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  • 00:00 [Musique rythmée]
  • 00:02 [Réunions de printemps - 2022 - Washington DC FMI - Groupe Banque Mondiale]
  • 00:04 [APPRENTISSAGE]
  • 00:07 [COVID-19]
  • 00:10 [SOINS DE SANTÉ]
  • 00:12 [PROTECTION SOCIALE]
  • 00:15 [ÉGALITÉ DES CHANCES]
  • 00:18 [Réunion de printemps 2022]
  • 00:20 [Le capital humain à la croisée des chemins]
  • 00:31 [Rachelle Akuffo Correspondante, Yahoo Finance]
  • 00:33 Bonjour ou bonsoir où que vous vous trouviez.
  • 00:36 Merci d'être avec nous pour cette manifestation intitulée :
  • 00:40 Le capital humain à la croisée des chemins.
  • 00:42 Je suis votre présentatrice aujourd'hui.
  • 00:47 Les investissements dans l'éducation, la santé, la protection sociale,
  • 00:50 l'emploi et l'égalité des genres créent du capital humain important
  • 00:55 pour le bien-être des sociétés plus équitables, de la croissance économique
  • 00:59 et la prévention de la pauvreté pour des millions de personnes.
  • 01:03 Maintenant, plus qu'à tout autre moment de l'histoire,
  • 01:06 le capital humain souffre des conflits,
  • 01:08 des changements climatiques et de la pandémie de Covid-19.
  • 01:12 Les pertes en matière d'apprentissage, de santé
  • 01:14 et de moyens de subsistance et d'égalité des genres
  • 01:17 ont un impact immédiat et à long terme sur le bien-être et pourrait plomber
  • 01:22 la reprise de la croissance au cours des prochaines années.
  • 01:25 Aujourd'hui, nous allons entendre
  • 01:27 des dirigeants, des innovateurs et des artisans du changement
  • 01:31 qui agissent pour placer l'humain au centre de la reprise.
  • 01:34 Nous allons entendre comment ces investissements
  • 01:37 sont bons pour les individus, mais créent aussi des sociétés
  • 01:40 plus inclusives et équitables.
  • 01:43 Vous allez voir comment les uns et les autres s'associent
  • 01:48 pour remettre l'avenir au menu de la génération de ce jour.
  • 01:53 N'oubliez pas que vous pouvez suivre cet événement en ligne
  • 01:56 sur live.banquemondiale.org.
  • 01:58 On regarde ce qui nous attend au cours des 90 prochaines minutes.
  • 02:03 [Samia Suluhu Hassan, Présidente de la République unie de Tanzanie]
  • 02:07 [David Malpass, Président du Groupe de la Banque mondiale]
  • 02:11 [Tanzanie : Capital humain Défis & Priorités]
  • 02:13 [Amina Mohammed, Vice-secrétaire générale des Nations Unies]
  • 02:16 [Malala Yousafzai, Cofondatrice, Malala Fund]
  • 02:19 [Mari Pangestu, Directrice générale pour les Politiques de développement et les partenariats]
  • 02:22 [PAUVRETÉ DE L'APPRENTISSAGE Les premières années]
  • 02:23 [Sania Nishtar Sénatrice, Pakistan]
  • 02:26 [Gustavo Beliz, Secrétaire aux Affaires stratégiques, Argentine]
  • 02:29 [Morena Makhoana, Directeur général, Biovac]
  • 02:31 [RENFORCEMENT - SYSTÈMES DE PROTECTION SOCIALE ET DE SANTÉ]
  • 02:33 [Zeena Majali, Cofondatrice, Crystel]
  • 02:37 [Beatrice Mahuru, Fondatrice et Directrice générale, GLaD Ltd et B&WE Ltd]
  • 02:40 [DÉVELOPPEMENT - COMPÉTENCES ET CRÉATION D'OPPORTUNITÉS]
  • 02:45 [Rachelle Akuffo]
  • 02:47 Quel ensemble de voix impressionnant et divers.
  • 02:51 Les débats d'aujourd'hui seront très intéressants à mesure que nous explorons
  • 02:55 comment le fait d'investir dans la protection de la personne humaine
  • 03:00 joue un rôle central pour un développement durable, résilient et inclusif.
  • 03:04 Pour donner le coup d'envoi de cet événement,
  • 03:06 j'ai le plaisir d'introduire la Présidente de la République Unie de Tanzanie,
  • 03:10 Son Excellence Samia Suluhu Hassan.
  • 03:13 Elle est la première présidente de son pays
  • 03:16 et une voix importante du changement.
  • 03:18 Elle défend l'égalité des genres
  • 03:21 et l'autonomisation économique des femmes et des filles.
  • 03:23 En plus, elle a relancé la riposte de la Tanzanie à la Covid
  • 03:28 avec notamment des vaccins efficaces contre le virus.
  • 03:32 Nous allons entendre aujourd'hui l'approche de son pays
  • 03:34 et les progrès réalisés.
  • 03:37 Elle rejoint David Malpass, Président du groupe de la Banque mondiale,
  • 03:41 pour une conversation sur l'importance de la protection
  • 03:43 et de l'investissement dans le capital humain.
  • 03:46 Monsieur le Président,
  • 03:47 [David Malpass - Président du Groupe Banque mondiale]
  • 03:48 Merci beaucoup Rachel
  • 03:49 et merci beaucoup, Madame la Présidente, d'être avec nous aujourd'hui.
  • 03:53 Nous avons eu de nombreuses réunions pendant la semaine.
  • 03:57 Il a été question des défis auxquels les pays sont confrontés,
  • 04:01 la Covid, l'inflation, l'insécurité, la guerre en Ukraine,
  • 04:08 mais aussi certaines des solutions à ces défis.
  • 04:12 L'un des principaux domaines
  • 04:14 dans lesquelles on peut réaliser des progrès,
  • 04:17 c'est le capital humain lui-même.
  • 04:19 Malheureusement, la perte de la Covid-19 a entraîné
  • 04:23 des pertes en matière d'éducation, de santé et de nutrition,
  • 04:27 et c'est notre sujet aujourd'hui.
  • 04:29 Notre public est très intéressé à l'idée
  • 04:33 d'entendre votre approche, votre réflexion et ce que vous envisagez
  • 04:38 pour renouer avec le progrès du point de vue du capital humain.
  • 04:42 [Samia Suluhu Hassan Présidente de la République unie de Tanzanie]
  • 04:45 Le capital humain
  • 04:47 est, dans notre plan quinquennal de développement, le troisième plan,
  • 04:51 mais aussi dans notre vision sur 20 ans que nous avons lancée.
  • 04:57 Nous allons suivre cette feuille de route au cours de la période 2020-2025.
  • 05:03 Pour nous, le capital humain, c'est prendre des mesures
  • 05:07 pour les services sociaux au bénéfice de la population.
  • 05:11 Et ces services commencent par la santé
  • 05:14 puisqu'il faut être en bonne santé pour pouvoir vivre en paix et heureux.
  • 05:19 Et puis, il faut aussi une éducation.
  • 05:24 Il faut de l'eau propre et sans danger,
  • 05:27 ça fait partie de la santé.
  • 05:30 Et il faut connaître le bonheur,
  • 05:33 avoir quelque chose à faire pour gagner son pain.
  • 05:41 Concernant l'éducation,
  • 05:43 d'abord, nous proposons l'éducation universelle gratuite
  • 05:48 du pré-primaire à l'enseignement secondaire.
  • 05:54 L'éducation est gratuite et universelle.
  • 06:03 En 2015, notre taux de scolarisation était de 58,8 %
  • 06:09 et maintenant nous sommes à près de 95,5 %, et nous visons les 100 %.
  • 06:16 L'Enseignement est gratuit pour toutes et tous,
  • 06:19 les garçons et les filles.
  • 06:21 Pour ce qui est de l'enseignement secondaire,
  • 06:24 il est également gratuit.
  • 06:26 Et pour faire en sorte que nos enfants aillent à l'école secondaire,
  • 06:31 nous avons créé un fonds.
  • 06:36 Ceux qui souhaitent aller à l'université empruntent de l'argent à ce fonds
  • 06:42 et ils remboursent leur prêt une fois qu'ils commencent à travailler,
  • 06:45 que ce soit à leur propre compte ou pour une organisation.
  • 06:51 Cette mesure,
  • 06:53 nous l'avons prise en pleine connaissance de cause
  • 07:01 du fait que ces enfants vont pouvoir aller à l'université,
  • 07:05 mais leurs parents ne pourraient pas prendre en charge les frais de scolarité,
  • 07:09 raison pour laquelle nous avons créé ce fonds.
  • 07:12 Et puis dans le domaine de l'éducation,
  • 07:14 je ne sais pas si vous vous souvenez, mais auparavant,
  • 07:17 les mères adolescentes avaient l'interdiction de retourner à l'école,
  • 07:21 une interdiction que nous avons désormais supprimée.
  • 07:27 Et désormais,
  • 07:28 les jeunes qui sont déscolarisés pendant un moment
  • 07:32 ont l'autorisation de retourner à l'école pour terminer leur parcours éducatif.
  • 07:38 Et ça fonctionne très bien.
  • 07:40 Nous avons un exemple très positif à Zanzibar,
  • 07:42 où cette interdiction a été levée il y a longtemps.
  • 07:45 De nombreuses mères adolescentes sont retournées à l'école
  • 07:48 et elles ont terminé leur cursus de scolarité.
  • 07:52 Je pense que nous devrions accorder ce droit aux mères adolescentes
  • 07:57 et aux personnes déscolarisées de manière générale.
  • 08:01 Dans le domaine de la santé, bien que nous ayons enregistré des progrès,
  • 08:05 nous sommes toujours confrontés à des défis.
  • 08:07 Notre politique, c'est la santé pour toutes et tous.
  • 08:11 Nous avons différents segments de services de santé.
  • 08:14 Nous avons des services, par exemple, au niveau des villages,
  • 08:17 au niveau des cantons,
  • 08:18 au niveau des districts, au niveau des régions,
  • 08:22 et enfin au niveau national.
  • 08:25 Donc, au niveau des districts, des régions
  • 08:28 et de l'échelon national, nous avons bien réussi.
  • 08:34 Mais, nous devons également nous concentrer sur le niveau des villages
  • 08:39 puisque si nous avons retenu une chose de la Covid,
  • 08:42 c'est qu'il faut que les premiers soins et les traitements soient disponibles
  • 08:46 dans les villages.
  • 08:47 C'est désormais, donc, ce que nous entreprenons.
  • 08:54 La Tanzanie compte quelque 12 300 villages.
  • 08:59 Et avant mon mandat,
  • 09:03 nous avions déjà construit 5 à 6000 centres de santé dans les villages
  • 09:09 et nous poursuivons ce projet.
  • 09:14 Nous entendons construire environ 333 dispensaires dans les villages
  • 09:21 pour améliorer encore notre couverture.
  • 09:23 Autrement dit, nous en avons déjà fait beaucoup, mais il nous reste des défis.
  • 09:28 Nous avons bien travaillé dans le domaine des infrastructures,
  • 09:32 mais désormais, il nous appartient d'améliorer
  • 09:34 la qualité des services fournis à la population.
  • 09:37 [David Malpass]
  • 09:38 Et qui propose des services de santé au niveau des villages ?
  • 09:41 Les pouvoirs publics, bien sûr.
  • 09:43 Est-ce que ce sont des infirmiers ou des médecins qui voyagent ?
  • 09:47 [Samia Suluhu Hassan]
  • 09:48 Il y a des responsables médicaux assistants
  • 09:52 qui proposent des services dans les villages
  • 09:55 et chaque dispensaire dispose
  • 09:58 d'un médecin ou d'un médecin assistant et de deux infirmiers ou infirmières.
  • 10:03 [David Malpass]
  • 10:04 Est-ce qu'il y a des travaux pour identifier les enfants
  • 10:08 en état de malnutrition ou de sous-nutrition ?
  • 10:11 [Samia Suluhu Hassan]
  • 10:14 Oui, c'est le cas
  • 10:16 puisque nous commençons déjà par donner des services aux femmes enceintes.
  • 10:21 Nous voulions qu'elles aient des acides foliques,
  • 10:24 qu'elles évitent la pneumonie ou encore l'anémie,
  • 10:27 comme ça, elles peuvent donner naissance à des bébés en bonne santé.
  • 10:33 Et nous prenons toutes sortes de mesures sanitaires,
  • 10:37 la vaccination.
  • 10:38 Nous vérifions si ces femmes sont éventuellement en situation de handicap.
  • 10:43 Et puis, nous proposons le plus rapidement possible des services de santé.
  • 10:47 [David Malpass]
  • 10:49 C'était avant un problème en Tanzanie,
  • 10:51 les complications au moment de la naissance.
