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Les femmes, une force de transformation dans le monde


Il faut accélérer la marche vers l’égalité hommes-femmes sans attendre. Car nous ne parviendrons pas à mettre fin à la pauvreté si la moitié de la population est empêchée de réaliser son plein potentiel.

Dans cet événément, Ajay Banga a présenté une série d’actions et d’objectifs visant à garantir l'accès à des opportunités économiques à un plus grand nombre de femmes. Une annonce qui s’inscrit dans le droit fil de la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière de genre, dont l’un des axes prioritaires est d’élargir la participation des femmes à l’économie mondiale. L'objectif à l’horizon 2030 est de :

  • Permettre à 300 millions de femmes supplémentaires d’utiliser l’internet haut débit, avec à la clé l’accès à des services, à l’éducation et à des possibilités d’emploi.
  • Étendre les programmes de protection sociale à 250 millions de femmes, en s’attachant à soutenir les plus pauvres et les plus vulnérables.
  • Fournir des capitaux à 80 millions de femmes afin de stimuler l’entrepreneuriat féminins.

Les ministres du Nigéria, du Togo et du Royaume-Uni ont évoqué des initiatives menées dans leur pays respectif : réformes visant à garantir des lois équitables, promotion de la représentation féminine au sein des conseils d’administration et des parlements, soutien aux entreprises dirigées par des femmes, mesures en faveur de l'égalité des chances, etc.

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[Shakuntala Santhiran] Bonjour, soyez les bienvenus aux assemblées annuelles de 2024 du Groupe du FMI et de la Banque mondiale. Notre réunion s'intitule : « Les femmes transforment le monde. » Je m'appelle Shakuntala Santhiran, mais appelez-moi Shaks, ça fait plus court. C'est la journée pour accélérer la marche vers l'égalité à la Banque mondiale, ce matin. Nous allons parler d'un sujet qui est bon pour nous tous : libérer le potentiel financier des femmes du monde entier pour leur bien-être et pour accélérer le progrès dans tous les domaines du développement. Mais les obstacles sont nombreux. Notre panel d'éminents experts abordera ces questions et partagera avec nous, le secteur privé et la société civile, des solutions, des politiques, des programmes et des partenariats susceptibles d'être déployés à grande échelle pour contribuer au progrès mondial. Nous sommes ravis d'entendre ce que vous avez à nous dire. Vous pouvez nous faire part de vos réflexions en utilisant le mot-clé #WBGMeetings. Des experts dans diverses langues sont à votre disposition pour répondre à vos questions en ligne et sur live.worldbank.org. N'hésitez pas à poser vos questions. Sans plus tarder, je souhaite la bienvenue à Ajay Banga, président du Groupe de la Banque Mondiale. Son Excellence, madame Sandra Ablamba Johnson, ministre et secrétaire générale de la Présidence du Togo, Mme Anneliese Dodds, ministre du Développement et ministre de la Condition Féminine et d'Égalité des Sexes du Royaume-Uni, et M. Adebayo Olawale Edun, ministre nigérian des Finances. Prenez place. Je vous souhaite à tous une chaleureuse bienvenue. Notre conversation vient à un moment opportun. Commençons par vous, Ajay. La Banque mondiale a changé sa mission l'année dernière et cherche à mettre fin à la pauvreté pour une planète vivable. Les femmes sont au cœur de cela. Lorsque vous avez annoncé cela, vous nous avez dit : « On ne peut pas mettre fin à la pauvreté sans laisser la moitié de la population du monde sur la touche. » Est-ce que vous avez des exemples de comment vous cherchez à faire en sorte que davantage de femmes participent ? Vous avez eu un panel sur ce sujet l'année dernière et c'est un aspect important.

[Ajay Banga] En fin de compte, la productivité et la capacité des femmes pour changer notre avenir sont sans pareilles. Et la raison est toute simple. Elles élèvent nos enfants, elles renforcent nos cultures et nos valeurs. Elles font beaucoup de travail informel, mais si vous pouvez transformer ce travail informel en leadership et en travail réel, si vous pouvez le rendre constructif, pour que personne ne pense s’être vu refuser une opportunité parce que quelqu'un d'autre a reçu cette opportunité, mais que les chances sont égales pour tous pour pouvoir participer tous, alors nous pouvons tirer parti d'un potentiel et c'est une opportunité énorme pour l'avenir. Et il y a une question de préjugés culturels et de préjugés historiques contre les femmes. Donc ce n'est pas chose facile à faire. C'est facile d'en parler, mais j'ai vu de prime abord au fil des années, lorsque je travaillais à la City Bank et à MasterCard, que si vous permettez à une femme de gérer son foyer, vous lui donnez l'indépendance sociale et économique, elle transformera sa famille pour toujours. Et l'effet multiplicateur de cette capacité, non seulement de transformer sa propre vie, mais la vie des personnes alentours, c'est la raison pour laquelle je pense que tirer parti du potentiel de cette opportunité dont on ne tire pas suffisamment parti, est énorme pour notre avenir. Et cela s’inscrit dans beaucoup de choses. Pour le climat, pour être honnête, je décris l'homme contre l'humanité comme étant le défi pour la nature. On m'a dit que l'homme contre l'humanité n'était pas correct et que je devrais parler de l'humanité contre la nature. Mais je pense que j'ai raison. C'est l'homme contre la nature. C'est là le défi. Parce que ce sont les hommes qui aiment les gros camions et les véhicules qui polluent beaucoup. Je n'ai jamais vu une femme qui aimait un énorme véhicule. Et je pense que c'est une question profondément renseignée, que ce soit au sommet ou au village. C'est la première chose. La deuxième chose, c'est que vous ne pouvez pas gérer ces préjugés culturels sans éclairer des feux de la rampe les données qui peuvent réduire à la honte les personnes et leur expliquer pourquoi ils doivent changer leur comportement. L'une des choses que nous voulons faire, c'est utiliser notre capacité à créer des données, utiliser la transparence des données pour faire en sorte que cette conversation soit à la une et avoir de meilleurs débats. La troisième chose, c'est que les lois et les réglementations dans beaucoup de pays, consultez notre rapport sur les femmes et les lois, c'est que les femmes n'ont pas accès aux mêmes droits dans le monde. Nous pouvons encore une fois éclairer des feux de la rampe, mais encore une fois, faire évoluer ces politiques dans le bon sens, que les femmes puissent être propriétaires et gérer leur propre entreprise, etc. Vous ne pouvez pas faire en sorte que les femmes aillent au travail sans leur permettre d'aller et de venir en toute sécurité. La sécurité vient sous différentes formes. Il faut des meilleures polices, mais un système de transit rapide sur les bus qui est avantageux pour le climat, mais apporte davantage de sécurité pour les femmes qui vont et viennent du travail. Il en est de même des choses telles que les crèches, la garde des enfants, le rôle historique qu'une femme joue dans la famille, doit être géré de sorte que nous lui permettons également de faire toutes ces autres choses dont nous parlons. Il y a des choses que la Banque fait d'ores et déjà pour gérer toutes ces différentes choses, mais je pense que les éclairer et nous focaliser sur ces éléments et harmoniser tous les volets de la Banque et travailler avec des partenaires tels que ceux-ci, c'est tout cela qui apportera la différence.

[Shakuntala Santhiran] La Banque mondiale, depuis longue date, a défendu la parité homme-femme et cette année-ci, vous avez lancé une nouvelle stratégie sur le genre focalisée sur trois piliers…

[Ajay Banga] Vous vous adressez encore à moi ?

[Shakuntala Santhiran] On veut entendre davantage de vous. Il y a trois piliers à cette nouvelle stratégie du genre : mettre fin à la violence sexo-spécifique et apporter une meilleure qualité de vie aux femmes en les autonomisant du point de vue économique et leur permettant d'assumer des rôles de leadership. Vous lancez maintenant la phase d'autonomisation économique où vous renforcez vos actions dans ce sens. Quels sont les objectifs et quelle est votre approche dans ce sens ?

[Ajay Banga] C'est un peu difficile de séparer les uns des autres parce qu'ils sont tous liés les uns des autres, mais considérons l'autonomisation économique. Notre objectif pour les assemblées d'aujourd'hui, c'est d'indiquer trois objectifs. Tout d'abord, d'inclure les femmes dans le programme de bénéfices sociaux. Tout est d'ici à 2030. Nous disons que 250 millions de femmes devraient bénéficier directement de ces programmes de bénéfices sociaux que nous déployons, que ce soit nous-mêmes ou avec des partenaires dans différents pays, des partenaires tels que les gouvernements, mais également des institutions d'autres types, les FinTech, les banques, etc. L'idée est non seulement de distribuer de l'argent, mais c'est de créer des registres numériques qui permettent aux femmes d'avoir cet argent que personne n’en prélève en cours de route si vous passez par les voies physiques. Et en même temps, nous leur donnons l'occasion d'être éduquées sur le numérique, d’avoir les compétences ou leur apporter du conseil pour qu'elles puissent faire quelque chose et utiliser cette technologie pour transformer leur vie. Le deuxième grand pilier, c'est le large bande. Vous savez, notre monde est sous-tendu par les données et la technologie, et si les femmes n'ont pas accès au large bande, elles sont dans une mauvaise situation, si vous voulez changer les choses. Donc nous voulons atteindre 350 millions de femmes avec une connectivité large bande d'ici à 2030, ce que cela va exiger. Clairement, on ne donne pas le large bande à une femme et pas à un homme. Mais l'idée, c'est d'aller dans les endroits où les femmes sont marginalisées ou qui sont mal desservies, parce que c'est là où les femmes sont les plus affectées, et donc donner aux personnes la connectivité par le biais de l'infrastructure, mais également dans 15 pays africains. Par exemple, nous avons des programmes tangibles en place, pas uniquement pour l'infrastructure, mais également toutes les autres choses qu'il faut ajouter à l'infrastructure pour faire en sorte que la connectivité soit réelle et soit véritablement quelque chose qui lui apporte un accès, accès aux services financiers, compétences, apprentissage, etc. Le troisième élément est plus spécifique. Nous voulons connecter 80 millions de femmes aux services financiers de sorte à leur obtenir du capital ou des emprunts pour leurs entreprises. Je pense que l'opportunité de l'entreprise, en permettant aux femmes, en tant qu’entrepreneur, de développer son entreprise est énorme. Une chose toute simple que j'ai vue, c'est que si une femme lance son entreprise, elle emploie beaucoup de femmes. Donc ça peut avoir un effet de multiplicateur. Il s'agit encore et toujours d'utiliser les effets multiplicateurs, de donner accès à 80 millions de femmes, accès par nos partenaires, les pépinières, les banques, FinTech, etc. Mais vous pouvez faire des obligations sur le genre. On fait déjà des obligations vertes, faisons des obligations pour les femmes, des obligations de genre et des levées des fonds. Mamta et son équipe ont un code pour les femmes entrepreneurs dans 45 pays et le Nigéria en est un, Et nous utilisons ces projets pilotes pour mettre en place des réformes et l'accès aux services financiers. 250 millions qui auraient accès aux prestations sociales, 350 millions aux larges bandes et 80 millions à la capacité financière pour ouvrir leur propre Entreprise.

[Shakuntala Santhiran] Et donc, ce n'est pas uniquement la bonne chose à faire, mais c'est également une chose intelligente à faire. Il y a une grande opportunité ici. S'il faut convaincre quelqu'un, il y a des données de la Banque mondiale qui montrent que si les femmes étaient employées au même taux que les hommes, le revenu par habitant pourrait être augmenté de pratiquement 20 %. Donc, c'est une opportunité énorme pour notre bénéfice à tous. Et si vous me permettez de le dire, ministre Johnson et ministre Dodds, vous êtes des femmes qui aident à transformer le monde et je suis convaincue que vous êtes une inspiration pour beaucoup de femmes et de fillettes dans vos pays et au-delà. Merci. Nous sommes reconnaissants que vous soyez là avec nous et également vous, messieurs, parce que nous avons besoin de tout le monde. Madame la ministre, le Togo a réalisé des réformes pour renforcer le droit des femmes du point de vue juridique dans le cadre de votre engagement à faire progresser la parité hommes-femmes. Le Togo, dans le dernier rapport sur les femmes, les entreprises et le droit, a gagné des places dans le classement. Pourquoi est-ce que c'est tellement important ?

[Sandra Ablamba Johnson] Merci. Je voudrais moi aussi vous remercier, ainsi qu'Ajay, de m'avoir invitée ici pour aborder ces questions de parité, qui sont chères à mon cœur. Et qui d'ailleurs sont chères au cœur d'hommes et de femmes de mon pays aussi. Celui qui doit prendre les rênes de ces changements, c'est bien le chef de l'État et c'est ce qui se passe dans mon pays. Il n'est pas question d'envisager un développement sans faire participer les femmes. Au Togo, les femmes représentent 52 % de la population. Donc on pense qu'investir dans les femmes permettrait d'aller plus vite sur la voie du développement. Bien sûr, nous faisons beaucoup. Nous avons agi sur trois fronts. D'abord, favoriser l'esprit d'entreprise chez les femmes, leur donner accès au capital, et puis encourager le leadership des femmes. Pour ce qui est des entreprises gérées par les femmes, cela fait partie de leur ADN. Les femmes sont capables de gérer par principe. Et à l'échelle de l'Afrique, on voit de plus en plus de femmes gérer des entreprises. Et c'est en Afrique que se trouve la première milliardaire en Afrique de l'Ouest à gérer une entreprise. En 1968 et 1980, il y a eu des événements qui ont beaucoup encouragé notre continent. Il n'en demeure pas moins qu'à l'époque, il y avait très peu de filles qui allaient à l'école. Il y en a qui n'avaient jamais été à l'école à l'époque. Mais c'est leur détermination à réussir qui a changé la donne. Nana Benz. Lors de la réunion des chefs d'État de Lomé, Ils avaient organisé une réflexion sur cette question. Quand vous réunissez des conditions propices, les femmes peuvent s'épanouir. J'estime donc que nous devons faire comme cet exemple, Nana Benz, et nous mobiliser. Maintenant, pour ce qui est de l'inclusion financière, c'est prouvé, les femmes ont besoin d'accéder à des capitaux. Et au Togo, on a mis en place une politique pour permettre aux femmes d'avoir accès aux banques. On a célébré le dixième anniversaire de cette initiative en mars dernier. Et il y a des milliers de femmes qui ont pu bénéficier de services bancaires pour lancer des entreprises. Ces femmes, qui ont reçu sur 73 000 de prêt, sont en train, en ce moment, de passer d’une demande de 73 000 $ à 80 000 $, ce qui montre que l'accès au capital a augmenté les concernant, qu'elles bénéficient de bonnes conditions. Il leur a tout simplement fallu faire preuve de confiance en elles et de se défendre. Au Togo, nous pensons qu'avoir une femme qui prend des décisions à tous les niveaux, bien souvent, mène à des résultats. Notre Premier ministre est une femme. Le Parlement est présidé par une femme. Moi-même, je suis ministre. Et un tiers des membres de notre administration centrale est gérée par des femmes. Elles visent la parité pour qu'il soit possible de réaliser cet objectif que nous nous sommes donné. Et nous voulons que les Togolaises s'épanouissent comme les autres. Merci.

