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  • 00:17 [ASSEMBLÉES ANNUELLES 2021 BANQUE MONDIALE - FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONAL]
  • 00:22 [Le commerce à la rescousse: stimuler les échanges
  • 00:25 mondiaux pour soutenir la croissance economique]
  • 00:31 [Maggie Lake, journaliste financière] Bonjour, bienvenus en direct dans l'atrium
  • 00:33 du groupe de la Banque mondiale à Washington.
  • 00:36 Nous sommes aujourd'hui ici pour ce dernier événement public des assemblées annuelles
  • 00:41 intitulé "Libérer le commerce mondial pour soutenir la croissance économique."
  • 00:45 Je suis Maggie Lake et je vais être avec vous pour cette session.
  • 00:48 La pandémie a infligé à l'économie mondiale un choc sans précédent. La reprise a été inégale.
  • 00:53 Des centaines de millions de personnes supplémentaires ont perdu leurs moyens
  • 00:56 de subsistance et ont replongé dans la pauvreté.
  • 00:58 La reprise rapide du commerce l'année passée a contribué à limiter l'ampleur
  • 01:02 de cette récession mondiale, mais le commerce pourrait en faire
  • 01:05 beaucoup plus pour soutenir la croissance aujourd'hui.
  • 01:08 Nous allons voir ce qui peut être fait pour libérer le commerce et soutenir
  • 01:11 une reprise économique plus durable, plus profonde.
  • 01:54 [Maggie Lake] Nos invités vont se concentrer
  • 01:56 sur la manière dont le commerce peut contribuer à rendre l'économie mondiale
  • 01:59 plus inclusive, plus verte, plus résiliente.
  • 02:02 Nous discuterons de la nécessité
  • 02:03 de renforcer les liens commerciaux, d'investir dans le transport
  • 02:06 et la logistique, ainsi que des défis posés par les coûts
  • 02:09 élevés du commerce et la rareté des financements commerciaux.
  • 02:13 Afin de donner le coup d'envoi,
  • 02:15 je souhaite donner la bienvenue à nos leaders présents aujourd'hui:
  • 02:19 nous avons Ngozi Okonjo-Iwala, qui est la directrice générale de l'OMC,
  • 02:23 David Malpass, président du groupe de la Banque mondiale.
  • 02:26 David, vous avez la parole. [David Malpass] Merci Maggie,
  • 02:29 c'est un véritable plaisir que de revoir Ngozi ici à la Banque mondiale.
  • 02:35 Bien sûr, l'OMC est un partenaire mondial où nous essayons de stimuler le commerce.
  • 02:41 Le commerce a été interrompu profondément par cette pandémie.
  • 02:45 Le commerce s'est relevé,
  • 02:47 il y a encore des progrès à faire.
  • 02:49 Le commerce des services est encore
  • 02:51 en panne et nous voyons bien sûr des goulets d'étranglement.
  • 02:55 J'espère que nous pourrons discuter des différentes modalités concernant ces
  • 02:59 goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement.
  • 03:02 Comment les réduire?
  • 03:04 Comment atténuer l'impact sur les prix également?
  • 03:09 Merci d'être avec nous aujourd'hui et j'aimerais également que l'on parle
  • 03:12 aujourd'hui de la croissance et de comment reprendre la voie de la croissance.
  • 03:17 J'aimerais vous demander quel est le but du commerce et comment
  • 03:21 améliorer le commerce du point de vue d'une vue d'ensemble.
  • 03:26 Pourquoi cela est important pour les pays
  • 03:29 les plus petits et comment améliorer la situation?
  • 03:32 [Ngozi Okonjo-Iwala] Merci David,
  • 03:33 c'est un véritable plaisir que d'être de retour ici à la Banque mondiale.
  • 03:39 Vous savez, nous avons eu une note
  • 03:42 politique conjointe entre la Banque mondiale et l'OMC concernant la voie
  • 03:47 vers la reprise, la voie vers le commerce pour les économies développées.
  • 03:51 Vous avez parlé de partenariat?
  • 03:52 En effet, ce partenariat doit être robuste.
  • 03:55 Le commerce joue un rôle central.
  • 04:00 Nous avons publié les dernières
  • 04:03 prédictions concernant la croissance pour le commerce des marchandises et
  • 04:09 10,8 pour cent de rebond et prévu pour cette année.
  • 04:15 Donc, le commerce est véritablement en train de suivre.
  • 04:20 C'est une erreur très fort de reprise
  • 04:22 que nous voyons également dans la croissance de la production.
  • 04:26 Mais il ne faut pas se reposer sur nos lauriers.
  • 04:29 C'est une reprise à deux vitesses.
  • 04:32 Il y a d'une part
  • 04:36 des pays qui ont été en mesure de mettre en place des mesures de relance budgétaire
  • 04:42 solides avec des accommodations et qui auront également accès aux vaccins,
  • 04:46 et ces pays ont rebondi très bien, mais d'un autre côté,
  • 04:50 il y a des pays qui ont très peu d'accès, de petite marge de manoeuvre budgétaire
  • 04:54 et bien sûr, l'accès aux vaccins est devenu un déterminant.
  • 04:58 Donc, la politique vaccinale se reflète
  • 05:01 dans la politique commerciale et vice versa.
  • 05:03 Nous devons réfléchir à la situation parce qu'il faut qu'il y ait également un accès
  • 05:10 pour leurs produits pour les pays qui n'arrivent pas à entamer cette reprise.
  • 05:15 [David Malpass] Oui, tout à fait,
  • 05:17 entre les villes et les villages, nous voyons très bien que ce commerce est
  • 05:22 crucial, mais également le commerce inter-frontalier.
  • 05:25 Nous voyons à l'heure actuelle des goulets
  • 05:26 d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement.
  • 05:29 Huit pour cent des conteneurs
  • 05:32 ne parviennent pas au port de destination à l'heure actuelle,
  • 05:35 ce qui est plus du double de ce à quoi on pourrait s'attendre.
  • 05:39 Bien sûr, tout cela se reflète
  • 05:40 sur les coûts des expéditions et les coûts des marchandises.
  • 05:43 On le voit dans l'inflation également.
  • 05:45 Est ce qu'il y a des moyens de rompre ces goulets d'étranglement?
  • 05:49 Est ce que l'OMC y travaille?
  • 05:51 Et quelle est votre réflexion sur ces goulets d'étranglement?
  • 05:55 [Ngozi O-I] Merci,
  • 05:56 j'aimerais dire tout d'abord qu'un
  • 05:58 travail excellent a été fait pour ce qui est de l'acheminement des vaccins.
  • 06:04 Nous essayons de voir s'il y a des lacunes pour ce qui est de l'acheminement
  • 06:08 de ces vaccins et comment régler cela entre nous membres.
  • 06:12 De ce côté là, les choses avancent bien
  • 06:14 maintenant pour ce qui est de la chaîne d'approvisionnement.
  • 06:17 Je crois qu'il y a eu une augmentation de la demande,
  • 06:21 mais également des mesures de stimulation budgétaire qui ont été octroyées
  • 06:28 pour les ménages et pour les entreprises, et tout cela a eu un effet.
  • 06:33 Et les entreprises, certes, s'inquiètent de cette chaîne d'approvisionnement.
  • 06:40 Et donc, il y a une plus forte demande
  • 06:42 de la part des entreprises à l'heure actuelle et tous ces facteurs contribuent
  • 06:46 au décalage, à l'inadéquation que l'on constate actuellement.
  • 06:51 Mais on espère qu'au cours des prochains mois, tout cela va se résoudre.
  • 06:58 Je crois que les temps d'attente
  • 07:01 pour l'expédition sont en train d'être réduits petit à petit et bien sûr.
  • 07:08 Des conteneurs ont été abandonnés
  • 07:11 dans des endroits faux et il y a eu des problèmes, des inadéquations,
  • 07:15 mais on espère que tout cela se résorbe au fil du temps.
  • 07:19 Entre temps, ce que l'on peut faire, c'est que l'on peut faire le suivi
  • 07:23 de la situation, notamment pour ce qui est de la facilitation commerciale.
  • 07:27 Nous devons prendre toutes les mesures
  • 07:29 possibles pour nous assurer du flux adéquat commercial.
  • 07:34 Les membres de l'OMC
  • 07:36 ont pris plus de mesures de facilitation du commerce que de restrictions
  • 07:39 et pour l'instant, c'est quelque chose qui s'avère très utile.
  • 07:42 [David Malpass] Oui, et lors des crises précédentes,
  • 07:45 il y a eu des restrictions à l'exportation en cas de pénurie,
  • 07:48 pour l'instant, nous n'avons pas vu cela et c'est tout à fait apprécié.
  • 07:51 L'un des défis de la Covid a été
  • 07:54 le manque de financement du commerce et je sais que l'IFC, par exemple,
  • 08:02 a été actif à fournir un financement commercial, un méga également.
  • 08:10 Mais il y a des problèmes d'ordre bancaire
  • 08:13 correspondant à cela et qui contribue à la situation générale.
  • 08:17 Je crois que pour les petites sociétés qui ont dû mettre la clé sous la porte,
  • 08:23 par exemple, ces goulets d'étranglement ont été importants.
  • 08:27 Tout cela va devoir prendre du temps pour se rétablir.
  • 08:30 [Ngozi O-I] Oui, vous avez raison, David, vous avez parlé de quelque chose de très
  • 08:35 important, et je crois que la facilitation commerciale est critique.
  • 08:41 1,3 million de manque de financement
  • 08:45 commercial à travers le monde, selon les estimations,
  • 08:49 bien sûr, ce sont les pays pauvres qui en font le plus les frais,
  • 08:52 y compris les pays situés sur le continent africain.
  • 08:56 Il faut se rappeler que ces pays n'ont pas
  • 08:59 accès à ce type de financement pour leur commerce et comment
  • 09:04 participer au commerce si vous n'avez pas
  • 09:06 de quoi mettre de l'huile sur vos engrenages, pour ainsi dire,
  • 09:11 c'est quelque chose dont on ne parle pas assez parmi les pays avancés.
  • 09:15 C'est pour cela que je suis heureuse d'entendre que l'IFC, Méga, sont actifs,
  • 09:20 et j'aimerais parler davantage avec vous pour mieux pouvoir identifier le problème
  • 09:24 et voir ce que l'on peut faire de manière conjointe.
  • 09:27 [David Malpass] On a des programmes d'assistance technique avec certains pays,
  • 09:31 parfois, ces pays ont de la peine à se mettre en conformité avec les règles
  • 09:35 internationales, règles internationales pour lutter contre le blanchiment
  • 09:39 d'argent, pour lutter contre le financement du terrorisme, par exemple.
  • 09:43 Mais malheureusement, tout cela peut bloquer le commerce pour ces pays.
  • 09:46 Il faut essayer de trouver des moyens de surmonter cet obstacle.
  • 09:49 Autre défi il y a bien sûr toute la question de l'agriculture.
  • 09:54 Comme vous le savez, le secteur de l'agriculture connaît des obstacles importants
  • 09:59 en raison de droits de douane, mais également d'obstacles non tarifaires.
  • 10:04 Comment sortir de cette situation?
  • 10:08 [Ngozi O-I] Concernant le secteur agricole,
  • 10:11 j'aimerais dire que nous sommes face à un problème très important.
  • 10:15 Et c'est un problème de subventions agricoles.