  • 10:53 Est-ce que ça permettrait d'améliorer rapidement la situation ?
  • 10:58 Parce qu'il s'agit d'une période de neuf mois ou un an avant la naissance.
  • 11:03 Comment est-ce que ça va ?
  • 11:05 [Samia Suluhu Hassan]
  • 11:08 Nous nous sommes déjà améliorés parce que...
  • 11:14 si vous regardez comment était la situation, il y a cinq ans,
  • 11:20 nous étions à un taux de mortalité des nouveau-nés
  • 11:25 de quelque 120 pour 100 000 bébés qui meurent avant l'âge d'un an.
  • 11:34 Désormais, seuls 27 bébés pour 100 000 décèdent dans leur première année.
  • 11:40 C'est une augmentation de 80 %, une amélioration de 80 %.
  • 11:45 Pourquoi ? Parce que nous nous occupons des mères
  • 11:49 et nous proposons des services aux enfants une fois qu'ils sont nés.
  • 11:52 Nos centres de santé
  • 11:59 comportent des services qui permettent d'opérer les mères qui connaissent
  • 12:03 des complications et de sauver la vie des bébés et des mères.
  • 12:07 Mais, je ne vais pas vous dire
  • 12:09 que la mortalité maternelle ne continue pas d'être un problème.
  • 12:13 Oui, nous avons réduit ce phénomène, mais ces chiffres sont toujours problématiques.
  • 12:17 [David Malpass]
  • 12:19 Quels sont les principaux défis en matière d'éducation et de santé ?
  • 12:23 Est-ce que c'est une question d'argent, de formation du personnel, d'importation ?
  • 12:27 Quelle est la plus grande difficulté ?
  • 12:32 [Samia Suluhu Hassan]
  • 12:34 Je pense que c'est un mélange de tout ça.
  • 12:38 Dans le domaine de l'éducation, déjà,
  • 12:41 il a fallu faire en sorte que
  • 12:43 les parents acceptent d'envoyer leurs enfants à l'école,
  • 12:45 [D. Maslpass] particulièrement les filles, n'est-ce pas ?
  • 12:48 [Samia Suluhu Hassan] Oui.
  • 12:50 Dans certaines sociétés,
  • 12:53 les enfants s'occupaient du bétail et les parents préféraient voir
  • 12:57 leurs enfants s'occuper du bétail plutôt que d'aller à l'école.
  • 13:01 Donc, il a fallu éduquer aussi les parents pour qu'ils acceptent
  • 13:04 que leurs enfants aillent à l'école.
  • 13:06 Mais c'est aussi une question d'infrastructures,
  • 13:09 du manque de salles de classe.
  • 13:11 Mais désormais, les choses vont mieux.
  • 13:13 Il y a toujours des pénuries.
  • 13:15 Mais elles ne sont pas aussi graves qu'auparavant.
  • 13:20 Un défi important, c'est le nombre d'enseignants.
  • 13:23 Il nous faut être en mesure d'employer
  • 13:26 des enseignants en nombre suffisant pour chaque école
  • 13:29 et dans l'ensemble du pays.
  • 13:30 [David Malpass]
  • 13:32 Est-ce qu'il y a des normes de qualification
  • 13:34 ou est-ce que la qualité des enseignants est importante ?
  • 13:39 [Samia Suluhu Hassan] Oui, ...
  • 13:41 La qualité des enseignants est importante, bien sûr.
  • 13:45 Et nous nous concentrons particulièrement sur les matières scientifiques.
  • 13:49 C'est là que le bât blesse.
  • 13:50 Dans les matières artistiques, nous sommes en situation satisfaisante.
  • 13:57 Pour les matières scientifiques, nous avons encore des problèmes
  • 14:02 et il nous faut former davantage d'enseignants et nous y travaillons.
  • 14:05 [David Malpass]
  • 14:06 Est-ce qu'il y a des différences entre les enseignantes
  • 14:08 et les enseignants en termes d'efficacité ?
  • 14:11 Si oui, dans quel sens vont-elles ?
  • 14:14 [Samia Suluhu Hassan]
  • 14:16 Fort heureusement, le secteur de la santé et de l'éducation
  • 14:20 emploie davantage de femmes que d'hommes.
  • 14:23 Autrement dit, il y a plus de femmes que d'hommes qui enseignent.
  • 14:27 C'est également le cas dans le secteur de la santé.
  • 14:29 Il y a plus d'infirmières que d'infirmiers.
  • 14:33 Or, si on regarde du côté des médecins,
  • 14:36 vous voyez que les hommes y sont surreprésentés.
  • 14:38 [David Malpass]
  • 14:39 Eh bien, peut-être qu'un jour, nous parviendrons à l'équilibre.
  • 14:42 Oui, et c'est lié au fait que lorsque...
  • 14:50 ...nous avions notre système d'éducation à l'ancienne,
  • 14:54 les filles étaient souvent déscolarisées
  • 14:58 et elles étaient peu représentées dans les matières scientifiques.
  • 15:02 Nous avons déjà réduit cette disparité.
  • 15:05 [David Malpass]
  • 15:06 Oui, et si on donne aux filles la chance
  • 15:09 d'être dans le domaine des mathématiques et de la science, ça fonctionne.
  • 15:13 Vous promouvez beaucoup l'éducation des filles
  • 15:16 et la lutte contre les violences sexistes.
  • 15:19 Comment est-ce que ça se passe ?
  • 15:21 Et quels sont les obstacles à cette lutte ?
  • 15:25 Il faut éduquer la société pour qu'elle n'accepte pas ces pratiques.
  • 15:28 Mais quelle est la méthode la plus efficace ?
  • 15:30 [Samia Suluhu Hassan]
  • 15:31 Avant, nous avions une éducation, en matière d'éducation sexiste,
  • 15:38 nous avions le cadre juridique et nous avions l'éducation.
  • 15:43 Mais avec le cadre juridique, la plupart des victimes de violences sexistes
  • 15:52 ne se tournaient pas vers la justice.
  • 15:55 Elles voulaient un règlement à l'amiable.
  • 16:00 Donc, nous avons dû recourir à l'éducation.
  • 16:04 Et je crois que nous avons mal commencé,
  • 16:07 car nous ne sensibilisions que les femmes.
  • 16:10 Maintenant, nous avons compris
  • 16:12 que les hommes aussi doivent être sensibilisés
  • 16:15 car les violences sexistes sont nuisibles aussi bien aux hommes qu'aux femmes.
  • 16:22 Par conséquent, les organisations de la société civile
  • 16:26 forment aussi bien les hommes que les femmes.
  • 16:29 [David Malpass] C'est très important.
  • 16:33 Les hommes font bien entendu partie
  • 16:36 du problème et doivent aussi être sensibilisés.
  • 16:41 C'est très bien ça.
  • 16:43 Avez-vous des conseils ?
  • 16:46 Il nous reste une ou deux minutes.
  • 16:49 Mais avez-vous des conseils pour d'autres dirigeants ?
  • 16:53 Vous avez été une dirigeante capable.
  • 16:57 Qu'avez-vous appris de votre expérience ?
  • 17:00 [Samia Suluhu Hassan]
  • 17:02 Je crois qu'il faut être un bon dirigeant dans son pays.
  • 17:06 Tout le monde veut le faire.
  • 17:09 Mais il y a des difficultés.
  • 17:13 Pour faire face à ces difficultés, il y a
  • 17:18 des moyens multilatéraux et bilatéraux
  • 17:23 pour aider les dirigeants à faire face à cette difficulté.
  • 17:27 Nous avons des difficultés pour améliorer
  • 17:31 la qualité de la santé et de l'éducation et pour fournir de l'eau potable
  • 17:37 et de l'assainissement ainsi que de l'énergie verte à notre population.
  • 17:45 Les organisations internationales parlent maintenant d'énergie verte
  • 17:50 et de recyclage et d'abandon de certaines pratiques
  • 17:55 mais il faut qu'elles tiennent compte de notre situation.
  • 18:01 Maintenant, on nous demande d'adopter les énergies vertes en Afrique.
  • 18:08 En Afrique,
  • 18:09 nous avons l'énergie hydroélectrique, l'énergie solaire et le gaz.
  • 18:15 Mais il y a un point d'interrogation sur le gaz,
  • 18:19 alors que notre continent en regorge.
  • 18:22 Nous avons également l'énergie éolienne.
  • 18:29 Toutefois, il nous faut des moyens pour exploiter l'énergie de cette source.
  • 18:34 [David Malpass] Vous faites un très bon travail
  • 18:36 et je m'intéresse au progrès en matière d'éducation,
  • 18:40 de santé et de violences sexistes.
  • 18:43 Tout cela est très important pour l'avenir de la Tanzanie.
  • 18:47 Merci beaucoup, madame la Présidente.
  • 18:49 Je redonne la parole à Rachelle.
  • 18:55 [Rachelle Akuffo] Merci Madame la Présidente Samia,
  • 18:58 pour nous avoir fait part de votre point de vue.
  • 19:01 Vous pouvez nous faire connaître
  • 19:03 votre point de vue à vous à travers le hashtag #InvestInPeople.
  • 19:09 Vous pouvez utiliser Instagram, Facebook et LinkedIn
  • 19:13 et vous pouvez également aller sur le site live.worldbank.org.
  • 19:18 Il y a des experts qui répondront à vos questions
  • 19:21 en anglais, français, espagnol et arabe.
  • 19:25 Certaines des questions les plus populaires seront envoyées
  • 19:30 à deux experts bancaires à la fin de la manifestation.
  • 19:34 [Intervenant] Je suis à Aman en Jordanie
  • 19:38 et je suis les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.
  • 19:42 [Rachelle Akuffo] Le monde fait face
  • 19:44 à une crise de l'apprentissage depuis longtemps.
  • 19:47 Les pays n'ont pas assez de ressources
  • 19:50 et bon nombre d'enfants n'ont pas accès à une éducation de qualité.
  • 19:54 Et à cela s'est ajoutée la pandémie de covid-19.
  • 19:58 Pour savoir comment la pandémie a empiré, aggravé la crise de l'apprentissage,
  • 20:04 nous allons regarder certaines données.
  • 20:07 Il y a beaucoup d'enfants qui ne peuvent pas comprendre
  • 20:10 un simple texte à l'âge de dix ans.
  • 20:13 Alors quels sont les effets de la pandémie ?
  • 20:16 À son pic, 1,6 milliard d'enfants étaient touchés
  • 20:20 par les fermetures d'écoles
  • 20:24 et c'était quelque chose qui se savait à niveau mondial.
  • 20:28 188 pays étaient touchés.
  • 20:31 Alors comment la pauvreté de l'apprentissage
  • 20:39 a touché certains pays ?
  • 20:41 En 2015, le taux de pauvreté de l'apprentissage
  • 20:44 dans les pays à revenu faible et intermédiaire était de 53 %.
  • 20:48 Et pour vous donner une idée de la disparité mondiale,
  • 20:52 dans les pays à revenu élevé, ce chiffre était de 9 %.
  • 20:57 D'après les simulations récentes,
  • 20:59 la pauvreté de l'apprentissage aurait augmenté à 70 %,
  • 21:05 une augmentation de 17 points de pourcentage.
  • 21:08 Pour avoir une idée du progrès, vous pouvez regarder la courbe bleue.
  • 21:14 L'objectif mondial était de réduire ce taux de moitié d'ici 2030.
  • 21:20 Et cet objectif semble hors de portée actuellement.
  • 21:25 Nous devons donc nous remettre en selle
  • 21:30 et accélérer les progrès en matière d'apprentissage.
  • 21:34 Nous devons mettre fin à la pauvreté de l'apprentissage
  • 21:37 et c'est un élément important de capital humain d'un pays.
  • 21:42 Notre prochain orateur nous en parlera.
  • 21:48 Il y a trois dirigeants, qui nous parleront de la manière
  • 21:53 dont améliorer l'apprentissage permet de lutter contre la pauvreté.
  • 21:58 Je suis rejointe par Mari Pangestu, Directrice générale à la Banque mondiale
  • 22:03 pour les politiques de développement et partenariats.
  • 22:06 Malala Yousafzai, co-fondatrice du Fonds Malala
  • 22:12 et madame Amina Mohammed.
  • 22:20 Je vais commencer par Marie.
  • 22:23 L'effet dévastateur des fermetures d'écoles
  • 22:27 en matière de pauvreté de l'apprentissage est un défi mondial.
  • 22:35 Comment le relever ?
  • 22:37 [Mari Pangestu - Directrice générale de la Banque mondiale pour les Politiques de développement et partenariats]
  • 22:38 Merci beaucoup Rachelle.