[Shakuntala Santhiran] Je vous remercie, Excellence, pour ces progrès extrêmement encourageants dans votre pays. Ajay, vous étiez en train de parler de cette nécessité de combler l'écart financier entre ces possibilités offertes aux hommes par rapport aux femmes pour encourager les femmes cheffes d'entreprises à créer des entreprises et ensuite à les financer. 1,7 millions de dollars ont déjà été accordés à des femmes. Cela fait partie du code de conduite consistant à investir dans des femmes. On pourrait très bien atteindre les 5 milliards de dollars si on continue sur ce train. Je sais qu'au Nigeria, vous avez lancé un programme : « Le Nigeria pour les femmes. » En votre qualité de ministre des Finances, pourquoi considérer qu'il est bon d'élargir les opportunités économiques offertes aux femmes ?

[Adebayo Olawale Edun] J'ai écouté la description de ce programme et j'en ai vu les progrès. Si on part du point de vue qu'il faut se donner une direction, faire le point de manière à améliorer le sort des femmes, et il faut recourir à plus de justice sociale, à un accès aux opportunités et aux moyens financiers. Je n'ai pas le sentiment que nous allions encore dans le bon sens. Je ne crois pas que nous fassions encore des progrès au rythme que nous souhaiterions avoir. J'estime qu'il est bon d'en discuter ici et de compter sur cette audience. Dans notre pays, 49 % de la population est des femmes. Outre la question de la justice sociale, rien qu'en se fondant sur les enquêtes économiques, comme Ajay l'a signalé, si vous avez deux moteurs et vous pouvez vous servir d'un seul pour faire marcher votre aéronef, mais en revanche, si vous voulez utiliser les deux moteurs, vous irez plus loin, vous irez plus fort, plus loin et vous irez plus vite. C'est aussi simple que cela. Autonomiser la population féminine et lui donner les mêmes moyens qu'aux hommes. À ce moment-là, la société s'en retrouvera bien mieux lotie. Au Nigeria, de façon délibérée, nous avons mis en place un plan d'action national qui s'intitule l'autonomisation des femmes. Et tout dernièrement, notre président en a relancé les grandes lignes, montrant en cela son engagement, parce qu'il faut que cet engagement parte d'en haut. Et nous sommes reconnaissants à la Banque mondiale d'avoir lancé ce projet : « Le Nigeria pour les femmes. » Pour moi, c'est un projet que des gens du monde entier devraient voir fonctionner. Cela permet de créer des groupes d'affinités entre femmes. 22 000 personnes sont en cause. On leur propose une formation, on leur propose une aide et entre elles, elles s'organisent, elles s'autofinancent les unes les autres. Et après cela, elles parviennent à se prêter de l'argent les unes aux autres. Ces modules qui ont été créés ont permis à beaucoup de femmes de devenir des cheffes d'entreprises et d'intensifier leur activité dans bien des domaines. Et aujourd'hui, elles sont des références et les bailleurs de fonds s'intéressent à elles. Entre l'âge de 10 et 20 ans, on sait que les années qui passent sont critiques. Et il est regrettable qu'entre l'âge de 10 et 20 ans, les jeunes filles aient tant de difficultés. Voilà pourquoi nous avons mis au point un programme, et là encore, nous remercions Ajay, pour cibler cette tranche d'âge pour aider ce groupe démographique à rester à l'école, à rester dans le système éducatif formel, quitte à proposer des financements par la suite à celles qui voudront se lancer dans l'entreprise et faire en sorte que des financements soient mis à leur disposition qui, quelquefois, les dissuadent d'aller plus loin dans leur esprit d'entreprise. Ça s'est révélé une bonne idée qui a été porteuse. L'essentiel, c'est de nous engager aux côtés de ces fillettes, de ces jeunes filles qui ont envie de faire quelque chose de leur vie. Et puis, il y a le numérique qui est un facteur d'autonomie. Près de 600 000 dollars ont été investis dans le numérique qui est aujourd'hui au service du secteur des entreprises. Il est accessible à des personnes entre 20 et 35 ans. Toutes les jeunes filles qui sortent de l'école ont accès au numérique. Et cela leur permet de créer des boîtes, de tirer parti de ces technologies et de ces outils. C'est un travail qui a été très délibéré et c'est une initiative qui a été très ciblée, qui avait pour objectif d'autonomiser les femmes par de là le système classique de la scolarisation, en leur donnant des outils supplémentaires. Les résultats seront extraordinaires parce que ce sont des personnes pleines d'énergie qui savent ce qu'elles veulent, mais qui sont déterminées à prouver ce qu'elles sont capables de faire. Et nous, nous serons là pour les aider.

[Shakuntala Santhiran] Félicitations. Et comme vous l'avez dit, pourquoi est-ce qu'on fait voler un avion en n'utilisant qu'un seul moteur ? Excellente analogie. Merci, ministre Edun. Ministre Dodds, vous êtes ministre du Développement international, mais également ministre en interne pour les femmes et la parité. C'est la première fois que le Royaume-Uni a combiné ces portefeuilles. Que fait le Royaume-Uni pour promouvoir la parité hommes-femmes ? Comment faire le lien entre ceci et vos priorités de développement international ?

[Anneliese Dodds] Merci beaucoup de m'avoir invitée sur ce panel avec des éminents représentants. Je suis reconnaissante d’avoir été invitée et je suis inspirée d'être entourée de personnes qui sont à la pointe pour pousser ce programme. C'est un travail très important et d'importance critique pour le gouvernement du Royaume-Uni, alors que nous cherchons à moderniser notre approche pour le développement international et placer les femmes et les filles au cœur de tout ce que nous faisons. Je suis responsable pour le Royaume-Uni de cinq objectifs. Nous avons pour la première fois notre gouverneur du FMI qui est une femme, donc deux femmes qui occupent ces rôles pour la première fois pour le Royaume-Uni. Donc nous sommes enchantés. Je ne veux pas répéter tout ce qui a déjà été dit et qui a été très bien dit. Mais clairement, que ce soit la crise climatique ou les conflits, souvent, ce sont les femmes et les filles qui souffrent le plus de ces crises, mais souvent, ne sont pas autour de la table lorsqu'il s'agit de trouver des solutions. Nous pensons que cela doit changer. Nous savons, sur la base de l'expérience des États-Unis, que placer la parité au cœur de nos activités apporte des résultats probants en matière de développement économique également. Nous voyons beaucoup de femmes et de filles qui vivent un recul dévastateur de leurs droits et de leurs libertés chez nous et ailleurs en conséquence. Que n'aimerais-je que l'on ne nous doive pas encore et encore évoquer ces arguments moraux, politiques et économiques pour la parité hommes-femmes. Mais clairement, nous devons le faire encore et encore. Nous avons entendu les impacts potentiels qui découleraient de davantage d'inclusion, si davantage de femmes travaillaient sur le marché du travail formel, au même taux que les hommes. Également le fait d'avoir des salaires plus semblables aux hommes. La différence de 20 % a déjà été mentionnée par chacun, et à raison, pour dire que si nous considérons les impacts à long terme, on ajouterait le PIB des États-Unis à l'économie mondiale. C'est là la transformation que nous pourrions assurer si nous veillons à ce que les femmes soient autonomisées du point de vue économique. Le Forum économique mondial estime qu'il va nous prendre 134 ans pour combler la disparité au taux actuel. Je ne pense pas que je serai là et je pense qu'il y aura peu de gens dans ce public qui seront là. Nous devons donc accélérer ce travail. Nous devons nous assurer que les domaines émergents d'emplois tels que la croissance verte, mais également la construction et d'autres éléments de notre économie et de nos services incluent les femmes et que nous voyons par ailleurs que l'autonomisation des femmes et des filles n'est pas uniquement la bonne chose à faire, mais est évaluée comme étant quelque chose qui doit être au cœur des politiques. Nous sommes réconfortés par les objectifs établis par Ajay, nous pensons que c'est important pour ce programme, mais l'expérience du Royaume-Uni nous indique également que l'autonomisation économique des femmes ne peut pas être géré de manière isolée. Il faut tenir compte d'autres facteurs, et on en a déjà parlé aujourd'hui, ainsi que donner aux femmes davantage d'accès aux ressources, comme cela a été mentionné, tel que le crédit, comme cela a été mentionné par la ministre Johnson, et également l'éducation, et que les femmes aient davantage de contrôle sur ces ressources également. En partie, il s'agit de la protection juridique pour les femmes, comme cela a été mentionné, mais il s'agit également de gérer les les normes et les dynamiques de pouvoir, comme mentionné. Il faut que nous fassions des progrès plus rapidement. Développer nos économies de manière durable en créant des emplois de qualité pour les femmes. Réformer la garde des enfants pour que les hommes et les femmes partagent davantage ces responsabilités de travail non payées et que les travailleurs soient bien récompensés et bien représentés. Nous devons promouvoir les rôles de leadership pour les femmes. C'était intéressant d'entendre les excellents exemples au Togo. Et nous devons nous assurer que la loi protège les femmes, y compris dans les lieux de travail. Et c'est ce que fait mon gouvernement au Royaume-Uni. Et fondamentalement, nous devons également nous assurer que les femmes et les filles adolescentes, aient accès à la santé génésique et reproductive. Je suis enchantée de voir que c'est quelque chose que la Banque comprend. Cela nous réconforte et que de voir cela reflété dans la nouvelle stratégie du genre ainsi que ces nouveaux objectifs, est une bonne chose. Et enfin, nous savons que l'IDA 2021 sera d'importance critique pour atteindre ces objectifs également. Nous sommes donc enchantés de vous indiquer que nous allons renforcer notre appui pour l'IDA 2021. Et enchantée d'être là encore une fois pour participer au débat. Merci.

[Shakuntala Santhiran] Sur cette note positive, je crains que nous devons conclure. J'ai beaucoup de questions pour vous, mais vous avez une réunion très importante à laquelle vous devez vous rendre. Merci de tous vos aperçus, de nous avoir inspirés. Il est important d'accélérer la marche vers l'égalité pour autonomiser les femmes et la Banque a établi des objectifs ambitieux pour nous aider à atteindre ces objectifs, pour nous assurer que des millions de femmes soient équipées à l'Internet large bande en appuyant davantage de femmes par des programmes de protection sociale. En en apportant à davantage d'entreprises dirigées par des femmes le capital nécessaire. Ça va créer un avenir pour les femmes, mais également contribuer au bien-être de leurs familles, de leurs communautés et de leurs pays. Autonomiser les femmes, autonomiser l'humanité. À vous qui nous suivez et en ligne, ce que vous pensez est important. Dites-le nous, participez au mot-clé #Accelerate. Vous pouvez aller sur live.worldbank.org ou ici en personne, aller au réseau social ici dans le lobby derrière ce mur. Voici la fin de notre événement, mais vous pouvez le suivre à nouveau, cet événement-ci et les autres événements à live.worldbank.org. Partagez vos commentaires avec nous avec le mot-clé #WBGMeetings. Merci et tout le monde au travail. [Voix off] Le Groupe de la Banque mondiale a dévoilé aujourd’hui de nouveaux objectifs qui changeront la vie de millions de personnes. Le premier est de faire en sorte que d’ici à 2030, 300 millions de femmes supplémentaires soient en mesure d’utiliser l’Internet haut débit, en développant leur connectivité, leur accès à des appareils et des services abordables, et leurs compétences pour évoluer dans le monde numérique. Le deuxième objectif vise à étendre à 250 millions de femmes l’accès à des filets sociaux qui leur permettront d’accéder à de meilleurs emplois, d’éviter des pertes de revenus et de se protéger contre les chocs et les transitions. Enfin, le troisième consiste à permettre à 80 millions de femmes et d’entreprises féminines d’avoir accès à des financements, ce qui stimulera la croissance économique, favorisera l’innovation et accélérera l’égalité. Si nous le faisons, c’est parce que le potentiel est immense. Lorsque les femmes disposent des moyens dont elles ont besoin, elles impulsent des changements qui profitent aussi à leurs communautés, à leurs pays et au monde entier. Ouvrons les portes de l’éducation, du leadership, de la réussite, pour toutes les femmes, partout dans le monde, pour toutes celles et ceux qui ont attachés à l’élimination de la pauvreté sur une planète vivable. Ensemble, nous pouvons accélérer l’égalité. Ensemble, nous pouvons mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable. Alors, mettons-nous au travail !

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  • Léa Rouanet

    Léa Rouanet

    Économiste senior et directrice adjointe, Africa Gender Innovation Lab

Bonjour et bienvenue à notre événement sur comment accélérer les avancées vers l’égalité hommes-femmes.

Modératrice : Elena Queyranne

L’événement va débuter dans quelques instants. En attendant, n’hésitez pas à poser vos questions ici. Notre experte, Léa Rouaner, est là pour y répondre.

Modératrice : Elena Queyranne

Bonjour, je suis ravie de participer à cet évènement et de pouvoir répondre à vos questions aujourd'hui !

Experte: Léa Rouanet

Nous rencontrons quelques difficultés techniques. Nous sommes désolés pour ce contretemps et vous remercions de votre patience pendant que nous essayons de les résoudre.

Modératrice : Elena Queyranne

Pour que la femme soit une force de transformation pour son milieu de vie, n'est il pas nécessaire de transformer l'éducation (formelle ou non) qu'elle reçoit depuis son enfance à l'âge adulte, de sorte à lui offrir l'opportunité d'acquérir des connaissances cognitives, sociales, communicationnelles pour développer ses propres capacités d'inter-agir et son estime de soi quelque soit son environnement socioéconomique?

N'Goran Marthe

Bonjour Marthe, merci pour votre contribution. En effet, offrir une éducation de qualité aux jeunes filles est l'une des clefs pour que les femmes soient une force de transformation. Cela inclut des compétences cognitives, ainsi que non-cognitives ou socio-émotionnelles. Plusieurs travaux, notamment du Laboratoire d'Innovation sur le Genre de la Banque Mondiale, démontrent la pertinence du développement des compétences socio-émotionnelles pour les filles et les femmes.
Sources sélectionnées: GIL Top Policy Lessons on Empowering Adolescent Girls (English). Gender Innovation Lab Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/58yw96dz  ; World Bank. 2024. GIL Top Policy Lessons on Social Protection. © Washington, DC: World Bank.  hdl.handle.net/10986/41971  ; World Bank. 2020. GIL Top Policy Lessons on Empowering Women Entrepreneurs. Gender Innovation Lab;. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/33250

Experte: Léa Rouanet

Pour la commercialisation des produits nous n'avons pas la possibilité d'améliorer la quantité et la qualité des nos produits agricoles lorsque nous n'accédons aux crédits agricoles car nos banques ne nous accordent pas des crédits. Que faire face à ce défis ?

Sadock Kalulu Kanyakyole

La question de l'inclusion financière des femmes est essentielle pour une autonomisation économique et financière complète. Les femmes entrepreneuses sont souvent confrontées à des contraintes de crédit plus importantes que leurs homologues masculins. Des facteurs tels que l'absence de garanties, le manque de connaissances financières et la discrimination dans les pratiques de prêt contribuent à cette disparité. Le Laboratoire d'Innovation sur le Genre a exploré des solutions innovantes, telles que les services financiers numériques et la banque mobile, les prêts sans garantie, qui ont le potentiel d'améliorer l'accès des femmes en surmontant les obstacles liés à la distance et aux contraintes bancaires traditionnelles. Les prêts à évaluation psychométrique, par exemple, peuvent constituer une solution viable et efficace pour les entrepreneurs qui manquent de garanties et les emprunteurs les plus pauvres en général - permettant donc une réduction de l'inégalité sur les marchés du credit ( tinyurl.com/4n92n69r ). Nos résultats suggèrent aussi que les interventions qui sensibilisent les femmes aux possibilités de prêts appropriés et qui facilitent la demande de prêts peuvent contribuer à combler les écarts entre les sexes en matière d'accès au financement ( hdl.handle.net/10986/41416 ).

