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Une conversation avec David Malpass et Masood Ahmed

[David Malpass] Hello !

Bonjour.

Nous sommes à la cafétéria de la Banque mondiale

et nous allons avoir une conversation très intéressante.

Je suis ici avec Masood Ahmed,

le président du Centre pour le développement mondial.

Nous voulons parler du développement, avoir une conversation et puis ensuite

permettre aux auditeurs de poser des questions.

Je vais commencer.

Ensuite, vous pourrez prendre la parole et le contexte dans lequel nous

trouvons est un contexte très difficile pour les pays en voie de développement.

Nous avons beaucoup parlé des crises.

Ils font face à diverses crises.

Et puis, il y a des inégalités qui se sont accrues dans le monde.

Et tout cela est une combinaison de...

du Covid, le Covid, surtout... les aides

sont allés vers les pays en développement,

mais dans les pays en développement, nous avons eu des revers en matière de

de santé, d'éducation et tous les indicateurs du développement.

Donc, ce sont des revers

qui ajoutent à la fragilité des pays et qui est mauvais pour les habitants.

La crise :

Il y a une crise d'aliments,

étant donné la crise,

des engrais et autres,

et donc, la faim et la malnutrition augmentent.

Voici donc, le contexte général.

Nous pensons qu'il faut apporter des changements de politique

dans les pays, dans les économies avancées,

mais également dans les pays en développement pour lutter contre

l'inflation et se préparer pour les augmentations

des taux d'intérêt et également pour le changement climatique.

Du point de vue des programmes,

la Banque mondiale a essayé de réagir à la crise du Covid

et récemment aux crises dues à l'invasion russe de l'Ukraine.

Nous avons essayé de réagir de façon rapide et en volume.

Voilà donc, où nous en sommes maintenant.

La Banque mondiale connaît une augmentation du financement.

Nous avons commencé

au moment de Covid et maintenant nous augmentons à nouveau le financement.

Donc, bienvenue Ahmed.

Vous connaissez toutes ces questions,

mais peut être que vous pourriez commencer et lancer le débat.

[Masood Ahmed - président du Centre pour le développement mondial]

Merci David, c'est toujours un grand plaisir d'être ici.

Je dois dire que c'est un plaisir de revenir parce que l'une des choses

importantes de ma vie, c'est que j'ai passé 20 ans ici à la Banque mondiale.

Donc, je rentre chez-moi pour ainsi dire.

Et comme vous venez de le dire, David,

je suis au Centre pour le développement mondial

et nous avons suivi ce que vous avez fait, ce qu'ont fait

les autres institutions, ce que fait le FMI et ce qui est surtout important,

nous suivons l'impact de la crise sur

les aliments, l'énergie, les coûts des engrais qui y sont,

qui flambent et ont un impact sur les pays qui souffrent de crises antérieures.

Ici à Washington, presque tout le monde porte un masque, ici à Washington.

Mais quand vous regardez à l'extérieur de Washington,

aux États-Unis, en Europe, au Japon, la majorité des habitants sont vaccinés

et nous sommes en train de mettre la crise du Covid derrière nous.

Nous commençons à nous focaliser sur la phase suivante.

Et pourtant, si vous entrez dans la plupart des pays en développement

où une personne sur six ou sur sept sont vaccinées,

la crise du Covid fait partie de la vie encore

de ces habitants et donc, ils luttent déjà et c'est peut être un bon point de départ.

Vous avez dit, David, que la Banque

avait pris l'initiative avec 170 milliards de dollars si je me souviens.

Un financement complémentaire pendant les quinze mois qui vont venir,

c'est un peu plus important que ce que vous avez fait pendant le Covid.

Nous avons participé aux Réunions

de printemps et nous avons vu la... les assemblées qui ont eu lieu en un mois.

Et ensuite nous avons la crise en Ukraine, mais nous avons vu

l'augmentation des prix de l'énergie et autres.

J'aimerais avoir votre point de vue

en parlant aux divers dirigeants politiques du monde.

Comment Est-ce que, quel est l'impact sur les pays à faibles revenus

et également sur les pays à revenu intermédiaire qui sont exposés en ce

qui concerne leurs marchés financiers, il y a beaucoup de pays qui ont emprunté

des fonds sur le plan souverain et également sur le plan privé.

Tout cela commence à avoir un impact avec l'augmentation des taux d'intérêt ?

[David Malpass] Exactement Masood.

Les données se sont dégradées depuis les Réunions de printemps.

Nous avons essayé d'anticiper un peu

et nous l'avons fait la semaine dernière en Europe.

J'y étais, les ministres du Développement

du G7 se sont rendus à Berlin et les ministres de la Santé sont allés à Bonn.

Donc, j'ai participé à toutes ces réunions.

J'ai une idée de la façon dont ces groupes pensent.

Ils se préoccupent du fait de savoir comment on peut avoir

suffisamment de soutien pour les pays en développement.

On a parlé des groupes les plus pauvres et les pays à revenu intermédiaire,

ils sont fragiles.

Et étant donné l'augmentation des prix en cours.

Donc, un message qui me semble important,

c'est qu'alors que le monde s'éloigne

de sa dépendance de l'énergie russe,

de nouvelles sources d'approvisionnement seront essentielles.

Donc, en considérant 1 ou 2 ou 3 ans à l'avenir,

la sévérité de la crise dépendra de la production dans le monde.

C'est-à-dire,

il faudra que les agriculteurs plantent des cultures pour obtenir...

il faudra obtenir des engrais.

Dans les pays développés,

dans la plupart des économies, les producteurs voulant des engrais

pourront les obtenir, mais ceci se fera aux dépens

des agriculteurs dans les pays en développement.

Par exemple, vous avez le cas du gaz

et le GNL est utilisé pour produire des engrais.

Et maintenant le GNL va en Europe et et les agriculteurs

ne peuvent plus obtenir des engrais, donc le rendement des récoltes va baisser.

Ça c'est un problème pour les pays en développement.

Les pays à revenu intermédiaire

et les pays à revenu inférieur vont faire face à cette augmentation des prix.

Je pense qu'il faut se focaliser sur la meilleure solution et il faudra

obtenir des approvisionnements, de nouveaux approvisionnements massifs.

Une autre solution serait de diviser

ce qui existe comme approvisionnement car ce qui n'est pas juste maintenant,

c'est que les économies les plus riches vont obtenir ce dont elles ont besoin,

et il y aura des pénuries ailleurs.

C'Est-ce que nous avons vu il y a 18 mois avec les vaccins,

quand on a vu la distribution des vaccins qui manquaient.

Et ce n'était pas simplement que les vaccins étaient envoyés aux pays riches.

Mais quelques fois, on trouvait que dans beaucoup de pays riches

on avait commandé beaucoup trop de vaccins.

On n'a pas pu tous les utiliser et il a fallu en jeter

parce qu'on ne pouvait pas les utiliser en temps voulu

à une époque où les mêmes vaccins auraient pu aller,

aider à protéger les gens ailleurs.

Et si vous pensez au montant total nécessaire pour les vaccins,

sans compter la recherche et le développement,

le montant était relativement petit.

Donc, s'il y avait une façon de permettre

les pays en développement de se mettre à la queue et obtenir

des vaccins, il y aurait eu suffisamment de fonds pour le faire.

Mais pour cette crise actuelle, les besoins financiers sont plus grands

parce que l'énergie, les aliments et les engrais

font une plus grande partie de l'économie que les vaccins.

Et donc nous avons besoin de nouvelles idées.

Et là, je voulais établir une distinction pour les vaccins.

Il fallait une équité en ce qui concerne

les contrats pour l'approvisionnement

pour que les pays pauvres puissent avoir des contrats que l'on puisse exécuter.