  • 22:41 C'est un plaisir d'être ici avec Amina Mohamed,
  • 22:45 une amie de longue date,
  • 22:47 et Malala Yousafzai, la chef de file mondiale
  • 22:51 pour l'apprentissage et l'éducation des filles.
  • 22:56 Je rappelle qu'on n'a jamais eu
  • 22:59 une période aussi longue de fermeture des écoles.
  • 23:04 La moyenne était de 286 jours dans le monde.
  • 23:10 Ce chiffre atteignait 480 jours dans certains pays d'Asie.
  • 23:16 Et l'effet de ne pas partir à l'école et de la perte d'apprentissage est inégal.
  • 23:26 Les enfants les plus jeunes des ménages les plus pauvres
  • 23:30 et les enfants moins connectés étaient les plus touchés.
  • 23:36 Car sans connectivité, on ne peut pas apprendre.
  • 23:42 D'après l'Unicef, le nombre d'enfants
  • 23:47 ne pouvant pas apprendre à distance est d'environ deux tiers
  • 23:51 et cela se traduit par des pertes de développement
  • 23:55 à hauteur de 17 000 milliards de dollars.
  • 24:00 Cela représente 14 % du PIB mondial.
  • 24:04 Que faire ?
  • 24:05 C'est ce à quoi nous nous attelons tous avec nos partenaires et les pays.
  • 24:11 Comment y remédier ?
  • 24:13 Nous devons prendre des mesures rapides et urgentes.
  • 24:18 Premièrement, il faut que les enfants retournent à l'école.
  • 24:21 Il y a des taux de décrochage élevés.
  • 24:24 Beaucoup d'enfants ne retournent pas à l'école, surtout les filles.
  • 24:28 C'est ce qui s'est passé après la crise Ebola.
  • 24:31 Moins de filles sont revenues dans les écoles.
  • 24:33 Il faut encourager les enfants à revenir à l'école,
  • 24:38 avec notamment des cantines scolaires.
  • 24:41 Au Brésil par exemple, le gouvernement essaie d'avoir un système d'enquête,
  • 24:50 pour comprendre quand les enfants
  • 24:53 ne reviennent pas à l'école et les y ramener.
  • 24:56 Il faut aussi créer des écoles sûres pour les filles.
  • 24:59 Deuxièmement, comment récupérer les pertes
  • 25:04 et réparer les pertes en matière d'apprentissage ?
  • 25:07 Parce que quand les gens ne vont pas à l'école,
  • 25:10 ils oublient aussi ce qu'ils avaient appris.
  • 25:13 Donc, il faut accélérer la récupération de l'apprentissage.
  • 25:20 Cela dépend de la qualité des programmes et de la formation des enseignants.
  • 25:27 Et en essayant de récupérer l'apprentissage,
  • 25:34 nous devons également nous attaquer aux problèmes à moyen terme,
  • 25:39 les compétences, la formation des enseignants
  • 25:43 et l'école au-delà des murs, c'est à dire le rôle des parents et des communautés.
  • 25:49 Et en plus, il faut combler le fossé numérique
  • 25:53 pour permettre aux enfants de recourir au numérique
  • 25:58 et à de la connectivité pour apprendre.
  • 26:00 Je vais vous donner un exemple, car nous travaillons
  • 26:03 avec de nombreux pays dans ce domaine.
  • 26:05 L'un des domaines importants est la mise au point d'outils
  • 26:10 et la formation des enseignants pour qu'ils puissent comprendre
  • 26:14 les besoins différenciés d'apprentissage des enfants.
  • 26:18 Dans le Gujarat,
  • 26:19 nous apprenons aux enseignants à suivre les besoins des élèves
  • 26:25 de façon hebdomadaire et de façon à adapter l'enseignement à ces besoins.
  • 26:32 Voilà comment nous allons récupérer les pertes en matière d'apprentissages.
  • 26:38 L'autre problème, c'est le financement.
  • 26:41 Nous devons sensibiliser les dirigeants pour qu'ils puissent allouer le budget
  • 26:47 qu'il faut à l'apprentissage pour prévenir les pertes économiques en la matière.
  • 26:54 Et la communauté internationale peut les y aider
  • 26:57 pour permettre de récupérer les pertes.
  • 27:00 [Rachelle Akuffo] En matière d'apprentissage,
  • 27:02 donc vous dites que c'est une approche holistique qui s'impose.
  • 27:08 Malala Je vais vous donner la parole.
  • 27:12 Dans certaines régions et certains pays, très peu d'enfants peuvent lire.
  • 27:17 Que faut-il faire ?
  • 27:18 Et quelle est la réponse du point de vue du genre et de la fragilité ?
  • 27:24 [Malala Yousafzai] Je pense que les militants
  • 27:26 en matière d'éducation doivent prendre plus au sérieux
  • 27:29 la qualité de l'enseignement et de l'éducation.
  • 27:34 Il faut non seulement amener les enfants à l'école,
  • 27:38 mais aussi veiller à ce que l'éducation soit de qualité.
  • 27:51 Nous savons que les disparités sont là.
  • 27:58 Les chiffres et les moyennes ne nous disent
  • 28:01 que la moitié de ce qui se passe.
  • 28:05 Nous devons comprendre comment les filles
  • 28:10 sont peu susceptibles d'exceller dans les disciplines.
  • 28:16 En outre, quand une crise extérieure
  • 28:19 touche une économie, les filles sont souvent les premières
  • 28:23 à décrocher et les dernières à revenir dans les salles de classe,
  • 28:27 dont il faut tenir compte du facteur du genre et du contexte,
  • 28:38 et remédier aux problèmes qui se posent dans le système.
  • 28:44 Nous avons aussi besoin de politiques plus inclusives,
  • 28:48 plus complètes et créatives en matière d'avenir, d'éducation.
  • 28:56 La pandémie nous a appris qu'il faut envisager l'éducation
  • 29:02 au-delà de la salle de classe et nous pouvons utiliser
  • 29:05 les plateformes numériques comme outils d'enseignement et d'apprentissage.
  • 29:11 Il est temps que les dirigeants comprennent
  • 29:15 qu'il s'agit d'une urgence, d'une crise à laquelle il faut s'attaquer.
  • 29:21 Chaque année, il y a des pertes pour les enfants en matière d'éducation.
  • 29:25 Les filles sont à la traîne à cause du manque d'accès aux écoles.
  • 29:31 Il y a 127 millions de filles qui n'ont pas accès à l'éducation.
  • 29:36 Cela doit changer.
  • 29:37 Tous les enfants du monde devraient aller à l'école et pouvoir gagner un revenu.
  • 29:44 J'espère donc que les experts et les dirigeants feront plus
  • 29:50 au service de cette cause et à de bonnes déclarations.
  • 29:55 Mais il est temps de joindre l'acte à la parole.
  • 29:58 Il faut accroître le financement pour l'éducation.
  • 30:01 Nous savons que le financement pour l'éducation
  • 30:05 stagne et n'augmente pas suffisamment.
  • 30:11 Il faut en outre investir dans la qualité de l'éducation.
  • 30:15 [Rachelle Akuffo] Comme vous l'avez dit,
  • 30:17 dans le contexte de la covid-19, je donne la parole à Amina
  • 30:22 car cette pandémie a été le plus dur coup pour le capital humain.
  • 30:28 Quel est l'impact sur les jeunes et comment se remettre en selle ?
  • 30:32 [Amina Mohammed] Merci beaucoup.
  • 30:34 C'est un plaisir de parler d'un sujet aussi important
  • 30:40 avec Mari et Malala, car c'est la reprise qui est en jeu.
  • 30:48 Reprise de la covid-19 et de la guerre en Ukraine.
  • 30:53 Malala vous a donné des chiffres
  • 30:56 concernant les pertes en matière d'apprentissage.
  • 31:00 Je rappelle qu'elles existaient avant la covid-19.
  • 31:03 Il y avait des décrochages,
  • 31:05 il y avait beaucoup d'enfants qui ne pouvaient pas lire.
  • 31:08 Cela existe depuis des décennies.
  • 31:10 Et que devons-nous faire différemment ?
  • 31:13 Il est temps de repenser l'éducation
  • 31:16 et de songer à la manière dont nous éduquerons
  • 31:19 la prochaine génération.
  • 31:21 Les pertes en apprentissage montrent que,
  • 31:26 même avec la connectivité, les enseignants n'étaient pas disposés
  • 31:30 à enseigner et les élèves n'étaient pas disposés à apprendre.
  • 31:34 Il faut donc investir dans la capacité,
  • 31:40 pour faciliter les connaissances,
  • 31:44 l'apprentissage et offrir des compétences au service de la société.
  • 31:49 Beaucoup des pertes étaient exacerbées
  • 31:51 par bon nombre de problèmes, pas seulement l'accès à l'éducation.
  • 31:55 Nous avons créé des cantines scolaires
  • 31:57 partout dans le monde pour que au moins un bon repas soit servi.
  • 32:03 Et nous avons perdu cela dans le sud et aussi ici au nord.
  • 32:07 Nous avions 300 repas qui étaient offerts à cause des dérapages scolaires.
  • 32:17 Et puis, très rapidement,
  • 32:19 nous avons appris l'importance du programme scolaire en tant que tel.
  • 32:26 Et donc, à mesure que nous refondons l'enseignement à l'avenir,
  • 32:30 il nous faut bien mieux réfléchir à ce que doit être un programme éducatif.
  • 32:35 Vouloir appliquer une norme à tous les pays
  • 32:38 ne fonctionne pas toujours.
  • 32:40 Et cela, on l'a bien constaté à mesure que les choses avançaient.
  • 32:46 Ma plus grande préoccupation vis à vis des jeunes actuellement ?
  • 32:50 Je vais vous le dire dans un instant.
  • 32:52 Je me suis rendue par exemple au Costa Rica.
  • 32:54 J'ai écouté les jeunes filles me dire ce qu'elles avaient à dire.
  • 32:59 Et ce qui me préoccupe, c'est la santé mentale.
  • 33:02 La tête est bien connectée au corps.
  • 33:05 On parle souvent de la santé du corps,
  • 33:08 mais moins souvent de la santé mentale.
  • 33:11 Or, il y a eu des cas de dépression,
  • 33:14 de manque d'interaction humaine lors de l'apprentissage numérique.
  • 33:26 Et puis, en raison de ces crises, beaucoup de ces filles
  • 33:31 ont eu du mal à vraiment réfléchir à leur avenir et à savoir quoi faire.
  • 33:41 Et cela, il faudra y réfléchir
  • 33:42 à mesure que nous nous remettons en selle à l'avenir.
  • 33:47 Au niveau de tous les pays, il y a des conversations
  • 33:51 sur la transformation de l'éducation, mais il faut aussi que ces conversations
  • 33:55 aient lieu au niveau communautaire pour reconstruire en mieux.
  • 33:59 Lorsque nous parlons de nouveaux investissements en vue des ODD,
  • 34:04 il faut penser différemment et peut être tenter de réaliser les promesses
  • 34:10 que nous avions faites aux jeunes,
  • 34:12 car l'éducation, l'enseignement est vraiment la base de tout.
  • 34:17 Et donc, il faut absolument que nous profitions
  • 34:19 de l'occasion que nous donne cette crise.
  • 34:21 Cette crise, elle peut avoir un revers de la médaille positif,
  • 34:25 mais cela va nécessiter de prendre toute la mesure de la situation.
  • 34:34 Il nous faut un sentiment d'urgence car l'éducation et l'enseignement
  • 34:39 ne peuvent attendre et les filles sont particulièrement
  • 34:43 exposées aux pertes.
  • 34:45 Les filles sont, je le rappelle, la moitié de la population.
  • 34:49 Donc, nous ne pouvons pas nous permettre cette perte
  • 34:51 puisqu'il était question de ne laisser personne sur le bas côté.
  • 34:58 Je me préoccupe du nombre de garçons et d'hommes
  • 35:01 qui sont dans cette situation,
  • 35:03 car il faut bien cohabiter entre hommes et femmes
  • 35:06 et la prochaine génération doit absolument travailler ensemble.
  • 35:10 Donc n'oublions pas, même si on rattrape le retard pour les filles,
  • 35:13 qu'il ne faut pas oublier non plus les hommes et les garçons.
  • 35:19 [Rachelle Akuffo] Oui, vous évoquiez tout ce qui se passe
  • 35:21 en dehors de la salle de classe, la santé mentale,
  • 35:24 la nécessité d'avoir vraiment de l'espace pour respirer.
  • 35:29 Malala, vous êtes un modèle international en matière de réponse à l'adversité.
  • 35:34 Or, tant de personnes restent confrontées aux conséquences de ces crises.
  • 35:39 Qu'est-ce que vous diriez aux jeunes actuellement ?
  • 35:44 [Malala Yousafzai] En réalité,
  • 35:46 je ne pense pas que les jeunes aient besoin de mes conseils.