Experte: Léa Rouanet

Est ce que la Banque Mondiale dispose d'outils d'analyse et de mesure de l'efficacité de son action sur la transformation de la vie des populations où elle intervient en tant que pourvoyeur de ressources financières. Peut on attester du suivi de son action dans la durée?

Abdoulaye GUEYE

Bonjour, oui tout à fait, l'entité IEG (Independant Evaluation Group) de la Banque Mondiale évalue l'efficacité de l'action de la Banque Mondiale. Sur la question du genre en particulier, les laboratoires d'innovation du genre de la Banque Mondiale évaluent l'impact d'interventions spécifiquement destinées à améliorer les opportunités économiques des femmes. Par exemple pour la région Afrique:  www.worldbank.org/en/programs/africa-gender-innova...

Experte: Léa Rouanet

Comment traiter la question du genre en Afrique et comment valoriser le leadership féminin dans les pays en développement et au Togo en particulier

IPROURE Koya

Lorsque les femmes prospèrent, les pays et les communautés prospèrent.
- Le revenu par habitant à long terme serait supérieur de près de 20 % si les femmes étaient employées au même taux que les hommes.
- L'élimination des obstacles liés au genre débloque la productivité économique, réduit la pauvreté, renforce la cohésion sociale et améliore le bien-être et la prospérité.
- La participation et le leadership des femmes améliorent la gestion des ressources naturelles, renforcent la résilience et rendent les économies plus compétitives.
Conformément à la mission de la Banque Mondiale, la stratégie 2024-2030 en matière de genre exprime l'ambition audacieuse d'accélérer l'égalité des sexes pour mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable. La Banque Mondiale s'engage pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, élever le capital humain, élargir et permettre les opportunités économiques, et engager les femmes en tant que leaders :
- Mobiliser une action concertée par le biais de données, de connaissances et de plaidoyer avec les partenaires
- Aider les pays à mener des réformes institutionnelles et politiques
- Reproduire et mettre en œuvre des programmes à grande échelle
- Faciliter les investissements gouvernementaux et privés

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les différentes actions menées par la banque mondiale?

N'DRI AFFOUET ÉMELINE BERTHE

Je vous invite à consulter cette page pour les actions du Groupe de la Banque mondiale sur les questions de genre :  tinyurl.com/yw28uvdf

Experte: Léa Rouanet

Je souhaiterais savoir comment éradiquer les stéréotypes de genres dans le monde et surtout dans le milieu professionnel.

Diomandé Amatoullah

Merci pour cette question. Lorsque les normes sociales et les stéréotypes renforcent les attentes selon lesquelles les hommes et les femmes occuperont des rôles sociaux distincts et inégaux, cela reproduit l'inégalité entre les sexes dans l'accès aux ressources et aux opportunités. Il est essentiel de remettre en question les normes sociales inégalitaires pour parvenir à l'égalité des sexes dans tous les domaines. Les normes sociales inégalitaires peuvent être modifiées par des interventions politiques soutenues par une approche plus informée et fondée sur des données concernant les normes sociales - et pas seulement les attitudes, dont certaines sont décrites dans une note thématique de la Banque Mondiale "La prise en compte des normes sociales et des normes de genre pour promouvoir l'égalité entre hommes et femmes":  tinyurl.com/4jhk2put.  Bien qu'il existe un nombre croissant d'exemples d'interventions visant à modifier les normes sociales - en agissant sur les attitudes ou en changeant les contextes qui favorisent l'adhésion aux normes - des lacunes subsistent. Les interventions visant à modifier les normes ne sont pas mises en œuvre à grande échelle et il faut redoubler d'efforts pour évaluer les effets dans la durée.

Experte: Léa Rouanet

quels sont les facteurs de vulnérabilité des femmes dans leur milieu professionnel?

patouossa njikam abdoulaye

La première contrainte des femmes pour leur participation au marché du travail est une contrainte de temps, liée aux tâches ménagères et aux soins familiaux. En outre, les femmes sont sous-représentées dans les rôles de direction, ont un accès limité à l'information, au capital et aux moyens de production, et souvent aussi un niveau plus bas d'éducation et de compétences. Les femmes rencontrent aussi des obstacles pour accéder aux secteurs plus rentables, dominés par les hommes, en raison de préjugés, de normes sociales, et d'un manque d'exposition à ces secteurs. Elles sont notamment pratiquement exclues des professions STIM (science technologie ingénierie et mathématiques). La violence basée sur le genre sur le lieu de travail est un problème très répandu et pourrait être le reflet du fait que les postes de direction, ainsi que des secteurs entiers, restent dominés par les hommes. Il est essentiel de s'attaquer à ces obstacles tout en engageant les femmes, ainsi que les hommes et les communautés dans leur ensemble, afin de modifier les normes sociales discriminatoires. Sources: World Bank. 2022. Breaking Barriers: Female Entrepreneurs Who Cross Over to Male-Dominated Sectors. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/36940  et World Economic Forum. 2023. Global Gender Gap Report 2023.

Experte: Léa Rouanet

Comment la banque mondiale travaille avec les pays africains ?

KOUAKOU

Bonjour, je vous invite à consulter cette page dédiée à nos actions en Afrique:  www.banquemondiale.org/fr/region/afr

Experte: Léa Rouanet

Comment accompagner les femmes déscolarisées et celles qui ne connaissent pas grand chose de la digitalisation à une autonomisation financière ?

BOUABEN Adoudé Eyram

Je vous invite à consulter la résumé analytique du rapport "Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique", préparé par le laboratoire d'innovation sur le genre de la Banque Mondiale, le Centre pour le Développement Mondial (CGD) et Pop Council, qui sera publié le mois prochain. Ce rapport recommande six séries d’actions fortes mais abordables pour assurer la réussite des adolescentes :
1. Améliorer la santé et l’éducation des adolescentes en réduisant les frais à la charge des familles, en élargissant l’accès et en fournissant des services adaptés aux jeunes.
2. Promouvoir leur réussite économique grâce à des interventions multisectorielles éprouvées et prometteuses qui intègrent des formations techniques et les compétences nécessaires à la vie courante avec un soutien à l’emploi, adaptées aux demandes du marché du travail et aux facteurs contextuels.
3. Faire des filles les plus vulnérables la priorité, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.
4. Adopter une approche holistique dans la conception des interventions en faveur des adolescentes, en reconnaissant le caractère multidimensionnel de l’autonomisation.
5. Combler les lacunes en matière de données et de preuves solides pour éclairer des politiques et des programmes efficaces.
6. Favoriser la collaboration et mobiliser l’appui de diverses parties prenantes pour obtenir un impact durable.
En mettant en œuvre ces recommandations d’ici à 2040, les pays africains pourraient dégager un revenu supplémentaire de 2 400 milliards de dollars. Avec les investissements et le soutien appropriés, les adolescentes pourraient être les moteurs de la transformation économique de l’Afrique.
tinyurl.com/56r374rv

Experte: Léa Rouanet

Lorsque les femmes sont privées d'éducation, tout naturellement elles n'ont pas accès aux emplois et formations de qualité qui leur permettent de sortir de la pauvreté, en particulier dans les pays à faible revenu et pays en développement. Quel est la part des investissements et du soutien financier accordé par la Banque mondiale au secteur de l'éducation? particulièrement en Afrique et dans la région MENA ?

Yasmine BOUTAYEB

Vous trouverez plus d'information sur les actions du Groupe de la Banque mondiale dans l'Education sur cette page:  tinyurl.com/bddba997.  Pour donner un exemple, le projet "Adolescent Girls Initiative for Learning and Empowerment (AGILE)" au Nigeria a permis d'augmenter le nombre d'inscriptions des filles dans l'enseignement secondaire de 900 000 à plus de 1,6 million, de rénover 5 000 salles de classe et d'offrir des bourses à plus de 250 000 filles, tout en s'attaquant aux normes sociales.

Experte: Léa Rouanet

Le plus grand obstacle à la participation des femmes est la non reconnaissance effective de leur travail. Nous disons toujours que leur rôle est important, qu'elles sont l'avenir....

Aïchetou

Mais le problème est que dans les faits, leur travail qui est lié à ce rôle important n'est pas légalement reconnu et n'est pas économiquement valorisé. En effet le travail domestique des femmes est marginalisé et elles sont généralement obligée de le cumuler avec un travail "formel ou informel" pour gagner des revenus, ce qui les pénalisé totalement.

Aïchetou

Bonjour et merci beaucoup de cette opportunité sur ce thème vraiment interessant. J'ai deux questions :

Quels sont les principaux obstacles rencontrés par les femmes dans les secteurs économiques clés, et quelles stratégies la Banque mondiale recommande-t-elle pour surmonter ces défis et renforcer leur rôle transformateur?"

Et la seconde: "Pouvez-vous partager des exemples concrets où l'implication des femmes a conduit à des transformations significatives dans leurs communautés, et comment ces initiatives peuvent être reproduites à plus grande échelle?"

Evariste Dibumba

Les femmes rencontrent plusieurs obstacles dans les secteurs économiques clés, notamment la discrimination sur le marché du travail, l'accès limité au financement, et le manque de formations adaptées. Pour surmonter ces défis, la Banque mondiale recommande plusieurs stratégies :
- Élimination des barrières juridiques : Mettre en œuvre des politiques qui garantissent l'égalité des droits au travail et à la propriété.
- Accès au financement : Soutenir des programmes de micro-crédit et des institutions financières qui répondent aux besoins spécifiques des femmes.
- Formation et développement des compétences : Offrir des formations techniques et professionnelles adaptées aux secteurs à forte demande.
- Mentorat et réseaux : Favoriser les réseaux de femmes et le mentorat pour renforcer les capacités et l'accès aux opportunités.
Ces actions visent à renforcer le rôle transformateur des femmes dans l'économie, contribuant ainsi à un développement durable et inclusif.

Experte: Léa Rouanet

Le " quota" est-il un outil efficace à la lutte contre la discrimination rencontrée par les femmes ?

Bodomalanto

Les quotas sont un des outils qui peuvent être utilisés. La nouvelle stratégie du Groupe de la Banque en matière de genre mentionne par exemple l'utilisation de quotas dans la formation professionnelle et qualifiante. Les programmes de formation financés par le Groupe de la Banque mondiale suivent généralement cette bonne pratique, en adoptant une cible de 50% de femmes formées, dans tous les secteurs.
tinyurl.com/yb2s6m6v

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les strategies mises en places pour que ces dons puissent atteindre reellement les beneficiaires

Foundohou D.A Mireille

La stratégie du Groupe de la Banque mondiale en matière de genre pour 2024-2030 se concentre sur plusieurs priorités clés et approches visant à créer un environnement favorable a l’autonomisation des femmes et des filles, à promouvoir le développement durable et à réduire les inégalités à l'échelle mondiale. Notamment :
1. Autonomisation économique: Promouvoir l'accès des femmes à des emplois de qualité, à des services financiers et à des ressources, et promouvoir l'esprit d'entreprise. Cela implique la création de politiques qui soutiennent la participation des femmes à la main-d'œuvre et l'élimination des obstacles aux opportunités économiques.
2. Éducation et développement des compétences: Garantir l'égalité d'accès à une éducation et à une formation de qualité pour les filles et les femmes afin d'améliorer leurs possibilités d'emploi et leurs compétences essentielles.
3. Santé et bien-être: Aborder les questions de santé spécifiques au genre, y compris la santé maternelle et les droits reproductifs, afin d'améliorer les résultats en matière de santé pour les femmes et les filles.
4. Participation politique et leadership: Promouvoir la participation des femmes aux processus décisionnels à tous les niveaux. Cette stratégie vise à renforcer les rôles de leadership des femmes dans la gouvernance et l'élaboration des politiques, en vue d'une représentation plus inclusive.
5. Normes sociales et violence sexiste: Remettre en question les normes sociales néfastes et lutter contre la violence basée sur le genre, notamment par la mise en œuvre de programmes qui promeuvent l'égalité des sexes dans les communautés et apportent un soutien aux survivants de la violence.
6. Données et preuves: Améliorer la collecte et l'analyse de données sexospécifiques afin d'éclairer les politiques et les programmes. Cette stratégie souligne l'importance des approches fondées sur des données probantes pour suivre les progrès et identifier les lacunes en matière d'égalité entre les hommes et les femmes.
Source:  tinyurl.com/yb2s6m6v

Experte: Léa Rouanet

Comment financer vous les projets en matière de l'éducation de la jeune fille. Les projets relatifs à la formation, l'insertion et la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes filles et jeunes hommes.

YAWOVI EDEM KPEGLO

La Banque mondiale facilite l'accès à l'éducation et à la formation professionnelle des femmes à travers plusieurs initiatives. Nous soutenons des programmes de bourses et d’aides financières pour encourager la scolarisation des filles, surtout dans les zones rurales. Nous promouvons également des formations techniques et professionnelles adaptées aux besoins du marché du travail, tout en intégrant les nouvelles technologies. En outre, nous collaborons avec les gouvernements pour éliminer les barrières légales et sociales qui freinent l’accès des femmes à l'éducation et à la formation, favorisant ainsi leur inclusion économique. Au Nigeria par exemple, deux projets phares avec lesquels le laboratoire d'innovation sur le genre collabore ont un impact sur le pays : le projet "Adolescent Girls Initiative for Learning and Empowerment (AGILE)" a permis d'augmenter le nombre d'inscriptions des filles dans l'enseignement secondaire de 900 000 à plus de 1,6 million, de rénover 5 000 salles de classe et d'offrir des bourses à plus de 250 000 filles, tout en s'attaquant aux normes sociales. Le programme "Nigeria for Women" a amélioré les moyens de subsistance des femmes - 460 000 femmes dans six États ont bénéficié d'une aide de 17 millions de dollars sous forme de subventions aux entreprises.

Experte: Léa Rouanet

Comment encourager les femmes à avoir confiance en elles mêmes et pouvoir entreprendre ?

Rasmata

Des politiques visant à créer un environnement
d’affaires plus favorable et à soutenir les entrepreneurs ne suffiront pas pour éliminer les obstacles spécifiques auxquels les femmes sont confrontées si ces politiques ne prennent pas en compte les inégalités de genre. Plus grave encore, de telles politiques pourraient creuser les écarts existants. Mais la bonne nouvelle est que grâce à des stratégies ciblées, la communauté internationale, les pouvoirs publics nationaux, les ONG et les autres parties intéressées peuvent contribuer à faire face aux défis auxquels les
femmes entrepreneures sont confrontées et libérer ainsi leur potentiel productif. Je vous invite à consulter le rapport "Les bénéfices de la parité: Libérons le potentiel de l’entrepreneuriat féminin en Afrique"  hdl.handle.net/10986/31421  pour une analyse approfondie des contraintes des femmes entrepreneurs en Afrique et des solutions les plus prometteuses. Cette initiative conduite il y a quelques années au Togo pour aider les femmes à avoir davantage confiance en elles, peut également vous intéresser :  tinyurl.com/yc7ctcy4

Experte: Léa Rouanet

Toutes ces actions pour l'autonomisation de la femme ne sont pas encore effectives, elles restent médiatique pour nous en Côte d’Ivoire, où les femmes vivant en milieu rural vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Rachel

Comment allez vous procéder pour accélérer la marche vers l'égalité homme et femme ? Est-ce utopique ou c'est réalisable ?