Cette fois ci, ce n'est plus le cas.

Cette fois ci, c'est l'allocation

de partie énorme du PIB mondial

où les économies avancées vont commencer par s'approvisionner en premier.

[M. Ahmed] Oui, vous avez raison,

on peut beaucoup parler de la crise actuelle, mais j'aimerais

revenir à un domaine où je sais que le groupe de la Banque mondiale

a beaucoup travaillé au cours des dernières années,

à savoir le travail que vous faites pour lutter contre le changement climatique.

Il y a une chose dont beaucoup de personnes ont parlé ou pendant

les Réunions de printemps qui ont eu lieu il y a un mois,

c'était de savoir si, à l'avenir, les banques,

la Banque mondiale et les autres banques de développement ne devraient pas faire

davantage ou faire quelque chose de différent en ce qui concerne

le changement climatique, la lutte contre les pandémies,

la santé mondiale ou tout ce qu'on appelle les biens publics mondiaux.

Il y a eu un discours fait par Janet Yellen,

secrétaire au Trésor américain, qui a dit que les actionnaires

de la Banque mondiale et la Banque mondiale devaient réfléchir

à des solutions innovantes qui dépassent ce que l'on fait d'un pays à l'autre.

J'aimerais comprendre comment vous interprétez ce mouvement vers plus

de focalisation sur les biens publics mondiaux.

Est-ce qu'il faut faire davantage

ce que vous faites, donc ce que vous faites au niveau de prêts, etc. ?

Ces prêts ont augmenté,

on pourrait continuer à le faire ou est-ce qu'il faut faire des choses différemment ?

Est-ce que vous faites la même chose dans les pays à revenu inférieur

et les pays à revenu intermédiaire ?

Comment est-ce que vous comprenez et réagissez à cet appel lancé

par les actionnaires, à savoir que la Banque mondiale devrait de focaliser

davantage sur les biens publics mondiaux et sur le changement climatique ?

[D. Malpass] Oui, il est utile d'avoir cette discussion.

Donc, cela encourage la Banque

à aller dans une direction qui va dans un certain sens.

Pour répondre à votre question, non.

Cela veut dire qu'il faut une évolution plus rapide de la Banque.

Les biens publics mondiaux se portent sur le changement climatique.

Ce sont des choses qui sont à l'intérieur d'un pays

mais qui ont un impact à l'extérieur du pays.

La vaccination même est un bien public mondial

dans le sens que cela aide le monde.

Si plus de personnes sont vaccinées parce que cela

va permettre de lutter contre les diverses variants.

Et puis les réfugiés, au fur et à mesure, où les gens traversent les frontières,

cela affecte tout le monde.

Donc, la banque avance rapidement dans ces domaines.

Il faut d'une part dépenser davantage sur le climat.

Comme vous le savez, la Banque mondiale,

de loin, est la plus grande source financière.

Si vous prenez toutes les institutions financières,

la Banque mondiale représente la moitié, plus de la moitié de l'ensemble

du financement pour le climat.

Un autre aspect, ce que nous voulons faire, est ce que nous avons décrit

dans le Plan d'action pour le changement climatique,

c'est d'aider le monde à comprendre

qu'il faut dépasser les ambitions, les annonces d'engagements

et les conférences.

Lorsque l'on parle de climat,

il faut parler de projets qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre.

Et ça, on n'en a pas tellement parlé.

Et moi, je vais aux conférences

et on parle très peu des changements nécessaires.

Donc, à la Banque mondiale,

nous avons lancé un plan d'action sur le changement climatique très ambitieux,

basé sur tout le processus visant à intégrer le climat

dans le développement, d'identifier des projets qui vont avoir un impact.

Ce n'est pas combien on dépense

pour un projet, mais dans quelle mesure il aura un impact.

Comment financer ce type de projets

qui ont un impact et comment travailler avec les États pour le faire ?

Donc, nous avons maintenant

une série de rapports sur les pays individuels et le changement climatique.

Qu'est-ce que les pays peuvent faire pour réduire les gaz à effet de serre ?

Cela a été très bien accueilli par la communauté internationale.

Je suis allé au G7 et leur ai communiqué et la discussion

autour de la table, tout cela a soutenu ce que la Banque mondiale

fait pour être vraiment le chef de file dans ce domaine.

Et il faut avoir des projets qui ont un impact sur les gaz à effet de serre.

D'abord, les fuites de méthane, ça, c'est un gaz à effet de serre.

Donc, il faut des projets concrets.

Quel pipeline ?

Dans quel projet ?

Qui va travailler sur le Turkménistan ?

Qui va travailler sur la Russie maintenant que la Russie a lancé une guerre?

et d'autres émetteurs de méthane dans le monde ?

Et puis les centrales au carbone sont une grande catégorie

d'émissions et bien entendu l'utilisation des terres et puis les utilisations

et les industries de l'acier et autres, donc en Uzbekistan.

Quels changements vont être apportés pour réduire

les émissions de gaz ?

Je ne veux pas ne pas parler de l'adaptation.

Si 50 % de notre financement est pour l'adaptation, ça c'est très important

parmi les institutions financières internationales.

Donc, nous allons de l'avant en la matière

et cela est relativement important pour les pays à faible revenu

parce qu'en général, ces pays ne créent pas beaucoup de gaz à effet de serre.

Ils en souffrent de l'impact de cela.

Et donc, je tiens à souligner que

cela est bien soutenu, bien accueilli par la communauté internationale.

Donc, je pense que ce que nous voulons faire

c'est de continuer et de trouver les projets qui ont le plus d'impact.

Ça n'a pas été l'orientation des institutions par le passé,

peut-être ici à la Banque mondiale, mais nous mettons davantage l'accent

pour identifier des projets qui vont avoir un impact.

Et puis, nous voulons travailler avec les États, avec l'Afrique du Sud,

avec l'Indonésie et avec l'Inde et la Chine pour avoir un impact.

[M. Ahmed] Si vous considérez l'avenir,

disons dans dix ans et si vous considérez le portefeuille de la Banque mondiale,

regardez les pays à revenu intermédiaire, par exemple.

Est-ce que vous pourriez avoir deux visions ?

Vous pourriez dire notre conception est de travailler

dans chaque pays conformément aux priorités du pays.

C'est le climat, c'est l'éducation.

Nous allons travailler partout.

Peut-être que nous allons nous occuper davantage du climat

ou bien une autre vision pourrait être nous allons devenir une institution

pour le climat et le développement et c'est ce que nous allons offrir

de préférence aux pays à revenu intermédiaire.

Non pas parce que les autres choses

ne sont pas importantes, mais c'est le domaine où les actionnaires

de la Banque mondiale peuvent apporter la plus grande différence.

Ce que j'essaye d'obtenir de votre part alors que vous, vous regardez l'avenir,

Est-ce que vous pensez,

sur quel bout de ce spectre est-ce que nous allons nous trouver dans dix ans ?

[D. Malpass] Eh bien, il y a eu une grande augmentation

pour le financement du climat, donc, je pense que je suis confortable.

Nous avons a un objectif de 35 %

pour les nouveaux engagements et le portefeuille va le refléter.

Mais ce qui est important, c'est que la qualité de chaque prêt va augmenter.

Autrement dit, l'impact : vous pouvez avoir un prêt d'un milliard de dollars

que l'on appelait changement climatique mais qui n'avait pas beaucoup d'impact,

ou vous pourriez avoir un prêt d'un milliard qui ait un grand impact.

Donc, nous voulons que la qualité de nos prêts augmente.

La raison pour laquelle nous ne voulons pas que l'objectif augmente parce que cela

relève de l'éducation, de la nutrition des enfants,

de notre travail en matière d'égalité du genre et de violence à l'encontre

des femmes, etc... Donc, on ne veut pas réduire cela ?