  • 10:19 Mais ces subventions se sont décuplées et nous devons également nous inquiéter
  • 10:24 des effets de distorsion de ces subventions
  • 10:27 et également à est-ce que cela va représenter un obstacle à la concurrence.
  • 10:31 Nous devons parler de soutien national.
  • 10:36 Beaucoup des membres de l'OMC souhaitent résoudre ce problème.
  • 10:41 Récemment, nous avons eu le sommet sur l'alimentation:
  • 10:45 les subventions agricoles représentent 140 milliards de dollars
  • 10:52 et tout cela pourrait même atteindre un billion d'ici 2030.
  • 10:57 Donc ce sont des montants énormes,
  • 10:59 et il faut faire quelque chose et il y a beaucoup de pays pauvres qui ne peuvent
  • 11:02 pas rivaliser, parce que, justement il y a ces subventions,
  • 11:09 ou l'absence de subventions pour certains pays. Et ensuite 22 milliards de subventions
  • 11:15 pour la pêche, il faudrait essayer de négocier cette question.
  • 11:19 [David Malpass] Vous avez raison, tout cela peut causer des distorsions.
  • 11:22 Je pense à la surpêche, aux subventions,
  • 11:26 nous savons qu'il y a des pré requis en matière d'éthanol,
  • 11:30 par exemple aux Etats-Unis, qui fait monter le prix du maïs.
  • 11:35 Et il y a d'autres exemples que je pourrais donner.
  • 11:39 Je pense au Nigeria, par exemple, et il y a des obstacles au commerce du riz.
  • 11:44 Donc, je constate qu'à travers le monde, on pourrait
  • 11:49 faire quelque chose concernant les effets de ces subventions agricoles.
  • 11:56 Cela représente un coût très important
  • 11:58 et cela a des effets importants de distorsion également.
  • 12:03 [Ngozi O-I] Oui, David, j'aimerais parler maintenant des subventions du coton.
  • 12:09 Il y a quatre ou cinq pays pauvres d'Afrique,
  • 12:13 des pays à faible revenu dans le Sahel, le Burkina, le Niger, par exemple,
  • 12:18 qui ont comme principales cultures le coton,
  • 12:21 mais malheureusement, ces pays ne peuvent pas rivaliser en raison des subventions.
  • 12:25 C'est un problème énorme.
  • 12:27 Les subventions industrielles également.
  • 12:31 J'aimerais en tout cas vous remercier
  • 12:33 pour le partenariat que nous avons avec vous, avec le Fonds Monétaire également.
  • 12:39 Une étude est en train d'être faite sur les subventions.
  • 12:45 [David Malpass] Oui, en effet, tout cela est étroitement
  • 12:47 lié au climat, si l'on regarde les subventions en matière d'eau,
  • 12:51 il y a des pays qui ont des prix,
  • 12:54 des coûts pas assez élevés concernant l'eau,
  • 12:58 et malheureusement, ces pays dépensent beaucoup d'argent
  • 13:02 en conséquence et tout cela a des effets de distorsion,
  • 13:05 et tout cela également épuise les ressources hydriques.
  • 13:11 Bien sûr, toutes ces questions sont interconnectées.
  • 13:13 Les subventions aux engrais également, qui changent la manière dont les cultures
  • 13:20 poussent, et il y a également la question de la pollution chimique de ces engrais.
  • 13:26 [Ngozi O-I] Oui, merci, je voulais mentionner ici que l'agriculture est
  • 13:31 responsable environ de 25 des émissions de gaz à effet de serre.
  • 13:35 Donc, dans cette optique,
  • 13:36 nous devons également réfléchir à l'impact des subventions sur cela.
  • 13:41 Si nous souhaitons avoir une meilleure approche de changement climatique,
  • 13:47 nous devons également regarder ce secteur et les subventions qui s'y trouvent.
  • 13:51 [David Malpass] maintenant pour ce qui est du mécanisme d'ajustement du carbone,
  • 13:55 l'Union européenne a identifié qu'il
  • 13:58 fallait moins de dioxyde de carbone dans les produits et donc l'Union européenne
  • 14:05 essaye d'enserrer cela dans le marché commun,
  • 14:08 presque identique à ce qui a été fait avec les restrictions phyto sanitaires.
  • 14:13 Bien sûr, il y a une raison derrière cela,
  • 14:15 mais il faut dire que cela cause des frictions frontalières.
  • 14:20 J'ai rencontré des pays qui se retrouvent autour de l'Union européenne,
  • 14:24 qui essayent maintenant de conserver leur accès aux marchés.
  • 14:28 Est ce que vous avez des réflexions sur ce point?
  • 14:31 Vers où allons nous concernant ces pratiques de restriction du dioxyde de carbone?
  • 14:38 [Ngozi O-I] Merci, tout d'abord, j'aimerais dire que l'Union européenne tente véritablement
  • 14:42 de progresser vers leurs objectifs, objectifs à l'horizon 2050.
  • 14:47 Je crois que les objectifs se sont rendus même plus ambitieux pour 2030.
  • 14:53 Et pour faire cela, l'Union européenne regarde différents
  • 14:56 mécanismes et nous devons les féliciter pour cela.
  • 14:58 Mais ce mécanisme en particulier éveille beaucoup de préoccupations,
  • 15:05 notamment pour les pays les plus pauvres, les pays en développement.
  • 15:08 Que cela signifiera t-il?
  • 15:10 Nous espérons que tout cela ne débouchera pas sur des pratiques de protectionnisme,
  • 15:16 qui vont exclure les produits d'autres pays.
  • 15:20 Bien sûr, nous souhaitons qu'il y ait une conformité,
  • 15:23 mais c'est dans les détails que le diable se trouve, comme on dit.
  • 15:28 Nous devons maintenant essayer de travailler avec l'Union européenne
  • 15:31 d'une manière très collaborative pour essayer de résoudre cela.
  • 15:38 [David Malpass] Une chose qui me préoccupe, c'est qu'il y a une approche
  • 15:40 très fragmenté par rapport à la fixation des prix du carbone,
  • 15:43 il y a différents systèmes et différents
  • 15:45 prix au monde: moins d'un dollar la tonne de CO2 en Ukraine, à
  • 15:50 130 ou plus en Suède, et donc pour les entreprises et les ménages
  • 15:56 cette approche fragmentée est difficile à gérer.
  • 16:00 Donc, vous y travaillez, ainsi que le FMI, l'OCDE
  • 16:04 et l'OMC. Je pensais que nous devions rassembler nos efforts
  • 16:08 et développer une méthodologie commune pour le prix du carbone.
  • 16:11 C'est une bonne chose.
  • 16:12 Cela reconnaît également que les incitations dans l'agriculture ou le climat seront très importantes.
  • 16:18 Les pays continuent de subventionner les combustibles fossiles,
  • 16:22 sans parler des subventions à l'agriculture, mais
  • 16:25 c'est également important au niveau des combustibles fossiles.
  • 16:27 Votre tâche est difficile,
  • 16:28 il y a des frictions entre différents membres,
  • 16:32 mais je pense qu'il y a une volonté partagée
  • 16:35 de voir augmenter le commerce et d'avoir
  • 16:37 des échanges commerciaux qui soient justes et de réaliser des progrès.
  • 16:40 Je vous souhaite bonne chance et je me
  • 16:42 réjouis de voir nos organisations travailler ensemble.
  • 16:46 [Ngozi O-I] Merci David,
  • 16:47 une des choses que j'aimerais que nous promouvions ensemble est
  • 16:51 une transition juste pour les pays en développement
  • 16:55 lorsqu'il s'agit
  • 16:57 de cette réduction des émissions de carbone pour atteindre le net zéro,
  • 17:01 il faut atteindre les 100 milliards de dollars promis pour permettre aux pays
  • 17:04 en développement de s'acquitter de leurs tâches de la transition.
  • 17:09 Et donc, merci des efforts consentis par la Banque mondiale dans ce sens.
  • 17:14 [David Malpass] Très bien et nous allons travailler
  • 17:16 sur tous ces dossiers dans la préparation de la COP 26 à Glasgow. Merci Ngozi,
  • 17:21 c'était un plaisir, comme de coutume de vous voir. [Ngozi] Merci, David.
  • 17:24 [Maggie Lake] Merci à vous David et au docteur Ngozi, de ce qu'il est,
  • 17:29 ils ont fort bien préparé la scène parce
  • 17:31 que nous allons aller plus en profondeur sur les sujets soulevés.
  • 17:34 Cette pandémie a exposé la pandémie
  • 17:37 de la chaîne d'offre mondiale ainsi que sa complexité et les perturbations ont eu
  • 17:41 des effets dévastateurs sur le commerce et soulignent le besoin
  • 17:45 d'améliorer la façon dont les marchandises traversent les frontières.
  • 17:49 La facilitation des échanges commerciaux est au cœur des efforts ambitieux
  • 17:53 du gouvernement de la Sierra Leone en faveur du développement.
  • 17:57 Avec l'appui de la Banque mondiale, ces efforts facilitent les entreprises,
  • 18:02 tout comme la seule usine de traitement de jus de fruits,
  • 18:06 d'avoir accès aux marchés mondiaux.
  • 18:08 [La libéralisation des échanges a un impact positif en Sierra Leone]
  • 18:11 [Elle est synonyme d'accès aux marchés mondiaux et d’emplois]
  • 18:14 [ABDULAI BANGURA, RESPONSABLE LOGISTIQUE, SIERRA AGRA] Nous travaillons avec plus de 3500
  • 18:17 agriculteurs, mangue, noix de coco.
  • 18:23 [Sierra Agra est la seule entreprise export de jus de fruits vers l’Europe.]
  • 18:25 [L’entreprise, mais aussi des milliers d'agriculteurs,
  • 18:28 dépendent de la fiabilité et de la rapidité des expéditions]
  • 18:33 Nous sommes à 1h du port de Freetown, notre jus est exporté dans le monde entier.
  • 18:42 [Le port de Freetown est la principale porte d’entrée et de sortie des marchandises en Sierra Leone.]
  • 18:45 [80 % des échanges y transitent.]
  • 18:47 Auparavant, nous étions confrontés à des grands défis, on pouvait rester dans la queue
  • 18:52 pendant des heures, parfois des jours. Le processus de la documentation était très
  • 18:55 complexe. Mais maintenant, les choses s'améliorent grâce à la modernisation du système.
  • 19:01 [La Sierra Leone mise notamment sur la modernisation du commerce
  • 19:03 pour devenir un pays à revenu intermédiaire d’ici 2039]
  • 19:05 [KPANA CONTEH] L'une des améliorations que nous avons apportée, c'est que nous avons
  • 19:09 un nouveau système informatique qui est beaucoup plus efficace.
  • 19:15 Il relie toutes les agences ce qui a rendu la gestion des dossiers
  • 19:22 très efficaces pour les entreprises locales.
  • 19:24 [Le gouvernement élabore actuellement un plan d’action pour la facilitation des échanges avec le soutien du Groupe de la Banque mondiale.]
  • 19:28 [Ce plan vise à réduire considérablement les temps et les coûts de passage à la frontière d’ici 2024.]
  • 19:34 Le commerce a été facilité et est devenu moins onéreux.
  • 19:32 [Abdulai Bangura] Les choses s'accélèrent,
  • 19:41 [Nous avons perdu le son l'interprète, s'excuse]
  • 19:44 Nous transmettons cet événement sur World Bank Live et sur nos canaux sociaux.
  • 19:46 Vous pouvez communiquer avec nous
  • 19:48 et nous dire comment vous pouvez être impliqués
  • 19:53 Sri Sridhar va nous rejoindre.
