financière vont dans le sens de la réforme du secteur judiciaire, de l'activité économique, mais également une réforme du régime de faillite, c'est-à-dire des cas d'insolvabilité. Toutes les conditions, nous le pensons, seront réunies d'ici à la fin de l'année. Pour l'année 2024 et au-delà, les propositions de la Commission pour un programme de 50 milliards d'euros au cours des quatre prochaines années nous permettra de répondre dans une large mesure aux besoins de financement de l'Ukraine. Et c'est ce que nous appelons la facilité Ukraine. Elle fera intervenir un soutien complet, notamment pour les besoins budgétaires, mais les besoins d'investissement ainsi que l'aide, l'assistance technique. La mobilisation des financements publics reste essentielle. Nous comptons sur nos partenaires internationaux, mais il faut également aligner la conditionnalité au soutien entre donateurs internationaux et les institutions financières internationales pour veiller à la cohérence des mesures et des conditions. Ceci s'applique pour l'Ukraine, pour laquelle nous préparons ce qu'on appelait le plan Ukraine, une vision basée sur la réforme de l'investissement pour la croissance. Au-delà de ce soutien financier, vous savez que le statut de l'Ukraine en tant que candidat à l'adhésion vient renforcer notre interaction avec l'Ukraine malgré la guerre. Et nous restons aux côtés de l'Ukraine tant qu'il le faudra. Je vous remercie.

[Anna Bjerde] Merci. Voilà qui met un terme à la partie publique de cette table ronde.

00:00 Mot de bienvenue par Anna Bjerde, directrice générale des opérations, Banque mondiale

01:14 Allocution de Volodymyr Zelensky, Président de l’Ukraine

07:25 Allocution de Denys Shmyhal, Premier ministre de l'Ukraine

11:48 Allocution d'Ajay Banga, Président de la Banque mondiale

15:51 Allocution de Kristalina Georgieva, Directrice générale du Fonds monétaire international

20:25 Allocution de Janet Yellen, Secrétaire au Trésor américain

24:50 Allocution de Paolo Gentiloni, Commissaire à l'Économie, Commission européenne

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