Moi, je pense que ce que nous voulons faire,

c'est faire en sorte que les dépenses pour le climat que

nous réalisons et qui sont énormes soient aussi

bonne qualité que possible.

J'ai dit à la réunion du G7 où la Banque mondiale

représente plus que toutes dépense de tous les pays du G7.

Donc, il est très difficile pour eux

de dire que la Banque mondiale devrait faire davantage.

Il faut que la communauté mondiale

reconnaisse qu'elle doit participer à des projets qui ont un impact

et donc nous voulons regrouper le financement pour permettre

cette participation de la part de la communauté mondiale.

[M. Ahmed]

Je pense que ce que vous avez dit sur l'impact est important.

Nous avons travaillé dans notre centre.

Certains collègues ont considéré des projets qui avaient été menés

par certains fonds pour le climat pour essayer de voir quel est le coût

unitaire pour une tonne de carbone que l'on n'a pas dépensé.

Eh bien, nous avons noté que beaucoup de projets

n'ont pas les chiffres pour que l'on puisse déterminer cela.

C'est déjà un problème.

Il faut obtenir les données pour pouvoir voir quelle est la meilleure utilisation

des ressources limitées et quand on a les données, la variation

en ce qui concerne le coût unitaire

par tonne de carbone varie de un à 50 USD.

Il n'y a pas de raison d'avoir une si grande fourchette

parce que nous n'avons pas suffisamment introduit de discipline.

Discipline qui vient de bien mener des projets de qualité,

une bonne évaluation,

un bon suivi pour que l'on puisse obtenir le plus possible pour son argent.

Et les fonds vont devenir limités.

Donc, je suis tout à fait en faveur de cela.

Je sais que nous risquons d'être à court de temps.

Donc, j'aimerais passer à un autre sujet.

Et vous avez été tout à fait vocal à cet égard et je pense que la banque,

en tant qu'institution, a fait entendre sa voix également,

à savoir la question de la croissance de la dette non viable.

Il y a des chiffres...

je ne vais pas vous parler du nombre de pays qui sont surendettés, etc.

Ce qui m'intéresse, c'est deux choses : d'une part pour toute une gamme de raisons

et là vous pourriez nous donner votre opinion,

le problème va s'aggraver cette année par rapport à l'année dernière.

Cette année, nous pensons que le Sri Lanka ne va pas être le seul pays,

je pourrais penser à six autres pays et je pense que les gens de la Banque mondiale

ont dit que les chiffres sont encore plus élevés parmi les pays qui vont avoir

du mal à assurer le repaiement de leurs dettes.

Et en tant que communauté internationale,

nous semblons être incapables de faire quoi que ce soit.

Vous avez dit, voici toute une série

de choses que l'on pourrait faire pour que le cadre commun fonctionne mieux.

Voilà une meilleure définition de traitement comparable.

On pourrait incorporer des échéanciers,

avoir plus de clarté sur le processus, incorporer le secteur privé.

Ces choses existent depuis la même chose.

Kristalina Georgieva du Fonds monétaire a dit la même chose.

Et donc ma question est: le temps passe, les pays rencontrent des difficultés.

Nous savons comment améliorer la situation et nous voici,

à la fin du mois de mai, à presque la moitié de l'année passée,

et je ne pense pas que nous sommes en train de passer du diagnostic à l'action.

Donc, comment aller de l'avant ?

[D. Malpass - Président Groupe Banque mondiale]

Oui, il faut faire faire quelque chose et les conséquences sont que

les pays pauvres payent encore beaucoup pour leurs dettes.

Donc, ils font face à des prix plus élevés

pour tout et les taux d'intérêt augmentent et ils payent à des créanciers

qui en grande partie sont plus riches qu'eux.

C'est un gros problème.

Je dois dire qu'il y a toutes sortes d'aspects.

Aujourd'hui, nous pourrions commencer par

éviter d'avoir des contrats non transparents à l'avenir,

des contrats qui pourraient être restructurés.

Donc, il faut commencer par faire en sorte que le problème ne s'aggrave pas.

Mais tous les jours,

nous voyons des contrats rédigés par des créanciers

avec des pays en développement où il y a une clause de non divulgation.

La Chine a commencé ce processus en 2014,

cela est devenu une clause type d'un contrat.

Le contrat ne peut être montré à personne, donc ça réduit la redevabilité.

Donc, nous voudrions avoir des principes de transparence

quand on passe un contrat avec les gouvernements souverains.

Nous faisons cela pour l'IDA.

Il y a quelque chose qu'on appelle le SDFP

Un processus de financement de dette durable, donc,

là, on travaille avec les pays de l'IDA

pour qu'il y ait des normes quant à leurs emprunts.

Mais le problème, c'est que ces pays

ne suivent pas toujours cela parce que le créancier fait pression sur eux.

Prenez mes fonds.

Je sais qu'il y a des taux d'intérêt élevés

et vous allez payer maintenant et vous n'aurez à payer que pendant dix ou 20 ans.

Donc,

en ce qui concerne ce que nous pouvons faire, d'abord faire entrer en jeu le G7,

le G20, leur dire : est-ce que vous ne voulez pas à un meilleur processus ?

Nous voulons travailler avec le FMI.

Nous avons fait des processus quant à la façon d'améliorer le processus

pour qu'on puisse avoir une restructuration de la dette

pour les pays qui sont surendettés, la Zambie se trouve dans le processus.

Malheureusement, bien qu'ils aient commencé il y a plus d'un an,

il n'y a pas eu encore de réunion de créanciers la semaine dernière au G7.

J'ai proposé au groupe que, plutôt d'attendre la création d'un comité

de créanciers, demander aux créanciers de se réunir tous les mois.

Autrement dit, avoir une réunion mensuelle des créanciers,

y compris les les créanciers privés gouvernementaux,

la Chine, le Club de Paris,etc.

Nous allons essayer d'avoir cette série

de réunions pour essayer de réduire, résoudre les problèmes au cas par cas.

Il y a une idée en ce qui concerne

le fait de demander que l'analyse de viabilité de la dette soit examinée

par le Conseil de la Banque et du FMI pour qu'il y ait un consensus d'opinions

quant au fait qu'un pays a besoin de voir restructurer sa dette.

Donc, il y a des choses précises qui sont en cours.

Mais pour l'instant, l'effort est en suspens et les pays

continuent à payer chaque mois à des créanciers qui sont plus riches.

Nous souhaitons que le secteur privé prenne davantage d'initiatives.

Mais, souvenez vous, pour l'initiative de suspension

de la dette pour le G20, le secteur privé

a reçu un laissez-passer.

Autrement dit, c'était volontaire

et donc une bonne partie de la dette n'a pas été réduite.

Et par le processus de Covid, même les pays plus pauvres continuaient

à payer chaque mois à des riches

par la gestion de ces actifs.

[M. Ahmed] Oui, et c'est extraordinaire.

Nous voici 18 mois après que le G20 ait annoncé le cadre commun

et pas un seul pays n'a pu faire aboutir le processus.

Et comme vous l'avez dit, il faudra une année

pour avoir un comité de créanciers.

Et maintenant vous avez le Sri Lanka où ils sont à court de liquidités.

Chaque jour, ils en sont à leur dernier million.

Et le Sri Lanka ne peut pas avoir de programme du FMI

parce qu'il faut avoir des assurances des créanciers.

On ne peut pas avoir des assurances, des créanciers

parce qu'il faut avoir une réunion du comité de créanciers.

Donc c'est un peu un cercle vicieux.

Et il me semble que la Banque mondiale,

le Fonds monétaire devraient pouvoir faire avancer ce processus.