  • 19:55 Bienvenue, Sri.
  • 19:56 C'était forte intéressant d'entendre Mme Ngozi et David Malpasse.
  • 20:01 Comment les gens peuvent-ils partager leurs pensées?
  • 20:03 [SRI SRIDHAR] Et bien, nous sommes sur Facebook, Twitter et Instagram
  • 20:07 et vous pouvez partager vos commentaires en utilisant le hashtag #UNLEASHTRADE
  • 20:12 et affichez vos commentaires sur HTTPS://LIVE.WORLDBANK.ORG
  • 20:16 Donc, vous pouvez vous joindre à la conversation.
  • 20:18 Vous avez parlé du fait que l'événement est interprété
  • 20:22 en espagnol, en français et en arabe,
  • 20:24 et nous avons des experts dans les quatre langues, y compris l'anglais,
  • 20:26 qui répondent à vos questions ou qui travaillent.
  • 20:28 On les voit.
  • 20:30 Et de fait, si certaines des questions
  • 20:32 les plus populaires seront posées ici par la suite.
  • 20:34 [M. LAKE] C'est vrai, nous aurons, Mari Pangestu qui reviendra avec nous,
  • 20:40 qui est responsable de la politique du développement
  • 20:44 et qui vont répondre à certaines de ces questions en direct.
  • 20:47 [MAGGIE LAKE] Et vous avez également un sondage?
  • 20:50 [SRI SRIDHAR] Oui, nous avons un sondage.
  • 20:53 Le sondage aujourd'hui demande au cours
  • 20:55 des dix années combien est-ce que la libéralisation des échanges commerciaux
  • 21:00 a-t-elle mené à une augmentation du revenu dans les pays en développement
  • 21:04 pour faciliter les choses?
  • 21:05 Une question à choix multiples
  • 21:07 cinq à sept pour cent, sept à dix pour cent ou c'est dix à vingt pour cent.
  • 21:12 Le sondage aujourd'hui sur les dix ans à venir.
  • 21:16 La libéralisation des échanges commerciaux.
  • 21:18 Dans quelle mesure va-t- elle augmenter
  • 21:19 le revenu moyen dans les pays en développement?
  • 21:21 5 à 7, 7 à 10 ou 10 à 20 pour cent?
  • 21:25 [MAGGIE LAKE] Et bien, je vais commencer à faire mes calculs
  • 21:27 et vous allez revenir par la suite avec vos réponses.
  • 21:29 [SRI SRIDHAR] Oui, exactement.
  • 21:31 [BRASILIA - BRÉSIL]
  • 21:33 Bonjour à tous!
  • 21:34 Mariana Saraci de Brasilia, au Brésil,
  • 21:38 Vous êtes aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
  • 21:43 [MAGGIE LAKE]
  • 21:44 Si vous venez de nous joindre, je suis Maggie Lake et nous parlons
  • 21:48 de comment nous pouvons tirer parti des échanges commerciaux
  • 21:52 pour appuyer la croissance économique et lutter contre la pauvreté.
  • 21:55 Considérons le rôle historique que le commerce a joué contre la pauvreté.
  • 21:59 À la fin des années 80 et au début des années 90.
  • 22:02 nombre de pays en développement auraient libéralisé
  • 22:04 leur système d'échanges commerciaux
  • 22:07 en éliminant ou en réduisant considérablement leurs tarifs.
  • 22:10 Alors que les économies se sont ouvertes.
  • 22:11 Il y a eu davantage de commerce et les pays à faible économie
  • 22:14 et à revenus intermédiaires ont augmenté rapidement leur part de marché
  • 22:19 dans les exportations mondiales.
  • 22:21 Cela a pratiquement doublé entre 1990 et 2017
  • 22:24 et il y a donc eu une baisse de la pauvreté extrême.
  • 22:27 Au cours de la même période, 36 pour cent des personnes qui vivaient
  • 22:30 avec moins d'un dollar 90 par jour en 1990,
  • 22:34 mais ce chiffre n'était que 9 pour cent en 2017.
  • 22:38 Nous savons que la pandémie a renversé les progrès,
  • 22:41 a perturbé les échanges commerciaux et 97 millions de personnes en plus
  • 22:44 figurent parmi les pauvres les plus extrêmes.
  • 22:47 Pendant ces années de progrès et de réduction de la pauvreté
  • 22:50 et de progrès, les bénéfices du commerce n'étaient pas inclusifs.
  • 22:55 Un facteur important, c'est que ce sont les coûts importants dus
  • 22:59 aux barrières non tarifaires tels que l'infrastructure de transport
  • 23:03 limitée qui a atténué le commerce dans beaucoup de pays en développement.
  • 23:07 La Banque mondiale estime que ces coûts supplémentaires
  • 23:10 ont doublé les prix des importations
  • 23:13 pour les consommateurs dans les pays en développement.
  • 23:16 Nous allons maintenant nous tourner vers les actions
  • 23:19 que les responsables du secteur privé ainsi que les décideurs politiques
  • 23:23 peuvent adopter pour faire tomber ces barrières tarifaires et non tarifaires
  • 23:27 et aider, accélérer les échanges commerciaux.
  • 23:29 Se joint à nous.
  • 23:30 Mari Pangestu, responsable des politiques, et Betty Maina,
  • 23:35 ministre pour l'industrialisation et le Commerce et le développement d'entreprises
  • 23:38 pour le Kenya et Mehdi Tazi Riffi, Directeur Général de Tanger Med
  • 23:43 une agence de logistique et de port au Maroc.
  • 23:47 Merci d'être parmi nous.
  • 23:49 Mari, nous venons d'entendre
  • 23:52 une justification du commerce pour assurer la reprise.
  • 23:57 Quelles sont certaines des mesures que peuvent assumer les décideurs politiques
  • 24:01 pour aider à encourager les échanges?
  • 24:03 [MARI PANGESTU - Directrice générale, Groupe de la Banque mondiale] Oui.
  • 24:03 Nous venons de voir dans la crise récente que le commerce joue un rôle important
  • 24:07 dans la relance, comme dans le cas de crises du passé,
  • 24:10 lorsque, au début de la pandémie, les échanges commerciaux se sont réduits.
  • 24:13 Mais six mois plus tard, la reprise avait connu une certaine reprise, mais inégale.
  • 24:17 Les pays qui étaient mieux intégrés
  • 24:19 sur les marchés mondiaux, ainsi qui avaient été participants
  • 24:22 de la chaîne de valeur mondiale, ont connu une récupération beaucoup plus rapide
  • 24:26 par rapport à ceux qui n'étaient pas dans cette position.
  • 24:29 Le principal message :
  • 24:30 c'est que l'intégration économique mondiale est importante et par conséquent,
  • 24:33 que, de fait, les décideurs politiques pour s'assurer que leurs marchés soient
  • 24:38 intégrés sur les marchés mondiaux parce que cela fait partie de la relance.
  • 24:42 Tout d'abord, comment garantir l'accès et comment diversifier vos marchés?
  • 24:46 Il s'agit de procéder à des réformes internes,
  • 24:49 maintenir l'ouverture de votre
  • 24:53 système de commerce et d'investissement, avoir des accords
  • 24:58 d'échanges commerciaux plus ambitieux
  • 24:59 et plus profonds au niveau multilatéral et régional.
  • 25:02 Et deuxièmement, comment renforcer les chaînes de valeur mondiales?
  • 25:05 Parce que ceci jouera un rôle central dans la pandémie actuelle.
  • 25:08 Nous avons trouvé que les sociétés qui ne faisaient pas partie
  • 25:11 des chaînes de valeur mondiales ont souffert davantage avec
  • 25:13 une annulation des contrats, alors que ceux qui étaient sur les chaînes
  • 25:16 de valeur bénéficiaient d'un appui des acheteurs et des fournisseurs.
  • 25:22 Comment renforcer la participation dans la chaîne de valeur?
  • 25:24 Il s'agit des réformes internes.
  • 25:26 Le climat du commerce et des investissements qui permettent
  • 25:29 aux entreprises de venir se positionner sur vos pays.
  • 25:34 Il faut réduire les perturbations dans les échanges et les coûts
  • 25:37 de ces échanges. Une étude récente estime que
  • 25:41 les marchandises qui font l'objet du commerce international
  • 25:46 ont deux fois plus le coût que les marchandises nationales.
  • 25:50 Et pour les pays en développement, c'est environ 114 du tarif.
  • 25:54 Les tarifs sont une partie réduite, mais ce sont les procédures douanières
  • 25:58 transfrontalières, les questions de logistique, de logistique.
  • 26:02 Tout cela coûte cher. Une chose très simple à faire,
  • 26:05 c'est le premier volet simplifier vos procédures.
  • 26:09 Faites en sorte que ce soit plus facile
  • 26:12 d'utiliser un seul guichet, un guichet unique automatique.
  • 26:15 Et ce sont des choses que les pays peuvent faire.
  • 26:16 Les gouvernements peuvent faire.
  • 26:18 Mais il faut la volonté politique pour que toutes les agences travaillent ensemble.
  • 26:21 Deuxièmement, vous devez faire face aux questions d'infrastructures
  • 26:25 et de logistique qui, en partie, sont un problème d'infrastructures physiques.
  • 26:30 Mais également,
  • 26:31 il faut mettre en place la déréglementation
  • 26:35 et la dérégulation vous rendra votre pays plus concurrentiel.
  • 26:38 [MAGGIE LAKE] Ce sont des choses que les gouvernements doivent faire
  • 26:41 et vous devez faire tout cela à la fois pour être couronné de succès.
  • 26:44 Mme Maina, parlez d'accords commerciaux. Le Kenya est l'un des pays
  • 26:48 les plus actifs en termes de négociation de commerce international à l'OMC.
  • 26:53 Le Marché commun de l'Afrique de l'Est.
  • 26:55 Les accords avec le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui sont négociés.
  • 26:59 Comment ces négociations se complètent-elles
  • 27:01 l'une ou l'autre et encouragent-elles la croissance économique pour le Kenya?
  • 27:06 [B. MAINA - MIN. DÉVELOPPEMENT INDUSTRIALISATION, COMMERCE ET ENTREPRISE - KENYA] Merci.
  • 27:09 Il est bon de me joindre à ce forum.
  • 27:12 Notre objectif en tant que pays
  • 27:15 en matière de développement, c'est de faire en sorte que le Kenya
  • 27:19 devienne un pays à revenus intermédiaires et soit industrialisé d'ici en 2030.
  • 27:23 Mais nous ne pouvons pas le faire en nous appuyant sur le marché interne
  • 27:27 à lui seul, donc, le Kenya a poursuivi, comme vous l'avez dit clairement,
  • 27:32 le Kenya a poursuivi un programme de libéralisation de nos échanges et donc
  • 27:38 nous avons souscrit à différents partenariats et accords,
  • 27:40 le plus récent étant l'accord avec le Royaume-Uni, parce que nous considérons
  • 27:44 que les échanges commerciaux peuvent être un tremplin puissant
  • 27:47 pour encourager la croissance et le développement socio-économique ainsi
  • 27:51 que la lutte contre la pauvreté, notamment.
  • 27:53 Si nous mettons en œuvre ces accords en ayant
  • 27:55 les plus pauvres à l'esprit, les accords commerciaux nous donnent
  • 27:59 un cadre prévisible et préférentiel pour entreprendre les échanges commerciaux.