Lydie

Bonjour et merci de votre question. Des outils tels que « le marqueur de genre » du Groupe de la Banque mondiale et « l’indicateur de genre » de la SFI et de la MIGA ont permis de mettre davantage l’accent sur la réduction des disparités entre les genres dans la conception des projets. A titre d’exemples, nous pouvons mentionner la part des opérations de la BIRD et de l’IDA ayant un marqueur de genre est passée de 50 % au cours de l’exercice 2017 à plus de 90 % durant l’exercice 2023, une tendance constante à travers les secteurs et les régions. La SFI a quadruplé sa part d’investissements marqués par le genre et a doublé ses services et conseils avec une composante de genre au cours de la même période ; elle reste en outre en bonne voie pour remplir ses quatre engagements d’augmentation du capital liés au genre. La MIGA a adopté l’indicateur de genre dans le cadre de son Plan de mise en œuvre de la Stratégie Genre pour 2021. En résumé, depuis plus de 5 ans, la Banque Mondiale met les jalons nécessaires pour l’implication des femmes à de hauts niveaux de décision et une place de choix dans l’économie et les structures financières pour un développement durable.

Experte: Léa Rouanet

Pourquoi on a toujours l'impression que les femmes partout dans le monde font un pas en avant et deux en arrière en termes d'émancipation et d'autonomie économique ?

Manana

Les femmes n'ont toujours pas le même accès aux opportunités économiques que les hommes, car elles sont confrontées à des obstacles structurels qui limitent leur autonomie, leur accès au ressources productives, à des emplois de qualité, ainsi que leur progression dans la carrière. Des études récentes ont par exemple mis en évidence le rôle joué par les normes sociales dans la perpétuation des disparités entre les sexes, y compris les écarts de revenus et la répartition inégale des tâches domestiques et des soins, et dans la limitation de l'accès des femmes au leadership politique et commerciale. La pandémie de COVID-19 a encore exacerbé les disparités entre les sexes, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire, où les femmes ont effectué en moyenne trois fois plus d'heures supplémentaires de garde d'enfants que les hommes et ont été plus touchées que les hommes par les fermetures d'entreprises et les pertes d'emploi ou de revenu. Sources: Kenny, Charles, George Yang. 2021. New Estimates of the Impact of COVID-19 on Women’s Jobs and Enterprises. Center for Global Development (CDG) Note ; and Kugler, Maurice, Mariana Viollaz, Daniel Duque, Isis Gaddis, David Newhouse, Amparo Palacios-Lopez, Michael Weber. 2021. How Did the COVID-19 Crisis Affect Different Types of Workers in the Developing World? World Bank Jobs Working Paper 60; et Muñoz Boudet, Ana María, Tasmia Rahman, Nour Nasr, Abigail Dalton. 2023. Addressing Social and Gender Norms to Promote Gender Equality. World Bank Group Gender Thematic Policy Notes Series: Evidence and Practice Note.

Experte: Léa Rouanet

Je suis une femme Malgache , chez nous il y a encore certains hommes pensent que tous les tâches ménagères sont destinées pour les femmes . Les filles ne sont pas héritières si on a des garçons dans d'autres régions .

Juliana

Bonjour Juliana, Tout d'abord, des études montrent qu'il est possible d'augmenter le temps que les hommes consacrent aux tâches domestiques, même si cela ne réduit pas forcément celui des femmes (Vaillant et al., 2020  gh.bmj.com/content/5/5/e002223 ). Les interventions prouvées efficaces incluent aussi des incitations à transférer la propriété de terres à l'épouse en Ouganda et des campagnes informant sur le niveau plus élevé que prévu de soutien à la participation des femmes au marché du travail en Arabie saoudite (Bursztyn et al., 2020). L'implication des hommes dans les programmes domestiques ou agricoles peut favoriser l'autonomisation des femmes, mais les preuves de l'impact positif sur les résultats économiques des femmes restent mitigées. Certaines interventions risquent même de réduire l'autonomie des femmes, ce qui souligne la nécessité d'adaptations et de recherches supplémentaires (Pierotti et al., 2023).


Deuxièmement, la recherche sur l'implication des hommes dans les programmes de soutien à la production ou à la consommation des ménages suggère que l'implication des couples dans les programmes de base peut promouvoir efficacement l'autonomisation des femmes au sein du ménage (Cherchi et al., 2022 .


shorturl.at/64Blj;  et Ambler et al. 2022  tinyurl.com/3zt6dkhw ). Dans l'ensemble, les preuves de l'impact positif des interventions visant à impliquer les hommes sur les résultats économiques des femmes et/ou sur les dynamiques au sein du ménage sont mitigées et une adaptation et une recherche supplémentaires sont nécessaires. Comme le suggèrent les impacts négatifs documentés par certaines études, les interventions visant à impliquer les hommes doivent veiller à ne pas affaiblir l'agence ou l'autonomie décisionnelle des femmes (Engaging Men for Women’s Economic Empowerment: Overview of the Evidence (English).  tinyurl.com/26aesfn9 )

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les perspectives de développement prévues par la Banque mondiale en faveur des femmes du monde rural ?

Odile Wane CONDE

La stratégie 2024-2030 de la Banque mondiale en matière de genre vise à renforcer la participation des femmes à l'agriculture en Afrique, à améliorer la sécurité alimentaire et à contribuer à la croissance économique en Afrique en se concentrant sur plusieurs domaines. En particulier, la stratégie met l'accent sur l'amélioration de l'accès des femmes à la terre, au crédit et aux intrants agricoles. Cela comprend des initiatives visant à réformer les lois sur la propriété foncière et à fournir des services financiers adaptés aux agricultrices. Des programmes de formation adaptes aux femmes, axés sur les pratiques agricoles modernes, l'utilisation des technologies et l'accès au marché sont aussi essentiels pour autonomiser les femmes et améliorer leur productivité. En outre, encourager l'implication des femmes dans les chaînes de valeur agricoles est important pour accroître leurs opportunités économiques. Il s'agit notamment de promouvoir les femmes en tant qu'entrepreneurs dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles. La stratégie vise enfin à doter les agricultrices d'outils et de connaissances leur permettant de s'adapter au changement climatique, afin qu'elles puissent maintenir leur productivité dans des conditions environnementales changeantes. La Banque Mondiale envisage aussi de travailler au sein des communautés pour le changement des normes sociales qui limitent la participation des femmes à l'agriculture, favorisant ainsi un environnement plus inclusif.  tinyurl.com/yb2s6m6v

Experte: Léa Rouanet

je suis congolaise j'habite a Goma , dans la province du nord Kivu, ou se trouvent des femmes déplacées qui vivent dans les différents camps des déplacées a Goma et ses environs qui ont besoins de travailler et elles ses sont regrouper dans différents groupes des associations villageoises d'épargne et de crédit AVEC en sigle , ces femmes sont victimes de différents crimes suite a la guerre, quelles sont les mécanismes que vous allez mettre en place pour leurs accompagnement en micro crédit?

solange

Vous pouvez trouver des informations spécifiques sur le travail de la Banque mondiale en RDC ici :  tinyurl.com/ysuprnda;  et des informations sur les actions de la Banque Mondiale dans les situation et Fragilité, Conflits et Violence (FCV) ici:  tinyurl.com/2rzzk5vj

Experte: Léa Rouanet

Est ce que permettre aux filles de terminer leur scolarité , recevoir des soins de qualité et d’être à l’abri de la violence , vont aider a libérer le potentiel humain , sans pour autant faire une sensibilisation aux hommes et leur prouver que nous,femmes sommes aussi capables?

Kaze christa

En tant que pairs de millions de filles et défenseurs importants au sein de leurs communautés, les garçons jouent un rôle essentiel dans le développement des adolescentes. Il est donc essentiel de les impliquer dans les programmes. L'éducation conjointe et la diffusion de pratiques sûres en matière de santé sexuelle et génésique auprès des filles et des garçons peuvent contribuer à la prise de décisions éclairées en matière de sexualité. Plusieurs recherches fournissent des exemples. En Tanzanie, une intervention évaluée par le Laboratoire d'Innovation sur le Genre (GIL) ciblant à la fois des jeunes hommes et des jeunes femmes a cherché à réduire la violence entre partenaires intimes (VPI) en proposant aux femmes une activité de fixation d'objectifs destinée à améliorer leurs résultats en matière de santé sexuelle et reproductive et en offrant simultanément à leurs partenaires masculins une intervention footballistique/éducative. L'intervention auprès des garçons et jeunes hommes a amélioré les attitudes des hommes face à la violence et aux comportements sexuels à risque, tandis que les jeunes femmes participant à l'activité de définition d'objectifs ont pris davantage en main leur santé sexuelle et reproductive en mettant fin à des relations violentes. Ces deux approches ont permis de réduire les VPI et se sont avérés peu coûteuse. De même, un programme de modification des normes de genre en Somalie a été mis en œuvre par le biais d'une formation pour les adolescents (garçons et filles) conçue pour sensibiliser aux attentes sociétales qui favorisent l'inégalité entre les sexes par le biais d'activités telles que des concours de théâtre, de poésie et de débat. Notre recherche démontre que le programme a conduit à une évolution vers des attitudes plus égalitaires entre les sexes chez les filles ainsi que les garçons, scolarisés et non scolarisés. Il a également permis d'améliorer la santé mentale des adolescents et d'augmenter la probabilité que les garçons participent aux tâches domestiques. Sources: Brar,Rajdev Kaur; Buehren,Niklas; Papineni,Sreelakshmi; Sulaiman,Munshi. Rebel with a Cause : Effects of a Gender Norms Intervention for Adolescents in Somalia (English). Policy Research working paper ; no. WPS 10567; Impact Evaluation series Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/bdxuajs6;  et Manisha, Shah; Jennifer, Seager; Joao, Montalvao; Markus, Goldstein. Two Sides of Gender: Sex, Power, and Adolescence. 2022. Washington D.C: World Bank Group,  tinyurl.com/5d8fubew

Experte: Léa Rouanet

Je travaille sur la production d'un Sitcom radiophonique sur la masculinité positive en RD Congo. Puis-je savoir les bons exemples à transmettre aux hommes sur l'importance de changer la mentalité envers les femmes ?

Alex Mikobi

Bonjour Alex, je vous invite à consulter cette publication qui présente les résultats actuels sur l'engagement des hommes pour l'autonomisation économique des femmes:  tinyurl.com/26aesfn9.
Les études existantes montrent qu'il est possible d'augmenter la participation des hommes aux tâches domestiques, bien que cela n'allège pas nécessairement la charge des femmes. Certaines interventions efficaces incluent aussi des incitations pour transférer la propriété foncière aux épouses et des campagnes pour informer sur le soutien à la participation des femmes au travail. L'implication des couples dans les programmes de soutien familial semble aussi être une approche prometteuse.

Experte: Léa Rouanet

Bonjour, dans certaines contrées, notamment en Afrique, les croyances ou coutumes, ne limitent-elles pas l'accès à l’éducation et à la formation professionnelle des femmes, leur fermant par ricochet l'accès au le marché du travail ?

JIMOH Mussah

Bonjour, merci pour votre contribution. En effet la prise en compte des normes de genre est essentielle pour avoir un impact sur l'autonomisation des filles et des femmes, comme mis en avant dans le le résumé analytique du rapport "Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique", préparé par le Laboratoire d'Innovation sur le Genre de la Banque mondiale, le Centre pour le Développement Mondial (CGD) et Pop Council, qui sera publié le mois prochain:  tinyurl.com/56r374rv.

On peut donner l'exemple du programme EAGER (East Africa Girls' Empowerment and Resilience) soutenu par la Banque Mondiale au Mozambique et à Madagascar, qui stimule l'éducation et les revenus des filles et des femmes tout en renforçant les capacités institutionnelles pour la mise en œuvre des politiques d'égalité des sexes. Ce programme permettra d'obtenir un impact à grande échelle en aidant directement plus de deux millions de filles à rester ou à retourner à l'école et en permettant à 160 000 femmes d'accroître leur productivité sur le marché du travail. Il touchera également plus de six millions d'agents de changement, notamment des chefs traditionnels, des parents et des garçons, par le biais de campagnes de changement de comportement visant à modifier les normes en matière de genre dans les deux pays. Il renforcera la capacité de 26 000 administrateurs locaux, dirigeants communautaires et prestataires de services à mettre en œuvre efficacement les réformes en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Experte: Léa Rouanet

Quel est le plan de la Banque mondiale pour le développement de l'autonomisation des femmes et de la parité en Afrique subsaharienne

SOME

La stratégie de la Banque mondiale pour 2024-2030 met l'accent sur plusieurs priorités pour promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles, réduire les inégalités et favoriser un développement durable. Parmi ces priorités, on retrouve l'accès à des emplois de qualité, des services financiers, des ressources, et le soutien à l'entrepreneuriat. L'éducation joue un rôle crucial pour ouvrir des opportunités professionnelles et améliorer les compétences des femmes. Il est aussi essentiel d'améliorer l'accès à la santé, en particulier la santé reproductive et les soins maternels, ainsi que de lutter contre la violence basée sur le genre. La participation politique des femmes et leur leadership sont également encouragés pour une gouvernance plus inclusive. La stratégie insiste sur la nécessité de changer les normes sociales néfastes et de collecter des données précises pour guider les politiques.
Source:  tinyurl.com/yb2s6m6v


En Afrique, l'accès des filles à une éducation de qualité est fondamental pour leur participation au marché du travail et la prise de décisions éclairées en matière de santé. Des services de garde d'enfants abordables, l'accès à des crédits, et la sécurisation des droits fonciers pour les femmes sont aussi des leviers importants pour renforcer leur autonomie économique. L'implication des hommes et des garçons dans ces initiatives est encouragée pour surmonter les résistances culturelles et soutenir des changements durables.
Sources sélectionnées: GIL Top Policy Lessons on Empowering Adolescent Girls (English). Gender Innovation Lab Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/58yw96dz  ; World Bank. 2024. GIL Top Policy Lessons on Social Protection. © Washington, DC: World Bank.  hdl.handle.net/10986/41971  ; World Bank. 2020. GIL Top Policy Lessons on Empowering Women Entrepreneurs. Gender Innovation Lab;. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/33250  ; and Pierotti,Rachael Susan; Delavallade,Clara Anne; Brar,Rajdev Kaur. Engaging Men for Women’s Economic Empowerment: Overview of the Evidence (English). Africa Gender Policy Briefs Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/p29x3c79

Experte: Léa Rouanet

Quel sera le soutien envisagé par l'organisation concernant l'impulsion de l'éducation des filles en Afrique, principalement en RDC ,la politique impulsive avec pays membres, comment redynamiser l'égalité dans un pays sans emplois, et qu'elle est la politique financière à l'autonomisation de la femme pour son développement.

BOKAMA LAPONGO Meschac

Bonjour, le projet d'apprentissage et d'autonomisation des filles en RDC est un bon exemple d'investissement de la Banque mondiale dans le pays en faveur de l'éducation et de l'autonomisation:  www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2023/...