[D. Malpass] Eh bien, je vais vous dire, le G20

représente une grande partie de nos actionnaires.

Donc, ce sont les grands actionnaires de la Banque mondiale.

Ils se réunissent sur une base annuelle

et plus fréquemment au cours de l'année.

Et lorsque l'on travaillait sur l'initiative de suspension de la dette

en 2020, l'on continuait à avoir un mot dans le communiqué

disant que c'était volontaire pour le secteur privé.

Et la Banque mondiale a dit, cela va réduire l'efficacité,

enlever le mot volontaire et puis

le communiqué a été négocié

quand il a été publié, il disait que c'était volontaire pour le secteur privé.

Donc, cette discussion des grandes économies est difficile

parce qu'il y a diverses groupes et beaucoup de pays sont des créanciers.

Et après une force que la Banque mondiale a c'est que notre conseil,

nos actionnaires, sont plus avantageux que les pays en développement.

Alors que pour le cas de la plupart des institutions mondiales

la Banque mondiale doit pouvoir être une voie.

Mais c'est difficile, voyez vous, parce que même au G7 ou j'étais

la semaine dernière en tant qu'observateur, tout simplement.

Eh bien, le communiqué lui même,

les communiqués sont rédigés par les pays eux mêmes et à partir du moment où

vous avez des communiqués, vous pouvez proposer des suggestions.

Mais ça ne reste qu'au stade de la suggestion et avec les actionnaires

ainsi qu'avec les membres, nous nous posons la question de savoir

est-ce qu'il ne serait pas bon d'avancer un peu plus rapidement sur ce dossier ?

Et par rapport à la Chine ?

Il me semble que la Chine devrait vraiment monter au créneau.

Le secteur privé également doit se mobiliser

et ce tout simplement afin de laisser

au pays une chance de survivre tout au moins.

[M. Ahmed]

Oui, je me souviens bien effectivement du processus.

Des rédactions, de divers communiqués lors de réunions et des rencontres.

Mais je ne sais pas.

Cela commence toujours très tard le soir.

Je me demande pourquoi, c'est typique

et pour une certaine productivité lorsque les choses commencent à minuit.

Il faut vraiment que toute la nuit se passe ensuite.

Et là, il y a une certaine méthode

qui entre en jeu où, et bien évidemment, tout et chacun est tellement épuisé

à la fin de ce genre de processus, parce qu'il est 4 h du matin.

Et évidemment, vous avez déjà écrit

pendant 36 h, sans vous être reposé.

Évidemment, on a l'impression qu'à 4 h du matin

on va vouloir avancer un peu plus vite, mais là encore un propos pour ma part.

Si c'est dans l'intérêt des créanciers

que d'avoir un processus ordonnancé, structuré, organisé

pour les pays les plus pauvres et les pays surendettés,

parce que justement, lorsque les problématiques s'exacerbent,

tout devient chaotique, évidemment, encore un dernier message

et dans le droit fil de vos propres commentaires.

La Chine doit vraiment monter au créneau et avoir peut être une approche plus

volontariste, mais au niveau de la Banque mondiale évidemment.

Vous avez des actionnaires et la Chine est un grand actionnaire.

Les États-Unis aussi au niveau

du Conseil et au niveau de la Banque mondiale.

Mais cela est un atout.

Cela représente une grande force, une puissance que d'avoir

tout fédéré dans une seule et unique institution.

Mais, aujourd'hui certains des actionnaires ne s'entendent plus aussi bien que cela.

Il y a des tensions qui se ressentent çà et là

et c'est bien plus grave que de simples tensions.

Parce qu'en matière de géopolitique,

évidemment, les tensions, il faut éviter que celles ci ne se tendent encore plus.

Et dans un monde encore plus divisé

d'un point de vue géopolitique, eh bien cela devient de plus en plus tendu.

Quelle est la place de la Banque mondiale ?

Est-ce qu'il y a justement un espace pour les uns et les autres

qui sont justement aux prises entre eux et face à face adversaires.

Comment faire ?

Justement, je ne parle pas de conflits de la jeunesse,

mais ça va au delà du simple désaccord.

C'est bien pire que cela. Maintenant, il me semble que,

on a vu quand même et évidemment il y a un mois un peu de cela au niveau

du comité de développement pendant les Réunions de printemps.

Et il y avait une guerre

et nous savons qu'il y a deux actionnaires qui étaient présents et qui essayaient

de pointer du doigt, se pointer du doigt l'un et l'autre.

Alors, au niveau le plus élevé où il y a des ministres

qui étaient en entretien et dans la discussion par vidéo.

Un certain nombre d'actionnaires ont quitté la salle et donc il y a eu

une espèce d'affirmations

d'une représentation d'opposition à ce que fait la Russie et à la Banque mondiale

notre conseil d'administration fonctionne

toujours bien et lorsqu'il y a des avis aussi tranchés par rapport à ce qui

se passe, par rapport à la guerre des opinions vraiment marquées

et que serait la situation, à partir du moment où

on donne une voie aux créanciers non membres du Club de Paris.

Là, à partir du moment ou on a créé

une espèce de havre pour pouvoir au moins s'exprimer au niveau du Conseil

de la Banque mondiale, en tout cas, cela s'est comprimé.

La question pratique est que

La plupart de la dette qui était justement maîtrisé par les créanciers

du Club de Paris et à titre d'exemple, aujourd'hui le Sri Lanka.

Une petite portion sont représentés

par des créanciers du Club de Paris et pour les mécanismes

encore, ceux ci sont encore centralisés autour du processus créancier

du Club de Paris et donc cela a été

le cas de figure en Zambie et ailleurs.

Où justement parfois le président du comité des créanciers a zéro exposition.

Et ce n'est pas la manière dont on veut échafauder la restructuration

de quelque dette que ce soit.

Et donc, à partir du moment où vous avez besoin de ces dispositions, surtout

pour que le conseil d'administration soit plus utile et efficace pour le règlement

de problématiques d'endettement ou de dette.

Mais aussi, cela évidemment a un impact direct

sur le commerce international, sur les échanges commerciaux

et donc pour les pays en développement par rapport au cadre mondial général.

Voilà, la problématique.

[M. Ahmed] Tiens, Ana, ici je vois qu'elle a l'air un peu inquiète.

Peut-être que nous avons dépassé le temps.

Dites nous ce que nous allons faire

et nous allos continuer ce débat avec le public et avec l'auditoire.

[Présentatrice] Merci. Merci beaucoup David Malpass

et Ahmed Masood et en tant que processus,

à présent, je vais donner la parole à l'auditoire.

Nous allons commencer par les questions en ligne

par les participants présents virtuellement et à distance.

Et pour ceux dans la salle, nous allons avoir des micros baladeurs.

Si vous pouvez vous présenter et poser votre question de façon succincte

afin d'avoir suffisamment de temps pour tout le monde.

Alors le docteur Onyango,

un participant en ligne, nous voyons, nous assistons à davantage de catastrophes

et de catastrophes provoquées par le changement climatique.

Que fait la Banque mondiale pour combattre ces défis tout en mettant

l'accent sur la sécurité alimentaire ou en luttant contre l'insécurité alimentaire

et autres problématiques que nous connaissons, pandémie et autres.

[D. Malpass]

Et là, une partie de la réponse est que les outils financiers à notre

disposition au niveau de l'IDA, nous avons le guichet de réponse

aux crises que nous pouvons solliciter et que nous pouvons saisir en quelque sorte

dans le cadre des cas des ODD qui sont des options de tirage différé

en cas de catastrophes, les cas de ODD du Groupe de la Banque mondiale.

Et là, ce sont différents mécanismes

qui peuvent être mis à la disposition des pays qui sont plus

vulnérables aux aléas du changement climatique.