  • 35:51 Ils plaident déjà pour leurs droits, pour une société plus équitable
  • 35:57 pour la lutte contre le changement climatique,
  • 36:00 pour l'égalité des genres, pour leur droit à l'éducation.
  • 36:04 Et je voudrais attirer votre attention sur une chose, la situation en Afghanistan.
  • 36:09 Le gouvernement des talibans a interdit l'éducation des filles.
  • 36:14 Et l'Afghanistan est désormais le seul pays du monde où les adolescentes
  • 36:19 ont l'interdiction de suivre un enseignement secondaire.
  • 36:22 Or, ce n'est pas interdit par les lois de l'islam
  • 36:25 ou par tout autre contexte culturel.
  • 36:28 l'Éducation est un droit fondamental de la personne,
  • 36:32 y compris sur le plan religieux, culturel et moral.
  • 36:38 Je suis donc très impressionnée par toutes les jeunes femmes en Afghanistan
  • 36:42 et partout dans le monde qui exigent leurs droits
  • 36:45 et qui font entendre leur voix.
  • 36:47 Donc, tout ce que j'ai besoin de leur dire,
  • 36:49 c'est "Je suis avec vous".
  • 36:50 et c'est ça le message qu'elles doivent entendre.
  • 36:53 Nous sommes avec elles,
  • 36:54 nous les entendons, nous les écoutons et nous allons agir.
  • 36:59 Nous allons leur donner un accès à une éducation sûre,
  • 37:03 gratuite et de qualité.
  • 37:05 Nous allons leur donner le droit de travailler.
  • 37:08 Que ce soient les filles, les garçons ou tout le monde,
  • 37:11 tout le monde a besoin de notre attention et nous devons absolument faire du monde
  • 37:15 un lieu plus sûr pour les prochaines générations.
  • 37:18 Les choses prennent si longtemps,
  • 37:20 des décennies et des décennies,
  • 37:22 et nous ne devrions pas vivre dans un monde
  • 37:25 où plus de 250 millions d'enfants ne sont pas scolarisés.
  • 37:31 l'Éducation ouvrira la voie vers un avenir plus prospère et plus sûr
  • 37:36 et nous devons absolument investir dans cette solution durable pour notre avenir
  • 37:42 afin que tous les enfants aient accès à une éducation de qualité.
  • 37:45 qu'ils aient des rêves, les réalisent qu'ils créent un monde meilleur.
  • 37:51 [Rachelle Akuffo] Il nous reste quelques minutes, Amina.
  • 37:54 l'Unesco et la Banque mondiale ont publié un rapport
  • 37:59 qui nous appelle à nos responsabilités
  • 38:01 en matière d'investissement dans l'éducation.
  • 38:03 Qu'avez-vous à dire à ce sujet ?
  • 38:07 [AMINA MOHAMMED - Min. Finances Kenya] Eh bien, la première chose à faire,
  • 38:09 c'est de rappeler que l'éducation est un droit de la personne.
  • 38:12 Toutes les autorités ont une responsabilité.
  • 38:16 Après, la sécurité, numéro un, c'est l'éducation.
  • 38:20 Donc, nous les ministres des Finances doivent vraiment plaider pour l'éducation.
  • 38:25 Et il ne s'agit pas que d'en parler, il faut investir dedans.
  • 38:29 L'éducation ne peut être sujette aux arbitrages.
  • 38:32 Ça ne peut pas être soit l'éducation, soit les industries.
  • 38:37 C'est indispensable.
  • 38:40 Et il faut absolument que tous les ministres se rendent compte
  • 38:43 que l'éducation est un investissement dans la personne, dans l'humain,
  • 38:46 dans la société.
  • 38:48 Ça pourrait entraîner un changement de mentalités.
  • 38:51 Les ministres de l'Éducation doivent cesser de s'exprimer en silo.
  • 38:55 L'éducation a un effet sur tout, de même que les droits des femmes.
  • 39:03 L'éducation fait intervenir des besoins
  • 39:05 en matière d'agriculture, d'industrie, de collectivité, de numérique.
  • 39:10 Et tout cela doit se passer, non seulement dans le secteur de l'éducation,
  • 39:15 mais aussi dans tous les secteurs.
  • 39:19 Et donc lorsque l'on est en conseil des ministres,
  • 39:21 il ne faut pas parler que des programmes en matière d'éducation
  • 39:25 comme s'ils n'étaient pas liés à tout le reste.
  • 39:27 Donc, à la fois les ministres des Finances et les ministères de l'Éducation
  • 39:31 ne vont avoir d'autre choix que de se livrer à cette conversation
  • 39:35 et de la placer au centre du débat sur la croissance économique
  • 39:38 car il ne peut pas y avoir un PIB de qualité sans éducation.
  • 39:42 Et puis, comme vient de le dire Malala,
  • 39:44 ça prend des décennies de faire ça.
  • 39:47 Qu'est-ce qui nous arrête ?
  • 39:48 Comment est-ce qu'on peut s'imaginer qu'un pays ou qu'une population
  • 39:51 va connaître une croissance qui vaille la peine
  • 39:54 sans des bases en matière d'éducation ?
  • 39:56 Et maintenant, nous avons l'occasion de nous interroger
  • 39:59 sur les bases de l'éducation,
  • 40:01 sur le financement de l'éducation,
  • 40:03 car chaque budget national doit consacrer des ressources à l'éducation,
  • 40:08 mais aussi à la santé et à l'eau et à l'assainissement.
  • 40:12 Et donc, pour nos collègues dans la communauté financière,
  • 40:17 il faut réfléchir à comment utiliser la croissance économique
  • 40:21 pour que ses retombées bénéficient à l'éducation, à la santé.
  • 40:27 L'éducation et la santé ne devraient pas
  • 40:29 être quelque chose qu'il faut emprunter pour prendre en charge.
  • 40:33 Ça devrait être la première dépense sur notre balance.
  • 40:37 Il ne faut pas laisser la moindre personne de côté.
  • 40:40 Il ne faut pas s'occuper uniquement des élites dans notre société.
  • 40:45 Et cette transformation, elle doit commencer au niveau politique.
  • 40:48 Il faut que les responsables politiques comprennent cette importance
  • 40:52 et que tous les pays soient analysés en fonction de leur niveau d'éducation.
  • 40:58 Ça permettra à chaque pays de devenir un partenaire égal
  • 41:03 sur la scène internationale.
  • 41:06 [Rachelle Akuffo] Marie, Il nous reste une minute,
  • 41:08 mais, comment faire du développement un facteur plus inclusif et plus vert
  • 41:13 et comment nous appuyer correctement sur les aspirations des jeunes ?
  • 41:16 [MARI PANGESTU, D.G, Politiques de développement et partenariats, Banque mondiale]
  • 41:19 Il y a beaucoup de choses à dire
  • 41:20 et je suis d'accord avec tout ce que Amina a dit.
  • 41:24 Les investissements dans le capital humain
  • 41:26 sont incontournables pour le développement.
  • 41:28 Il s'agit de faire en sorte que les filles
  • 41:30 puissent aller à l'école, que personne ne soit laissé de côté.
  • 41:33 Et c'est une approche holistique.
  • 41:36 Éducation, santé, nutrition,
  • 41:40 connexion au monde numérique...
  • 41:43 Il nous faut absolument une approche exhaustive
  • 41:46 et il faut que les pays en fassent une priorité
  • 41:50 car il en va du développement à long terme,
  • 41:51 y compris un développement vert et inclusif.
  • 41:56 Puisque vous évoquiez la jeunesse,
  • 41:59 Je dirais que nous sommes dans une situation
  • 42:01 où de nombreuses adolescentes et adolescents
  • 42:04 se sont retrouvés déscolarisés
  • 42:06 dans un contexte où la croissance était lente.
  • 42:09 Et donc la question de l'emploi des jeunes
  • 42:11 va constituer un problème particulièrement important.
  • 42:15 Comment, dès lors
  • 42:17 développer les compétences de la population afin que ces jeunes
  • 42:21 puissent trouver des emplois ou devenir entrepreneurs ?
  • 42:25 Et la connectivité numérique, à ce titre, sera très importante.
  • 42:29 Il nous reste tout de même, une fracture numérique importante
  • 42:33 avec 2 900 millions de personnes non connectées à Internet.
  • 42:37 C'est beaucoup plus élevé en Afrique
  • 42:38 avec environ 70% et 43 % dans les pays en développement dans l'ensemble.
  • 42:45 Et une fois qu'on est connecté à Internet,
  • 42:47 il faut aussi apprendre à se servir des technologies numériques
  • 42:51 et faire en sorte que ces technologies
  • 42:53 soient aussi inclusives que possible,
  • 42:55 Qu'elles soient une source d'éducation,
  • 42:57 d'opportunités d'emplois et d'entrepreneuriat.
  • 43:00 Donc, ça doit s'associer à la capacité
  • 43:03 à accéder aux marchés, à accéder aux financements.
  • 43:07 Et donc, quel est le message pour les décideurs politiques ?
  • 43:10 Eh bien, je dirais qu'Amina a tout à fait raison.
  • 43:13 Il faut absolument viser le sommet de la pyramide politique.
  • 43:17 C'est absolument crucial pour le développement des pays.
  • 43:21 Cela nécessite une approche exhaustive,
  • 43:25 des interventions exhaustives
  • 43:27 et la mobilisation des ressources sur l'échelle national
  • 43:31 qui peut s'associer à une coopération internationale.
  • 43:35 Oui, mais tout cela doit commencer par un engagement politique
  • 43:39 à mettre en place un programme holistique au niveau des pays.
  • 43:43 Un programme qui associe les ministres de l'Éducation,
  • 43:46 des Finances, de la Santé, du Numérique.
  • 43:50 Tout cela,
  • 43:51 tous ces ministères doivent travailler main dans la main
  • 43:54 pour que les investissements aient le plus d'effets possibles
  • 43:57 et transforment les systèmes éducatifs.
  • 44:01 [Rachelle Akuffo] Merci à toutes.
  • 44:03 C'est une discussion riche en enseignements
  • 44:08 et nous vous en remercions.
  • 44:09 [Réunions de printemps 2022, FMI, Groupe de la Banque Mondiale]
  • 44:12 Bonjour, je suis Jaime, Je vis à Montelibano en Colombie.
  • 44:14 Vous suivez les Réunions de printemps
  • 44:16 du Groupe de la Banque Mondiale et du FMI.
  • 44:20 [Rachelle Akuffo] Si vous nous rejoignez, je m'appelle Rachelle Akuffo
  • 44:24 [#INVESTINPEOPLE] et vous regardez...
  • 44:26 ...notre émission "Le capital humain à la croisée des chemins".
  • 44:30 N'oubliez pas que vous pouvez commenter sur le contenu de cette réunion
  • 44:33 en utilisant #INVESTINPEOPLE.
  • 44:38 Nous avons mené un sondage.
  • 44:40 Quelle est la priorité numéro un
  • 44:43 pour aider les personnes à atteindre leur potentiel ?
  • 44:47 A, une éducation de qualité et inclusive ?
  • 44:51 B, des systèmes de santé renforcés ?
  • 44:53 C, une protection sociale équitable ?
  • 44:56 D, placer les femmes et les filles au cœur des solutions ?
  • 45:00 Ou E, l'emploi et les investissements dans le secteur privé ?
  • 45:06 Nous vous demandons donc laquelle parmi ces 5 options
  • 45:10 est la plus importante pour aider la population
  • 45:13 à atteindre son plein potentiel.
  • 45:15 Retrouvez ce sondage sur LIVE.WORLDBANK.ORG
  • 45:19 et nous vous donnerons les résultats à la fin.
  • 45:22 Les systèmes de protection sociale
  • 45:24 permettent de construire et de protéger le capital humain.
  • 45:28 Voyons ensemble comment la Banque Mondiale
  • 45:30 aide les pays en développement à protéger leurs populations
  • 45:33 et à investir dans celles-ci, notamment en temps de crise.
  • 45:36 [Qualité des soins médicaux et bon capital humain vont de pair]
  • 45:38 Nous avons agi comme des soldats au front,
  • 45:41 avec des risques pour notre propre santé et celle de nos familles.
  • 45:44 [Musique rythmée]
  • 45:48 [Philippines]
  • 45:50 [Dans le monde entier, le Groupe de la Banque Mondiale
  • 45:53 aide les pays à déployer les vaccins COVID-19.]
  • 45:56 [Des villes jusqu'aux zones rurales difficiles d'accès...]
  • 45:59 [Liz Ariello, Agent sanitaire de village]
  • 46:01 [Être vacciné signifie être protégé et nous pouvons retourner à nos vies normales]
  • 46:04 [Equateur]
  • 46:05 [Nous soutenons des stratégies de communication nationales
  • 46:08 pour améliorer l’acceptation des vaccins.]