  • 28:05 Nombre de pays en développement
  • 28:06 se sont appuyés sur des accès unilatéraux tels que l'AGOA ou Tout sauf les armes.
  • 28:15 Alors que vous remontez dans l'échelle du développement.
  • 28:17 Un pays tel que le Kenya
  • 28:20 qui a besoin de conditions
  • 28:23 préférentielles et prévisibles.
  • 28:25 Ceci nous permeten retour
  • 28:28 d'attirer l'investissement nécessaire dans le pays pour créer les emplois
  • 28:33 et faire tomber les prix pour le consommateur également.
  • 28:39 Et donc à nos yeux,
  • 28:40 ces échanges commerciaux
  • 28:43 donc, tels que la zone de libre échange continentale de l'Afrique et
  • 28:46 différents accords nous donne accès aux marchés continentaux,
  • 28:51 régionaux et mondiaux qui peuvent nous aider à devenir plus concurrentiels.
  • 28:55 Et comme je le disais, cela nous permet également d'attirer
  • 28:59 les investissements requis dans le secteur industriel,
  • 29:03 dans le secteur agricole ainsi que dans le secteur des services.
  • 29:06 Et par conséquent, nous faisons tout ce qui est possible
  • 29:10 pour ouvrir de nouveaux marchés, mais en même temps relever les défis
  • 29:17 auxquels sont confrontés les investisseurs dans les pays. Merci.
  • 29:21 [M. LAKE] Ministre Mehdi Tazi Riff, vous approuvez ce qu'on vient d'écouter...
  • 29:25 Tanger Med a été l'un des exemples couronnés de succès,
  • 29:31 qui cherche à promouvoir
  • 29:33 l'intégration régionale.
  • 29:35 Parlez-nous de Tanger Med.
  • 29:37 Avez vous des enseignements pour d'autres pays?
  • 29:39 [MEHDI TAZI-RIFFI PDG TANGER MED AGENCE SPÉCIALE]
  • 29:40 Ce sujet est très important et je voudrais commencer dès le début.
  • 29:43 Tanger-Med a commencé comme ressortant
  • 29:46 d'une vision, la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI pour positionner
  • 29:51 le Maroc dans les plateformes de libre échange.
  • 29:56 Les deux principaux piliers de ces visions sont tout d'abord assurer le lien
  • 30:01 sur le commerce international au niveau d'Étroit de Gibraltar
  • 30:06 et vu les flux commerciaux, c'est là l'un de nos avantages géographiques.
  • 30:10 Le deuxième élément, c'est de développer une plateforme
  • 30:12 de compétitivité pour les entreprises, les sociétés multilatérales et d'utiliser
  • 30:17 le Maroc en tant que base pour les exportations mondiales.
  • 30:20 Nous sommes le premier port
  • 30:21 de la Méditerranée et le premier port en Afrique.
  • 30:24 En Afrique, nous sommes reliés à 180 ports
  • 30:26 de par le monde et en même temps Tanger Med,
  • 30:29 est la plaque tournante pour pratiquement un millier de sociétés utilisées.
  • 30:34 Donc, Tanger-Med, en tant que base pour la fabrication de pièces aéronautiques
  • 30:40 automobiles, et expédier cela à travers des marchés mondiaux.
  • 30:46 Le deuxième volet de la question est lié au rendement.
  • 30:50 Bien, il y a deux points de vue, deux angles à considérer.
  • 30:52 Tout d'abord, pour les parties prenantes mondiales que nous avons attirées,
  • 30:56 les principaux embarcations maritimes, tels que Merck, CMA sont aujourd'hui présents
  • 31:01 et se servent de Tanger-Med pour maintenir et pour développer les chaînes d'offres
  • 31:05 en utilisant nos ports et les grandes sociétés multinationales dans le secteur
  • 31:11 de la logistique, tels que DHL et d'autres sont présents ici.
  • 31:15 Mais cela a également des effets,
  • 31:17 des effets très importantes pour notre royaume.
  • 31:19 Le Maroc est entré
  • 31:21 dans les figure parmi les dix pays qui sont au sommet de la liste
  • 31:27 de la CNUCED aux termes de connectivité maritime mondiale
  • 31:31 et nous devenons donc une partie prenante très importante dans le commerce mondial.
  • 31:35 Un des effets également, c'est que nous attirons l'investissement direct étranger
  • 31:40 auquel le ministre faisait référence.
  • 31:42 Nous avons attiré plus de 6 milliards de dollars des Etats-Unis et ce qui a créé
  • 31:47 plus de 90.000 emplois pour les Marocains.
  • 31:50 Dans le voisinage du port
  • 31:52 nous avons aujourd'hui Renault, la plus grande centrale automotrice
  • 31:57 en Afrique, qui a exporté plus de 2 millions
  • 31:59 de voitures jusqu'à présent, mais également
  • 32:02 ils ont des fournisseurs de premier ou deuxième niveau
  • 32:06 qui fabriquent des pièces et les envoient sur les marchés mondiaux.
  • 32:10 Et ceci, je pense, est un excellent exemple
  • 32:12 de ce qui a été mentionné auparavant par Mari et le ministre.
  • 32:18 [MAGGIE LAKE] Merci, En effet, c'est le cas Mari.
  • 32:21 Cela nous mène à une question très intéressante.
  • 32:24 Nous avons entendu les exemples de Tanger Med.
  • 32:27 Nous avons parlé d'un graphique au début,
  • 32:30 qui montrait comment la croissance des exportations dans les pays
  • 32:33 en développement coïncidait avec un déclin constant de la pauvreté.
  • 32:35 Cependant, beaucoup de personnes
  • 32:38 considèrent le commerce de manière négative.
  • 32:40 Est-ce que le commerce affecte réellement la pauvreté?
  • 32:43 Sur quoi devons-nous nous concentrer?
  • 32:45 [MARI PANGESTU]
  • 32:47 Je pense que le commerce va continuer d'être un facteur clé pour réduire
  • 32:53 la pauvreté et je crois que nous en avons les preuves.
  • 32:56 Cependant, ce qui est clair,
  • 32:58 c'est que les bénéfices ne sont pas partagés comme cela devrait être le cas.
  • 33:06 Et bien sûr, il y a également
  • 33:09 le retour de bâton contre la libéralisation.
  • 33:13 Il faut également des politiques complémentaires parce que les travailleurs
  • 33:17 des industries non compétitives vont perdre leurs emplois.
  • 33:20 Il y en a qui ne peuvent pas participer
  • 33:22 au commerce, que ce soit dans le secteur informel ou dans les PME.
  • 33:26 Nous avons besoin d'un ensemble
  • 33:28 de politiques complémentaires pour aborder la question de l'inclusion dans le marché.
  • 33:33 [MAGGIE LAKE] Oui, en effet, l'aspect de l'inclusivité est tout à fait centrale.
  • 33:38 Quel type de soutien peut fournir
  • 33:40 la Banque mondiale pour favoriser les investissements et les emplois?
  • 33:44 Et comment faire en sorte que ce commerce soit véritablement inclusif?
  • 33:49 [BETTY MAINA] La Banque mondiale a été un partenaire excellent
  • 33:52 pour beaucoup de pays pour soutenir le développement économique,
  • 33:56 l'investissement dans les infrastructures et d'autres développements sociaux.
  • 34:03 Et investissements également dans d'autres secteurs connexes.
  • 34:07 Mais comme je l'ai dit, il y a encore beaucoup de choses à faire.
  • 34:10 L'une des choses que Mari a mentionné,
  • 34:15 c'est que pour que participer au commerce,
  • 34:19 il faut tout d'abord avoir les capacités de le faire.
  • 34:22 Il faut également avoir les infrastructures nécessaires.
  • 34:26 En plus, il faut avoir les relations, les liens nécessaires.
  • 34:30 Par conséquent,
  • 34:32 le renforcement des capacités est nécessaire pour soutenir les chaînes
  • 34:36 de valeur productives, en particulier pour les produits destinés à l'exportation.
  • 34:40 En même temps, nous devons également
  • 34:42 investir dans des infrastructures commerces, dans des réglementations,
  • 34:48 dans des normes permettant de faciliter le mouvement à travers les frontières.
  • 34:54 Parfois, le dédouanement peut prendre
  • 34:57 plusieurs semaines, mais nous voyons que les postes frontières
  • 35:00 sont en train d'apporter une aide précieuse.
  • 35:02 Il est important de soutenir la facilitation des échanges.
  • 35:07 Mais pour ce qui est de l'analyse des politiques et de l'environnement,
  • 35:13 nous voyons qu'il y a des tensions entre les perdants et les gagnants.
  • 35:17 Et bien sûr, tout cela a des ramifications politiques.
  • 35:20 Nous devons travailler avec les différents
  • 35:22 pays pour réorienter leur politique de manière à ce que chacun y trouve son
  • 35:28 compte afin de pouvoir conserver le soutien politique envers l'ouverture.
  • 35:34 Sinon, nous serons confrontés à ce que l'on commence à voir sur le plan mondial
  • 35:38 mondial, c'est à dire davantage de protectionnisme, de nationalisme,
  • 35:43 et nous voyons cela sur le plan régional et mondial.
  • 35:46 Cependant, nous devons maintenir ce soutien mondial pour le commerce ouvert.
  • 35:51 [MAGGIE LAKE] En effet, c'est quelque chose de très important,
  • 35:54 ce que vous venez de dire. M. Tazi Riffi, très brièvement,
  • 35:57 Selon vous, quel est le plus grand défi
  • 36:00 en matière de logistique commerciale?
  • 36:02 [MEHDI TAZI-RIFFI] Lorsqu'on parle de défis,
  • 36:04 je pense à deux angles d'approche en tant que premier port d'Afrique
  • 36:10 en effet, nous avons une forte opportunité commerciale,
  • 36:15 c'est à dire que nous pouvons bénéficier de la zone de libre échange continentale
  • 36:19 africaine et de l'aspect logistique de cet accord.
  • 36:24 Donc, nous savons que sur le plan intra africain, il y a quelque chose à faire.
  • 36:30 Ensuite, lorsqu'on parle d'efficacité commerciale en Afrique, on ne peut pas
  • 36:35 défaire cela des coûts logistiques et de la question du pouvoir d'achat.
  • 36:41 L'autre angle d'approche concerne une échelle plus mondiale.
  • 36:46 Ce que nous voyons actuellement,
  • 36:48 c'est des conséquences sur l'efficacité des chaînes d'approvisionnement.
  • 36:52 Et là, nous voyons très bien qu'il y a un fort besoin
  • 36:55 d'acteurs industriels différents
  • 36:58 qui soient à même de renforcer la coopération
  • 37:01 afin d'atteindre des objectifs en matière d'efficacité et de compétitivité.
  • 37:05 Pour ce qui est de la chaîne d'approvisionnement logistique,
  • 37:09 Merci.
  • 37:10 Bien sûr, cette conversation va se poursuivre après le panel,
  • 37:14 mais j'aimerais souligner un point supplémentaire
  • 37:16 dans cette liste de défis.
  • 37:18 Nous devons parler du changement climatique et nous continuons de constater
  • 37:22 ce changement climatique criant sur nos écrans
  • 37:26 une urgence qui devient évidente.
  • 37:28 Quelles sont maintenant les opportunités de renforcement de protection
  • 37:31 environnementale dans les négociations commerciales?
  • 37:34 [M. PANGESTU] Oui, je crois qu'il faut considérer le commerce comme étant…
  • 37:41 certes quelque chose qui contribue aux émissions, mais qui peut également
  • 37:44 faire partie de la solution au changement climatique.