Et donc la biodiversité, évidemment, est une problématique ou une question

de prise en compte systématique d'outils permettant de protéger

l'environnement et les populations qui souffrent le plus

de catastrophes naturelles, et donc le processus d'ailleurs.

Nous l'avons démontré dans le cadre de la Covid 19

et nous le faisons aujourd'hui avec la crise alimentaire

à partir du moment où il y a des impacts

spécifiques qui frappent de plein fouet les pays les plus vulnérables,

la Banque a ces guichets ou d'autres pour riposter et intervenir rapidement.

[M. Ahmed] Oui, et justement une réflexion ici,

l'un des problèmes ou l'une des questions que nous devons examiner

est par rapport aux actionnaires et à la direction de Banque mondiale.

Ce que l'un des modèles financiers

de la Banque mondiale, et bien

appuie ou accompagne les rôles que nous recherchons

auprès de la Banque mondiale. pouvez

Et donc à partir du moment où vous pouvez prévoir

et justement tirer des liquidités pour des programmes ultérieurs

ou des problématiques qui pourraient survenir dans deux ans, évidemment,

avec une amplification qui pourrait arriver encore une fois.

D'ailleurs, je serai tout à fait favorable,

mais avec la BIRD, au niveau de la Bird

il y a des personnes dans l'auditoire qui comprennent aussi,

qui sont spécialistes et qui le comprennent mieux que moi.

Et il y a un mécanisme intégré au niveau de la BIRD,

pour octroyer à tout moment 10 milliards de dollars à un moment donné.

Mais, s'il y a une deuxième crise qui va

justement s'ajouter aux deux précédentes, quid des modèles financiers ?

Et à partir du moment où nous avons ceci, qu'est-ce qu'il y a ?

Quel rôle peut jouer la Banque mondiale

en matière de financement dit "surge" et financement amplifié ?

[D. Malpass] Je pense que justement,

au jour d'aujourd'hui, c'est une discussion que nous avons justement.

Et là, il y a une bonne nouvelle que je souhaite communiquer.

Il y a davantage de jeux de coudes que vous ne le penseriez peut-être.

Et je vais en évoquer quelques uns.

Mais, il y en a plusieurs.

Le volant de capital de l'augmentation du capital de 2018 peut être

augmenté et nous l'avons fait dans le cadre de la pandémie de la Covid

et nous allons le faire aussi pour ménager un volant

pour les crises futures qui surgiraient.

Et là, il y a un aspect qui entre en compte.

Alors nous avons des guichets transversaux où les différents pays qui saisissent

des guichets peuvent obtenir des financements mixtes.

Et j'ai perdu le...

Il a donc ce volant, ce coussin, en quelque sorte

de capital ou de fonds propres...

[Présentatrice] Pardonnez moi, je vais revenir à une question.

Je vais voir s'il y a quelqu'un

dans la salle qui souhaite poser une question ou faire un commentaire.

Oui, madame

devant moi et à ma gauche avec une blouse noire.

Merci de vous présenter.

Et ensuite, si vous pouvez poser votre question succinctement.

[Jasmine] Je m'appelle Jasmine,

je suis partie des services du groupe de la Banque mondiale.

Mais quid des revers et des inéquités

ou des inégalités et du gouffre qui se creusent et qui s'approfondissent ?

Et ensuite, deuxièmement, est-ce que les inégalités croissantes

entre les pays et au sein d'un seul et unique pays serait-il encore

une caractéristique encore supplémentaire ajoutée au reste ?

[D. Malpass] Merci beaucoup.

Il est tout à fait clair qu'il y aura toujours des récessions dans certains pays,

sans doute dans un grand nombre de pays, cela est certain.

Mais , il faut savoir que se passe-t-il

au niveau de la guerre en Ukraine et avec la Russie ?

Alors, si on avait ces réponses aujourd'hui

on aurait une meilleure estimation du nombre de pays qui

seraient évidemment frappés par une récession.

Et donc, comme il y a également l'envolée des taux d'intérêt.

Et là, il y a la préoccupation, évidemment par rapport à la croissance

du PIB à cause de la hausse des taux d'intérêt.

Et bien cela peut avoir aussi un impact

évidemment assez important et grave sur les pays en développement.

Et comme je l'ai dit précédemment, en matière d'équité ou d'inégalité,

cela me préoccupe beaucoup parce que le système mondial est structuré

de cette façon, où justement, les pays en développement ont été quelque

part laissés à la traîne ou laissés pour compte et laissés de côté.

Donc, à partir du moment où il y a justement

des ensembles de mesures de stimulus budgétaires au niveau

des marchés des capitaux et ensuite réinjecter

tout cela avec la participation des économies avancées.

Là, il n'y a pas eu évidemment autant

de pénétration que l'on aurait voulu du côté du stimulus.

Mais là donc la réponse doit être également

circonstanciée par rapport à la crise alimentaire et cette crise alimentaire

ajoute justement encore un problème aux autres problèmes.

[Présentatrice] J'ai quelqu'un qui peut poser une question pour vous messieurs.

Dans le secteur de l'éducation

et nous savons tous qu'il y a de grands problèmes et qu'il va falloir prendre

à bras le corps de ce problème de façon urgente.

Et la plupart des problèmes sont que des millions d'enfants

en souffrent parce que, soit ils, ils abandonnent leurs études,

ils décrochent et ensuite ils ne sont pas rescolarisés autrement.

Et en plus de cela,

il y a une brèche numérique immense qui s'approfondit.

Quelles sont vos perspectives ?

Comment allons-nous accompagner les pays

pour que les élèves et les étudiants ne soient pas laissés pour compte ?

[M. Ahmed] Avec la suite d'abord.

Quelques propos pour ma part

quant à l'éducation.

C'est un problème que nous examinons déjà depuis pas mal de temps et moi

et mes associés au CGD entamons des travaux à ce niveau.

Nous essayons d'analyser ce qui fonctionne ou pas

aussi bien et les constatations les plus importantes pour moi dans ce processus :

Nous savons tous que les acquis scolaires

sont mauvais et sont pires dans de nombreux pays.

Et, même là ou les enfants sont à l'école, ils n’apprennent pas.

Et, il y a cette crise de l'apprentissage, un affaiblissement de l'apprentissage.

Mais en dépit de cela, même avec les apprenants moins bons,

et bien les retours d'investissements lorsque l'on investit dans l'éducation

sont davantage importants, sont plus importants.

Et donc cela vaut vraiment la peine

pour que les écoles soient encore davantage efficaces

pour les enfants et que ceux-ci apprennent mieux.

C'est essentiel à mon avis.

Et l'une des interventions qui a démontré vraiment, qui a fait ses preuves en matière

d'impact sur le développement, et ce à grande échelle,

pas sur quelques enfants ou 10 000 enfants, mais dans différents contextes.

Ce sont les cantines scolaires, les repas scolaires.

Alors, à partir du moment où vous pouvez investir dans les cantines scolaires,

eh bien vous pouvez vraiment avoir une grande avancée.

Un grand bond en avant car les enfants qui n'ont pas faim, qui ne sont pas affamés

apprennent bien mieux et beaucoup plus rapidement à l'école.

Et cela fait toute la différence.

Et encore, une autre constatation que j'ai vu par rapport à l'éducation, le rechigne.

J'ai l'impression que quelques ministres des finances

dans quelques pays de développement et bien rechignent à faire des emprunts

pour l'éducation, mais ils veulent bien le faire au titre d'autres projets.

Et ça, on le constate depuis des années, depuis des siècles.

C'est vraiment un fait. Je ne sais pas pourquoi

on appelle cela d'ailleurs un secteur

non matériel, immatériel, non tangible d'investir dans l'éducation.