  • 46:10 [Voilà mon carnet du vaccin COVID
  • 46:12 Cela représente mon engagement comme citoyenne responsable
  • 46:15 envers moi-même et envers mon pays]
  • 46:20 [La Banque mondiale aide aussi les pays à renforcer leurs systèmes de santé]
  • 46:23 [Benin]
  • 46:26 [Le gouvernement de Bénin, avec le support de la Banque mondiale
  • 46:29 par le projet REDISSE, a rendu possible pour nous
  • 46:31 non seulement renforcer le centre de support technique
  • 46:34 du laboratoire qu'on avait, mais d'en établir 12 nouveaux laboratoires]
  • 46:37 [Le Bénin est ainsi parvenu à rattraper 20 ans de retard dans la gestion et la surveillance des maladies.]
  • 46:45 [Mongolie]
  • 46:48 [Il n'y avait pas suffisant d'appareils d'aide respiratoire à la thérapie intensive
  • 46:53 ils ont été achetés grâce au financement de la Banque mondiale, qui nous a aidé]
  • 47:00 [L'aide qu'on nous a donné pour lutter contre la pandémie
  • 47:04 continuera pour fournir à la fondation avec des ressources de santé de qualité
  • 47:10 et aura un impact positif sur le futur des services de santé]
  • 47:13 [Tajistan]
  • 47:16 [Faire en sorte que chaque femme et chaque enfant aient accès aux soins de santé est au cœur de notre action]
  • 47:19 [La santé publique, spécialement la santé des enfants
  • 47:23 [Zulfiya Abdusamatzoda,Vice-ministre de la Santé et de la Protection sociale]
  • 47:29 c'est l'engagement du Gouvernement de la République de Tajikistan]
  • 47:32 [Le capital humain est essentiel à une reprise verte, résiliente et inclusive.]
  • 47:36 [La Banque mondiale aide les pays à protéger et investir dans leur population pour un avenir plus prospère.]
  • 47:45 [Rachelle Akuffo] La pandémie a...
  • 47:48 ...gravement perturbé les services de santé et éducation et aggravé
  • 47:57 les problèmes de santé,
  • 47:59 surtout pour les problèmes les personnes vulnérables.
  • 48:03 Mais elle nous a donné l'occasion
  • 48:06 d'améliorer les systèmes de santé et de protection sociale.
  • 48:09 [Réunions de printemps 2022, FMI, Groupe de la Banque Mondiale]
  • 48:12 Le prochain invité nous en parlera et nous avons invitée
  • 48:16 la sénatrice Sania Nishtar ...
  • 48:21 ...du Pakistan.
  • 48:23 Nous avons également...
  • 48:29 ...Monsieur...
  • 48:39 Gustavo Beliz, Secrétaire aux Affaires stratégiques de l'Argentine.
  • 48:45 Et puis Monsieur Morena de BIOVAC
  • 48:50 commençons par la sénatrice Sania
  • 48:55 qui va nous parler de la protection sociale.
  • 48:58 [Sania Nishtar, Sénatrice, Pakistan] La protection sociale
  • 49:01 est une manière d'aider les personnes à faibles revenus.
  • 49:06 Et nous savons que les revenus...
  • 49:12 ...détermine les réalisations dans la vie.
  • 49:16 Nous savons aussi que la protection siciale
  • 49:19 permet de faire face aux difficultés de la vie.
  • 49:26 En outre, la protection sociale
  • 49:28 peut permettre l'accès à l'éducation, aux soins de santé et à la nutrition.
  • 49:33 Elle peut donc, permettre d'améliorer les résultats
  • 49:37 en matière de santé et de nutrition.
  • 49:40 Quatrièmement,
  • 49:43 la protection sociale peut permettre de baisser les dépenses de santé.
  • 49:49 Nous connaissons ces quatre liens.
  • 49:52 C'est pourquoi nous avons créé le programme de protection sociale
  • 49:57 du Pakistan, qui se traduit par le meilleur dans notre langue locale.
  • 50:04 Nous avons utilisé la protection sociale
  • 50:07 pour améliorer les résultats en matière de santé.
  • 50:11 Par exemple, il y avait un programme de transferts monétaires
  • 50:14 pour 8 millions de personnes.
  • 50:16 Une bonne partie de cet argent devait être utilisée pour l'alimentation.
  • 50:21 Deuxièmement, nous avons un programme national
  • 50:26 pour la nutrition
  • 50:29 et un deuxième programme de transferts conditionnel.
  • 50:36 Nous avons aussi un système de financement de la santé
  • 50:43 et nous avons aussi un système de protection en cas de chocs
  • 50:50 pendant la pandémie.
  • 50:52 Ce système nous a permis d'aider 15 millions de familles.
  • 50:58 Nous avons utilisé la nouvelle technologie
  • 51:04 pour le faire.
  • 51:08 Cela va accélérer le déploiement de la protection sociale.
  • 51:16 [Rachelle Akuffo] Monsieur le Secrétaire Béliz.
  • 51:20 La protection sociale durable
  • 51:24 nécessite une approche au niveau...
  • 51:27 du gouvernement dans son ensemble.
  • 51:31 Comment est-ce que votre pays l'a fait ?
  • 51:33 [Gustavo Beliz, Secrétaire aux Affaires stratégiques, Argentine]
  • 51:34 Le développement humain se trouve au cœur de nos programmes.
  • 51:38 Dans le cas du capital humain, le concept philosophique
  • 51:44 du développement intégral nous inspire
  • 51:48 sous l'instigation du pape François.
  • 51:55 Et nous nous laissons guidés par les politiques
  • 51:59 que nous inspire la pandémie en Argentine.
  • 52:03 Des fonds importants ont été consacrés
  • 52:08 à la réparation des dégâts causés par la pandémie.
  • 52:14 Six points de pourcentage de notre PIB y ont été consacrés.
  • 52:19 Un milliard de dollars ont été investis pour les pauvres.
  • 52:29 Nous avons également donné des subventions
  • 52:32 aux personnes ayant perdu leur emploi.
  • 52:39 En outre, nous avons renforcé notre programme d'aide aux familles.
  • 52:44 Le programme d'allocation universelle pour enfants,
  • 52:51 avec des conditions en matière de santé et d'éducation.
  • 52:55 Cela nous a permis de restructurer.
  • 53:00 Par ailleurs, nous avons restructuré la dette publique et privée,
  • 53:04 notamment la dette due au FMI.
  • 53:08 en 2021 nous avons eu des gains majeurs
  • 53:14 dans notre récupération post pandémie
  • 53:18 grâce aux mesures prises en 2021,
  • 53:23 nous avons enregistré une croissance de plus de 10 % du PIB interne.
  • 53:29 Nous avons ramené le taux de chômage à 7%
  • 53:34 et nous avons augmenté l'investissement de 32,9 %.
  • 53:39 Nous continuons de travailler avec le secteur public,
  • 53:43 le secteur privé et fondamentalement avec le secteur technologique.
  • 53:48 Notre pays a de fortes capacités technologiques.
  • 53:52 Par conséquent,
  • 53:53 le développement humain intégral
  • 53:56 doit être accompagné par une vision d'humanisme technologique
  • 54:02 en mettant tout au service du bien commun.
  • 54:07 [Rachelle Akuffo] Madame la sénatrice Nishtar
  • 54:09 Je vais vous redonner la parole.
  • 54:12 Après des décennies de progrès,
  • 54:14 Nous voyons une augmentation de la pauvreté.
  • 54:18 Les pays sont aussi confrontés à une diminution des budgets.
  • 54:21 Comment réparer les pertes et favoriser la reprise ?
  • 54:27 [Sania Nishtar, Sénatrice, Pakistan] Vous avez tout à fait raison.
  • 54:32 l'OMD en matière de réduction de la pauvreté
  • 54:38 avait été atteint avant les délais.
  • 54:40 Mais maintenant, nous sommes confrontés à un recul.
  • 54:44 Les gouvernements doivent accroître l'investissement
  • 54:48 dans la protection sociale
  • 54:50 et ne pas la considérer comme un coût,
  • 54:53 mais plutôt un investissement dans les générations futures.
  • 54:57 Je vais vous donner l'exemple de mon pays :
  • 55:00 Pendant la pandémie, comme je l'ai dit,
  • 55:03 nous avons aidé 15 millions de familles
  • 55:07 et nous avons exécuté un très vaste programme de transferts monétaires.
  • 55:13 Mais c'est au début de la pandémie
  • 55:16 que nous avons décidé d'accroître l'investissement
  • 55:19 dans la protection sociale
  • 55:22 et nous n'avons pas abandonné la mise en oeuvre
  • 55:27 au cours des deux dernières années et demi.
  • 55:31 Nous avons...
  • 55:34 continué d'étendre au niveau national le programme de transfert monétaire
  • 55:40 pour l'éducation ainsi que le programme de transferts conditionnels.
  • 55:46 Malgré la pandémie, nous avons continué de mettre en œuvre
  • 55:52 ce programme et de mettre en place
  • 55:56 un registre socio-économique national
  • 56:00 pour nous permettre de fournir
  • 56:03 des transferts monétaires en cas de choc.
  • 56:08 Nous l'avions piloté auparavant et nous devons…
  • 56:14 nous continuons d'avoir recours aux systèmes de données
  • 56:17 pour nous permettre d'étendre le système de protection sociale
  • 56:23 et d'agir plus efficacement face aux chocs.
  • 56:28 Donc, c'est une question de volonté politique, d'investissement,
  • 56:33 de diligence raisonnable et de sérieux dans la mise en œuvre.
  • 56:39 [Rachelle Akuffo]
  • 56:41 Monsieur le Secrétaire Beliz,
  • 56:43 étant donné que la pandémie a été une sonnette d'alarme,
  • 56:49 dans ce contexte qui nécessite
  • 56:52 une coopération internationale et au niveau des secteurs de gouvernement,
  • 56:58 quelle est l'expérience que vous pouvez partager ?
  • 57:02 Nous avons eu une expérience intéressante.
  • 57:07 Nous avons nos capacités scientifiques et technologiques,
  • 57:15 notamment un système qui permet de détecter la COVID-19 en cinq minutes.
  • 57:22 Et nous créons notre propre vaccin,
  • 57:30 et nous avons développé la chaîne de valeur
  • 57:34 pour distribuer le vaccin AstraZeneca.
  • 57:38 Nous avons fourni des vaccins à des pays plus défavorisés.
  • 57:44 Nous savons que les pandémies ne distinguent pas entre les niveaux
  • 57:50 de revenus des pays et les vaccins doivent être un bien public mondial.
  • 57:56 Grâce à l'aide considérable de la Banque mondiale
  • 58:01 pour l'acquisition de vaccins, nous avons pu le faire.
  • 58:07 En outre, pour nous, le concept de santé publique
  • 58:11 doit être un concept intégral.
  • 58:16 Le processus de santé publique globale
  • 58:21 passe par la protection de l'environnement.
  • 58:25 En outre, en Amérique latine,
  • 58:27 les Banques régionales de développement, les banques multilatérales présentes
  • 58:33 sur notre continent ont besoin d'un processus de capitalisation
  • 58:39 en mettant à profit les droits de tirage spéciaux
  • 58:43 émis par le FMI.
  • 58:47 C'est une occasion de recapitaliser nos banques
  • 58:52 et de nous assurer qu'une bonne partie de ces ressources
  • 58:56 vise à renforcer le concept de développement humain global
  • 59:01 et à préserver la santé de la planète
  • 59:04 en mettant en œuvre des politiques environnementales
  • 59:08 consolidant la santé à un niveau strictement global.
  • 59:16 Je vais donner la parole à Morena
  • 59:22 Parlant du rôle du secteur privé,
  • 59:26 De quoi a-t-il besoin de la part des pouvoirs publics
  • 59:29 pour contribuer à l'amélioration du capital humain ?
  • 59:34 [Morena Makhoana CEO, BIOVAC]
  • 59:36 Je pense qu'il est important de tenir compte
  • 59:39 des besoins des deux secteurs, le secteur public comme le secteur privé.
  • 59:45 Mais dans le monde, il s'avère clairement que le secteur privé
  • 59:49 est légèrement plus efficace lorsqu'il s'agit d'exécuter.
  • 59:54 Et donc, si on peut mettre en place un partenariat
  • 59:58 où le secteur public définit le cadre,
  • 01:00:01 et le secteur privé travaille plus efficacement
  • 01:00:05 et s'appuie sur le capital humain dont il a besoin,
  • 01:00:08 Eh bien, nous utiliserions au mieux le capital humain dont nous disposons.
  • 01:00:13 Et puis, l'innovation a joué un rôle très important
  • 01:00:17 dans le secteur public comme dans le secteur privé.