  • 37:47 Vous avez mentionné les négociations commerciales concernant
  • 37:51 les réglementations environnementales et je pense que c'est là un point clé.
  • 37:55 Les pays en développement doivent se réunir autour de la table
  • 37:59 pour s'assurer que les émissions de carbone liées à la production
  • 38:04 ou qui entrent dans le cadre de cette chaîne mondiale d'approvisionnement
  • 38:08 doit répondre à la capacité des pays en développement.
  • 38:12 Il faut également se pencher sur les données
  • 38:14 et comment mesurer les émissions de carbone d'une production spécifique
  • 38:18 ou de la chaîne d'approvisionnement mondiale.
  • 38:22 Par exemple,
  • 38:24 pour le cas de Tulipe importée d'un pays d'Afrique,
  • 38:28 Les émissions de carbone sont moindres par rapport à des tulipes
  • 38:31 qui pousseraient en serre aux Pays-Bas, malgré la distance plus proche.
  • 38:37 Ce sont ce type de mesures que l'on doit adopter.
  • 38:41 Par exemple, les estimations montrent que les exportations de sucre de pays
  • 38:47 en développement représenteraient mille neuf cent fois
  • 38:51 plus de carbone par rapport aux pays développés.
  • 38:54 Mais le problème, c'est que l'on n'est pas
  • 38:55 en mesure de calculer de manière correcte ces émissions de carbone.
  • 39:00 Donc, je pense qu'il est important
  • 39:02 que les pays en développement puissent répondre à ces normes.
  • 39:05 Il faut également garder à l'esprit l'importance des taxes carbone
  • 39:10 et je crois que parfois,
  • 39:11 au moment du changement climatique, toutes sortes d'obstacles et de normes
  • 39:16 émergent qui parfois excluent certains pays du commerce international.
  • 39:21 [M. LAKE] Merci beaucoup.
  • 39:23 Mari Pangestu, qui était avec nous,
  • 39:25 directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques
  • 39:28 de développement et les partenariats.
  • 39:30 Nous avions Betty Maina, ministre de L'industrialisation du Kenya.
  • 39:34 Mehdi Tazi-Riffi, directeur de Tanger Med.
  • 39:37 Merci d'avoir été avec nous aujourd'hui.
  • 39:38 Assemblées annuelles, Washington Dacca, Bangladesh
  • 39:49 Nous avons vu l'importance de répondre
  • 39:52 aux obstacles non tarifaires, je vous rappelle que vous pouvez utiliser
  • 39:55 le hashtag #UNLEASHTRADE pour partager vos pensées.
  • 40:00 Nous allons maintenant écouter un autre panel
  • 40:04 de haut niveau sur le rôle important que peut jouer le commerce
  • 40:09 et comment faire pour assurer le financement du commerce.
  • 40:16 Il s'agit d'instruments qui sont utilisés pour faciliter le commerce international.
  • 40:21 Il semblerait que 80% à 90% du commerce
  • 40:24 mondial dépend du financement du commerce.
  • 40:26 Donc, ce financement est fondamental pour la croissance des pays les plus pauvres.
  • 40:30 Mais avoir accès à ce type de financement est souvent difficile.
  • 40:34 Les exportateurs des marchés émergents
  • 40:36 citent l'accès au financement du commerce comme leur principale préoccupation.
  • 40:41 La différence entre le montant
  • 40:42 du financement du commerce nécessaire et le montant que les banques fournissent
  • 40:46 est connue sous le nom de déficit de financement du commerce.
  • 40:49 Il est estimé à 1,7 billion de dollars américains.
  • 40:55 Ce fossé risque de se creuser davantage
  • 40:58 au mesure que l'on continue de faire face à la pandémie.
  • 41:02 Il est clair qu'il y a maintenant une véritable opportunité d'innover,
  • 41:06 de créer de nouveaux instruments, de nouveaux produits qui pourraient aider
  • 41:09 les pays en développement à sortir de cette crise.
  • 41:11 Ce sujet a été le centre de la prochaine discussion écouté.
  • 41:17 [M. Lake] Bienvenue à Bill Winters de Standard Chartered qui nous rejoint,
  • 41:22 et nous avons également avec nous Makhtar Diop, directeur général
  • 41:29 et vice président exécutif d'IFC. Makhtar, j'aimerais commencer avec vous.
  • 41:36 Il y a ce manque de financement commercial
  • 41:39 dont j'ai parlé, qui s'accroît au fil de la pandémie en tant
  • 41:45 qu'institution financière.
  • 41:47 Est ce que l'IFC faire quelque chose pour contribuer à combler ce fossé?
  • 41:52 [Makhtar Diop] Merci beaucoup.
  • 41:53 En effet, ce fossé s'est élargi depuis la pandémie.
  • 41:58 Nous avons vu une perception du risque
  • 42:02 accroître dans les économies émergentes donc, les banques sont moins à l'aise
  • 42:07 pour octroyer des prêts et donc, il y a un besoin maintenant
  • 42:11 de combler ce fossé. C'est ce que l'IFC a fait au cours de la crise?
  • 42:15 Nous avons investi 18 milliards
  • 42:19 dans cela pour essayer de soutenir le commerce dans les différents pays.
  • 42:25 Pourquoi cela est important?
  • 42:26 Parce que la moitié des PME dans les pays en développement
  • 42:29 n'ont pas eu accès à cette augmentation du financement commercial.
  • 42:34 70% des PME n'ont actuellement pas accès à ce financement commercial.
  • 42:40 Il a donc été important pour notre institution de combler ce fossé.
  • 42:44 Ce que nous avons fait,
  • 42:45 c'est que nous avons développé avec nos collègues de l'Amiga une initiative
  • 42:50 visant à soutenir les PME, soutenir les entreprises dirigées
  • 42:56 par des femmes également pour améliorer leur accès aux financements.
  • 43:00 Nous avons également investi dans la chaîne de valeur
  • 43:05 et nous avons également regardé la phase post-expédition.
  • 43:08 Nous regardons l'ensemble du système
  • 43:10 pour essayer d'accroître de manière significative nos ressources.
  • 43:15 Pour terminer,
  • 43:16 il y a quelques mois, le président Macron
  • 43:19 a convoqué une grande conférence sur le financement des économies africaines.
  • 43:24 Nous avons parlé de ce que l'on fait, c'est déjà en Afrique
  • 43:27 Concernant ce financement avec un milliard de dollars supplémentaires
  • 43:31 et bien sûr, cela va faire la différence pour certaines entreprises.
  • 43:35 [M. Lake] En effet, on l'espère, comme vous le savez,
  • 43:38 les PME jouent un rôle important dans l'économie mondiale.
  • 43:41 Standard Chartered, bien sûr, est à l'avant garde de cela.
  • 43:46 Bill, qu'avez vous vu se manifester depuis la pandémie
  • 43:51 et comment Standard Chartered promeut un accès au financement commercial
  • 43:56 en particulier pour les pays fragiles et à faibles revenus?
  • 43:59 [B. Winters] Comme vous l'avez dit, la pandémie a eu un effet
  • 44:03 nocif sur beaucoup d'entreprises.
  • 44:07 Les entreprises les plus importantes,
  • 44:09 bien sûr, ont eu davantage d'accès au financement.
  • 44:12 Il y a eu également un retrait d'argent des mécanismes de crédit renouvelable
  • 44:16 et bien sûr, cela s'est avéré problématique entre mars, avril et mai
  • 44:20 de l'année passée, il y a eu une fuite de liquidité du système bancaire.
  • 44:25 Heureusement, les banques centrales du monde entier se sont mises à agir
  • 44:30 avec beaucoup de liquidité qui ont été injecté.
  • 44:36 Bien sûr, les PME ont dû se battre,
  • 44:40 ont dû travailler beaucoup plus dur pour essayer de s'en sortir.
  • 44:44 Bien sûr, ce que nous avons fait chez Standard Chartered,
  • 44:47 c'est que nous avons dialogué directement avec nos clients PME
  • 44:52 et je suis toujours heureux d'entendre l'IFC parler
  • 44:57 de l'accent qui est mis sur les entreprises dirigées par les femmes,
  • 45:01 parce que c'est quelque chose qui correspond également à nos activités.
  • 45:03 Mais en fait, cette pandémie n'a pas non plus
  • 45:05 fait de différence entre les entreprises possédées par des hommes ou des femmes.
  • 45:09 Cela a été dur pour tous et bien sûr,
  • 45:13 ces personnes ont eu moins de banques vers lesquelles se tourner en tant que PME.
  • 45:16 Donc, notre approche sur le terrain a été d'être rapide et agressif.
  • 45:22 Nous avons vu ce manque de financement s'élargir de manière significative.
  • 45:29 C'est la mauvaise nouvelle, et la bonne nouvelle,
  • 45:32 c'est qu'il y a beaucoup d'entreprises qui se sont déjà relevée
  • 45:36 et que la reprise avait déjà été entamée d'ici la fin 2020.
  • 45:40 Aujourd'hui, on s'attend à ce qu'il y ait
  • 45:44 des volumes commerciaux lors des prochains
  • 45:47 six à huit mois qui vont retrouver les niveaux pré pandémie.
  • 45:52 Je pense qu'on peut dire que le système bancaire on réunissait le dialogue
  • 45:56 avec la population de PME assez rapidement,
  • 45:58 mais cela ne signifie pas que les disruption,
  • 46:00 les troupes que l'on a vu au début n'ont pas eu de conséquences.
  • 46:06 [M. Lake] Qu'est qu'on doit faire pour développer le financement du commerce?
  • 46:10 assurer qu'il va continuer correctment?
  • 46:11 et soutenir les gens dans la chaîne de blocs?
  • 46:18 [M. Diop] Très important.
  • 46:22 Souvent, l'on parle des sociétés de grande taille.
  • 46:27 Le segment sur lequel nous travaillons, moi et Bill,
  • 46:32 ce sont les exploitations agricoles au Kenya qui doivent
  • 46:35 importer pour augmenter leurs rendements et exporter dans le reste du monde.
  • 46:41 Ils ont besoin d'être là pour produire, par exemple, son thé.
  • 46:44 Et nous parlons des petites entreprises
  • 46:46 où il y a des femmes qui travaillent en Afrique de l'Ouest.
  • 46:49 Nous devons pouvoir importer du cuir, des petites machines pour produire
  • 46:54 les marchandises, donc il faut encourager les importations.
  • 46:58 C'est pour cela que nous allons nous focaliser
  • 47:00 sur les PME parce que cela crée des emplois.
  • 47:02 Mais, c'est lié à la base, je vais essayer de vous donner un exemple.
  • 47:10 Moi, j'adore le thé du Kenya, le thé kényan.
  • 47:13 Aujourd'hui, j'achète mon thé du Kenya en ligne.
  • 47:17 Et si ces agriculteurs du Kenya ne pouvaient pas utiliser le monde numérique
  • 47:22 ou la numérisation qui est développée dans leur pays,
  • 47:25 que ce soit en matière de technologie financière et nous en avons parlé,
  • 47:30 ou utiliser d'autres éléments de logistique ou avoir financement en place?
  • 47:33 Je n'aurais pas cette option,
  • 47:35 lorsque nous parlons de financement des échanges commerciaux.
  • 47:37 Je ne veux pas que vous pensiez
  • 47:39 que nous parlons de grandes machines, de grandes entreprises.
  • 47:41 Oui, c'est important de faire cette distinction précisément.