Et ça ne me paraît pas logique du tout.

Il faut bien toujours investir dans l'éducation

parce que, eh bien, les fruits sont palpables.

Et là, à partir du moment où vous le faites, et bien là,

il faut évoquer la question de la viabilité de la dette

ou l'endettement des pays, mais cela peut avoir un impact important.

[Présentatrice] Je m'en tiens à ces propos. Merci beaucoup Masood

[D. Malpass] Et encore en complément.

Outre les cantines scolaires,

on se rend compte que plus d'heures à l'école est un élément important.

Par exemple, au Maroc,

je m'étais rendu au Maroc et le gouvernement avait investi des fonds

et d'ailleurs la Banque mondiale accompagnait le Maroc.

Après, nous avons aussi offert des prêts et une aide

aux organisations non-gouvernementales pour qu'elles interviennent aussi

par rapport à ces repas scolaires, ces cantines scolaires.

Et le fait que de faire avoir une amplification de tout cela est critique.

Et cela nous permet d'obtenir

un meilleur indice du capital humain, ce qui est excellent.

Alors désolé, je voulais faire une pause pour reprendre mes réflexions.

Encore une fois dans le cadre

de la crise alimentaire et sanitaire, un des commentaires qui ont été fait

déjà depuis cinq ans, c'est que les transferts de l'IDA

diminuent quelque peu à partir du moment où les profits de la BIRD diminuent.

Et donc c'est une corrélation directe et cela veut dire que pour les pays

à revenu intermédiaire, eh bien là, ceux-ci peuvent également

être impliqués pour partie dans l'amplification

du financement et surtout de passer d'un taux flottant à un taux fixe.

Cela a permis de vraiment bloquer les taux fixes et de les

faire maintenir au même niveau et ce qui a vraiment permis d'améliorer la donne.

Et aussi, le guichet d'amplification de l'IDA a également

connu de grandes augmentations par rapport au cycle de l'IDA 20, ce qui rend

des ressources supplémentaires disponibles aux pays du Blend

et les pays bénéficiant de co-financement, de financement mixte.

Donc, nous avons cette capacité au niveau

de l'IDA que d'avoir cette amplification et ce grâce au guichet d'amplification

et à partir du moment où cela avait été au départ conçu pour une seule et unique

crise ou un seul et unique moment, un seul et unique instant, cette amplification

et maintenant ce qu'il convient de faire,

c'est que maintenant l'IDA 20 commence le 1ᵉʳ juillet, le 4 juillet pardon.

et avec beaucoup plus d'ampleur qu'au titre de l'IDA 19.

Et donc cela nous donne la possibilité de dire aujourd'hui que 170 milliards

aujourd'hui, ça a été vraiment 150 milliards, 150 milliards de dollars

pour la période de quinze mois qui a commencé en avril 2020.

Donc, à partir d'avril 2020

et maintenant les 170 milliards au titre de l'IDA 20 nous donnent

davantage d'outils pour aller encore plus loin au maximum.

Et plutôt que pour l'IDA 18 qui va commencer

le 1ᵉʳ juillet, cela représente une partie fondamentale,

et l'augmentation de capital qui est arrivée en 2020.

A partir du moment où il y a toutes ces mesures, il y a le cumul de toutes

ces mesures et cela permet vraiment d'avoir une grande amplification.

Et, d'ailleurs je veux remercier

tous es services et tout un chacun qui a œuvré dans ce sens à nos côtés

pour obtenir cette énorme augmentation de capital au titre de l'IDA.

[Présentatrice] Y a t-il d'autres questions dans la salle SVP ?

Monsieur, au milieu,

veuillez vous présenter s'il vous plaît, et posez votre question.

Merci beaucoup David et Masoud.

Je suis l'un des administrateurs, l'administrateur pour l'Allemagne.

Ici, le manque de résilience qu'ont les pays par rapport à la crise de Covid 19

et la crise actuelle qui évidemment s'ajoute et ces crises qui

se chevauchent et ont un impact sur les pays en développement.

Mais, vous avez dit aussi dans le rapport

des Nations Changing Word Report, eh bien là

l'on parle des indices du capital humain et du capital environnement.

Tout ça doit vraiment être en garantie.

Et comment faisons-nous pour faire en sorte que tous les modèles pays

soient couverts pour que du côté stratégique tout soit vraiment prêt

dans le cadre de l'approche qui sera lancée et que nous allons exécuter.

[Présentatrice] Est-ce que je puis vous demander

de faire une petite pause pour donner l'occasion à David Malpass de répondre ?

[D. Malpass] Oui, tout à fait, donc, La Banque a

des approches dites pays et des approches dites de savoir

et nous devons exécuter, appliquer les deux en même temps.

Vous avez tout à fait raison.

Il nous faut avoir un moyen pour permettre au pays d'avoir un regard à un horizon

très lointain, mais en même temps se concentrer sur l'immédiat.

Et cela doit être bel et bien intégré dans le cadre de partenariats pays.

Le CPF est un outil, un mécanisme et associé d'un document très important

qui donne une espèce de vision à cinq ans plus tard.

Et là, ce sont des évolutions très importantes et essentielles

et cela est très utile dans le cadre de ce processus justement.

Ce que je dirai aux parties prenantes, actionnaires et à Masood aussi,

c'est que j'encourage beaucoup ce processus et je l'appuie.

Et là ce que l'onvoit qui est plus utile

à la Banque mondiale et on peut dire à partir de là

voilà, un bon mécanisme un processus qui fonctionne bien.

Continuez dans ce sens.

Par contre, si celui ci ne va pas si bien fonctionner,

évitez-le et de la même manière dans toutes sortes de programmes,

des trentaines de programmes qui évoluent simultanément.

Et bien, et cela ne représente pas autant d'intrants que vous ne l'auriez pensé

peut-être que vous penseriez qu'il en faudrait davantage,

mais, ce qu'il faut voir, c'est le degré d'efficacité de chacun de ces outils.

[M. Ahmed] Et à propos, pour répondre à la question de Philippe.

Je crois que le plus grand défi

dans des organisations telles que la Banque Mondiale ou autres BMD

ou autres organismes, organisations internationales,

à partir du moment où vous avez une stratégie et une vision au niveau

du conseil d'administration, au niveau de la direction supérieure

comment est-ce que vous opérationnaliser cela ?

Comment est-ce que vous le concrétisez

afin que cela ressorte concrètement, véritablement au niveau des activités

menées par tant de l'unité relativement décentralisée ?

Justement, au niveau de la Banque mondiale, vous avez ce cadre

de partenariat pays, stratégie CPF qui est le moment idoine justement.

C'est à partir de ce moment

qu'il faut tout réexaminer, pas seulement dans le contexte de se renseigner

si c'est logique ou non, si cela fonctionne ou non,

mais à quel point est-ce cohérent et aligné par rapport à l'orientation

stratégique qui a été esquissée et prévue.

Donc, pour que les pays à revenu inférieur et à revenu intermédiaire,

couches inférieures,

n'aient pas autant à souffrir de la crise alimentaire,

des problèmes de sécurité alimentaire, de changement climatique.

Et cela, évidemment, représente un grand nombre d'engagements

que vous prenez, mais il me semble qu'il manque quelque chose.

Il y a un maillon manquant et évidemment, cela est très difficile que de dire non

à quelque chose d'utile parce qu'il y a rien dans cette stratégie

de partenariat pays qui ne soit pas logique.

Tout est logique, mais malheureusement ce n'est pas exactement

ce que essaye d'aiguillonner, l'institution elle-même au niveau agrégé.

[D. Malpass] Voilà, donc

Donc nous essayons de nous pencher et d'appuyer ce qui a trait à la culture

de ce contexte et évidemment des services de la Banque mondiale.