  • 01:00:20 Cela dit, ce n'est pas quelque chose qui fonctionne en vase clos.
  • 01:00:25 Il faut une orientation politique de la part du secteur public
  • 01:00:30 d'une façon qui facilite la mise en place de politiques
  • 01:00:36 et d'un écosystème dans lequel le secteur privé peut travailler.
  • 01:00:39 [Rachelle Akuffo]
  • 01:00:41 Nos invités aujourd'hui ont partagé énormément d'informations importantes.
  • 01:00:46 Merci beaucoup à toutes et à tous d'avoir été avec nous aujourd'hui.
  • 01:00:50 Je suis sûr que beaucoup de personnes vont retirer différents enseignements
  • 01:00:55 de ce que vous nous avez dit quant aux pistes pour renforcer
  • 01:00:58 les systèmes de santé et de protection sociale partout.
  • 01:01:01 Merci.
  • 01:01:02 Bonjour, je suis à Oulan-Bator, en Mongolie
  • 01:01:06 et vous suivez les réunions de printemps du groupe de la Banque mondiale et du FMI.
  • 01:01:10 [LE CAPITAL HUMAIN À LA CROISÉE DES CHEMINS]
  • 01:01:12 [Rachelle Akuffo]
  • 01:01:13 Les jeunes ont été mis au défi à bien des égards tout au long de la pandémie.
  • 01:01:17 Pourtant, ils sont toujours optimistes et ont des idées pour améliorer les choses.
  • 01:01:21 Nous avons demandé à des jeunes
  • 01:01:23 de partout dans le monde de nous donner leurs idées
  • 01:01:26 quant à ce dont ils ont besoin pour atteindre leur potentiel.
  • 01:01:29 On les écoute.
  • 01:01:34 [DE QUOI AVEZ-VOUS BESOIN POUR RÉALISER VOTRE POTENTIEL]
  • 01:01:40 [Gloria Agyare Ghana]
  • 01:01:42 Nous avons besoin du bon soutien,
  • 01:01:44 d'un environnement favorable et de l'inclusion des jeunes partout.
  • 01:01:46 [Nandhakumar Inde]
  • 01:01:47 Nous devons doubler nos moyens de transport public avec plus de contenus,
  • 01:01:51 de connectivité et une bonne gestion du temps.
  • 01:01:53 [Chijioke Akuma Nigeria]
  • 01:01:55 L'accès à l'énergie sécurisée et propre.
  • 01:01:58 L'accès à Internet.
  • 01:02:01 L'accès à des compétences techniques.
  • 01:02:04 [Patty Diaz Romero Chili]
  • 01:02:05 Je pense que les thèmes les plus importants, c'est l'éducation,
  • 01:02:08 l'utilisation des technologies et des plantes.
  • 01:02:11 [Ahmad Jamal Wattoo Pakistan]
  • 01:02:12 Nous devons enfin prendre le changement climatique au sérieux
  • 01:02:15 [COMMENT FAIRE POUR AMÉLIORER VOTRE VIE?]
  • 01:02:16 [Jessica Haingotiana - Madagascar] Valoriser les compétences de la population
  • 01:02:18 actives en organisant un programme de formation sur les petits métiers
  • 01:02:23 dans le cadre de la promotion de l'entrepreneuriat.
  • 01:02:26 [Don Nyagudi Kenya]
  • 01:02:28 Augmenter les investissements directs de l'étranger au Kenya
  • 01:02:32 et orienter ces fonds vers les entreprises de jeunes
  • 01:02:35 qui ont du mal à accéder au capital
  • 01:02:37 car ils n'ont pas assez de collatéraux et de garanties.
  • 01:02:39 [Yasmin Hamdy Mohamed Égypte]
  • 01:02:40 En fournissant une couverture sanitaire complète
  • 01:02:42 et en impliquant les jeunes dans l'amélioration des moyens d'éducation,
  • 01:02:43 l'autonomisation des jeunes femmes…
  • 01:02:45 en leur accordant des rôles de premier plan dans les communautés sociales.
  • 01:02:47 [Sarafina Ghana]
  • 01:02:48 Prévenir les mariages des enfants,
  • 01:02:50 mettre fin aux violences et aux violations.
  • 01:02:52 [Valentina Cardenas Colombie]
  • 01:02:53 Utiliser la technologie pour combler les inégalités et donner un accès à tous.
  • 01:02:57 [Xinyu Liu Chine]
  • 01:02:58 Organiser des ateliers dans les communautés pour les personnes
  • 01:03:01 qui ont perdu leur emploi à cause de la crise sanitaire.
  • 01:03:04 Cela pourrait les équiper avec davantage
  • 01:03:07 de compétences pour s'adapter aux mutations du marché du travail.
  • 01:03:10 Investir dans la personne.
  • 01:03:12 Investir dans le capital humain.
  • 01:03:13 Pour moi, pour vous et pour des générations à venir.
  • 01:03:17 C'est maintenant le temps d'investir dans l'humain.
  • 01:03:20 [Rachelle Akuffo]
  • 01:03:21 Nous avons entendu plusieurs jeunes nous
  • 01:03:24 parler de l'importance des compétences et de la formation.
  • 01:03:27 Et plus que jamais, nous devons leur donner les outils
  • 01:03:30 dont ils ont besoin pour le travail de l'avenir.
  • 01:03:33 Nos deux invités suivants travaillent précisément dans ce domaine
  • 01:03:38 les compétences et la technologie au service de l'emploi et des opportunités.
  • 01:03:42 Nous avons avec nous Zeena Majali,
  • 01:03:44 fondatrice de Crystel,
  • 01:03:46 une entreprise pionnière en Jordanie
  • 01:03:50 qui place la compétitivité
  • 01:03:53 et les l'égalité des genres au premier rang.
  • 01:03:58 Et puis, une autre invitée de Papouasie-Nouvelle-Guinée,
  • 01:04:02 qui œuvre en faveur des personnes marginalisées dans leur pays.
  • 01:04:06 Commençons avec vous, Zeena.
  • 01:04:08 Vous avez créé une équipe inclusive à Crystel.
  • 01:04:11 Est-ce que c'était inscrit dans votre vision pour l'entreprise ?
  • 01:04:15 Et si oui, quels obstacles avez-vous rencontrés ?
  • 01:04:19 [Zeena Majali Cofondatrice, Crystel]
  • 01:04:20 C'était toujours ça notre vision.
  • 01:04:22 Nous avons lancé cette entreprise à 23 ans.
  • 01:04:26 Notre vision, c'était d'ouvrir le premier call center de Jordanie,
  • 01:04:30 un call center indépendant
  • 01:04:32 qui emploie des jeunes et beaucoup de femmes
  • 01:04:35 et qui est un espace de travail sécurisé pour eux.
  • 01:04:40 Fort heureusement, nous avons réussi dans notre démarche.
  • 01:04:43 Aujourd'hui, nous employons 2000 jeunes Jordaniens
  • 01:04:47 dont 55 % sont des femmes.
  • 01:04:51 C'est un espace sécurisé pour elles et eux
  • 01:04:54 et cela leur donne l'occasion de travailler.
  • 01:04:58 C'était au cœur de notre vision et nous nous félicitons de la voir prendre vie.
  • 01:05:03 [Rachelle Akuffo]
  • 01:05:04 La sécurité est effectivement
  • 01:05:06 une question très importante dans tous lieux de travail.
  • 01:05:11 Et vous, vous soutenez les jeunes à mesure
  • 01:05:14 qu'ils développent leurs compétences douces, leur « soft skills » nécessaires ?
  • 01:05:19 Quelles sont les compétences
  • 01:05:20 les plus importantes et les plus demandées ?
  • 01:05:22 [Beatrice Mahuru Fondatrice et directrice générale, GLaD Ltd et B&WE Ltd]
  • 01:05:24 Eh bien, en Papouasie-Nouvelle-Guinée,
  • 01:05:26 nous sommes un pays avec plus de 1000 langues
  • 01:05:29 et 800 différentes cultures.
  • 01:05:31 Et donc la langue, c'est déjà une compétence indispensable.
  • 01:05:39 On vit dans un monde où la technologie avance rapidement,
  • 01:05:42 mais dans leurs communautés, le temps ne bouge pas,
  • 01:05:44 et donc la communication, c'est un vrai besoin.
  • 01:05:48 En matière de compétences,
  • 01:05:49 il y a aussi la capacité d'adaptation qui est nécessaire pour avancer.
  • 01:05:55 J'évoquerais également la résolution des conflits qui est indispensable.
  • 01:06:01 Cela permet de gérer nos conversations
  • 01:06:04 à la fois au travail et au sein de nos communautés à la maison.
  • 01:06:08 Et enfin, je pense que l'esprit critique
  • 01:06:11 est une compétence très nécessaire pour les jeunes aujourd'hui,
  • 01:06:14 en particulier ici en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
  • 01:06:16 [Rachelle Akuffo]
  • 01:06:17 Et puisqu'il est question des compétences
  • 01:06:20 très importantes auxquelles on ne prête pas toujours attention.
  • 01:06:24 Zeena, vous recherchez certaines caractéristiques chez vos employés.
  • 01:06:29 Que peuvent faire les systèmes éducatifs pour faire en sorte que les jeunes
  • 01:06:34 soient bien équipés en termes de compétences et d'opportunités ?
  • 01:06:38 [Zeena Majali]
  • 01:06:39 Eh bien, comme nous venons de l'entendre,
  • 01:06:41 nous recherchons de nombreuses compétences chez nos jeunes.
  • 01:06:44 l'Esprit critique effectivement la résolution de problèmes,
  • 01:06:48 et…
  • 01:06:54 On essaye d'inculquer à nos jeunes
  • 01:06:55 l'importance de travailler de nos jours, notamment dans des pays comme le nôtre.
  • 01:07:00 Il faut aussi aider tout le monde
  • 01:07:02 à comprendre le rôle important des femmes dans nos sociétés
  • 01:07:05 et nous voulons qu'ils comprennent
  • 01:07:08 que qui que vous soyez, vous devez toujours trouver un travail.
  • 01:07:14 Même dans le cas d'un couple, il faut avoir deux revenus.
  • 01:07:17 C'est quelque chose d'essentiel.
  • 01:07:18 Nous voulons donc leur apprendre l'importance du travail
  • 01:07:24 et leur apprendre qu'il n'est pas toujours nécessaire d'être agressif ou compétitif.
  • 01:07:28 Il faut simplement faire de son mieux pour réaliser ses rêves
  • 01:07:36 et faire la différence pour notre économie et notre société.
  • 01:07:40 Une compétence que nous recherchons toujours,
  • 01:07:43 c'est la compétence linguistique, car dans un espace mondialisé,
  • 01:07:48 nous avons besoin que nos jeunes parlent parfaitement l'anglais.
  • 01:07:52 Et ça, c'est quelque chose
  • 01:07:53 qui est nécessaire dans le système éducatif
  • 01:07:56 pour répondre aux besoins de clients.
  • 01:07:58 Partout dans le monde,
  • 01:07:59 de nombreuses langues sont nécessaires, mais en particulier l'anglais.
  • 01:08:05 [Rachelle Akuffo]
  • 01:08:07 Et ce n'est pas toujours facile.
  • 01:08:10 Quand on est parfois socialisés de manière différente.
  • 01:08:13 Il faut prendre confiance pour s'exprimer dans une langue étrangère.
  • 01:08:17 Mais quels sont les politiques les plus importantes, Béatrice Mahuru
  • 01:08:21 pour remédier aux inégalités de genre
  • 01:08:25 et aider les personnes les plus marginalisées ?
  • 01:08:27 [Beatrice Mahuru]
  • 01:08:29 Je pense que l'autonomisation des jeunes ici est particulièrement importante.
  • 01:08:34 En Papouasie-Nouvelle-Guinée,
  • 01:08:38 nous avons environ 200 000 jeunes enfants dans le primaire,
  • 01:08:46 mais à l'université, nous n'avons que 5000 places.
  • 01:08:49 Et ça, c'est une différence énorme.
  • 01:08:55 Malheureusement, de nombreux jeunes se retrouvent au chômage
  • 01:08:58 et ils n'ont aucune compétence.
  • 01:09:00 Donc, toutes les politiques favorables à l'autonomisation des jeunes
  • 01:09:04 sont cruciales dans le monde qui est le nôtre.
  • 01:09:07 Et je voudrais aussi parler des politiques « GESI » :
  • 01:09:10 Égalité de genre et Inclusion sociale.
  • 01:09:13 Il ne faut pas oublier ça non plus,
  • 01:09:15 car partout dans le monde, mais particulièrement ici
  • 01:09:18 en Papouasie-Nouvelle-Guinée qui est une société patriarcale,
  • 01:09:21 les femmes ont besoin de politiques pour nous protéger,
  • 01:09:25 pour protéger nos droits, pour protéger notre capacité à participer sans peur.
