Ban Ki-moon est le huitième Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Il s’est fixé comme priorité de rassembler les dirigeants du monde autour de nouveaux enjeux mondiaux tels que le changement climatique et les bouleversements économiques, ou encore les pandémies et les problèmes croissants liés à l’alimentation, à l'énergie et à l’eau. Il a voulu établir des passerelles, être la voix des plus pauvres et des plus vulnérables et renforcer l’Organisation elle-même.
« J’ai grandi pendant la guerre, dit le Secrétaire général, et j’ai vu l’ONU aider mon pays à se relever et à se reconstruire. Cette histoire occupe une place importante dans mon désir de poursuivre une carrière dans la fonction publique. En tant que Secrétaire général, je suis résolu à voir l’Organisation produire des résultats concrets et significatifs pour faire avancer la paix, le développement et les droits de l’homme. »
M. Ban a pris ses fonctions le 1er janvier 2007 et les faits principaux qui ont marqué son mandat sont notamment les suivants :
Promouvoir le développement durable
L’une des premières grandes initiatives du Secrétaire général a été l’organisation du Sommet de 2007 sur les changements climatiques, suivi par d’intenses efforts diplomatiques qui ont contribué à faire de cette question une priorité mondiale. Les initiatives prises depuis lors pour se concentrer sur les principales cibles de la lutte contre la pauvreté dans le monde, les objectifs du Millénaire pour le développement, ont permis d’engranger plus de 60 milliards de dollars au titre de promesses de dons, la priorité étant donnée à l’Afrique et à la nouvelle Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants. En 2008, au plus fort des crises alimentaires, énergétiques et économiques, le Secrétaire général a pu obtenir du G-20 un programme d’aide financière de mille milliards de dollars en faveur des pays en développement, et pris des mesures pour orienter les interventions internationales et protéger les personnes vulnérables et les pauvres.
Autonomiser les femmes
Le Secrétaire général a réussi à obtenir la création d’ONU-Femmes, nouvelle grande institution qui regroupe les activités du système des Nations Unies dans ce domaine. Son action en faveur des droits de la femme et de l’égalité des sexes comprend également la campagne « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes », l’initiative « Halte au viol : Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit », la création d’un « Réseau d’hommes influents » et la mise en place d’un nouveau poste de Représentant spécial du Secrétaire général chargé de la question des violences sexuelles commises en période de conflit. Au sein de l’ONU même, le Secrétaire général a augmenté de plus de 40 % le nombre de femmes occupant des postes de direction élevés, soit le niveau le plus haut de toute l’histoire de l’Organisation.
Aider les pays en situation de crise ou d’instabilité
Le Secrétaire général a cherché à renforcer les efforts de paix des Nations Unies, en établissant, notamment, l’initiative Horizons nouveaux, la Stratégie globale d’appui aux missions et l’étude des moyens civils à mobiliser pour faire face aux situations au lendemain des conflits, un ensemble de mesures visant à améliorer l’action des 120 000 Casques bleus de l’ONU qui interviennent dans les zones de conflit. Un Groupe de l’appui à la médiation ainsi que de nouveaux moyens permettant de réaliser la mission de bons offices du Secrétaire général ont été mis en place pour aider à prévenir, gérer et résoudre les tensions, les conflits et les crises. La responsabilisation en cas de violations des droits l’homme a fait l’objet d’une attention soutenue, comme le montrent les enquêtes effectuées à Gaza, en Guinée, au Pakistan et à Sri Lanka, les actions judiciaires en cours au Liban et au Cambodge et la mobilisation de l’opinion à l’égard de la « responsabilité de protéger », nouveau principe de l’ONU visant à prévenir et arrêter le génocide et d’autres crimes graves. Le Secrétaire général a également voulu renforcer les interventions humanitaires à la suite des grandes catastrophes survenues au Myanmar (2008), en Haïti (2010) et au Pakistan (2010), et a mobilisé le soutien des Nations Unies pour la transition démocratique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Donner une impulsion nouvelle au désarmement, à la maîtrise des armements et à la non-prolifération
Le Secrétaire général a tenté de relancer le programme de désarmement en mettant en place un plan en cinq points et des initiatives visant à sortir de l’impasse de la Conférence du désarmement, et en accordant une attention renouvelée à la sécurité et à la sûreté nucléaires au lendemain de la tragédie de la centrale Daiichi de Fukushima au Japon.
Renforcer l’Organisation
Le Secrétaire général a introduit de nouvelles mesures visant à rendre l’ONU plus transparente, efficace et efficiente, en instituant notamment une plus grande obligation de déclaration de la situation financière personnelle, le contrat de mission des hauts fonctionnaires, l’harmonisation des pratiques de fonctionnement et des conditions d’emploi, l’adoption des normes comptables internationales pour le secteur public et la poursuite des investissements dans l’informatique et la formation du personnel.
Vie privée
Le Secrétaire général est né en République de Corée le 13 juin 1944. Il a obtenu sa licence en relations internationales à l’Université nationale de Séoul en 1970. En 1985, il a obtenu une maîtrise en administration publique de la Kennedy School of Government de l’Université Harvard.
Au moment de son élection au poste de Secrétaire général de l’ONU, M. Ban était Ministre des affaires étrangères et du commerce de la République de Corée. Au cours de ses 37 ans de carrière au Ministère, il a servi, entre autres, à New Delhi, à Washington et à Vienne, et occupé différents postes dont celui de conseiller du Président en matière de politique étrangère, de conseiller principal du Président en matière de sécurité nationale, de Vice-Ministre chargé de la planification de la politique et de Directeur général aux affaires américaines.
M. Ban a commencé à travailler avec l’Organisation des Nations Unies en 1975, lorsqu’il était fonctionnaire à la Division des Nations Unies du Ministère des affaires étrangères de la République de Corée. Ces activités se sont étendues au fil des années lorsqu’il a été Président de la Commission préparatoire de l’Organisation du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires ou chef de cabinet pendant la présidence de l’Assemblée générale des Nations Unies assurée par la République de Corée en 2001-2002. M. Ban a également activement contribué aux questions ayant trait aux relations intracoréennes.
Le Secrétaire général parle l’anglais, le français et le coréen. Il est marié à Mme Yoo (Ban) Soon-taek, qu’il a connue au lycée en 1962, et avec qui il a eu un fils, deux filles et quatre petits-enfants. Depuis 2007, Mme Ban se consacre à la santé des femmes et des enfants, notamment aux questions ayant trait à l’autisme, à l’élimination de la violence contre les femmes et à la campagne visant à empêcher la transmission materno-fœtale du VIH/sida.