Mais dans les groupes régionaux, au niveau des groupes régionaux avec IFC

l'Amiga également, qui ont leur voix et qui doivent être également impliqués

puisqu'elles font partie de la BIRD, l'AFC qui est élargi.

Eh bien, cela a un impact évidemment sur le produit de la Banque mondiale.

Cela permet de maximaliser les bienfaits,

"les bénéfices" et cela va arriver prochainement.

Il y a quelque chose que nous allons

examiner au niveau du comité des opérations dans quelques jours.

Et là, il faut qu'il y ait un débat dynamique et foisonnant à ce moment là

pour qu'il y ait autant de voix représentées que possible.

Parce que, justement, vous avez mis le doigt dessus, monsieur.

Cela ne vaut pas la peine.

Si 20 groupes différents ont pu avoir leur petite déclaration au niveau d'un document

sur papier, eh bien, cela n'a vraiment pas un impact

sur les opérations d'un programme ou d'un projet sur le terrain.

Et donc, à partir du moment, on vous le dit,

il est tout à fait essentiel et vital que le pays fasse des progrès sur ce front.

Eh bien, cela permet d'avancer.

[Présentatrice] Je vais vous donner donc le micro à nouveau, Philippe

si vous avez une deuxième question.

[Philippe] Oui, tout à fait, c'est par rapport au communiqué du G7.

Je voulais tout simplement dire,

parler du rapport des ministres des Finances.

Nous réaffirmons notre appel vis à vis,

de l'intervention et l'implication du côté du secteur privé et de continuer

à travailler avec les institutions financières internationales et les marchés

pour améliorer l'architecture, pour une participation du secteur privé,

pour le solliciter le secteur privé, pour le mobiliser.

Et je pense que cette déclaration

est évidemment importante et bien dite à mon sens.

[D. Malpass] Oui, j'apprécie beaucoup.

Évidemment, le G7 appuie évidemment tout

ce que j'essaye de faire en termes de viabilité de la dette et de transparence,

surtout de de la dette, c'est tout à fait critique.

Le processus engagé

et chacun des G7 d'ailleurs est pleinement engagé et impliqué intervient à 100 %.

Mais évidemment,

la comparabilité de traitement est une question qui demeure un peu floue

et qui est d'ailleurs vague depuis déjà 20 ans.

Ça a toujours été vague que ce concept de comparabilité des traitements

et je suggérerais que quelque part, il faudrait éclaircir les règles

de la manière dont l'on exprime, dont on évalue et dont on exécute toutes

ces questions de comparabilité de traitement.

Car à partir du moment où vous

demandez une comparabilité de traitement et faites un appel en ce sens,

cela permet de donner trop d'échappatoires justement aux créanciers.

Mais, il conviendrait pas que cela survienne.

Et c'est ainsi que je voulais nuancer la chose.

Et pendant la discussion du G7 et les modalités d'accompagnement

qui sont prévues au titre de ces questions, à mesure où nous commençons à vraiment

regarder les mênus détails, là ça devient de plus en plus important.

En regardant la Zambie et le Tchad

et la comparabilité du traitement, on est tous d'accord sur papier ?

Oui, théoriquement.

Mais, est-ce que vous avez un traitement ou une comparabilité de traitement

pour les personnes vivant dans lesdits pays,

c'est-à-dire la Zambie et le Tchad que je viens d'évoquer

et donc à partir du moment où les pays travaillent étroitement avec le FMI

le résultat est meilleur.

[Présentatrice] Encore une dernière question

et nous avons encore le temps de revenir en ligne.

Esther demande :

Est-ce que les prix élevés pour le combustible aujourd'hui

et les aliments, comment peuvent-ils être baissés ?

Elle vient du Nigeria, elle dit: ces envolées des prix ont un impact

sur les ménages et les familles à faibles revenus et à revenus moyens.

Alors je commence par Masood et ensuite David.

Je dirai pour ma part tout simplement.

Il nous faut reconnaître qu'effectivement les prix

illustrent ou reflètent tout simplement ce que sont les conditions de marché.

Et d'un point de vue administratif ?

Vous ne pouvez pas lever ou baisser les prix vous même,

sauf par l'intervention des impôts en augmentant les impôts

et la plupart des pays ont un mécanisme pour ce faire

Vous revenez aussi justement sur le front

des impôts et là, il y a un rôle important joué.

Évidemment, cela a un impact sur le budget national

mais en même temps, cela permet de faire baisser les prix.

Mais, la question est-ce que l'on peut amplifier l'appui ou l'accompagnement

pour les familles et les ménages à faibles revenus, au mieux ou plus ?

Parce que ce sont ces ménages qui peuvent

justement bénéficier le mieux de ces financements amplifiés que les autres,

donc de subventionner par le produit lui-même.

Accorder une aide aux personnes qui ont

vraiment besoin de ressources supplémentaires pour pouvoir faire face

aux prix plus élevés et à l'envolée des prix.

C'est ce que les ministres de l'économie préféreraient.

Mais c'est d'autant plus faisable aujourd'hui.

Ce qui s'est passé et qui est vraiment merveilleux, évidemment

à quelque chose malheur est bon.

Au niveau de la crise de la Covid 19, les pays ont véritablement travaillé

sur le renforcement de leur protection sociale.

Les mécanismes de protection sociale

se sont renforcés, se sont améliorés et à partir

d'aujourd'hui, il est plus facile d'avoir recours aux filets de sécurité.

Et cela pour cibler les populations

qui en ont le plus besoin, les plus nécessiteuses.

Et à partir du moment où vous savez que l'essence est d'un point de vue

du revenu des ménages, est bien 20 % du budget des pays

en développement, l'essence et il faut fournir des subventions,

accorder des subventions, mais cela dépend du produit.

D'autre part, si vous utilisez ces fonds pour aider

les ménages dans les pays à plus faibles revenus, cela est la manière la plus

efficace de le faire, c'est de cibler les ménages les plus

pauvres et en plein milieu de la Covid ce que nous avons pu faire

au niveau de certaines banques multilatérales de développement.

In fine, après ce processus

évidemment vertueux où nous avons pu aider davantage des pays.

Quelque 50 pays supplémentaires

en les dotant de mesures de protection sociale.

[Présentatrice] David avez-vous des éléments de réflexion à ces propos ?

[D. Malpass] Voilà un dossier éminemment important.

Nombre de pays aident les populations justement

de la façon la mieux avisée et la plus judicieuse.

Plutôt que de procéder par des mécanismes moins bien avisés.

Et voilà comment cela a un impact direct

sur les pauvres ménages, les ménages les plus pauvres,

pour qu'ils puissent sortir de leur état de pauvreté.

Et il faut vraiment aiguillonner cela

en proposant toutes sortes de filets de sécurité.

La technologie aussi nous donne ou vous donne un espace tout à fait nouveau

aujourd'hui dans la communauté du développement international,

du développement économique et du développement tout simplement.

Les transferts de liquidités, de monnaie vers les personnes, vers les ménages.

Dans le passé, on ne pouvait pas

tout simplement facilement prendre une valise avec du cash

à l'intérieur, avec des billets et les distribuer aux ménages directement.

Ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionnait pas au moment

de se déplacer très loin dans des régions reculées.

Maintenant, avec la monnaie numérique, nous pouvons le faire.

Et voilà un argent qui représente une grande valeur

pour les populations des pays à faible revenu, des pays en développement.

Et à partir du moment où vous le ferez aux femmes surtout.

Et d'ailleurs, Masood l'avait dit, une personne hier qui est

chef des efforts de filet sécurité sociale et de protection sociale.