  • 01:09:31 Et ça, c'est vraiment quelque chose
  • 01:09:33 d'indispensable de nos jours, en particulier pour les jeunes.
  • 01:09:36 Il faut que les jeunes trouvent leur place dans la société
  • 01:09:40 et c'est absolument crucial.
  • 01:09:44 Traditionnellement,
  • 01:09:47 les femmes en Papouasie-Nouvelle-Guinée sont reléguées au second plan,
  • 01:09:52 mais elles cherchent à briser les plafonds de verre
  • 01:09:54 pour parvenir à l'égalité des salaires.
  • 01:09:57 [Rachelle Akuffo]
  • 01:09:58 Alors Zeena, si on entend les ministres des finances
  • 01:10:04 et on comprend les messages qu'ils nous donnent,
  • 01:10:06 pourquoi est-il si important d'investir dans cet espace
  • 01:10:10 et quel est le rôle du secteur public et du secteur privé ?
  • 01:10:12 Quel message leur donneriez-vous ?
  • 01:10:15 [Zeena Majali]
  • 01:10:17 Depuis le premier jour, notre message a toujours été le même.
  • 01:10:20 Nous voulons que tout le monde soutienne notre secteur.
  • 01:10:24 C'est un véritable tremplin pour nos jeunes
  • 01:10:27 et surtout pour les jeunes femmes.
  • 01:10:29 C'est l'occasion pour elles de…
  • 01:10:31 et pour eux de faire leurs premiers pas dans le monde du travail
  • 01:10:34 et soit elles continueront dans ce secteur,
  • 01:10:36 soit elles et ils se réorienteront
  • 01:10:40 vers des secteurs qui leur conviennent mieux.
  • 01:10:43 C'est simple, nous avons des milliers de jeunes,
  • 01:10:46 en particulier des femmes, qui doivent se lancer.
  • 01:10:52 Et donc, comme je vous l'ai dit, soit ils restent avec nous,
  • 01:10:54 soit ils trouvent un métier qui leur convient.
  • 01:10:58 Et donc il faut investir dans ces espaces
  • 01:11:00 et ça permettra de réduire le taux de chômage,
  • 01:11:03 ce qui est une considération essentielle.
  • 01:11:06 [Rachelle Akuffo]
  • 01:11:07 Béatrice Vous avez beaucoup de choses à dire sur votre pays également,
  • 01:11:12 dites s'il vous plaît au ministre des Finances ici présent,
  • 01:11:17 ce dont les jeunes ont besoin dans votre pays.
  • 01:11:20 [Beatrice Mahuru]
  • 01:11:22 Je pense que les jeunes d'aujourd'hui ont vraiment besoin d'éducation financière,
  • 01:11:26 particulièrement en Papouasie-Nouvelle-Guinée,
  • 01:11:28 où de nombreux jeunes ne vont pas jusqu'au bout de l'école.
  • 01:11:33 Une éducation financière fondamentale,
  • 01:11:35 ce serait déjà extrêmement utile
  • 01:11:37 Donc si les ministres des Finances et les banques centrales
  • 01:11:44 sont disposés à prêter à ces jeunes qui veulent fonder des PME,
  • 01:11:48 ça pourrait jouer un rôle décisif.
  • 01:11:50 Or, c'est impossible
  • 01:11:52 sans compétences et sans connaissances en matière de financement.
  • 01:11:55 Pour toutes les personnes ayant une influence, quelle qu'elle soit,
  • 01:11:58 dans le domaine de la finance, c'est quelque chose à garder en tête.
  • 01:12:02 Et j'évoquerai également la gouvernance.
  • 01:12:04 Ça aussi, c'est très important
  • 01:12:06 pour les jeunes qui se lancent dans l'entrepreneuriat.
  • 01:12:09 Pourquoi ?
  • 01:12:10 Eh bien parce que les jeunes qui n'ont pas forcément les compétences
  • 01:12:14 pour rejoindre une entreprise devraient pouvoir lancer leur propre entreprise.
  • 01:12:19 [Rachelle Akuffo]
  • 01:12:20 Et bien, merci beaucoup, Zeena et Béatrice.
  • 01:12:23 Vous nous avez fait part de nombreuses réussites
  • 01:12:25 et nous vous avons écouté avec grand intérêt aujourd'hui.
  • 01:12:29 J'espère, et j'en suis certaine, que tout ce que vous nous avez dit
  • 01:12:33 aujourd'hui inspirera nos auditeurs et auditrices.
  • 01:12:36 Et maintenant, je suis avec Sri Sridhar,
  • 01:12:40 qui suit cette conversation sur Internet et sur les réseaux sociaux.
  • 01:12:43 Alors, qu'est ce qu'on nous dit ?
  • 01:12:44 [Srimathi Sridhar - Resp. Communications Groupe Banque mondiale]
  • 01:12:46 Merci beaucoup Rachel.
  • 01:12:47 C'est un plaisir d'être avec vous.
  • 01:12:48 On nous rejoint de partout dans le monde Tanzanie, Inde, France, Royaume-Uni,
  • 01:12:53 Ouganda, Indonésie, Éthiopie, Nigéria et bien sûr ici aux États-Unis.
  • 01:12:59 Aujourd'hui, nous avons le hashtag #Investinpeople.
  • 01:13:03 On nous a rejoints sur Twitter, Facebook LinkedIn et Instagram
  • 01:13:08 et il est question de voir comment les pays peuvent mieux investir
  • 01:13:12 dans l'humain et dans les communautés
  • 01:13:14 pour reconstruire en milieu post pandémie.
  • 01:13:17 Un sujet particulièrement important
  • 01:13:19 aujourd'hui, c'était l'éducation, la nécessité de rattraper les pertes
  • 01:13:24 d'apprentissage au cours de la pandémie et de passer à la vitesse supérieure
  • 01:13:28 pour l'apprentissage, par exemple sur LinkedIn.
  • 01:13:31 Sarah de Tanzanie, nous dit qu'investir dans le capital humain
  • 01:13:33 d'un pays accompagne également la promotion
  • 01:13:38 et la protection des droits de la personne de chaque citoyen.
  • 01:13:41 Ça, c'est une déclaration particulièrement puissante.
  • 01:13:44 Et puis, sur Facebook, Michael du Nigeria nous dit
  • 01:13:48 Je pense que l'éducation de qualité, qui s'appuie sur un apprentissage
  • 01:13:52 de qualité, est le terreau fertile du développement.
  • 01:13:56 L'importance de l'éducation dans notre conversation
  • 01:13:59 sur Internet et sur Instagram.
  • 01:14:02 Wilford Williams nous dit que l'éducation
  • 01:14:05 est une composante clé du capital humain et les investissements dans l'éducation,
  • 01:14:08 la santé et d'autres domaines sont décisifs pour la croissance économique.
  • 01:14:13 Beaucoup d'engagement sur les réseaux sociaux aujourd'hui ?
  • 01:14:16 Oui.
  • 01:14:17 [R. Akuffo] Et est ce que nous avons les résultats de notre sondage ?
  • 01:14:21 [Sri Sridhar] Effectivement, la question qui vous était posée, c'est quelle est la priorité
  • 01:14:24 la plus urgente pour que chacun puisse réaliser son potentiel ?
  • 01:14:27 Nous avions cinq options l'éducation
  • 01:14:29 de qualité inclusive, des systèmes de santé renforcés,
  • 01:14:33 les protections sociales équitables, les femmes et les filles au cœur
  • 01:14:38 des solutions ou l'emploi et l'investissement dans le secteur privé.
  • 01:14:41 Toutes ces options sont très légitimes,
  • 01:14:45 mais il est difficile de choisir d'en mettre une au sommet.
  • 01:14:50 Et vous, laquelle choisiriez vous ?
  • 01:14:53 [R. Akuffo] Étant donné tout ce que nous avons entendu
  • 01:14:55 sur les pertes d'apprentissage, je dirais la réponse A,
  • 01:14:58 mais toutes ces options sont importantes et doivent être associées.
  • 01:15:02 [SRI SRIDHAR]
  • 01:15:03 Découvrons ensemble comment les les personnes ont répondu.
  • 01:15:08 Nous avons eu plus d'un millier de personnes.
  • 01:15:10 43 % choisissent la réponse A, l'éducation inclusive de qualité.
  • 01:15:14 Nous avons 12 % pour la réponse B
  • 01:15:16 B les systèmes de santé,
  • 01:15:18 14 % pour la réponse C, la protection sociale équitable.
  • 01:15:21 9 %.
  • 01:15:22 Placer les femmes et les filles au cœur des solutions et enfin,
  • 01:15:24 pour 22 % des personnes, l'emploi et l'investissement dans le secteur privé.
  • 01:15:28 Comme vous le voyez ici, beaucoup de personnes accorde une grande
  • 01:15:31 importance à l'éducation inclusive de qualité.
  • 01:15:33 [Rachelle Akuffo]
  • 01:15:35 Oui, c'est intéressant parce que étant donné la COVID, on aurait,
  • 01:15:39 on se serait attendu à voir les systèmes de santé plus haut.
  • 01:15:41 [Sri Sridhar]
  • 01:15:42 Oui, je m'y attendais aussi, mais tous ces domaines sont si importants.
  • 01:15:45 [Rachelle Akuffo]
  • 01:15:46 Merci beaucoup. En tout cas, ce sondage est très important
  • 01:15:48 et merci à toutes et tous qui y avaient voté.
  • 01:15:50 [Port Vila, Vanuatu]
  • 01:15:51 Bonjour a tous,
  • 01:15:56 Je suis à Port Vila, dans le Vanuatu et nous suivons les Réunions de printemps
  • 01:16:01 du FMI et de la banque mondiale
  • 01:16:04 [Rachelle Akuffo]
  • 01:16:05 A présent, je suis avec Iffath Sharif
  • 01:16:10 responsable du projet de la Banque Mondiale pour le capital humain
  • 01:16:14 et Monsieur Charles Dalton, spécialiste senior en santé à l'IFC
  • 01:16:21 qui fait partie du groupe de la Banque mondiale.
  • 01:16:25 Je vais résumer les enseignements de cette émission.
  • 01:16:29 Premièrement, la COVID-19 a eu des effets dévastateurs
  • 01:16:33 en inversant les progrès en matière de capital humain.
  • 01:16:39 Nous avons également appris que les pays
  • 01:16:42 ont innové en matière de protection et de promotion du capital humain,
  • 01:16:49 et un engagement politique ainsi que de financement s'impose toujours.
  • 01:16:54 Nous avons aussi appris que les pays
  • 01:16:57 ont besoin de plus et de meilleurs investissements pour le capital humain.
  • 01:17:04 Maintenant, je vais donner la parole
  • 01:17:07 à Iffath Sharif et à Charles Dalton.
  • 01:17:11 Et la première question nous vient de
  • 01:17:15 ce monsieur au Nigeria, Monsieur John Silver Victor.
  • 01:17:24 La COVID-19 nous a montré que le monde
  • 01:17:30 a besoin de systèmes de santé solides.
  • 01:17:34 Que faut-il pour construire des systèmes de santé solides et robustes
  • 01:17:41 à l'épreuve de toute pandémie ?
  • 01:17:44 Comment pouvons-nous être mieux préparés pour la prochaine pandémie ?
  • 01:17:49 Et comment renforcer et améliorer les système de santé ?
  • 01:17:53 Je donne d'abord la parole à Iffath Sharif
  • 01:17:58 [Iffath Sharif]
  • 01:18:00 Le renforcement de la résilience du système de santé était un enjeu avant
  • 01:18:06 la pandémie, car cela représente un bien public mondial.
  • 01:18:11 Ce que nous a montré la pandémie
  • 01:18:13 ce n'est pas un enjeu ponctuel.
  • 01:18:16 Le changement climatique,
  • 01:18:18 des éléments non planifiés et d'autres
  • 01:18:23 chocs vont provoquer la propagation de maladies.
  • 01:18:29 Il faut donc un effort à l'échelle locale,
  • 01:18:33 nationale et mondiale pour prévenir les pandémies.
  • 01:18:36 Au niveau d'un pays,
  • 01:18:37 il faut améliorer les infrastructures de santé en investissant
  • 01:18:41 dans les laboratoires, les équipements de santé
  • 01:18:45 et la surveillance épidémiologique.
  • 01:18:50 En outre, nous devons mieux former
  • 01:18:53 le personnel de la santé et seuls ce sont ces ressources humaines qui sont
  • 01:19:00 nécessaires pour distribuer les vaccins et fournir des soins de santé essentiels.