  • 47:44 Il s'agit également des individus qui en ont besoin et qui sont à la base.
  • 47:48 Donc, que faire à l'avenir?
  • 47:50 Je vois deux principales actions.
  • 47:52 L'une, c'est de continuer la numérisation, de par le passé,
  • 47:55 J'ai commencé ma carrière dans le secteur bancaire lorsque j'étais jeune.
  • 47:59 Après avoir obtenu mon diplôme de second cycle à l'époque, tout était sur papier
  • 48:05 et cela continue.
  • 48:06 Essentiellement basé sur le papier
  • 48:08 dans certains pays, nous devons passer à la numérisation.
  • 48:11 La numérisation est très importante.
  • 48:13 Cela va aider à accélérer les processus et à les rendre plus précis.
  • 48:16 Deuxièmement, la chaîne de blocs présente bien des opportunités.
  • 48:20 La chaîne de blocs dans le financement
  • 48:21 des échanges commerciaux fera une grande différence dans beaucoup de pays.
  • 48:24 Pourquoi?
  • 48:25 Parce que lorsque l'on veut essayer
  • 48:27 de financer les échanges commerciaux sur les marchés reculés et que l'on
  • 48:31 connaît mal, ils ne sont pas convaincus que les choses vont bien se dérouler.
  • 48:34 Mais avoir la chaîne de blocs va sécuriser les transactions
  • 48:38 à toutes les étapes et les rendre plus sécurisés et donnera confiance
  • 48:42 aux banques qui investiront davantage dans le financement des échanges.
  • 48:45 Le deuxième élément important, c'est la réglementation.
  • 48:48 La réglementation a été développée à l'époque
  • 48:51 où les transactions étaient sur base papier, où les gens
  • 48:55 faisaient une distinction entre le financement
  • 48:59 de la chaîne d'offres, la pre-expédition, la post-expédition,
  • 49:02 la logistique, l'entreposage.
  • 49:04 Mais tout cela est de plus en plus intégré,
  • 49:06 particulièrement en notre époque numérique.
  • 49:09 Et donc, la réglementation doit être adaptée.
  • 49:11 Il ne s'agit non seulement de la réglementation
  • 49:13 des échanges commerciaux, mais également, la réglementation
  • 49:16 de la chaîne de blocs des technologies financières.
  • 49:20 Et donc, tout cet environnement doit être
  • 49:22 modernisé en termes de réglementation pour que nous puissions
  • 49:26 faire un grand bond en avant en termes de financement des échanges commerciaux,
  • 49:30 particulièrement pour que les PME ont davantage de ressources.
  • 49:33 [M. Lake] Bill, Makhtar nous parle de la numérisation
  • 49:36 de la chaîne de blocs et il a raison.
  • 49:37 Tous deux ont des effets rapides de la réglementation.
  • 49:42 Que pensez vous
  • 49:43 sont les changements sur les marchés les plus importants que nous allons voir
  • 49:47 dans les économies en développement au cours des années à venir?
  • 49:50 [B. Winters] Oui.
  • 49:52 Je suis tout à fait d'accord sur ce thème
  • 49:54 de la numérisation et nous l'avons tous vécu à titre personnel et professionnel,
  • 49:59 la façon dont les outils numériques peuvent nous aider pendant cette pandémie
  • 50:03 parce que dans bien des cas, c'était la seule façon de procéder.
  • 50:06 Et c'est également le cas pour les PME et le fait que la technologie est devenue
  • 50:10 meilleur marché et qu'elle est facilement accessible
  • 50:14 et qu'il y a maintenant des connexions large bande qui sont plus accessibles,
  • 50:19 notamment par le réseau mobile.
  • 50:21 Dans certains cas, par le biais des chaînes fixes,
  • 50:24 nous avons d'une augmentation de notre engagement numérique
  • 50:27 avec nos clients, c'était une tendance qui était déjà en place.
  • 50:29 Mais nous l'avons vu partout que ça s'est
  • 50:32 accéléré pendant la pandémie et je pense que tout le monde a mieux
  • 50:35 compris à quel point on peut devenir plus efficace.
  • 50:40 Il ne s'agit pas uniquement d'efficacité.
  • 50:41 Il s'agit de survie en termes d'opérations quotidiennes.
  • 50:46 Lorsque nous n'avions pas ces anciens réseaux
  • 50:49 sur lesquels nous appuyer, les tonneaux se d'établi,
  • 50:53 mais je pense que les opportunités ont davantage été reconnues.
  • 50:59 Comme étant critiqué,
  • 51:00 lorsque nous parlons des chaînes de blocs et d'autres choses
  • 51:03 qui vont transformer la nature du financement des échanges commerciaux.
  • 51:07 Je n'ai aucun doute que nous allons utiliser
  • 51:10 des technologies distribuées dans la majorité de nos activités,
  • 51:16 que ce soit dans trois ans, cinq ans ou dix ans, ça reste à voir.
  • 51:19 Mais la technologie se prête très bien à cet environnement
  • 51:25 qui a été lourd en documentation, lourd en papier auparavant.
  • 51:28 Je pense que notre secteur utilise environ 50,000 arbres par an.
  • 51:35 J'exprime le papier en termes d'arbres, mais c'est de là que vient le papier.
  • 51:39 Donc ce n'est pas durable.
  • 51:41 Ce n'est pas notre idée de la durabilité.
  • 51:44 Mais outre la dimension durabilité, ce n'est pas efficace.
  • 51:47 Ce n'est pas efficace du tout et on commet beaucoup d'erreurs.
  • 51:50 C'est complexe.
  • 51:51 Cela expose toutes les parties prenantes dans la chaîne de valeur
  • 51:55 à un risque accru de fraude.
  • 51:57 Donc, la technologie de la chaîne de blocs,
  • 51:59 absolument fera partie de l'avenir.
  • 52:02 Je pense que nous participons
  • 52:03 dans 11 coentreprises à l'heure actuelle, certaines au niveau bilatéral,
  • 52:09 certaines au niveau multilatéral, qui fonctionnent bien.
  • 52:11 Chaque partie prenante représente un processus distinct.
  • 52:15 Donc, cela n'a pas été rendu institutionnel,
  • 52:17 mais ce sera le cas à l'avenir.
  • 52:18 Et une bonne chose de la numérisation et de la chaîne de blocs,
  • 52:21 c'est qu'une fois que les choses auront été tirées au clair,
  • 52:25 que l'infrastructure et les normes auront été mises en place,
  • 52:28 on aura une seule norme et ce sera beaucoup plus simple pour une PME
  • 52:33 de réaliser et de participer aux chaînes de valeur.
  • 52:36 Ce sera plus efficace, meilleur marché,
  • 52:38 plus facile d'obtenir du financement
  • 52:40 et donc, cela va renforcer les possibilités
  • 52:44 pour les entreprises locales dans beaucoup de marchés.
  • 52:47 Cela ne va donc pas bénéficier uniquement
  • 52:50 aux corporations multinationales qui utilisent la technologie de pointe
  • 52:54 et qui peuvent investir une fortune dans leur technologie. Non.
  • 52:57 Cela va rendre la situation égale
  • 53:02 à travers toute la chaîne de valeur, voilà pourquoi nous sommes engagés
  • 53:04 à développer cette technologie et nous le faisons par le biais
  • 53:07 de ses programmes pilotes et grâce à des partenariats.
  • 53:12 Nous travaillons par exemple avec Ligne logique, ce qui est une
  • 53:15 société de technologie financière en Chine,
  • 53:18 et cela a été couronné de succès
  • 53:20 et qui nous aide à mieux comprendre nos chaînes d'offres deux, trois, quatre,
  • 53:23 ou cinq niveaux dans la chaîne d'offres pour comprendre les besoins de financement
  • 53:28 de ces entreprises à travers toute la chaîne.
  • 53:32 A chaque étape,
  • 53:32 ce sera numérique et en fin de compte, je dirai que chaque étape
  • 53:36 se fera en utilisant la chaîne de blocs d'une manière ou d'une autre.
  • 53:39 Mais, c'est l'avenir et l'avenir arrive plus rapidement du fait de la pandémie.
  • 53:45 [M. Lake] Il est bon de réfléchir à comment faire
  • 53:48 tomber ces barrières devant cette croissance inclusive que nous recherchons.
  • 53:52 Makhtar, je voudrais revenir. Bill a parler de la durabilité.
  • 53:56 Comment devons nous réfléchir
  • 53:57 à cette conversation dans le contexte des ODD et du changement climatique?
  • 54:02 [M. Diop] Eh bien, je pense que c'est un moment très intéressant.
  • 54:06 Nous avons dû relever beaucoup de défis,
  • 54:08 mais il y a des solutions qui s'ébauche et l'une des choses
  • 54:11 que nous avons apprises est que tout est lié entre eux.
  • 54:14 Nous parlons aujourd'hui du financement des échanges commerciaux.
  • 54:18 Mais, c'est une des meilleures façons
  • 54:21 de rendre le secteur financier plus vert, parce que le secteur financier finance
  • 54:29 les échanges commerciaux en utilisant la chaînes de blocs pour
  • 54:34 permettre de vérifier ce que fait la production,
  • 54:39 si elle se fait d'une manière verte, quelle est son empreinte carbone,
  • 54:44 et traduire ceci dans les incitations pour décarboniser les entreprises.
  • 54:47 Ce sera là un instrument très puissant.
  • 54:49 Ce que nous aimons faire,
  • 54:51 c'est d'utiliser le financement des échanges commerciaux,
  • 54:54 notre rôle accru dans le financement des échanges commerciaux,
  • 54:57 particulièrement dans les économies émergentes,
  • 54:59 pour aider les petites entreprises à se décarboniser,
  • 55:03 et pour les aider à atteindre leurs objectifs
  • 55:07 dans la lutte contre le changement climatique.
  • 55:09 [M. Lake] Donc, beaucoup de défis, mais également beaucoup d'opportunités.
  • 55:11 Bill Winters, Standard Chartered et Mokhtar Diop, de la SFI.
  • 55:16 Merci, je suis à la Banque mondiale à Khartoum,
  • 55:19 et vous assistez aux Assemblées annuelles de la Banque mondiale.
  • 55:24 Si vous venez de vous joindre à nous, bienvenue, je suis Maggie Lake,
  • 55:27 et nous parlons de comment le commerce peut appuyer
  • 55:31 une reprise plus ouverte et plus inclusive.
  • 55:33 Se joint à moi Sri,
  • 55:35 qui a suivi la conversation en ligne et sur les réseaux sociaux.
  • 55:38 Sri, quels sont les sujets soulevés ?
  • 55:41 [Sri Sidhar] Eh bien, avec la conversation ou le hashtag, qui était #UNLEASHTRADE,
  • 55:45 nous avons reçu des commentaires du monde entier : Inde, Arabie saoudite,
  • 55:49 Colombie, Suisse, Argentine, Ouganda, Indonésie, Allemagne, Ghana, El Salvador.
  • 55:58 [M. Lake] Et cela souligne que c'est une question importante, peu importe où vous vivez.
  • 56:01 [Sri] Oui, c'est mondial.
  • 56:03 Et de quoi parle-t-il ?
  • 56:04 La conversation en ligne s'est focalisée essentiellement sur l'importance
  • 56:07 du commerce et des activités économiques, particulièrement en période de pandémie,
  • 56:11 réduire les coûts et les barrières aux échanges commerciaux,
  • 56:14 et comment les échanges commerciaux peuvent bénéficier aux citoyens et aux pays.