Nous n'avons pas,

il a dit nous n'avons pas encore pu arriver à 50 pays,

mais nous avons aujourd'hui des systèmes particulièrement robustes,

alignés aujourd'hui et afin de pouvoir réagir justement

aux prix encore plus élevés de l'énergie, de l'électricité et du gaz.

Eh bien, ce processus permettra

aux ménages de pouvoir injecter davantage de liquide dans leur compte en banque.

Et ce genre de processus, il est clair, on ne peut pas plafonner

justement la hausse de ce genre de prix.

On voudrait qu'on donne suffisamment de marges de manœuvre à ces prix là

et un peu plus haut, et ensuite évidemment, offrir un volant

un coussin pour que l'on puisse

permettre aux populations d'atterrir en douceur.

Alors, évidemment, un certain nombre de pays sont tentés de le faire aujourd'hui.

mais il faut en même temps éviter la tentation que de trop

dépendre des importations afin que nous puissions, au niveau du gouvernement,

maintenir le taux d'inflation et aussi par les importations de liquidités,

bloquer les hausses de prix à l'interne au niveau intérieur,

car cela peut avoir des conséquences économiques très néfastes.

Il y a un juste équilibre à obtenir, pays par pays.

Et la transition énergétique aussi car l'énergie est le point de départ

à partir du moment où il est par rapport à l'ODD

Cet accès à l'électricité,

qui est vital pour les plus pauvres, c'est également

le point de départ pour les engrais et l'importation d'engrais.

Ce que nous devons faire par conséquent,

évidemment, la dépendance que nous avons vis à vis l'énergie provenant de la Russie

a un impact énorme aujourd'hui sur les pays les plus pauvres.

J'avais fait un discours il y a quelques semaines,le symposium de Churchill.

À mesure que l'Europe, après la deuxième guerre mondiale,

l'Europe faisait face aux défis suivants :

Comment reconstruisons-nous ?

Maintenant les pays font face aux défis ?

Comment réalignons-nous nos activités par rapport à cette énorme

dépendance que nous avons vis à vis de l'énergie de la Russie ?

Et nous avons eu une discussion franche et transparente.

Vous savez, dans le communiqué du G7 qui a été évoqué un peu plus tôt,

il évoque explicitement la nécessité d'avoir des sources de combustibles,

dit de transition entre guillemets, de transition, donc des pays

qui ont une production de gaz naturel, de production du gaz naturel.

C'est tellement plus propre que ce que nous avons ce jour.

Et ce que l'on constate, c'est qu'il y a une transition qui s'opère.

Et par rapport aux ressources de gaz naturel dans les gisements dans le monde

qui restent encore et on tant qu'il n'y aura pas d'avantage de production,

les alternatives sont le carburant de soute qui est brûlé.

d'ailleurs très souvent dans ce genre de pays

pour produire de l'électricité par rapport à des contextes

où la biodiversité peut être protégée et donc dans des économies déjà fragiles.

Cela représente un problème énorme

et donc, il nous faut vraiment trouver des moyens de le faire mieux.

Et. il faut être encore plus explicite

en matière de transition énergétique, être plus clair.

Il y a des discussions sur l'énergie nucléaire qui ont lieu aussi en même temps

et il faut vraiment que ce soit une discussion foisonnante et dynamique

parce que la Pologne importe du gaz naturel de la Norvège.

Le Maroc aussi fait transiter du gaz naturel, l'Algérie pardon

vers l'Italie, fait transiter du gaz naturel vers l'Italie et en fait

la contrepartie ici est que c'est un combustible fossile, certes

mais c'est bien plus propre que le diesel, ou que l'alternatif, disons.

Et. il faut avoir une certaine ouverture d'esprit, me semble t-il aujourd'hui,

pour avoir cette discussion de façon tout à fait franche.

Parce que sinon l'alternative est bien pire et de façon très substantielle,

très palpable pour les pays les plus pauvres.

Donc évidemment,

les populations en ressentent l'impact et de plein fouet parce que les plus

nantis dans les pays les plus pauvres qui se procurent du diesel,

donc une déconnexion par rapport au réseau.

Le réseau, eh bien se démantèle

et un par un les prix augmentent mais en même temps

il y a davantage de dioxyde de carbone qui est émis à mesure que nous avançons,

lorsque ces populations plus nanties se servent du gaz et achètent du diesel.

[M. Ahmed] Il n'y a pas vraiment de différence,

moi, je crois entre le fait de faire brûler du charbon.

dans nos propres centrales thermiques ici.

[Inaudible]

Et je disais qu'il n'y a pas de différence essentielle

entre le fait de faire brûler du combustible de soute

ici ou absorber du gaz naturel et forcer quelqu'un d'autre

qui n'a plus accès à ce gaz naturel

d'utiliser du combustible de soute.

Donc, c'est un problème planétaire.

Il faut ne pas être hypocrite

et nous ne pouvons pas dire que le gaz naturel est propre

lorsqu'il s'agit de nos propres besoins aux États-Unis et en Europe.

Et ensuite hésiter

à soutenir des projets de gaz naturel dans les pays en développement

parce que c'est un carburant fossile, un combustible fossile.

Donc, soit il est propre ou il est fossile.

Mais il faut être clair.

Je soutiens ce que vous avez dit, David,

et je veux que l'on continue à en parler dans nos conversations.

Quelquefois, c'est difficile.

J'ai des amis qui me disent, non

maintenant, vous êtes en faveur de tous les combustibles fossiles ?

Non, ce n'est pas le cas.

Mais je pense qu'en tant que combustible

de transition, le gaz naturel a un rôle à jouer partout.

[Présentatrice] Eh bien, je vous remercie.

Je vais vous donner le mot de la fin.

[D. Malpass] Oui, j'aimerais terminer sur un sujet plus global.

Le monde fait face à des crises massives.

Il est important d'avoir des discussions sur les discussions et la Banque mondiale

se trouve au centre de cela et veut continuer à l'être dans beaucoup

de domaines allant de l'éducation, la santé, la dette aux façons de savoir

comment les pays peuvent se développer et s'accroître.

Je vous remercie.

Merci Masood.

00:00 Allocution d'ouverture
02:36 Conversation entre David Malpass et Masood Ahmed
36:30 Catastrophes environnementales, sécurité alimentaire, développement des infrastructures
40:41 Récession actuelle et inégalités
42:50 Éducation : soutenir les efforts des pays pour faire en sorte qu'aucun élève ne soit laissé pour compte
49:39 Développement vert, résilient et inclusif
54:57 Participation du secteur privé à la restructuration de la dette
57:12 Réduire les prix élevés des carburants, des matières premières et autres produits de base


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Le 26 mai 2022, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, rencontrera Masood Ahmed, président du Center for Global Development, pour une discussion consacrée aux multiples chocs auxquels le monde est aujourd’hui confronté, à leurs répercussions sur les populations les plus vulnérables et aux mesures urgentes à prendre pour y faire face.

Conflits, COVID-19, changement climatique : la conjonction de crises que nous traversons actuellement crée des défis inédits pour les pays en développement. Les vulnérabilités liées à la dette, la montée de l’inflation, la hausse des prix de l’énergie et l’insécurité alimentaire sont autant de menaces qui mettent en péril les acquis du développement. Face à ces défis croissants, une action politique résolue et une coopération internationale soutenue sur de multiples fronts seront indispensables pour garantir une meilleure conjoncture économique dans tous les pays, en particulier les plus pauvres. David Malpass et Masood Ahmed échangeront leurs points de vue sur l’instabilité macroéconomique et politique actuelle et sur les conditions nécessaires à la transformation économique.

The Way Forward (« La voie à suivre ») est une série d’échanges en profondeur sur les défis du développement et les solutions innovantes, animée par le président du Groupe de la Banque mondiale.

Intervenants

Questions-réponses animé par