  • 01:19:06 Tout cela est important.
  • 01:19:08 Par ailleurs, nous avons besoin de l'aide
  • 01:19:12 des organismes de proximité
  • 01:19:17 pour distribuer les vaccins
  • 01:19:19 et même les vaccins de base
  • 01:19:22 qui ont été négligés pendant la pandémie.
  • 01:19:26 Le rôle du secteur privé sera également fondamental et il doit travailler avec
  • 01:19:33 le système de santé publique pour améliorer la recherche
  • 01:19:38 et pour appuyer les campagnes communautaires
  • 01:19:45 et pour favoriser la distribution des soins de santé dans le système de santé.
  • 01:19:50 Les pays doivent augmenter leurs budgets de santé
  • 01:19:54 de 30 % pour se préparer aux pandémies et ce ne sera pas facile
  • 01:19:59 en raison d'un budget serré, d'où le rôle du secteur privé
  • 01:20:05 pour améliorer la mobilisation
  • 01:20:07 et la distribution des ressources financières.
  • 01:20:13 Il faut le faire
  • 01:20:16 tant pour les ressources financières que humaines,
  • 01:20:23 et on ne peut pas agir seulement au niveau national.
  • 01:20:29 Il faut aussi agir au niveau régional et mondial pour prévenir les pandémies.
  • 01:20:31 [En direct : Les experts du Groupe de la Banque mondiale sur investir sur les personnes]
  • 01:20:34 La Banque Mondiale travaille en étroite collaboration avec des organismes régionaux
  • 01:20:42 pour cette fin, notamment pour des investissements
  • 01:20:47 dans les infrastructures au niveau national et aussi pour la communication.
  • 01:20:54 Enfin,
  • 01:20:57 le guichet de financement à faible coût de la Banque, l'IDA,
  • 01:21:03 aidera le pays à investir dans les infrastructures pour lutter
  • 01:21:08 contre cette pandémie, d'autres pandémies et d'autres crises.
  • 01:21:11 [Rachelle Akuffo]
  • 01:21:12 Et Charles, quelle est votre réponse à Victor ?
  • 01:21:18 [Charles Dalton - Spécialiste Principal de la Santé, IFC]
  • 01:21:20 La COVID 19 ...
  • 01:21:23 a mis au jour les dysfonctionnements de tous les systèmes de santé.
  • 01:21:28 Il faut donc sortir d'une mentalité
  • 01:21:31 de silo pour créer des systèmes de santé robustes.
  • 01:21:35 Pour moi, il faut remettre un patient
  • 01:21:38 au cœur du système et se demander
  • 01:21:41 les ressources et les mesures qui s'imposent.
  • 01:21:46 Comment réduire les coûts payés
  • 01:21:51 par les patients et comment utiliser davantage le numérique ?
  • 01:21:56 Voilà la question qui se pose.
  • 01:22:00 La COVID-19 a aussi modifier le dialogue entre le secteur public et le secteur privé.
  • 01:22:07 Ce dialogue doit continuer pour améliorer la coopération et la compréhension
  • 01:22:13 et la confiance entre le secteur privé et le secteur public.
  • 01:22:18 Bien entendu, le gouvernement est le gardien du système de santé.
  • 01:22:25 En matière de fabrication et d'approvisionnement,
  • 01:22:29 nous avons les vaccins, les médicaments et les équipements médicaux.
  • 01:22:34 Le secteur privé peut aussi appuyer
  • 01:22:37 la recherche et le développement
  • 01:22:40 et aider à combler les vides dans les services.
  • 01:22:44 On manquait de lits
  • 01:22:46 en soins intensifs et d'autres choses pendant la pandémie et
  • 01:22:52 le secteur privé peut aider à combler ce vide.
  • 01:22:57 Il faut aussi aider du côté des ressources humaines.
  • 01:23:01 En outre, nous devons mieux utiliser
  • 01:23:03 l'analyse de la santé
  • 01:23:08 et le secteur privé peut fournir
  • 01:23:12 au secteur public des outils et la capacité de comprendre
  • 01:23:17 le sens des données pour en tirer plus de valeur.
  • 01:23:25 Donc, il faut renforcer le système et sortir d'une mentalité de silo.
  • 01:23:30 [Rachelle Akuffo] Merci beaucoup.
  • 01:23:32 Vous avez raison, l'intégration Public-Privé a été
  • 01:23:37 un enseignement pour tous les systèmes de santé.
  • 01:23:40 Maintenant, une question sur l'égalité des sexes au Nigeria.
  • 01:23:45 Elle demande comment autonomiser la femme
  • 01:23:48 pour l'intérêt de la société au sens large.
  • 01:23:53 Iffath, Qu'avez-vous à dire ?
  • 01:23:55 [Iffath Sharif Responsable du Projet pour le capital humain, Banque mondiale]
  • 01:23:57 Autonomiser les femmes, c'est leur permettre de prendre des décisions.
  • 01:24:02 Pour cela, il faut remédier
  • 01:24:04 aux contraintes qui empêchent les femmes de le faire.
  • 01:24:09 Il y a trois voies pour y parvenir.
  • 01:24:14 Le contexte, l'accès aux ressources
  • 01:24:18 et la capacité de choix des femmes.
  • 01:24:23 Dans le contexte, il faut
  • 01:24:27 parfois changer les normes, les institutions,
  • 01:24:31 les lois et les attentes culturelles
  • 01:24:34 pour aider la femme à faire des choix.
  • 01:24:38 Deuxièmement, il faut fournir des ressources
  • 01:24:44 et des outils aux femmes dont elles ont besoin pour atteindre leurs objectifs.
  • 01:24:50 Il peut s'agir d'accès au capital financier,
  • 01:24:53 social ou en d'autres types de capital.
  • 01:25:00 S'agissant de la capacité de choix des femmes,
  • 01:25:04 il faut leur donner les compétences
  • 01:25:06 et les outils dont elles ont besoin pour atteindre leurs objectifs.
  • 01:25:11 C'est tout cela qui contribue à autonomiser les femmes.
  • 01:25:15 Cela n'est pas chose facile,
  • 01:25:17 mais ne pas le faire représente un coût économique et social énorme pour le pays.
  • 01:25:24 D'après les études, les femmes autonomisées
  • 01:25:28 améliorent les résultats de leurs enfants en matière de santé et d'éducation.
  • 01:25:33 Moi, j'ai pu en témoigner en travaillant au Nigeria.
  • 01:25:39 Le fait de donner 15 $ seulement par mois à une femme
  • 01:25:45 lui permet d'assumer les coûts de l'éducation et de la santé
  • 01:25:51 de leurs enfants, alors que les hommes s'en servent
  • 01:25:56 pour acheter des engrais et d'autres intrants agricoles.
  • 01:26:00 Et cela s'aligne sur d'autres études.
  • 01:26:04 Une étude récente de la Banque Mondiale indique que ne pas assurer
  • 01:26:11 l'éducation des filles pendant douze ans pourrait causer
  • 01:26:17 30 000 milliards de dollars de pertes
  • 01:26:20 en revenus au pays sur une vie.
  • 01:26:25 Et ce n'est pas une surprise.
  • 01:26:27 La Banque Mondiale a lancé une campagne
  • 01:26:29 pour accélérer l'égalité
  • 01:26:32 afin de permettre aux pays de combler les vides
  • 01:26:36 dont j'ai parlé et de favoriser des changements transformateurs.
  • 01:26:41 [Rachelle Akuffo]
  • 01:26:42 C'est intéressant d'entendre comment chacun utilise 15 $.
  • 01:26:49 M. Dalton,
  • 01:26:52 La prochaine question porte
  • 01:26:54 sur l'amélioration des résultats en matière de développement.
  • 01:27:00 Alors, comment est-ce que la Banque mondiale
  • 01:27:03 peut utiliser le secteur privé
  • 01:27:07 pour le développement du capital humaon?
  • 01:27:09 [Charles Dalton] Je travaille à l'IFC.
  • 01:27:11 Notre travail consiste à investir dans les pays
  • 01:27:17 pour créer des emplois, développer l'économie
  • 01:27:23 et renforcer le secteur privé au sens large.
  • 01:27:26 Pour ce faire,
  • 01:27:27 nous avons recours aux solutions de financement conventionnelles
  • 01:27:34 et nouvelles et nous agissons dans différents secteurs.
  • 01:27:39 Nous tenons compte des besoins de chaque pays.
  • 01:27:43 Moi, je travaille dans le domaine de la santé.
  • 01:27:48 Nous nous intéressons aux services,
  • 01:27:51 à la science, à l'équipement et à la santé numérique,
  • 01:27:55 car cette dernière est en plein essor.
  • 01:28:00 Je vais vous donner deux exemples
  • 01:28:02 d'investissements que nous avons faits au Nigeria.
  • 01:28:06 En Asie, il y a un institut qui aide,
  • 01:28:11 du point de vue de l'assurance,
  • 01:28:15 il faut mener l'analyse de données pour aider à comprendre les maladies
  • 01:28:21 de la population et améliorer la conception du système de santé.
  • 01:28:26 Tout cela repose sur la gestion de données.
  • 01:28:29 Vous pouvez comprendre ma passion
  • 01:28:31 pour la gestion des données.
  • 01:28:34 Quand nous sortons les données des silos
  • 01:28:40 cela nous permet d'évoluer.
  • 01:28:43 L'autre exemple est celui du Mexique
  • 01:28:45 ou le taux de diabète et d'hypertension est élevé.
  • 01:28:51 Il y a une chaîne
  • 01:28:53 de cliniques qui travaille
  • 01:28:56 avec des populations de différents niveaux de revenus
  • 01:29:02 pour favoriser la gestion du diabète et de l'hypertension.
  • 01:29:09 Les infirmières, les médecins et les agriculteurs
  • 01:29:16 ainsi que les diététiciens sont mis à contribution pour aider
  • 01:29:22 les patients à gérer leur diabète pour qu'ils ne se retrouvent pas
  • 01:29:26 dans les hôpitaux où ils deviendront
  • 01:29:30 un poids pour le système de santé.
  • 01:29:35 Voilà une manière de les maintenir dans la vie active
  • 01:29:41 dont nous aidons les pays
  • 01:29:43 à innover pour renforcer leur système de santé.
  • 01:29:49 Et nous le faisons dans différents secteurs.
  • 01:29:51 [R. Akuffo] Merci, c'est très fascinant car les données
  • 01:29:56 inspirent la solution parce que parfois, la solution ne résolvent pas le problème.
  • 01:30:00 C'est très intéressant.
  • 01:30:01 Merci d'avoir répondu à cette question et merci d'avoir posé cette question.
  • 01:30:07 Continuez de le faire
  • 01:30:09 nos blogueurs restent en ligne et répondront à vos questions.
  • 01:30:14 Cela me mène à la fin de cette manifestation.
  • 01:30:17 Merci de vous être joints à nous
  • 01:30:20 pour participer à cette discussion fort importante.
  • 01:30:28 Vous pouvez retrouver de nombreux événements de la semaine sur notre site,
  • 01:30:32 à commencer par une discussion entre les dirigeants du groupe
  • 01:30:35 de la Banque Mondiale et du FMI sur les chocs internationaux.
  • 01:30:39 On a parlé du potentiel de la révolution du numérique pour les pays
  • 01:30:42 en développement et sur les financements de l'action pour le climat.
  • 01:30:46 Et on a parlé aussi de l'aide aux communautés qui vivent
  • 01:30:49 dans des situations fragiles ou de conflits afin de protéger le commerce.
  • 01:30:53 Vous pouvez trouver tous ces événements
  • 01:30:55 en replay sur Live.Banquemondiale.org.
  • 01:31:00 N'oubliez pas de partager
  • 01:31:02 vos commentaires sur cette réunion avec le hashtag #Resilientfuture.
  • 01:31:07 Nous espérons que vous avez apprécié
  • 01:31:08 les remarques de nos événements, de nos invités de premier plan.
  • 01:31:13 Continuez de partager vos retours. Je suis Rachelle Akuffo.

Le capital humain à la croisée des chemins : Réparer les pertes et reconquérir notre avenir

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Les conflits, le changement climatique et la pandémie de COVID-19 ont des effets dévastateurs et sans précédent sur le capital humain. Les pertes enregistrées sur le plan des apprentissages, de la santé, des moyens de subsistance et de l’égalité des sexes ont des conséquences immédiates et de long terme sur le bien-être des personnes. Ces reculs ont aussi pour effet de freiner la reprise économique et la prospérité de longues années durant. 

Les dirigeants, innovateurs et artisans du changement réunis pour cet événement sont passés à l’action pour placer les populations au centre des efforts de relance. De tels investissements peuvent non seulement changer la vie des individus, mais aussi créer des sociétés plus inclusives et équitables.

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