Experte: Léa Rouanet

Comment expliquer que les femmes togolaises, représentant 52 % de la population, soient économiquement les plus faibles et très peu formées ? Et que cela soit valable pour bien d'autres pays du continent concernant les femmes…

JIMOH Mussah

Dans de nombreux pays, des cadres juridiques et des politiques discriminatoires continuent d'entraver considérablement la capacité des femmes à trouver un emploi et à progresser dans leur carrière (par exemple, l'absence de lois interdisant la discrimination sur le lieu de travail ou imposant l'égalité de rémunération, ainsi que des lois inappropriee en matiere de congés parentaux). Les femmes sont également moins qualifiées que les hommes et ne disposent pas des réseaux sociaux qui leur permettraient d'accéder au marché du travail. En outre, elles assument une part disproportionnée des tâches ménagères et des soins familiaux à cause de normes sociale discriminatoires, et d'un manque d'accès à des service de garde d'enfant gratuits.

Experte: Léa Rouanet

Sur quelle base la Banque mondiale compte réaliser le concept d'égalité homme/femme d'ici à 2030 ?

Alou Badara TRAORE

La stratégie de la Banque mondiale en matière de genre pour 2024-2030 se concentre sur plusieurs priorités clés et approches visant à créer un environnement favorable a l’autonomisation des femmes et des filles, à promouvoir le développement durable et à réduire les inégalités à l'échelle mondiale. Notamment :
1. Autonomisation économique: Promouvoir l'accès des femmes à des emplois de qualité, à des services financiers et à des ressources, et promouvoir l'esprit d'entreprise. Cela implique la création de politiques qui soutiennent la participation des femmes à la main-d'œuvre et l'élimination des obstacles aux opportunités économiques.
2. Éducation et développement des compétences: Garantir l'égalité d'accès à une éducation et à une formation de qualité pour les filles et les femmes afin d'améliorer leurs possibilités d'emploi et leurs compétences essentielles.
3. Santé et bien-être: Aborder les questions de santé spécifiques au genre, y compris la santé maternelle et les droits reproductifs, afin d'améliorer les résultats en matière de santé pour les femmes et les filles.
4. Participation politique et leadership: Promouvoir la participation des femmes aux processus décisionnels à tous les niveaux. Cette stratégie vise à renforcer les rôles de leadership des femmes dans la gouvernance et l'élaboration des politiques, en vue d'une représentation plus inclusive.
5. Normes sociales et violence sexiste: Remettre en question les normes sociales néfastes et lutter contre la violence basée sur le genre, notamment par la mise en œuvre de programmes qui promeuvent l'égalité des sexes dans les communautés et apportent un soutien aux survivants de la violence.
6. Données et preuves: Améliorer la collecte et l'analyse de données sexospécifiques afin d'éclairer les politiques et les programmes. Cette stratégie souligne l'importance des approches fondées sur des données probantes pour suivre les progrès et identifier les lacunes en matière d'égalité entre les hommes et les femmes.
Source:  tinyurl.com/yb2s6m6v

Experte: Léa Rouanet

Politique de la banque mondiale pour les pays mois avancés en termes du droit d'accès aux services numérisés par les femmes ?

Rasoanandrasana Tharsule

Le Groupe de la Banque mondiale soutient l'accès des femmes aux technologies numériques et leur utilisation de celles-ci, notamment par le biais d'un internet à haut débit nouveau et amélioré, d'appareils et de données abordables, et d'efforts visant à accroître la culture et les compétences numériques. La Banque Mondiale soutient également un accès inclusif à l'identification numérique, à l'entreprenariat numérique, à l'emploi et au leadership, ainsi que l'utilisation d'outils et de plateformes numériques pour améliorer la prestation de services publics et privés.
La nouvelle stratégie du Groupe de la Banque en matière de genre souligne le rôle des technologies numériques dans la promotion de l'égalité des sexes.
tinyurl.com/yb2s6m6v

Experte: Léa Rouanet

Quel est le mode d'aide du Groupe de la BM pour aider les femmes dans les pays subsahariens africains?

Kanté Bakary

La stratégie de la Banque mondiale pour 2024-2030 met l'accent sur plusieurs priorités pour promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles, réduire les inégalités et favoriser un développement durable. Parmi ces priorités, on retrouve l'accès à des emplois de qualité, des services financiers, des ressources, et le soutien à l'entrepreneuriat. L'éducation joue un rôle crucial pour ouvrir des opportunités professionnelles et améliorer les compétences des femmes. Il est aussi essentiel d'améliorer l'accès à la santé, en particulier la santé reproductive et les soins maternels, ainsi que de lutter contre la violence basée sur le genre. La participation politique des femmes et leur leadership sont également encouragés pour une gouvernance plus inclusive. La stratégie insiste sur la nécessité de changer les normes sociales néfastes et de collecter des données précises pour guider les politiques.
Source:  tinyurl.com/yb2s6m6v
En Afrique, l'accès des filles à une éducation de qualité est fondamental pour leur participation au marché du travail et la prise de décisions éclairées en matière de santé. Des services de garde d'enfants abordables, l'accès à des crédits, et la sécurisation des droits fonciers pour les femmes sont aussi des leviers importants pour renforcer leur autonomie économique. L'implication des hommes et des garçons dans ces initiatives est encouragée pour surmonter les résistances culturelles et soutenir des changements durables.
Sources sélectionnées: GIL Top Policy Lessons on Empowering Adolescent Girls (English). Gender Innovation Lab Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/58yw96dz  ; World Bank. 2024. GIL Top Policy Lessons on Social Protection. © Washington, DC: World Bank.  hdl.handle.net/10986/41971  ; World Bank. 2020. GIL Top Policy Lessons on Empowering Women Entrepreneurs. Gender Innovation Lab;. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/33250  ; and Pierotti,Rachael Susan; Delavallade,Clara Anne; Brar,Rajdev Kaur. Engaging Men for Women’s Economic Empowerment: Overview of the Evidence (English). Africa Gender Policy Briefs Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/p29x3c79

Au Nigeria par exemple, deux projets phares avec lesquels le laboratoire d'innovation sur le genre collabore ont un impact sur le pays : le projet "Adolescent Girls Initiative for Learning and Empowerment (AGILE)" a permis d'augmenter le nombre d'inscriptions des filles dans l'enseignement secondaire de 900 000 à plus de 1,6 million, de rénover 5 000 salles de classe et d'offrir des bourses à plus de 250 000 filles, tout en s'attaquant aux normes sociales. Le programme "Nigeria for Women" a amélioré les moyens de subsistance des femmes - 460 000 femmes dans six États ont bénéficié d'une aide de 17 millions de dollars sous forme de subventions aux entreprises.

Experte: Léa Rouanet

Comment sensibiliser les femmes en Afrique sur l'entrepreunariat?

Pauline

Pour sensibiliser les femmes en Afrique à l'entrepreneuriat, plusieurs stratégies peuvent être mises en œuvre :
- Programmes de formation : Offrir des ateliers et des formations sur les compétences entrepreneuriales, la gestion d'entreprise, et l'accès aux financements.
- Réseautage et mentorat : Créer des réseaux de femmes entrepreneures et des programmes de mentorat pour partager des expériences et des conseils pratiques.
- Sensibilisation communautaire : Organiser des campagnes de sensibilisation dans les communautés pour promouvoir les success stories de femmes entrepreneures, mettant en avant leurs contributions économiques.
- Partenariats avec des organisations locales : Collaborer avec des ONG et des institutions communautaires pour atteindre un public plus large et adapter les messages aux contextes culturels.
- Accès à des ressources : Fournir des informations sur les opportunités de financement et les ressources disponibles pour les femmes qui souhaitent créer ou développer leur entreprise.
Ces actions peuvent aider à renforcer la confiance des femmes et à les inciter à s'engager dans l'entrepreneuriat.

Experte: Léa Rouanet

Quel est le principal obstacle à l'accès des femmes à la terre en milieu rural?

LALSAGA Bibata

Les femmes sont souvent confrontées à des obstacles à l’accès aux droits fonciers en raison de normes sociales et de restrictions légales, ce qui peut les empêcher d'accéder à des terres agricoles et de les contrôler. Je vous invite à consulter l'ouvrage "Top Policy Lessons in Women’s Property Rights" pour des solutions innovantes:  documents.banquemondiale.org/fr/publication/docume...

Experte: Léa Rouanet

Comment relever les obstacles nombreux et complexes auxquelles se heurtent les femmes ?

Allavo Prosper

Conformément à la mission du Groupe de la Banque mondiale, la stratégie 2024-2030 en matière de genre exprime l'ambition audacieuse d'accélérer l'égalité des sexes pour mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable. La Banque Mondiale s'engagera différemment pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, élever le capital humain, élargir et permettre les opportunités économiques, et engager les femmes en tant que leaders :
- Mobiliser une action concertée par le biais de données, de connaissances et de plaidoyer avec les partenaires
- Aider les pays à mener des réformes institutionnelles et politiques
- Reproduire et mettre en œuvre des programmes à grande échelle
- Faciliter les investissements gouvernementaux et privés
documents.worldbank.org/en/publication/documents-r...

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les stratégies utilisées par la banque mondiale pour l'épanouissement de la femme africaine ?

Sodio

La stratégie de la Banque mondiale pour 2024-2030 met l'accent sur plusieurs priorités pour promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles, réduire les inégalités et favoriser un développement durable. Parmi ces priorités, on retrouve l'accès à des emplois de qualité, des services financiers, des ressources, et le soutien à l'entrepreneuriat. L'éducation joue un rôle crucial pour ouvrir des opportunités professionnelles et améliorer les compétences des femmes. Il est aussi essentiel d'améliorer l'accès à la santé, en particulier la santé reproductive et les soins maternels, ainsi que de lutter contre la violence basée sur le genre. La participation politique des femmes et leur leadership sont également encouragés pour une gouvernance plus inclusive. La stratégie insiste sur la nécessité de changer les normes sociales néfastes et de collecter des données précises pour guider les politiques.
Source:  documents.worldbank.org/en/publication/documents-r...
En Afrique, l'accès des filles à une éducation de qualité est fondamental pour leur participation au marché du travail et la prise de décisions éclairées en matière de santé. Des services de garde d'enfants abordables, l'accès à des crédits, et la sécurisation des droits fonciers pour les femmes sont aussi des leviers importants pour renforcer leur autonomie économique. L'implication des hommes et des garçons dans ces initiatives est encouragée pour surmonter les résistances culturelles et soutenir des changements durables.
Sources sélectionnées: GIL Top Policy Lessons on Empowering Adolescent Girls (English). Gender Innovation Lab Washington, D.C. : World Bank Group.  documents.worldbank.org/curated/en/099851411152362...  ; World Bank. 2024. GIL Top Policy Lessons on Social Protection. © Washington, DC: World Bank.  hdl.handle.net/10986/41971  ; World Bank. 2020. GIL Top Policy Lessons on Empowering Women Entrepreneurs. Gender Innovation Lab;. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/33250  ; and Pierotti,Rachael Susan; Delavallade,Clara Anne; Brar,Rajdev Kaur. Engaging Men for Women’s Economic Empowerment: Overview of the Evidence (English). Africa Gender Policy Briefs Washington, D.C. : World Bank Group.  documents.worldbank.org/curated/en/099959209292323...

Experte: Léa Rouanet

1. Quel rôle joue le Africa Gender Innovation Lab dans la conception et la mise en œuvre de politiques économiques qui favorisent l’autonomie financière des femmes en Afrique ? Quels résultats tangibles avez-vous observés jusqu’à présent ?


2. Dans un contexte de transformation mondiale, comment les gouvernements et les institutions financières peuvent-ils mieux intégrer les femmes dans leurs stratégies de développement économique pour éradiquer la pauvreté ? Quels obstacles majeurs doivent être surmontés ?


3. La technologie et l’innovation sont souvent citées comme des leviers puissants pour l’autonomisation des femmes. Quels exemples concrets avez-vous vus où l’innovation a permis d’accélérer l’autonomie économique des femmes, particulièrement dans les pays en développement ?


4. Quelles réformes ou actions prioritaires recommanderiez-vous aux décideurs politiques présents aujourd’hui pour garantir que les femmes puissent pleinement libérer leur potentiel économique et ainsi transformer la société ?

Ndrin Augustin

Pour répondre à votre première question, en ce qui concerne l'autonomisation financière, le Laboratoire d'Innovation sur le Genre a exploré des solutions innovantes, telles que les services financiers numériques et la banque mobile, les prêts sans garantie, qui ont le potentiel d'améliorer l'accès des femmes en surmontant les obstacles liés à la distance et aux contraintes bancaires traditionnelles. Les prêts à évaluation psychométrique, par exemple, peuvent constituer une solution viable et efficace pour les entrepreneurs qui manquent de garanties et les emprunteurs les plus pauvres en général - permettant donc une réduction de l'inégalité sur les marchés du credit ( openknowledge.worldbank.org/entities/publication/d... ). Nos résultats suggèrent aussi que les interventions qui sensibilisent les femmes aux possibilités de prêts appropriés et qui facilitent la demande de prêts peuvent contribuer à combler les écarts entre les sexes en matière d'accès au financement ( hdl.handle.net/10986/41416 ).
En ce qui concerne votre deuxième question, le Groupe de la Banque mondiale s'engage pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, élever le capital humain, élargir et permettre les opportunités économiques, et engager les femmes en tant que leaders :
- Mobiliser une action concertée par le biais de données, de connaissances et de plaidoyer avec les partenaires
- Aider les pays à mener des réformes institutionnelles et politiques
- Reproduire et mettre en œuvre des programmes à grande échelle
- Faciliter les investissements gouvernementaux et privés
documents.worldbank.org/en/publication/documents-r...

Experte: Léa Rouanet

Quels sont les défis liés à l'autonomisation des femmes dans le secteur agricole ?

Jean CLAUDE MUTOMBO

La stratégie 2024-2030 du Groupe de la Banque mondiale en matière de genre vise à renforcer la participation des femmes à l'agriculture en Afrique, à améliorer la sécurité alimentaire et à contribuer à la croissance économique en Afrique en se concentrant sur plusieurs domaines. En particulier, la stratégie met l'accent sur l'amélioration de l'accès des femmes à la terre, au crédit et aux intrants agricoles. Cela comprend des initiatives visant à réformer les lois sur la propriété foncière et à fournir des services financiers adaptés aux agricultrices. Des programmes de formation adaptes aux femmes, axés sur les pratiques agricoles modernes, l'utilisation des technologies et l'accès au marché sont aussi essentiels pour autonomiser les femmes et améliorer leur productivité. En outre, encourager l'implication des femmes dans les chaînes de valeur agricoles est important pour accroître leurs opportunités économiques. Il s'agit notamment de promouvoir les femmes en tant qu'entrepreneurs dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles. La stratégie vise enfin à doter les agricultrices d'outils et de connaissances leur permettant de s'adapter au changement climatique, afin qu'elles puissent maintenir leur productivité dans des conditions environnementales changeantes. La Banque Mondiale envisage aussi de travailler au sein des communautés pour le changement des normes sociales qui limitent la participation des femmes à l'agriculture, favorisant ainsi un environnement plus inclusif.  documents.worldbank.org/en/publication/documents-r...

Experte: Léa Rouanet

Quels les solutions pour lutter contre le faible accès des femmes en Afrique au marché du travail ?