  • 56:18 Et nous avons aussi considéré certaines des conversations à travers nos réseaux sociaux.
  • 56:22 Voici ce qui est dit sur LinkedIn et Facebook.
  • 56:25 Sur LinkedIn, Ronald Pinto dit que nous devons saisir cette occasion
  • 56:29 pour développer des modèles de reprise inclusive
  • 56:32 qui nous aident à assurer le changement climatique,
  • 56:35 le développement durable,
  • 56:37 le commerce durable et la distribution des vaccins.
  • 56:39 Et donc, il s'agit de résilience.
  • 56:41 Et sur Facebook, Anna Zgambo dit que
  • 56:45 la crise Covid nous indique que l'activité économique
  • 56:51 est essentielle pour maintenir les communautés en Zambie.
  • 56:53 Ceci est vital pour l'activité économique et nous donne les outils nécessaires.
  • 56:57 Et la Zambie a survécu à la crise provoquée par la Covid
  • 57:01 parce que le commerce des produits locaux a été maintenu.
  • 57:04 C'est un succès du commerce en Zambie.
  • 57:07 Et enfin, sur Facebook, Christian Peters Okongwu dit
  • 57:10 qu'il était important de créer des zones de libre échange,
  • 57:12 d'exporter des conseils de promotion des exportations
  • 57:16 et de lutte contre la corruption.
  • 57:17 [M. Lake] Ils perçoivent donc que le commerce, l'économie et le climat
  • 57:21 sont tous des éléments liés entre eux.
  • 57:23 Et il y a le sondage, n'oublions pas le sondage.
  • 57:25 [M. Lake]- Avons-nous les résultats ? [Sri Sidhar]- Oui, nous avons les résultats.
  • 57:28 Nous avons eu deux 1379 personnes qui ont répondu au sondage,
  • 57:34 qui demandait sur dix ans,
  • 57:36 dans quelle mesure la libéralisation des échanges commerciaux
  • 57:38 avait-elle augmenté le revenu moyen dans les pays en développement ?
  • 57:42 5 à 7%, 7 à 10%, ou 10 à 20% ?
  • 57:47 Avant de révéler la bonne réponse,
  • 57:50 voyons comment les gens ont voté individuellement.
  • 57:53 Eh bien, c'était assez serré, comme vous le voyez.
  • 57:56 [M. Lake] Oui, répartis à travers les trois.
  • 57:58 [Sri Sidhar] La plupart des personnes pensent que la bonne réponse est de 7 à 10%.
  • 58:02 Qu'en pensez-vous ?
  • 58:03 [M. Lake]Je n'ai pas eu d'aide du tout, mais je ne vais pas appuyer la majorité.
  • 58:08 Moi, je vais dire C : 10 à 20%.
  • 58:11 [Sri Sidhar] Eh bien voyons, si vous avez raison.
  • 58:13 La bonne réponse est la C. Oui, 10 à 20%.
  • 58:18 [M. Lake] Je le savais en écoutant les membres du panel,
  • 58:20 ce qui m'a donné un petit avantage.
  • 58:21 - Merci beaucoup, Sri. - Merci, Maggie.
  • 58:24 Bonjour. Eric Kiglane, au Togo,
  • 58:28 et vous êtes aux Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI.
  • 58:38 Ron Double dans les archives du groupe de la Banque mondiale en Pennsylvanie,
  • 58:43 et vous êtes aux Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI.
  • 58:48 Notre public a posé des questions à la fois avant et pendant cette transmission,
  • 58:53 et se joignent à nous maintenant deux experts du groupe Banque Mondiale,
  • 58:57 pour répondre à certaines de ces questions.
  • 58:59 Je souhaite la bienvenue à nouveau à Mari Pangestu,
  • 59:01 qui est responsable des politiques, du développement et des partenariats,
  • 59:04 et Paul Brenton, économiste du commerce, de l'investissement et la compétitivité.
  • 59:10 Merci à tous deux de vous joindre à nous
  • 59:11 pour répondre à ces questions.
  • 59:13 Beaucoup de bonnes questions,
  • 59:14 mais nous en avons repris une ou deux.
  • 59:18 Mari, l'Inde nous demande : "De plus en plus,
  • 59:23 des blocs commerciaux sont créés.
  • 59:25 Ces blocs affectent-t-ils de manière négative le commerce ?
  • 59:29 et affectent-ils les échanges commerciaux
  • 59:31 et le développement dans certains pays ?
  • 59:34 [M. Pangestu] C'est une bonne question. Nous avons vu,
  • 59:37 qu'il y a moins de négociations multilatérales qui ont mené
  • 59:41 à une augmentation des négociations bilatérales et régionales,
  • 59:44 donc ça a augmenté de 50 accords à 350 maintenant.
  • 59:49 Mais est ce que cela affecte le commerce ou non ?
  • 59:53 Il y a des débats quant à savoir
  • 59:55 si les accords régionaux ou les accords bilatéraux sont bons ou mauvais.
  • 01:00:00 Du côté des avantages, il faut savoir que ces accords mènent également
  • 01:00:04 à davantage d'ouverture, au-delà des accords régionaux.
  • 01:00:07 Je dirais qu'il semblerait que les pays,
  • 01:00:12 alors qu'ils souscrivent à des accords régionaux,
  • 01:00:14 ils s'ouvrent également au niveau multilatéral,
  • 01:00:17 donc pas uniquement aux partenaires de l'accord régional.
  • 01:00:20 Deuxièmement, dans beaucoup de cas,
  • 01:00:23 ils vont encore plus loin dans les accords régionaux
  • 01:00:27 qu'ils ne le font dans les accords multilatéraux.
  • 01:00:29 Vous pouvez considérer les investissements ou les services.
  • 01:00:32 Et parce qu'ils commencent à avoir des échanges commerciaux,
  • 01:00:34 la facilitation des échanges est devenue également un succès,
  • 01:00:40 qui permet le commerce entre les pays,
  • 01:00:42 ce qui aide non seulement les pays en cause,
  • 01:00:45 mais également d'autres partenaires commerciaux.
  • 01:00:47 Et enfin,
  • 01:00:49 je pense que cela montre également l'importance de l'OMC.
  • 01:00:55 Parce que tout ceci est basé sur les principes de l'OMC.
  • 01:01:00 La plupart des accords régionaux, hormis l'ALENA,
  • 01:01:03 utilisent le mécanisme de règlement des contentieux de l'OMC
  • 01:01:06 lorsqu'ils ont des différends.
  • 01:01:08 Est-ce un obstacle ?
  • 01:01:09 Ça pourrait être le cas à l'avenir.
  • 01:01:12 Je pense qu'il y a beaucoup de tensions géopolitiques
  • 01:01:14 autour de ces différents accords régionaux,
  • 01:01:16 donc parfois, ils peuvent être plus fermés
  • 01:01:21 qu'ils ne l'étaient par le passé.
  • 01:01:23 Il y a beaucoup d'incertitudes pour l'avenir
  • 01:01:26 Vous verrez davantage de blocs protectionnistes que de blocs ouverts.
  • 01:01:30 Et c'est là où il est crucial
  • 01:01:32 d'avoir le système de commerce multilatéral,
  • 01:01:34 qui reste la base de tous ces accords régionaux,
  • 01:01:37 et également d'aller de l'avant et de donner forme aux questions futures.
  • 01:01:41 Parce qu'il y a beaucoup de nouvelles questions qui entreront,
  • 01:01:45 seront incluses dans les accords,
  • 01:01:46 et doivent être considérées à l'échelle multilatérale :
  • 01:01:48 les subventions, le commerce numérique,
  • 01:01:50 sur la technologie ou sur les questions de santé.
  • 01:01:54 Tout cela doit être réglé au niveau multilatéral ou régional.
  • 01:01:58 Le commerce et l'environnement également.
  • 01:01:59 C'est un domaine qui doit être géré
  • 01:02:01 de manière multilatérale et non pas régionale.
  • 01:02:05 [M. Lake] Fantastique.
  • 01:02:06 Prochaine question de l'Inde également.
  • 01:02:09 On nous demande quelles démarches
  • 01:02:12 devraient entreprendre les nations
  • 01:02:13 pour reconstruire la chaîne mondiale de valeur
  • 01:02:17 qui a été détruite par la pandémie.
  • 01:02:19 Dans ce contexte,
  • 01:02:20 comment est-ce que les pays en développement
  • 01:02:24 devraient renforcer leur présence sur le plan mondial ?
  • 01:02:28 [P. Brenton] Merci pour la question. Tout d'abord,
  • 01:02:31 il y a plusieurs activités ou tâches, dans cette chaîne,
  • 01:02:34 qui sont ensuite réparties à travers le monde.
  • 01:02:38 Ce que l'on voit dans cette crise,
  • 01:02:40 c'est que ces chaînes de valeur se sont montrées relativement résilientes,
  • 01:02:43 que ce soit les flux commerciaux qui ont été analysés,
  • 01:02:46 ou encore nos analyses des entreprises,
  • 01:02:47 nous avons vu qu'il y a eu une certaine résilience.
  • 01:02:50 Donc, ces chaînes sont également un moteur de reprise.
  • 01:02:53 Bien sûr, il y a eu des défis importants.
  • 01:02:57 Nous avons vu des problèmes
  • 01:03:02 avec des contrats qui ont été annulés dans les pays en développement,
  • 01:03:05 tout cela a causé des problèmes pour les fournisseurs.
  • 01:03:08 Et nous avons vu également un problème de logistique
  • 01:03:11 qui est apparu dans certaines chaînes de valeur de hauts profils.
  • 01:03:17 Donc, investir dans la logistique,
  • 01:03:18 c'est une des manières de répondre à cela sur le plan mondial.
  • 01:03:22 Ensuite, pour les pays en développement,
  • 01:03:24 pour que ces pays puissent améliorer leur présence,
  • 01:03:26 il faut tout d'abord diversifier leur commerce.
  • 01:03:30 Les pays en développement et les pays à faibles revenus, en particulier,
  • 01:03:33 dépendent en général d'un nombre réduit de produits,
  • 01:03:36 à la fois en termes d'exportations et en termes d'approvisionnement.
  • 01:03:39 Et tout cela les rend très vulnérables face aux chocs.
  • 01:03:43 Donc, la diversification des exportations est nécessaire.
  • 01:03:45 Ensuite, il faut également que les entreprises
  • 01:03:49 puissent mieux trouver des acheteurs dans les autres pays.
  • 01:03:53 Il faut identifier les goulets d'étranglement dans l'approvisionnement.
  • 01:03:57 Et ensuite, il y a également la question de la révolution numérique.
  • 01:04:02 Il faut que les pays en développement
  • 01:04:03 puissent participer à cette révolution numérique.
  • 01:04:06 Nous voyons que les communautés pauvres, les femmes, les petites entreprises,
  • 01:04:10 sont pour l'instant ceux qui sont le face au plus de défis en ces termes.
  • 01:04:14 [M. Lake] Merci, vous avez parlé de l'opportunité que cela représente,
  • 01:04:18 et j'ai apprécié cela,
  • 01:04:20 mais il est clair également que nous devons tirer les enseignements du passé.
  • 01:04:24 Prochaine question qui a été très appréciée en ligne,
  • 01:04:29 c'est Mme Murphy, en Allemagne, qui nous a envoyé cette vidéo.
  • 01:04:33 Bonjour, je m'appelle Eileen Murphy Lopez,
  • 01:04:36 j'habite à Stralsund, en Allemagne,
  • 01:04:39 et je suis professeur à l'Université des Sciences Appliquées ici.
