Jaha Dukureh est la fondatrice de Safe Hands for Girls, une organisation à but non lucratif œuvrant pour la protection des jeunes femmes et filles exposées aux risques de mutilations génitales féminines (MGF). Son travail exceptionnel sur les droits des femmes et son plaidoyer contre les MGF, lui ont valu de figurer sur la liste Time magazine des 100 personnes les plus influentes en 2016. Jaha a été nominée pour le prix Nobel de la paix en 2018 et a été désignée parmi les 100 personnalités africaines les plus influentes en 2017 par le magazine New African. Victime de mutilations génitales féminines (MGF) et contrainte au mariage forcé à l’âge de 15 ans, Jaha a travaillé pour l’Administration du Président Obama en enquêtant sur le profil des MGF aux États-Unis et en participant par la suite au Sommet organisé en collaboration avec le United States Institute of Peace (Institut des États-Unis pour la paix) pour mettre fin aux MGF. Aux côtés des organisations de femmes et de la société civile, Jaha a également contribué à la décision du gouvernement gambien d’interdire les MGF, grâce à la mobilisation des jeunes et à des campagnes menées à travers la Gambie. Ses recherches ont été présentées dans New York Times, Guardian, Cosmopolitan et d'autres médias. Le plaidoyer de Jaha qui a fondé une organisation en Gambie pour mobiliser les jeunes autour de l'engagement des chefs religieux et d'autres parties prenantes clés pour lutter contre les MGF a une portée mondiale. Jaha affirme: «Ces problèmes me touchent personnellement, ils font partie de mon histoire. Il n’ y aura pas d’égalité tant que les filles ne pourront pas grandir en étant seules maitresses de leurs corps et de leur avenir. Je souhaite voir le jour où plus aucun parent ne prendra de décision qui affectera et limitera la vie de ses filles. Les filles d'Afrique et du reste du monde ont besoin de savoir que leur avenir est plus grand qu'elles ne l'imaginent ». Jaha est titulaire d'un Bachelor in Business Administration de l'Université de Géorgie du Sud-Ouest et d'un Master degree in Non-Profit Management l'Université de Floride centrale, aux États-Unis.