KEITA

Pour faciliter l'entrée des femmes sur le marché du travail, la Banque mondiale met en œuvre plusieurs actions. Nous soutenons des politiques de protection contre les discriminations et les obstacles légaux à l'emploi des femmes. Nous promouvons aussi l'accès à la formation professionnelle, notamment dans les secteurs à forte demande, et encourageons l'entrepreneuriat féminin à travers des programmes de financement dédiés. Enfin, nous plaidons pour la mise en place de services de garde d'enfants abordables afin de réduire les contraintes liées aux responsabilités familiales, facilitant ainsi l'accès et le maintien des femmes sur le marché du travail.

Experte: Léa Rouanet

Comment assurer un financement des entreprises des femmes qui correspondent à leurs besoins spécifiques ?

Marie Madeleine

Le Laboratoire d'Innovation sur le Genre a exploré des solutions innovantes, telles que les services financiers numériques et la banque mobile, les prêts sans garantie, qui ont le potentiel d'améliorer l'accès des femmes en surmontant les obstacles liés à la distance et aux contraintes bancaires traditionnelles. Les prêts à évaluation psychométrique, par exemple, peuvent constituer une solution viable et efficace pour les entrepreneurs qui manquent de garanties et les emprunteurs les plus pauvres en général - permettant donc une réduction de l'inégalité sur les marchés du credit ( openknowledge.worldbank.org/entities/publication/d... ). Nos résultats suggèrent aussi que les interventions qui sensibilisent les femmes aux possibilités de prêts appropriés et qui facilitent la demande de prêts peuvent contribuer à combler les écarts entre les sexes en matière d'accès au financement ( hdl.handle.net/10986/41416 ).

Experte: Léa Rouanet

Moi je suis en Côte d'ivoire , les croyances dans le nord du pays et le revenu faible des familles pose beaucoup de problèmes dans la scolarisation des filles. Même la gratuité de l'école est appliqué au niveau primaire, je me demande quelles solutions proposées pour faciliter l'accès à l'éducation supérieure des filles dans cette zone?

Koffi Célestin

Bonjour Célestin,
Je vous invite à consulter la résumé analytique du rapport "Parcours vers la prospérité pour les adolescentes en Afrique", préparé par le laboratoire d'innovation sur le genre de la Banque Mondiale, le Centre pour le Développement Mondial (CGD) et Pop Council, qui sera publié le mois prochain. Ce rapport recommande six séries d’actions fortes mais abordables pour assurer la réussite des adolescentes :
1. Améliorer la santé et l’éducation des adolescentes en réduisant les frais à la charge des familles, en élargissant l’accès et en fournissant des services adaptés aux jeunes.
2. Promouvoir leur réussite économique grâce à des interventions multisectorielles éprouvées et prometteuses qui intègrent des formations techniques et les compétences nécessaires à la vie courante avec un soutien à l’emploi, adaptées aux demandes du marché du travail et aux facteurs contextuels.
3. Faire des filles les plus vulnérables la priorité, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.
4. Adopter une approche holistique dans la conception des interventions en faveur des adolescentes, en reconnaissant le caractère multidimensionnel de l’autonomisation.
5. Combler les lacunes en matière de données et de preuves solides pour éclairer des politiques et des programmes efficaces.
6. Favoriser la collaboration et mobiliser l’appui de diverses parties prenantes pour obtenir un impact durable.
En mettant en œuvre ces recommandations d’ici à 2040, les pays africains pourraient dégager un revenu supplémentaire de 2 400 milliards de dollars. Avec les investissements et le soutien appropriés, les adolescentes pourraient être les moteurs de la transformation économique de l’Afrique.
openknowledge.worldbank.org/entities/publication/9...

Experte: Léa Rouanet

Mais que fait la Banque mondiale pour instaurer une vraie entente dans les ménages où les femmes, du fait de leur autonomie ne regardent pas dans le même sens que leurs conjoints ?

N'Dri Kouamé Joël

La Banque mondiale reconnaît que l’autonomisation des femmes peut parfois créer des tensions dans les ménages. C’est pourquoi nous intégrons des programmes de sensibilisation et de gestion des conflits pour encourager la communication et la prise de décision partagée. Nous travaillons aussi avec les hommes pour déconstruire les stéréotypes de genre et promouvoir des relations équilibrées. De plus, certains projets favorisent des initiatives économiques conjointes entre conjoints pour éviter les tensions. L'objectif est de promouvoir une entente harmonieuse et inclusive au sein des ménages. Je vous invite à consulter cette publication sur l'engagement des hommes pour l'autonomisation des femmes: Engaging Men for Women’s Economic Empowerment: Overview of the Evidence (English). Africa Gender Policy Briefs Washington, D.C. : World Bank Group.  documents.worldbank.org/curated/en/099959209292323...

Experte: Léa Rouanet

Bonsoir je pense que les filles et femmes souffrant de troubles psychologiques sont mises à l'écart et subissent des discriminations. Leur état de santé fait que personne ne les considère alors que ce sont des personnes à part entière. À cause de cette discrimination, elles n'arrivent pas à s'affirmer et essayer de retrouver la vie qu'elles possedaient avant la maladie. Sous savez, en Afrique la maladie mentale est considérée comme un sort jeté par un fétiche ou de la sorcellerie, c'est qui fait que ces filles et femmes se cachent. Nous retrouvons des filles, femmes malades mentales démunies errants dans notre société et abandonnées. Je souhaiterais que l'assemblée mondiale puisse en parler pour pousser nos dirigeants africains à réagir à ce problème de santé publique.

Carine BASILA

Vous avez tout à fait raison de souligner la marginalisation des femmes et des filles atteintes de maladies mentales, surtout en Afrique où les perceptions culturelles amplifient cette discrimination. La Banque mondiale reconnaît que la santé mentale est un enjeu de santé publique crucial, et nous plaidons pour une inclusion de tous, y compris les personnes vivant avec des troubles mentaux, dans nos programmes de santé et de protection sociale. Nous travaillons avec les gouvernements pour sensibiliser et renforcer les systèmes de santé afin d’offrir des soins adéquats et de lutter contre la stigmatisation. L’inclusion sociale et l’accès aux services de santé sont essentiels pour que ces femmes puissent retrouver une place dans la société.

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les stratégies de la Banque mondiale par rapport à l'éducation financière des entreprises ? Quelles sont les mesures de renforcement des capacités des femmes entrepreneurs que la Banque Mondiale propose?

KAMISSOKO Assitan Christine

La Banque mondiale soutient l'éducation financière des entreprises à travers des programmes de formation et d'accompagnement technique. Nous travaillons avec des institutions locales pour améliorer les compétences en gestion financière, l'accès au crédit et l'inclusion numérique, afin de renforcer la résilience des entreprises.
Concernant les femmes entrepreneurs, nous proposons des mesures spécifiques comme des formations en gestion d’entreprise, l'accès à des réseaux de mentorat, et des initiatives facilitant l'accès au financement. Ces actions visent à renforcer leurs capacités, leur donner plus d'opportunités économiques, et contribuer à la réduction des inégalités économiques.

Experte: Léa Rouanet

Comment développer un mécanisme de réduction de la mortalité des femmes en couche et la mortalité infantile en Afrique subsaharienne

AKPAGNONDE Koffi Toussaint

Pour réduire la mortalité maternelle et infantile en Afrique subsaharienne, la Banque mondiale soutient plusieurs approches. Tout d'abord, nous investissons dans le renforcement des systèmes de santé, en particulier dans les infrastructures de soins prénatals et postnatals. Nous favorisons aussi la formation des personnels de santé pour assurer des accouchements sécurisés et la gestion des complications. En outre, nos projets incluent l'amélioration de l'accès aux services de planification familiale et la sensibilisation communautaire sur les soins de santé. Ces actions combinées contribuent à une prise en charge plus complète des femmes et des nouveau-nés. Vous trouverez plus d'informations sur nos actions ici:  www.banquemondiale.org/fr/topic/health/overview

Experte: Léa Rouanet

Quels types d'actions pensez vous entreprendre pour faciliter l'entrée des femmes sur le marché de travail ?

ALLARA DJIMTIBAYE

Pour faciliter l'entrée des femmes sur le marché du travail, la Banque mondiale met en œuvre plusieurs actions. Nous soutenons des politiques de protection contre les discriminations et les obstacles légaux à l'emploi des femmes. Nous promouvons aussi l'accès à la formation professionnelle, notamment dans les secteurs à forte demande, et encourageons l'entrepreneuriat féminin à travers des programmes de financement dédiés. Enfin, nous plaidons pour la mise en place de services de garde d'enfants abordables afin de réduire les contraintes liées aux responsabilités familiales, facilitant ainsi l'accès et le maintien des femmes sur le marché du travail. On peut donner l'exemple du programme EAGER (East Africa Girls' Empowerment and Resilience) soutenu par la Banque Mondiale au Mozambique et à Madagascar, qui stimule l'éducation et les revenus des filles et des femmes tout en renforçant les capacités institutionnelles pour la mise en œuvre des politiques d'égalité des sexes. Ce programme permettra d'obtenir un impact à grande échelle en aidant directement plus de deux millions de filles à rester ou à retourner à l'école et en permettant à 160 000 femmes d'accroître leur productivité sur le marché du travail. Il touchera également plus de six millions d'agents de changement, notamment des chefs traditionnels, des parents et des garçons, par le biais de campagnes de changement de comportement visant à modifier les normes en matière de genre dans les deux pays. Il renforcera la capacité de 26 000 administrateurs locaux, dirigeants communautaires et prestataires de services à mettre en œuvre efficacement les réformes en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Experte: Léa Rouanet

Comment entendez-vous faciliter l'accès à l'éducation et à formation professionnelle des femmes ?

ALLARA DJIMTIBAYE

La Banque mondiale facilite l'accès à l'éducation et à la formation professionnelle des femmes à travers plusieurs initiatives. Nous soutenons des programmes de bourses et d’aides financières pour encourager la scolarisation des filles, surtout dans les zones rurales. Nous promouvons également des formations techniques et professionnelles adaptées aux besoins du marché du travail, tout en intégrant les nouvelles technologies. En outre, nous collaborons avec les gouvernements pour éliminer les barrières légales et sociales qui freinent l’accès des femmes à l'éducation et à la formation, favorisant ainsi leur inclusion économique. Au Nigeria par exemple, deux projets phares avec lesquels le laboratoire d'innovation sur le genre collabore ont un impact sur le pays : le projet "Adolescent Girls Initiative for Learning and Empowerment (AGILE)" a permis d'augmenter le nombre d'inscriptions des filles dans l'enseignement secondaire de 900 000 à plus de 1,6 million, de rénover 5 000 salles de classe et d'offrir des bourses à plus de 250 000 filles, tout en s'attaquant aux normes sociales. On peut donner l'exemple du programme EAGER (East Africa Girls' Empowerment and Resilience) soutenu par la Banque Mondiale au Mozambique et à Madagascar, qui stimule l'éducation et les revenus des filles et des femmes tout en renforçant les capacités institutionnelles pour la mise en œuvre des politiques d'égalité des sexes. Ce programme permettra d'obtenir un impact à grande échelle en aidant directement plus de deux millions de filles à rester ou à retourner à l'école et en permettant à 160 000 femmes d'accroître leur productivité sur le marché du travail. Il touchera également plus de six millions d'agents de changement, notamment des chefs traditionnels, des parents et des garçons, par le biais de campagnes de changement de comportement visant à modifier les normes en matière de genre dans les deux pays. Il renforcera la capacité de 26 000 administrateurs locaux, dirigeants communautaires et prestataires de services à mettre en œuvre efficacement les réformes en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les stratégies ises en place pour accommoder les femmes pour une meilleure autonomisation pérenne particulièrement celles du monde rural ?

Ramatoulaye coly

Pour assurer une autonomisation durable des femmes, en particulier en milieu rural, la Banque mondiale met en place plusieurs stratégies. Nous soutenons des programmes d'accès au crédit et à la terre, essentiels pour leur autonomie économique. Nous promouvons aussi la formation en compétences agricoles et entrepreneuriales pour renforcer leur capacité de production et leur accès aux marchés. Par ailleurs, nous travaillons à améliorer l'accès aux infrastructures de base, comme l'eau et l'énergie, pour alléger le fardeau des tâches domestiques. Enfin, nous collaborons avec des partenaires locaux pour sensibiliser les communautés aux droits des femmes et à l'égalité de genre. Un exemple concret de programme est celui d'une nouvelle approche programmatique en plusieurs phases au Togo, qui prévoit des activités adaptées dans le domaine de l'agriculture pour soutenir l'égalité des sexes - avec la mécanisation, l'accès aux intrants et à l'irrigation, des formations sur la sécurité alimentaire, le renforcement des coopératives et l'accès au financement pour les femmes et les jeunes dans les chaînes de valeur du soja et du maïs.

Experte: Léa Rouanet

La femme peut-elle être une véritable source de transformation en étant domestiquée dans une démocratie participative qui exclut ses droits ?

HORCYLIA MEDZA

Une femme peut être une source de transformation même dans une démocratie participative qui n'inclut pas pleinement ses droits, mais ses contributions seront limitées. Pour qu'une véritable transformation ait lieu, il est essentiel d'assurer l'égalité des droits et l'inclusion des femmes dans les processus décisionnels. Lorsque les femmes sont reconnues et soutenues, elles apportent des perspectives uniques et des solutions innovantes aux défis sociaux et économiques. La Banque mondiale œuvre pour promouvoir des environnements inclusifs où les voix des femmes sont entendues et leurs droits respectés, car cela est crucial pour une démocratie véritablement participative et efficace.

Experte: Léa Rouanet

Pour une femme qui n'a pas de soutien financier par manque d'emploi, comment est ce possible pour l'égalité ( homme et femme)

Koumoue rosabelle

L'égalité entre hommes et femmes ne peut être atteinte sans un soutien financier et des opportunités d'emploi pour les femmes. Lorsqu'une femme n'a pas accès à un soutien financier, elle est souvent confrontée à des obstacles supplémentaires qui entravent son autonomie. Pour remédier à cela, il est essentiel de créer des programmes d'emploi et de formation professionnelle spécifiquement destinés aux femmes, d'améliorer l'accès au crédit et de promouvoir des politiques favorisant la protection sociale. La Banque mondiale soutient des initiatives qui visent à renforcer l'inclusion économique des femmes, car leur autonomisation est cruciale pour réaliser l'égalité de genre.