  • 01:04:44 Ma question est la suivante :
  • 01:04:46 Est-ce que le commerce international
  • 01:04:49 fait partie de la solution pour la croissance économique ?
  • 01:04:53 Si c'est le cas, alors comment s'assurer que ce commerce soit durable ?
  • 01:04:59 [M. Lake]Mari.
  • 01:05:01 [M. Pangestu] Eileen, merci beaucoup pour cette question fantastique,
  • 01:05:03 et en effet, cette question, je crois, est au cœur de nos discussions.
  • 01:05:08 Et nous essayons de mieux comprendre
  • 01:05:10 les tenants et aboutissants de cette question.
  • 01:05:12 Quel est le rôle du commerce
  • 01:05:14 dans une reprise verte, résiliente et inclusive ?
  • 01:05:17 Et à quoi ressemble un tel commerce ?
  • 01:05:20 Il faut regarder les choses de manière globale.
  • 01:05:23 La Banque Mondiale et l'OMC ont publié une note politique
  • 01:05:27 sur ce sujet, justement,
  • 01:05:30 et j'aimerais vous en parler justement.
  • 01:05:33 En quelques termes, que cela signifie-t-il d'avoir une croissance verte ?
  • 01:05:38 Bien sûr, on pense aux émissions de carbone, aux gaz à effet de serre,
  • 01:05:42 mais c'est également une partie de la solution,
  • 01:05:45 dans le sens où, si l'on est en mesure de réduire les obstacles
  • 01:05:48 pour les biens et services environnementaux,
  • 01:05:51 qui peuvent ensuite aider à cette situation climatique,
  • 01:05:55 alors ce serait tout à fait bénéfique.
  • 01:05:57 On peut parler, par exemple, des services environnementaux
  • 01:06:02 qui sont nécessaires pour s'assurer qu'il y ait, par exemple, des panneaux solaires
  • 01:06:07 qui puissent contribuer aux énergies renouvelables.
  • 01:06:11 Et pour rebondir sur ce qu'a dit Paul concernant les chaînes de valeur,
  • 01:06:15 je crois que nous voyons de plus en plus
  • 01:06:17 un appel à la durabilité au sein de ces chaînes.
  • 01:06:21 Mais nous devons nous assurer que, quelles que soient les normes
  • 01:06:24 en matière de carbone,
  • 01:06:26 ou encore ce mécanisme
  • 01:06:27 d'ajustement au carbone aux frontières, adopté en Europe,
  • 01:06:30 il faut s'assurer que tout cela
  • 01:06:32 puisse être mesuré de manière universelle et transparente,
  • 01:06:36 pour ne pas que cela joue contre les pays en développement.
  • 01:06:40 Donc toutes ces réglementations doivent impliquer les pays en développement.
  • 01:06:44 Ensuite, que cela signifie-t-il que d'être résilient ?
  • 01:06:47 La résilience,
  • 01:06:51 c'est de s'assurer qu'en cas de choc,
  • 01:06:53 choc qui va troubler l'approvisionnement en alimentation, en médicaments,
  • 01:06:59 face à de tels chocs, il y a des restrictions commerciales
  • 01:07:03 qui sont gérées ou réduites,
  • 01:07:06 mais surtout gérées, pour s'assurer qu'il n'y a pas
  • 01:07:11 d'inégalités dans l'accès aux produits essentiels
  • 01:07:15 qui vont justement permettre
  • 01:07:17 à ces pays de répondre au choc.
  • 01:07:19 Et je crois que c'est là également
  • 01:07:21 un autre problème important en matière commerciale.
  • 01:07:24 Ensuite, pour l'inclusivité, le commerce a permis de réduire la pauvreté.
  • 01:07:29 Le commerce est bénéfique,
  • 01:07:31 mais ensuite pour la distribution de ces bénéfices,
  • 01:07:34 c'est là où il y a un problème.
  • 01:07:36 Il faut véritablement que chacun puisse en profiter.
  • 01:07:42 Autrement, l'appétit pour davantage d'ouverture et d'intégration,
  • 01:07:47 qui joue un grand rôle dans la réponse à la question que l'on pose aujourd'hui,
  • 01:07:52 tout cela doit être pris en compte.
  • 01:07:56 Il faut avoir des politiques efficaces et complémentaires,
  • 01:07:59 que ce soit sur la mobilité des travailleurs,
  • 01:08:04 sur l'intégration entre les pays
  • 01:08:08 pour que ce ne soit pas que les régions qui sont en croissance qui en bénéficient.
  • 01:08:12 Et ensuite, il faut également que les PME
  • 01:08:15 puissent s'insérer dans cette chaîne de valeur.
  • 01:08:18 Donc, nous devons véritablement avoir
  • 01:08:20 des politiques plus ciblées et de meilleure qualité
  • 01:08:22 pour s'assurer que le commerce bénéficie à tous.
  • 01:08:25 [M. Lake] En effet, cette problématique est ressortie de beaucoup de questions et commentaires.
  • 01:08:28 Paul.
  • 01:08:30 [P. Brenton] Je crois que Mari a très bien répondu,
  • 01:08:32 mais j'aimerais simplement ajouter que cette transition,
  • 01:08:36 avec l'incorporation des questions environnementales dans la stratégie,
  • 01:08:39 éveille des opportunités, et on le voit dans le domaine commercial.
  • 01:08:43 Maintenant, notre mission, c'est d'aider ces pays à identifier les opportunités.
  • 01:08:49 [M. Lake] En effet, je crois que vous avez tout à fait raison.
  • 01:08:52 Il y a des défis, mais il y a des opportunités,
  • 01:08:55 et c'est un moment fantastique pour avoir cette discussion.
  • 01:08:58 Merci beaucoup Paul et Mari.
  • 01:09:01 [M. Pangestu] Merci Maggie.
  • 01:09:03 [M. Lake] Je vous invite à continuer de poster vos questions.
  • 01:09:06 Je vous rappelle que nos blogueurs
  • 01:09:08 sont encore en ligne et répondent aux plus de questions possibles.
  • 01:09:11 Aujourd'hui, nous avons entendu les décideurs,
  • 01:09:15 concernant la manière d'assurer la reprise post-pandémie sur le plan commercial.
  • 01:09:21 Écoutons maintenant les jeunes du monde.
  • 01:09:23 Ils vont nous expliquer comment le commerce
  • 01:09:25 a un impact sur leur vie et sur leur avenir.
  • 01:09:31 Le commerce international est important pour mon pays,
  • 01:09:34 parce que c'est quelque chose qui permet d'élargir notre marché,
  • 01:09:38 qui nous permet d'investir dans des secteurs stratégiques de notre économie
  • 01:09:42 pour accroître les opportunités économiques,
  • 01:09:44 pour réduire la pauvreté et les inégalités.
  • 01:09:47 Le commerce est important parce que cela permet aux agriculteurs
  • 01:09:51 de subvenir à leurs besoins en vendant leurs récoltes.
  • 01:09:55 Pour moi, c'est quelque chose qui me permet de venir ici,
  • 01:09:59 d'investir dans le renforcement des capacités,
  • 01:10:02 le renforcement des collectivités,
  • 01:10:05 et en même temps, cela présente un effet bénéfique
  • 01:10:08 sur la création d'emplois et notre lutte contre la pauvreté.
  • 01:10:11 Le commerce international est important pour la Chine,
  • 01:10:14 ainsi que pour d'autres pays en développement,
  • 01:10:17 parce ainsi, ces pays vont être à même
  • 01:10:19 de rattraper le retard accumulé par rapport aux pays développés,
  • 01:10:23 et vont être en mesure d'apprendre des plus avancés.
  • 01:10:29 Sans commerce international, je ne serais pas ici.
  • 01:10:34 Le commerce international me permet
  • 01:10:36 de voyager à travers le monde, de rencontrer d'autres cultures,
  • 01:10:40 de travailler avec des collègues, des pairs,
  • 01:10:43 et ainsi je peux apporter ma vision et contribuer au monde.
  • 01:10:48 Le commerce a amélioré mon quotidien.
  • 01:10:50 J'aide les entrepreneurs au quotidien
  • 01:10:53 à améliorer leurs biens et services pour mieux s'insérer dans leur commerce.
  • 01:10:59 À l'avenir, davantage de commerce international
  • 01:11:01 permettra aux services que je fournis de devenir plus internationalisés.
  • 01:11:07 À l'avenir, davantage de commerce international
  • 01:11:09 me permettra d'élargir mes activités en Afrique de manière plus aisée,
  • 01:11:14 et de concrétiser ma vision, c'est à dire d'aider les PME en Afrique.
  • 01:11:21 À l'avenir, le commerce sera plus important encore,
  • 01:11:24 parce que cela nous permet
  • 01:11:28 de participer aux échanges commerciaux internationaux,
  • 01:11:31 de participer à d'autres cultures,
  • 01:11:33 et de s'asseoir à une même table avec le reste du monde,
  • 01:11:38 au service du développement et pour nous, en tant que personne.
  • 01:11:45 Merci, nous arrivons maintenant à la fin de cette réunion,
  • 01:11:51 j'espère que vous avez trouvé notre discussion utile.
  • 01:11:59 Tout cela est disponible sur live.worldbank.org
  • 01:12:05 Vous pouvez encore participer sur Twitter avec le hashtag #resilientrecovery.
  • 01:12:11 Voilà, de la part de toute l'équipe du siège du groupe de la Banque mondiale,
  • 01:12:16 merci et au revoir.

Le commerce à la rescousse : stimuler les échanges mondiaux pour soutenir la croissance

Réagissez sur Twitter #UnleashTrade

L’expansion des échanges commerciaux peut faire partie des solutions aux défis mondiaux, lorsqu’elle s’accompagne des bonnes politiques. De fait, le commerce international a permis de limiter l’ampleur de la récession mondiale, ont plaidé le président de la Banque mondiale, David Malpass, et la directrice générale de l’OMC, Ngozi Onkonjo-Iweala, tout en esquissant les mesures que les pays pourraient prendre pour diffuser plus largement les bénéfices du commerce. Premier levier : réduire le coût des échanges dans les pays en développement, alors qu’il revient en moyenne à grever de 114 % les marchandises importées et que les consommateurs en payent le prix fort. En cause, des procédures frontalières inefficaces et de mauvaises infrastructures de transport. Les réformes visant à faciliter les échanges et les investissements dans l’infrastructure pourraient considérablement accroître le commerce intrarégional. La libéralisation des échanges joue un rôle clé dans les aspirations de développement et de croissance du Kenya, a souligné Betty Maina, ministre de l’Industrie, du Commerce et du Développement de l’entreprise.  

Et d'affirmer : « Les échanges peuvent être un puissant moteur de croissance, de développement socio-économique et de réduction de la pauvreté, surtout si leur expansion s'opère dans le souci des populations pauvres. » 

L'événement, qui réunissait dirigeants des secteurs public et privé, a permis de débattre de l’importance des investissements dans la logistique et du développement des financements pour le commerce. Avec en ligne de mire deux objectifs : renforcer la contribution du commerce à la reprise économique, mais aussi faire en sorte que les échanges aident les pays en développement à atténuer les changements climatiques et à s’y adapter. 

Programme :

  • Mari Pangestu, directrice générale, Groupe de la Banque mondiale 

  • Autres invités à confirmer 

  • Autres invités à confirmer 


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