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Pour une paix durable : la place du développement dans la lutte contre la fragilité, les conflits et la violence

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Quelle est la place du développement dans les situations de crise ? Le Groupe de la Banque mondiale élabore actuellement sa première stratégie en matière de fragilité, conflit et violence. Mais comment cette approche de long terme s’articule-t-elle avec le travail des autres acteurs engagés dans des environnements fragiles : organismes humanitaires, État, société civile, secteur privé, etc. ? C’est sur cette question que s’est penché un panel réunissant, autour du directeur général des opérations de la Banque mondiale Axel van Trotsenburg, la ministre nigérienne du Plan Aïchatou Boulama Kané, la directrice générale de l’UNICEF Henrietta Fore et la présidente de l’Institut des États-Unis pour la paix Nancy Lindborg.

Voici ce que l’on peut retenir de la discussion.

  • Parce que les situations de fragilité, conflit et violence sont de longue durée, il n’est pas réaliste de cantonner l’aide au développement à l’après-conflit : celle-ci fait au contraire partie intégrante de la réponse globale à la crise.
  • Prévenir plutôt que guérir : il est essentiel de lutter contre l’exclusion sociale et économique et de renforcer la justice et la sécurité pour éviter une fragmentation de la société qui fait le lit des conflits. Le secteur privé, et tout particulièrement les entreprises locales, fournissent les emplois indispensables pour améliorer les conditions de vie économiques et éclairer les perspectives d'avenir.
  • L’adhésion des pays est clé : tous les partenaires doivent collaborer à la recherche de solutions, mais ce sont les pays concernés eux-mêmes qui doivent être maîtres de leurs projets.
  • Les investissements dans l’avenir des enfants, et notamment dans l’éducation, sont souvent négligés dans les situations de fragilité et de conflit, alors qu’ils sont essentiels pour développer le capital humain de demain.

C’est maintenant qu’il faut agir car, comme l’a souligné Henrietta Fore, dix ans, ce n’est pas grand-chose du point de vue des négociations de paix, mais c’est beaucoup à l'échelle de la vie d’un enfant.

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