Experte: Léa Rouanet

Comment comptez prouver que les femmes sont aussi des source de transformation

Meta

Les avantages de la réduction des écarts entre les hommes et les femmes ont été largement documentés, notamment l'augmentation de la croissance économique et de la stabilité macrofinancière, l'amélioration des performances des secteurs public et privé et la réduction des inégalités de revenus. On estime qu'en comblant l'écart de participation au marché du travail, les pays pourraient bénéficier d'une augmentation moyenne de 20 % du PIB par habitant à long terme, et que des gains de 5 à 6 000 milliards de dollars pourraient être réalisés en permettant aux femmes de créer et de développer des entreprises au même rythme que les hommes. Il est prouvé que faciliter l'accès des filles à l'éducation et la participation des femmes au marché du travail améliore la productivité de ces dernières, car elles acquièrent des compétences supplémentaires en fonction de leur talent, ce qui entraîne une augmentation de la croissance économique. La parité hommes-femmes dans l'accès aux ressources (tels que la terre, le financement, le logement et la technologie), aux marchés de produits et de services à forte valeur ajoutée et à des emplois de meilleure qualité sont également liés à une plus grande productivité. En outre, la participation accrue des femmes aux conseils d'administration des entreprises est associée à une amélioration des performances financières, à une diminution des risques commerciaux, à une plus grande résilience et à une meilleure gouvernance climatique. Selection de sources:
Women Entrepreneurs Finance Initiative (We-Fi). 2022. The Case for Investing in Women Entrepreneurs.
Bertay, Ata Can, Ljubica Dordevic, and Can Sever. 2020. Gender Inequality and Economic Growth: Evidence from Industry-Level Data. IMF Working Paper No. 2020/119.
Ostry, Jonathan David, Jorge A Alvarez, Raphael A Espinoza, Chris Papageorgiou. 2018. Economic Gains From Gender Inclusion: New Mechanisms, New Evidence. IMF Staff Discussion Note 2018/006.
Salazar, Loty, Ann Moline. 2023. Increasing Women’s Representation in Business Leadership. World Bank Group Gender Thematic Policy Notes Series: Evidence and Practice Note.
Ostry, Jonathan David, Jorge A Alvarez, Raphael A Espinoza, Chris Papageorgiou. 2018. Economic Gains From Gender Inclusion: New Mechanisms, New Evidence. IMF Staff Discussion Note 2018/006.

Experte: Léa Rouanet

En Afrique de l'Ouest, principalement dans mon pays le Burkina Faso, des efforts sont faits pour encourager l'entrepreneuriat avec un accent particulier sur l'entrepreneuriat féminin. Cependant, beaucoup de PME , surtout celles gérées par les femmes n'arrivent toujours pas à décoller du fait de moyens financiers, parce que toutes les microfinance, toutes les banques, demandent un certains nombres de garanties avant d' octroyer les prêts, garantie qui sont souvent difficile à avoir. De ce fait , j' aimerais savoir si la Banque mondiale, dans ses différents projets, surtout ceux en faveur des femmes, à penser à un système d'accompagnement plus flexible à l' endroit des PME dirigée par les femmes ou des PME dirigée par les femmes et axée sur le genre

BAMBARA

Il est essentiel de lever les obstacles à l'accès des femmes au financement pour favoriser un environnement commercial plus inclusif, permettre aux femmes de prospérer dans tous les secteurs, y compris ceux dominés par les hommes, et contribuer à une croissance économique plus large. Les femmes entrepreneuses sont souvent confrontées à des contraintes de crédit plus importantes que leurs homologues masculins. Des facteurs tels que l'absence de garanties, le manque de connaissances financières et la discrimination dans les pratiques de prêt contribuent à cette disparité. Bien que les initiatives de microfinance aient visé à améliorer l'accès des femmes au crédit, en réalité elles fournissent souvent des montants financiers limités qui peuvent ne pas être suffisants pour permettre aux femmes de développer leur entreprise de manière efficace.


Le Laboratoire d'Innovation sur le Genre a exploré des solutions innovantes, telles que les services financiers numériques et la banque mobile, les prêts sans garantie, qui ont le potentiel d'améliorer l'accès des femmes en surmontant les obstacles liés à la distance et aux contraintes bancaires traditionnelles. Les prêts à évaluation psychométrique, par exemple, peuvent constituer une solution viable et efficace pour les entrepreneurs qui manquent de garanties et les emprunteurs les plus pauvres en général - permettant donc une réduction de l'inégalité sur les marchés du credit ( tinyurl.com/4n92n69r ). Nos résultats suggèrent aussi que les interventions qui sensibilisent les femmes aux possibilités de prêts appropriés et qui facilitent la demande de prêts peuvent contribuer à combler les écarts entre les sexes en matière d'accès au financement ( hdl.handle.net/10986/41416 ).

Experte: Léa Rouanet

Quelles sont les stratégies à mettre en place pour que les femmes soient réellement autonomes?

Bosambo Nana

"La stratégie de la Banque mondiale en matière de genre pour 2024-2030 se concentre sur plusieurs priorités clés et approches visant à créer un environnement favorable a l’autonomisation des femmes et des filles, à promouvoir le développement durable et à réduire les inégalités à l'échelle mondiale. Notamment :
1. Autonomisation économique: Promouvoir l'accès des femmes à des emplois de qualité, à des services financiers et à des ressources, et promouvoir l'esprit d'entreprise. Cela implique la création de politiques qui soutiennent la participation des femmes à la main-d'œuvre et l'élimination des obstacles aux opportunités économiques.
2. Éducation et développement des compétences: Garantir l'égalité d'accès à une éducation et à une formation de qualité pour les filles et les femmes afin d'améliorer leurs possibilités d'emploi et leurs compétences essentielles.
3. Santé et bien-être: Aborder les questions de santé spécifiques au genre, y compris la santé maternelle et les droits reproductifs, afin d'améliorer les résultats en matière de santé pour les femmes et les filles.
4. Participation politique et leadership: Promouvoir la participation des femmes aux processus décisionnels à tous les niveaux. Cette stratégie vise à renforcer les rôles de leadership des femmes dans la gouvernance et l'élaboration des politiques, en vue d'une représentation plus inclusive.
5. Normes sociales et violence sexiste: Remettre en question les normes sociales néfastes et lutter contre la violence basée sur le genre, notamment par la mise en œuvre de programmes qui promeuvent l'égalité des sexes dans les communautés et apportent un soutien aux survivants de la violence.
6. Données et preuves: Améliorer la collecte et l'analyse de données sexospécifiques afin d'éclairer les politiques et les programmes. Cette stratégie souligne l'importance des approches fondées sur des données probantes pour suivre les progrès et identifier les lacunes en matière d'égalité entre les hommes et les femmes.
Source:  tinyurl.com/4ek2s7jc

Experte: Léa Rouanet

Pourquoi les femmes ne trouvent pas le travail facilement et surtout les femmes qui sont célibataires ?

TSHIABU KABASUBABU Henriette

Dans de nombreux pays, des cadres juridiques et des politiques discriminatoires continuent d'entraver considérablement la capacité des femmes à trouver un emploi et à progresser dans leur carrière (par exemple, l'absence de lois interdisant la discrimination sur le lieu de travail ou imposant l'égalité de rémunération, ainsi que des lois inappropriee en matiere de congés parentaux). Les femmes sont également moins qualifiées que les hommes et ne disposent pas des réseaux sociaux qui leur permettraient d'accéder au marché du travail. En outre, elles assument une part disproportionnée des tâches ménagères et des soins familiaux à cause de normes sociale discriminatoires, et d'un manque d'accès à des service de garde d'enfant gratuits.

Experte: Léa Rouanet

Parmi les objectifs du développement durable que s'est fixée la banque mondiale pour la femme de manière générale de2008 jusqu au 2030 y a t'il une évolution pour la femme dans le monde ?.

Ba

Nous devons faire plus. Les progrès en matière d'égalité ont été lents, inégaux et parfois inversés. Le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre l'égalité des sexes (ODD 5) d'ici à 2030.
- Une femme sur trois dans le monde a subi des violences physiques ou sexuelles de la part d'un partenaire intime ou des violences sexuelles de la part d'un non-partenaire.
- Les femmes ont l'accès à l'éducation, mais la participation moyenne des femmes à la main-d'œuvre stagne depuis 1990 à 53 % contre 80 % pour les hommes.
- La part mondiale des entreprises formelles détenues majoritairement par des femmes ou dont la direction est assurée par une femme est de 25 %.
Parmi les contraintes identifiées:
- Les femmes n'ont pas accès au capital : les MPME détenues par des femmes représentent 23 % de l'ensemble des MPME, mais 32 % du déficit de financement des MPME.
- Près d'un tiers des adultes - 1,4 milliard - ne seront toujours pas bancarisés en 2021, la moitié d'entre eux étant des femmes vivant dans des ménages ruraux pauvres, faisant partie ou non de la population active.
- Les femmes sont moins susceptibles que les hommes d'utiliser l'internet. Si rien n'est fait, la fracture numérique entre hommes et femmes pourrait coûter aux pays à revenu faible ou intermédiaire environ 500 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années.

Experte: Léa Rouanet

6/ Aujourd'hui pensez-vous qu'une femme peut impacter, s'imposer dans un monde aussi concurrentiel en matière de business

ADEPO

Des solutions prometteuses pour les femmes chefs d'entreprises ont été identifiées, y compris par le Laboratoire d'Innovation sur le Gendre de la Banque Mondiale en Afrique ( www.worldbank.org/en/programs/africa-gender-innova... ), grâce à de nombreuses évaluations d’impact rigoureuses . Par exemple, proposer des modèles de formation adaptés aux femmes, y compris le soutien par les pairs ; introduire des innovations financières qui réduisent les exigences en matière de garanties, y compris l'évaluation psychométrique ; développer les liens des femmes avec de nouveaux réseaux d'entreprises; renforcer les droits fonciers des femmes; faciliter l'accès aux services de garde d'enfants ; inciter les hommes à fournir un environnement plus favorable aux femmes entrepreneuses ; et inciter les femmes à passer à des secteurs traditionnellement dominés par les hommes en partageant des informations sur les rendements escomptés dans ces secteurs et en les exposant très tôt (e.g. par des stage et des role models).

Experte: Léa Rouanet

Les organisations de personnes handicapées surtout celles qui luttent pour les femmes handicapées manquent d'appuis techniques et financiers de la part de grandes institutions financières, comment pensez-vous vous rapprocher de ces organisations pour une prise en compte des femmes handicapées dans le processus de développement et pour l'atteinte des ODD?

Chantal kouevi

L'inclusion des personnes handicapées et l'élargissement des opportunités équitables sont au cœur du travail de la Banque mondiale pour construire des communautés résilientes et inclusives, en accord avec les objectifs de l'institution de mettre fin à l'extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée.


La Banque mondiale intègre le handicap dans le développement à travers son travail analytique, la collecte de données et les politiques de bonnes pratiques, ainsi que dans ses opérations dans un large éventail de secteurs, en se concentrant sur les plus vulnérables parmi les personnes handicapées, telles que les femmes et les enfants. Les stratégies de la Banque comprennent la promotion de l'accès aux infrastructures et aux services sociaux, la réhabilitation, le développement des compétences, la création d'opportunités économiques, ainsi que la collaboration avec les organisations de personnes handicapées. Des informations plus détaillées sur les travaux de la Banque mondiale en matière d'inclusion des personnes handicapées sont disponibles sur ce lien :  tinyurl.com/3jfmybkz  . En outre, un guide sur l'inclusion des femmes et des filles handicapées dans les opérations de la Banque mondiale à partir de 2023 est disponible ici :  tinyurl.com/3vbny4xc

Experte: Léa Rouanet

Pourquoi les femme sont marginalisées au sein des entreprises ?

Diomande binta fatime

La publication de la Banque mondiale intitulée « Profiting from Parity : Unlocking the Potential of Women's Business in Africa »  tinyurl.com/3p4tzhwv  (2019) identifie plusieurs obstacles majeurs à la participation des femmes dans l’entreprenariat . Les principaux obstacles auxquels les femmes sont confrontées sont l'accès limité au financement, des lacunes en matière d'éducation et de compétences, des réseaux sociaux et professionnels restreints, ainsi que des barrières juridiques et les normes sociales qui limitent leurs accès aux activités commerciales. De plus, Les femmes peuvent rencontrer des difficultés à accéder aux marchés pour leurs produits en raison de facteurs tels que le manque d'informations sur les opportunités de marché et la concurrence d'entreprises masculines bien établies.


Concernant les obstacles et discrimination au sein des entreprises, les normes sociales axées sur le genre peuvent limiter la mobilité des femmes, leur pouvoir de décision et décourager les femmes d'assumer des rôles de direction ou de créer leur propre entreprise. En outre, le double fardeau des responsabilités professionnelles et des tâches domestiques peut limiter la capacité des femmes à s'engager pleinement dans l'entreprise. L'absence de systèmes de soutien, tels que les services de garde d'enfants, exacerbe ce problème. Dans certaines régions, la menace ou la réalité de la violence fondée sur le genre peut aussi créer un environnement hostile pour les femmes au sein des entreprises, ce qui a un impact sur leur capacité à opérer et à développer leur entreprise en toute sécurité.


Il est essentiel de lever ces obstacles pour créer un environnement plus équitable et maximiser le potentiel économique des femmes entrepreneuses en Afrique.

Experte: Léa Rouanet

Certains pays comme le Bénin mon pays ont compris en adoptant des politiques visant à l'autonomie financière des femmes par l'inclusion financière par les microcrédits. Pour avoir de véritables femmes, acteurs de transformation, il faut mixer sur cet axe. Que faites-vous pour soutenir davantage ces pays qui ont très tôt compris la valeur de la femme ?

Jean Claude

Il est essentiel de lever les obstacles à l'accès des femmes au financement pour favoriser un environnement commercial plus inclusif, permettre aux femmes de prospérer dans tous les secteurs, y compris ceux dominés par les hommes, et contribuer à une croissance économique plus large. Les femmes entrepreneuses sont souvent confrontées à des contraintes de crédit plus importantes que leurs homologues masculins. Des facteurs tels que l'absence de garanties, le manque de connaissances financières et la discrimination dans les pratiques de prêt contribuent à cette disparité. Bien que les initiatives de microfinance aient visé à améliorer l'accès des femmes au crédit, en réalité elles fournissent souvent des montants financiers limités qui peuvent ne pas être suffisants pour permettre aux femmes de développer leur entreprise de manière efficace.


Le Laboratoire d'Innovation sur le Genre a exploré des solutions innovantes, telles que les services financiers numériques et la banque mobile, les prêts sans garantie, qui ont le potentiel d'améliorer l'accès des femmes en surmontant les obstacles liés à la distance et aux contraintes bancaires traditionnelles. Les prêts à évaluation psychométrique, par exemple, peuvent constituer une solution viable et efficace pour les entrepreneurs qui manquent de garanties et les emprunteurs les plus pauvres en général - permettant donc une réduction de l'inégalité sur les marchés du credit ( tinyurl.com/4n92n69r ). Nos résultats suggèrent aussi que les interventions qui sensibilisent les femmes aux possibilités de prêts appropriés et qui facilitent la demande de prêts peuvent contribuer à combler les écarts entre les sexes en matière d'accès au financement ( hdl.handle.net/10986/41416 ).

Experte: Léa Rouanet

Qu'est-ce qui limite l'autonomisation des femmes ?

