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Mobilité durable

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Plusieurs dirigeants et influenceurs de premier plan étaient aujourd’hui rassemblés au siège de la Banque mondiale pour le premier grand événement public jamais consacré au secteur des transports dans le cadre des Assemblées annuelles. Au menu de la discussion, l’avenir de la mobilité, avec, pour point de départ, un simple constat : à l’heure où la demande de transport n’a jamais été aussi forte dans le monde, les pays ne peuvent pas continuer à mener des politiques qui aggravent l’empreinte carbone de ce secteur, conduisent à un nombre alarmant de tués sur les routes, et laissent au bord du chemin de nombreuses communautés défavorisées. 

Michelle Yeoh, ambassadrice de bonne volonté du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a ouvert la discussion par un exposé des faits efficace et un pressant appel à l’action. Si les enjeux de la mobilité sont complexes, l’ambassadrice et actrice a insisté sur la nécessité d’agir pour un monde meilleur demain : « nous sommes responsables du script que nous voulons voir tourner ».

Elle a ensuite cédé la parole à un panel de haut niveau réunissant, autour de la directrice générale de la Banque mondiale Kristalina Georgieva, Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile et envoyé spécial des Nations Unies pour la sécurité routière, Raj Rao, directeur général de Ford Smart Mobility LLC, et Sahar Nasr, ministre égyptien de l’Investissement et de la Coopération internationale. 

La sécurité routière a figuré en bonne place dans la discussion : il s’agit de l’une des priorités les plus urgentes dans le secteur des transports, comme l’ont indiqué à plusieurs reprises les intervenants. Jean Todt, en particulier, a plaidé en faveur d’un leadership politique plus affirmé et d’une plus grande collaboration entre le système des Nations Unies et d’autres organisations, à l’instar du Fonds mondial pour la sécurité routière que pilote la Banque mondiale. 

De l’avis général, la technologie et l’innovation numérique pourraient véritablement révolutionner la mobilité de demain et permettre de résoudre nombre des problèmes auxquels est confronté le secteur. Raj Rao a par exemple présenté un nouveau concept de transport destiné aux usagers quotidiens des ferries : un système de minibus partagé autonome pour transporter les passagers entre les stations de transport public et leur destination finale qui permettrait de régler le problème critique du « dernier kilomètre » tout en améliorant l’attractivité des transports en commun. De même, selon Sahar Nasr, dans une ville embouteillée comme Le Caire, de nouveaux acteurs comme Uber donnent aux habitants la possibilité de se déplacer autrement. 

Le panel a également insisté sur l’importance d’étendre les solutions de mobilité, qu’elles soient de pointe ou traditionnelles, à l’ensemble de la population. En visite à Mumbai il y a quelques mois, Kristalina Georgieva a notamment évoqué son trajet dans un train de banlieue pour illustrer combien il est important que les responsables publics et les urbanistes prennent en compte les besoins spécifiques de tous les groupes de la population, en pensant notamment aux femmes et aux habitants à faibles revenus. 

Cet événement était organisé par la vice-présidence des Thématiques mondiales et le pôle mondial d’expertise en Transports et TIC, avec le soutien de l’Initiative pour la mobilité durable (SuM4All) et le Fonds mondial pour la sécurité routière (GRSF).

Intervenants