TAGUEMNA Dimilina Nathalie

Les femmes entrepreneuses et agricultrices rencontrent souvent des difficultés d'accès au financement et autre moyens de production. Les préjugés dans les pratiques de prêt et le manque de garanties ou d'antécédents en matière de crédit peuvent les empêcher d'obtenir les prêts ou les investissements nécessaires pour démarrer ou développer leur entreprise. Les femmes sont souvent confrontées à des obstacles à l’accès aux droits fonciers en raison de normes sociales et de restrictions légales, ce qui peut les empêcher d'accéder à des terres agricoles et de les contrôler. L'accès à d'autres ressources, telles que les technologies modernes, et à l'information est également limité, ce qui laisse aux femmes moins de possibilités d'améliorer leur productivité et d'accroître leurs opportunités économiques. Les femmes peuvent également rencontrer des difficultés pour accéder aux marchés en raison d'infrastructures inadéquates, d'un manque d'informations sur les marchés et de réseaux professionnels limités, ce qui peut entraver leur capacité à vendre leurs produits. En outre, les femmes portent souvent le double fardeau du travail et des responsabilités domestiques, ce qui peut limiter le temps qu'elles peuvent consacrer aux activités économiques. Les attentes de la société et les rôles traditionnels des hommes et des femmes peuvent restreindre la participation des femmes à la prise de décision au sein du ménage et limiter leur mobilité, ce qui affecte leur capacité à s'engager pleinement dans des activités économiques telles que l'agriculture ou la gestion d'une entreprise. Enfin, les normes sociales dictent souvent que certains secteurs sont plus appropriés pour les hommes. Cela peut stigmatiser les femmes qui s'engagent dans ces domaines, les décourager et leur faire perdre confiance en elles. Sources: World Bank. 2022. Breaking Barriers: Female Entrepreneurs Who Cross Over to Male-Dominated Sectors. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/36940;  World Bank Group. 2019. Profiting from Parity: Unlocking the Potential of Women's Business in Africa. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/31421;  et Banerjee,Raka; Gulati,Kajal; O'Sullivan,Michael B.; Rao,Arathi Srijaya; Vinez,Margaux Laurence. 2014. Levelling the field : improving opportunities for women farmers in Africa (English). Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/4rnnk2yj

Experte: Léa Rouanet

Comment la Banque mondiale entend soutenir les initiatives des femmes africaines pour le développement ?

MOYALA ENDINGAJudith

La stratégie de la Banque mondiale pour 2024-2030 met l'accent sur plusieurs priorités pour promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles, réduire les inégalités et favoriser un développement durable. Parmi ces priorités, on retrouve l'accès à des emplois de qualité, des services financiers, des ressources, et le soutien à l'entrepreneuriat. L'éducation joue un rôle crucial pour ouvrir des opportunités professionnelles et améliorer les compétences des femmes. Il est aussi essentiel d'améliorer l'accès à la santé, en particulier la santé reproductive et les soins maternels, ainsi que de lutter contre la violence basée sur le genre. La participation politique des femmes et leur leadership sont également encouragés pour une gouvernance plus inclusive. La stratégie insiste sur la nécessité de changer les normes sociales néfastes et de collecter des données précises pour guider les politiques.
Source:  tinyurl.com/4ek2s7jc


En Afrique, l'accès des filles à une éducation de qualité est fondamental pour leur participation au marché du travail et la prise de décisions éclairées en matière de santé. Des services de garde d'enfants abordables, l'accès à des crédits, et la sécurisation des droits fonciers pour les femmes sont aussi des leviers importants pour renforcer leur autonomie économique. L'implication des hommes et des garçons dans ces initiatives est encouragée pour surmonter les résistances culturelles et soutenir des changements durables.
Sources sélectionnées: GIL Top Policy Lessons on Empowering Adolescent Girls (English). Gender Innovation Lab Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/58yw96dz  ; World Bank. 2024. GIL Top Policy Lessons on Social Protection. © Washington, DC: World Bank.  hdl.handle.net/10986/41971  ; World Bank. 2020. GIL Top Policy Lessons on Empowering Women Entrepreneurs. Gender Innovation Lab;. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/33250  ; and Pierotti,Rachael Susan; Delavallade,Clara Anne; Brar,Rajdev Kaur. Engaging Men for Women’s Economic Empowerment: Overview of the Evidence (English). Africa Gender Policy Briefs Washington, D.C. : World Bank Group.  tinyurl.com/p29x3c79

Experte: Léa Rouanet

Pensez-vous que la fin de la pauvreté passe prioritairement par les femmes ? Si oui, pourquoi ce postulat ?

Aluko Emmanuel Obafemi

Les avantages de la réduction des écarts entre les hommes et les femmes ont été largement documentés, notamment l'augmentation de la croissance économique et de la stabilité macrofinancière, l'amélioration des performances des secteurs public et privé et la réduction des inégalités de revenus. On estime qu'en comblant l'écart de participation au marché du travail, les pays pourraient bénéficier d'une augmentation moyenne de 20 % du PIB par habitant à long terme, et que des gains de 5 à 6 000 milliards de dollars pourraient être réalisés en permettant aux femmes de créer et de développer des entreprises au même rythme que les hommes. Il est prouvé que faciliter l'accès des filles à l'éducation et la participation des femmes au marché du travail améliore la productivité de ces dernières, car elles acquièrent des compétences supplémentaires en fonction de leur talent, ce qui entraîne une augmentation de la croissance économique. La parité hommes-femmes dans l'accès aux ressources (tels que la terre, le financement, le logement et la technologie), aux marchés de produits et de services à forte valeur ajoutée et à des emplois de meilleure qualité sont également liés à une plus grande productivité. En outre, la participation accrue des femmes aux conseils d'administration des entreprises est associée à une amélioration des performances financières, à une diminution des risques commerciaux, à une plus grande résilience et à une meilleure gouvernance climatique. Selection de sources:
Women Entrepreneurs Finance Initiative (We-Fi). 2022. The Case for Investing in Women Entrepreneurs.
Bertay, Ata Can, Ljubica Dordevic, and Can Sever. 2020. Gender Inequality and Economic Growth: Evidence from Industry-Level Data. IMF Working Paper No. 2020/119.
Ostry, Jonathan David, Jorge A Alvarez, Raphael A Espinoza, Chris Papageorgiou. 2018. Economic Gains From Gender Inclusion: New Mechanisms, New Evidence. IMF Staff Discussion Note 2018/006.
Salazar, Loty, Ann Moline. 2023. Increasing Women’s Representation in Business Leadership. World Bank Group Gender Thematic Policy Notes Series: Evidence and Practice Note.
Ostry, Jonathan David, Jorge A Alvarez, Raphael A Espinoza, Chris Papageorgiou. 2018. Economic Gains From Gender Inclusion: New Mechanisms, New Evidence. IMF Staff Discussion Note 2018/006.

Experte: Léa Rouanet

Comment procède-t-on à la promotion des femmes résilientes dans les zones rurales des pays sous-develloppés ? Souvent, nombreux sont celles qui sont conscientes et ont la volonté de prendre des initiatives mais le manque de moyens est un grand blocage qui les empêche de s'élever et continuer. Les zones rurales des pays sous-developpés sont souvent negligées par les programmes d'aide et ces régions s'aggravent de generation en generation. Jennifer de Madagascar.

Jennifer RAHAINGOARIMALALA

Bien que les impacts du changement climatique varient d'une région à l'autre, les positions défavorisées des femmes augmentent leur vulnérabilité et réduisent leur capacité d'adaptation. Une approche de filet de sécurité productif qui soutient la diversification des moyens de subsistance et le développement des compétences peut également renforcer la capacité d'adaptation et réduire les risques pour les ménages et les économies locales. D'autres interventions peuvent consister à renforcer les droits fonciers des femmes et à faire en sorte que les innovations visant à atténuer les risques climatiques - telles que l'assurance contre les intempéries - tiennent compte des spécificités de chaque sexe.


Par exemple, le programme de protection sociale adaptative au Sahel de la Banque Mondiale a fourni des interventions multiples par le biais de programmes nationaux de transferts monétaires dirigés par les gouvernements de divers pays, qui se sont avérés très coût-efficaces. En ce qui concerne la résilience climatique, en particulier, au Niger, le programme a amélioré la diversification des revenus et a conduit à une forte augmentation des revenus provenant d'activités économiques dirigées par des femmes, en particulier l'auto-emploi en dehors de l'exploitation agricole et l'élevage. Il a également eu un impact positif sur les niveaux de sécurité alimentaire des bénéficiaires. Source:  tinyurl.com/2xd232rf


De même, un programme pilote d'attribution de titres fonciers au Rwanda a permis d'augmenter les investissements dans les mesures de conservation des sols (par exemple, les digues, les terrasses et les barrages de retenue), en particulier pour les femmes (dont le niveau d'insécurité foncière était plus élevé au départ). Un programme d'enregistrement des terres rurales à grande échelle au Bénin a révélé que l'amélioration de la sécurité foncière grâce à la démarcation a incité les agriculteurs à planter davantage d'arbres et à cultiver des culture pérenne, et a ensuite réduit la perte de forêts de 20 %. Sources:  tinyurl.com/3sp64bdv  ; et  tinyurl.com/2mcmsrsd.  Enfin, notre recherche au Burkina Faso a montré que l'assurance financière contre les intempéries a stimulé les investissements agricoles, les rendements et la sécurité alimentaire des hommes plus que ceux des femmes, ce qui s'explique en grande partie par une demande plus faible de la part des femmes. Cette constatation soulève des questions sur les obstacles supplémentaires auxquels les femmes sont confrontées lorsqu'elles décident d'adopter une innovation financière pour atténuer les risques climatiques, et l'importance d'intégrer les besoins des femmes dans les produits d'assurance tels que les risques supplémentaires liés à la santé et aux responsabilités familiales, par exemple. Source:  tinyurl.com/y2f5adrk

Experte: Léa Rouanet

Qu’est ce qui fait que les femmes ont beaucoup de difficultés a trouver des emplois ?

Kanyindakashingi

Dans de nombreux pays, des cadres juridiques et des politiques discriminatoires continuent d'entraver considérablement la capacité des femmes à trouver un emploi et à progresser dans leur carrière (par exemple, l'absence de lois interdisant la discrimination sur le lieu de travail ou imposant l'égalité de rémunération, ainsi que des lois inappropriee en matiere de congés parentaux). Les femmes sont sous-représentées dans les rôles de direction, ont un accès limité à l'information, au capital et aux moyens de production, et souvent aussi un niveau plus bas d'éducation et de compétences. En outre, elles assument une part disproportionnée des tâches ménagères et des soins familiaux à cause de normes sociale discriminatoires, et d'un manque d'accès à des service de garde d'enfant gratuits. Les femmes rencontrent aussi des obstacles pour accéder aux secteurs plus rentables, dominés par les hommes, en raison de préjugés, de normes sociales, et d'un manque d'exposition à ces secteurs. Elles sont notamment pratiquement exclues des professions STIM (science technologie ingénierie et mathématiques). Sources: World Bank. 2022. Breaking Barriers: Female Entrepreneurs Who Cross Over to Male-Dominated Sectors. © World Bank, Washington, DC.  hdl.handle.net/10986/36940  et World Economic Forum. 2023. Global Gender Gap Report 2023.

Experte: Léa Rouanet

Bonjour à tous. Ma question est la suivante : en tant que femme comme moteur de développement socio-économique qui joue aussi un rôle important dans l'éducation et l'épanouissement de sa famille, quelles pourraient être encore plus les précautions/mesures à prendre par les États pour mieux protéger les femmes ?

Ranirisoarifidy Jeanine Pascale

Les femmes sont souvent surreprésentées parmi les plus pauvres et les plus vulnérables. Même en période de stabilité relative, elles sont à la limite de l'insécurité économique, et lorsqu'elles sont confrontées à des chocs tels qu'une pandémie ou un risque climatique, leurs emplois déjà précaires sont encore plus susceptibles de disparaître, laissant les femmes sans mécanismes d'adaptation adéquats. Cela souligne l'importance de placer les femmes au centre des programmes de protection sociale, qui ont le potentiel de réduire efficacement la pauvreté. Il est important de veiller à ce que les systèmes de protection sociale adoptent une approche ciblée pour les femmes pour les aider à surmonter les crises et les revers inattendus, et à s'assurer des possibilités d'emploi des femmes, et de l'amélioration de leur productivité et de leur bien-être en général. Certaines solutions prometteuses ont été identifiées par la recherche. Le transfert d'argent liquide directement sur le compte d'une femme pourrait permettre un accès plus sûr, un meilleur contrôle de l'utilisation et un renforcement du pouvoir de négociation de la femme. Les comptes numériques, en particulier, pourraient contribuer à accroître l'accès des femmes aux ressources financières du ménage et le contrôle qu'elles exercent sur celles-ci. Aider les femmes entrepreneuses à séparer les revenus de leur entreprise des demandes du ménage grâce à des mécanismes d'épargne sécurisés pourrait également avoir un impact positif sur les activités productives des femmes tout en garantissant la protection de leur vie privée. Les programmes de protection sociale devraient également intégrer des interventions complémentaires visant à aborder les normes sexospécifiques et la dynamique au sein des ménages. Source: World Bank. 2024. GIL Top Policy Lessons on Social Protection. © Washington, DC: World Bank.  hdl.handle.net/10986/41971

Experte: Léa Rouanet

Comment les femmes, à travers leur leadership et leur engagement dans divers secteurs (économie, politique, société civile), contribuent elles à la transformation positive de nos sociétés, et quels obstacles restent à surmonter pour maximiser leur impact ?

MONJA Tsirarake

Lorsque les femmes prospèrent, les pays et les communautés prospèrent.
- Le revenu par habitant à long terme serait supérieur de près de 20 % si les femmes étaient employées au même taux que les hommes.
- L'élimination des obstacles liés au genre débloque la productivité économique, réduit la pauvreté, renforce la cohésion sociale et améliore le bien-être et la prospérité.
- La participation et le leadership des femmes améliorent la gestion des ressources naturelles, renforcent la résilience et rendent les économies plus compétitives.
Conformément à la mission de la Banque Mondiale, la stratégie 2024-2030 en matière de genre exprime l'ambition audacieuse d'accélérer l'égalité des sexes pour mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable. La Banque Mondiale s'engagera différemment pour mettre fin à la violence fondée sur le genre, élever le capital humain, élargir et permettre les opportunités économiques, et engager les femmes en tant que leaders :
- Mobiliser une action concertée par le biais de données, de connaissances et de plaidoyer avec les partenaires
- Aider les pays à mener des réformes institutionnelles et politiques
- Reproduire et mettre en œuvre des programmes à grande échelle
- Faciliter les investissements gouvernementaux et privés
Télécharger la stratégie en français:  wrld.bg/woht50TVU7E  (pdf)

Experte: Léa Rouanet

Je vis en Haïti, très heureuse de participer avec vous et la présentation a été d'une bonne facture, seulement ça été trop court. La question d'autonomisation des femmes et des fille est tellement d'une importance capitale afin de faire évoluer les choses dans le sens de l'équité, de la justice de genre et de la parité effective. Nous en Haïti, avec la montée vertigineuse de la criminalité instaurée par les gangs armés les femmes et les filles subissent des conséquences désastreuses, elles sont tuées, violées, dépossédées de leurs biens, et privées de possibiltés pour aller à l'école, est-ce que la Banque mondiale inscrit Haïti dans la liste des priorités eu egard à l'autonomisation des femmes et des filles car, c'est de la que nous devons commencer pour enfin envisager de libérer les femmes et les filles de la violence et ai si encourager la participation politique des femmes ?

Marjory Michel

Bonjour Marjory et merci pour votre témoignage. Oui, le Groupe de la Banque mondiale maintient son engagement en Haïti, pour s'assurer de continuer à soutenir les personnes les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, en cette période de fragilité et violences. Vous pouvez trouver plus de détails sur notre action ici:  www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2024/...

Modératrice : Elena Queyranne

Cet événement est terminé. Merci de l’avoir suivi !
Nous avons reçu plus de 500 questions et essayé de répondre au maximum d’entre elles. Nous sommes désolés de ne pas avoir pu y répondre à toutes.

Modératrice : Elena Queyranne


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Modératrice


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